L’Institut de sondage BVA s’est engagé mardi auprès du Réseau "Sortir du nucléaire" à séparer le nucléaire des énergies renouvelables dès le sondage de début juillet : les sondés pourront exprimer séparément leur adhésion ou défiance concernant les énergies renouvelables d’une part et le nucléaire d’autre part.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait exprimé sa colère en début d’après-midi à la lecture du sondage "Baromètre de l’économie" publié par l’institut BVA mardi 10 juin. En effet, dans la synthèse de ce sondage réalisé pour BFM, La Tribune et The Phone House, tout comme dans les questions posés aux sondées, l’institut BVA avait parlé des "énergies renouvelables comme l’éolien ou le nucléaire."
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a rappelé que les centrales nucléaires fonctionnent avec comme combustible un minerai, l’uranium, dont les réserves sont limitées, et... qui ne "repousse" pas après avoir été extrait. Le nucléaire n’est donc pas une énergie renouvelable.
L’assimilation du nucléaire aux énergies renouvelables, et en particulier à l’éolien, était d’autant plus grave que cela accréditait la thèse absurde, développée par les industriels et les autorités françaises, selon laquelle le nucléaire serait une énergie "propre", alors que c’est une des énergies les plus polluantes.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" prend acte avec satisfaction de la réponse de BVA qui fait part de sa bonne foi et s’engage à tester "le mois prochain cette même question en différenciant, cette fois, clairement les deux items (et en ne cataloguant pas sous l’étiquette « renouvelable » le nucléaire)."
Une manifestation antinucléaire internationale, le 12 juillet à Paris, à la veille du sommet de l’Union européenne et de l’Union pour la Méditerrannée, permettra aux citoyens de contester la politique nucléaire française, et de rappeler que le nucléaire est une énergie à la fois polluante et incapable d’empêcher le réchauffement climatique.