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1er
avr
Spectacles

Spectacle "Mort de rien"

Paris (75) - Ile-de-France


Mardi 1er avril 2008


Comptes rendus du spectacle "Mort de rien"

La représentation se passe dans une petite pièce avec de grandes banquettes. On pourrait se croire dans un salon, entre amis. Mais au milieu de cette pièce, il n’y a pas de table à manger, mais une scène, avec deux hommes et une femme qui nous attendent, assis, le visage grave, impassible. Ils nous regardent nous installer tandis qu’une radio émet des avis de recherche douteux. La lumière s’éteint. La radio s’arrête. C’est alors parti pour un voyage en direct de Tchernobyl entre un certain mois d’avril 1986 et aujourd’hui. En moins d’une heure, nous faisons des aller-retours incessants entre l’Ukraine et la France, le civilisé et l’oublié, aux rythmes d’un poème chanté, accompagné d’un accordéon et d’une harpe. Le spectacle est saisissant. Les amis sur les banquettes ne bougent pas. Chacun retient son souffle, nos coeurs s’emballent à l’écoute de ces carnets de voyage, plein de vérité et d’esthétisme. Ces trois artistes nous emmènent au coeur d’ un enfer où l’homme semble être tombé et peine à se relever. Et lorsque les lumières se rallument, nous ne sommes pas tristes. Non, après avoir vu ce spectacle aussi beau et surprenant, nous ne pouvons qu’être soulagés et exaltés.

Fermez les yeux, imaginez un Bertrand Cantat à la voix / slam / poétique, (L’Europe, Nous n’avons fait que fuir) un John Cale à l’accordéon et une Nico, période “The Drama of Exile” au chant. Pour le rythme, aucun batteur ne fera mieux l’affaire qu’un flash lumineux périodique et entêtant. Vous obtenez ainsi l’arène hantée du spectacle “Mort de rien” 42x42 secondes autour de Tchernobyl. Une plongée dans l’indicible ; 45 minutes dans un espace où le temps n’existe plus. Des centaines d’images lucides ; récit de voyage / poétique / esthétique /exaltant. Il a fallu attendre vingt ans en France pour enfin pouvoir représenter musicalement ce grand tournant de l’humanité, ce trou noir sur Terre, quelque part, en Europe. Mais vingt ans c’est une paille pour la terre morte de Tchernobyl, et pour les hommes qui vivent et vivront dans la zone contaminée. Le temps manquera toujours pour tenter de comprendre ce que l’on n’arrivera probablement jamais à concevoir. Et ça tombe bien car au pays le plus nucléarisé du monde, où le risque d’accident est “négligeable”, on ne veux pas voir, entendre, écouter, entrevoir. La chape de plomb qui recouvre les esprits est aussi lourde que le béton de Bouygues / Telecom / TF1 / EDF. Pétrifiés de culpabilité que nous sommes ; même nos pixels sont allumés par le nucléaire, et baignent dans ce malaise. Je conseille à tous ceux qui ont encore le temps de courir remplir les sièges de ce petit théâtre...

Liens : Radio-Tchernobyl : https://www.tchernobyl.fr/

Le communiqué de presse du spectacle : https://legandhivert.over-blog.fr

 


21h au Lucernaire, 53 rue Notre Dame des Champs, Paris 6e.
Avec Pascal Rueff (texte, voix), Philippe Ollivier (musique et bandonéon) et Morgan (chant et harpe préparée).
Spectacle dès 14 ans.

Un poète, une chanteuse, un musicien et toutes les 42 secondes un projecteur puissant jette un éclair, inonde la salle. Cette cadence de tir est la signature du plutonium. Dans chaque intervalle, Pascal Rueff nous dit quelque chose d’intense, d’affreux, de vrai. Une grâce. Mort de rien est une oeuvre puissante et tranquille, un souffle poétique et lucide au cœur de l’explosion du réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Pascal Rueff ramène d’un mois de voyage en Ukraine ce témoignage essentiel, entre récit et slam. Une prose dense, touchante, accompagnée d’un chant profond et d’un bandonéon qui propulse ou distend la parole. 45 minutes qui laissent sans voix, pour mieux porter celle de ceux qui vivent aujourd’hui dans la banlieue de Tchernobyl.

