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Tsunami
Le Réseau Sortir du nucléaire demande la vérité sur linondation de la centrale nucléaire indienne de Kalpakkam inondée par le tsunami du 26 décembre 2004 et la fermeture des réacteurs nucléaires situés en bord de mer.
Communiqué de presse du Réseau Sortir du nucléaire du 10 janvier 2005
Il est légitime de douter des déclarations des autorités indiennes, qui ont déjà menti dans cette affaire en déclarant, dans un premier temps, que linstallation nucléaire avait été arrêtée préventivement, à lannonce de larrivée de la vague, alors quelle la été de toute urgence en situation dinondation.
Le Réseau Sortir du nucléaire exprime sa solidarité avec les victimes du tsunami et estime que les sommes financières dédiées à la reconstruction des régions dAsie dévastées doivent permettre de développer massivement les énergies renouvelables, lesquelles :
- permettent aux habitants et communautés dêtre autonomes et indépendants des multinationales de lénergie ;
- sont fortement créatrices demplois, qui plus est des emplois harmonieusement répartis sur les territoires et non concentrés comme avec le nucléaire ;
- sont beaucoup plus adaptées aux événements climatiques (séismes, tempêtes, canicules) que les productions centralisées et leurs réseaux de lignes très hautes tensions inséparables du nucléaire ;
- ne font pas courir aux populations les risques insensés du nucléaire.
A ce sujet, le Réseau Sortir du nucléaire estime que linondation de la centrale nucléaire de Kalpakkam rappelle celle de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) lors de la tempête de décembre 1999, au cours de laquelle le scénario catastrophe navait été évité que par miracle. De toute évidence, les instances internationales de contrôle du nucléaire sont incapables de tirer les enseignements des événements déjà survenus.
Par ailleurs, le Réseau Sortir du nucléaire estime que la question est maintenant posée de la présence de centrales nucléaires près des côtes, comme cest par exemple le cas en France avec les centrales nucléaires de Gravelines (Nord), Paluel et Penly (Seine-Maritime), Flamanville (Manche) et Le Blayais (Gironde).
De plus, la question des tsunamis doit remettre totalement en cause la construction du réacteur EPR à Flamanville... et ailleurs : en effet, la canicule 2003 a démontré que lEPR ne pouvait être construit quen bord de mer !
Pour le Réseau Sortir du nucléaire, le drame du tsunami confirme quil est nécessaire de fermer au plus vite les centrales nucléaires, avant que lirréparable ne se produise, et de mettre en uvre les économies dénergie et le développement des énergies renouvelables.
Par ailleurs, le Réseau Sortir du nucléaire tient à disposition des documents qui montrent que :
- en plus de celles situées en bord de mer, la majorité des centrales nucléaires françaises sont inondables, en particulier les sites suivants : Bugey, Golfech, Cruas, Saint-Alban, Saint-Laurent, Dampierre, Belleville, et Chinon ;
- la majorité des centrales nucléaires françaises est inadaptée au risque sismique : le Réseau Sortir du nucléaire sest procuré des documents internes à EDF qui montrent que les chiffres retenus pour le risque sismique sont très gravement contestés par lAutorité de sûreté nucléaire. Les documents montrent quEDF se refuse, pour des raisons purement financières, à mettre en uvre les mesures nécessaires.
Grâce au fonds de solidarité du Réseau Sortir du nucléaire, le Conseil dadministration étudie actuellement la possibilité dun soutien financier pour un projet destiné directement aux populations locales défavorisées.Vous pouvez envoyer votre don à :
Réseau Sortir du nucléaire
9, rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04.
Chèque à lordre de Sortir du nucléaire Mention Fonds de solidarité