Téléphone réservations : 01 45 44 57 34 (du lundi au vendredi de 10h30 à 18h, et samedi et dimanche de 13h30 à 18h).

Comptes rendus du spectacle "Mort de rien"

La représentation se passe dans une petite pièce avec de grandes banquettes. On pourrait se croire dans un salon, entre amis. Mais au milieu de cette pièce, il n’y a pas de table à manger, mais une scène, avec deux hommes et une femme qui nous attendent, assis, le visage grave, impassible. Ils nous regardent nous installer tandis qu’une radio émet des avis de recherche douteux. La lumière s’éteint. La radio s’arrête. C’est alors parti pour un voyage en direct de Tchernobyl entre un certain mois d’avril 1986 et aujourd’hui. En moins d’une heure, nous faisons des aller-retours incessants entre l’Ukraine et la France, le civilisé et l’oublié, aux rythmes d’un poème chanté, accompagné d’un accordéon et d’une harpe. Le spectacle est saisissant. Les amis sur les banquettes ne bougent pas. Chacun retient son souffle, nos coeurs s’emballent à l’écoute de ces carnets de voyage, plein de vérité et d’esthétisme. Ces trois artistes nous emmènent au coeur d’ un enfer où l’homme semble être tombé et peine à se relever. Et lorsque les lumières se rallument, nous ne sommes pas tristes. Non, après avoir vu ce spectacle aussi beau et surprenant, nous ne pouvons qu’être soulagés et exaltés.

Fermez les yeux, imaginez un Bertrand Cantat à la voix / slam / poétique, (L’Europe, Nous n’avons fait que fuir) un John Cale à l’accordéon et une Nico, période “The Drama of Exile” au chant. Pour le rythme, aucun batteur ne fera mieux l’affaire qu’un flash lumineux périodique et entêtant. Vous obtenez ainsi l’arène hantée du spectacle “Mort de rien” 42x42 secondes autour de Tchernobyl. Une plongée dans l’indicible ; 45 minutes dans un espace où le temps n’existe plus. Des centaines d’images lucides ; récit de voyage / poétique / esthétique /exaltant. Il a fallu attendre vingt ans en France pour enfin pouvoir représenter musicalement ce grand tournant de l’humanité, ce trou noir sur Terre, quelque part, en Europe. Mais vingt ans c’est une paille pour la terre morte de Tchernobyl, et pour les hommes qui vivent et vivront dans la zone contaminée. Le temps manquera toujours pour tenter de comprendre ce que l’on n’arrivera probablement jamais à concevoir. Et ça tombe bien car au pays le plus nucléarisé du monde, où le risque d’accident est “négligeable”, on ne veux pas voir, entendre, écouter, entrevoir. La chape de plomb qui recouvre les esprits est aussi lourde que le béton de Bouygues / Telecom / TF1 / EDF. Pétrifiés de culpabilité que nous sommes ; même nos pixels sont allumés par le nucléaire, et baignent dans ce malaise. Je conseille à tous ceux qui ont encore le temps de courir remplir les sièges de ce petit théâtre...

Liens : Radio-Tchernobyl : https://www.tchernobyl.fr/

Le communiqué de presse du spectacle : https://legandhivert.over-blog.fr

 


21h au Lucernaire, 53 rue Notre Dame des Champs, Paris 6e.
Avec Pascal Rueff (texte, voix), Philippe Ollivier (musique et bandonéon) et Morgan (chant et harpe préparée).
Spectacle dès 14 ans.

Un poète, une chanteuse, un musicien et toutes les 42 secondes un projecteur puissant jette un éclair, inonde la salle. Cette cadence de tir est la signature du plutonium. Dans chaque intervalle, Pascal Rueff nous dit quelque chose d’intense, d’affreux, de vrai. Une grâce. Mort de rien est une oeuvre puissante et tranquille, un souffle poétique et lucide au cœur de l’explosion du réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Pascal Rueff ramène d’un mois de voyage en Ukraine ce témoignage essentiel, entre récit et slam. Une prose dense, touchante, accompagnée d’un chant profond et d’un bandonéon qui propulse ou distend la parole. 45 minutes qui laissent sans voix, pour mieux porter celle de ceux qui vivent aujourd’hui dans la banlieue de Tchernobyl.

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