Faire un don

Agenda

jeudi
3
févr
Conférences - Débats

Projection-débat autour du film "La Bombe"

Caen (14) - Basse-Normandie


Jeudi 3 février 2011


21h00 au Cinéma Lux à Caen (14), 6 avenue Ste Thérèse.
Film de Peter Watkins, britannique, 1965, 50’.
Projection suivie d’un débat avec des membres du GANVA et de l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest).

Une soirée proposée par le GANVA (Groupes d’Actions Non Violentes Antinucléaire)

En pleine guerre froide, une escalade d’incidents graves à Berlin déclenche une attaque nucléaire soviétique sur la Grande-Bretagne. Les autorités se révèlent incapables de faire face à l’ampleur du désastre et du chaos généralisé. Un réquisitoire implacable, basé sur une recherche approfondie des conséquences des bombardements de Dresde, Hambourg, Hiroshima et Nagasaki. L’aboutissement de l’expérimentation initiée par Peter Watkins depuis Forgotten Faces. La censure du film par la BBC, sous la pression du gouvernement, provoquera la démission de son auteur et marquera le début de sa marginalisation. (Source : Ciné-Club de Caen)

Peter Watkins à propos de "La Bombe" : _ "J’ai réalisé La Bombe à une époque où le gouvernement anglais (et la B.B.C.) faisait l’apologie de la force de dissuasion nucléaire. La propagande officielle assurait la population que les mesures prises par la Protection Civile en Grande-Bretagne ­ une farce aux bonnes intentions ­ permettraient au pays de pouvoir se relever après une guerre nucléaire totale.
Juste avant de démarrer le tournage du film, j’ai envoyé le scénario au British Home Office (l’équivalent de notre Ministère de l’Intérieur, NDR), institution gouvernementale en charge du Programme de Protection Civile.
J’avais dans l’idée de leur poser des questions sur la localisation des abris anti-atomiques en Grande-Bretagne. Le British Home Office a appelé la chaine en état de panique et, dès lors, la B.B.C. a tout fait pour m’empêcher de tourner ­ les prises de vue ont duré quatre semaines, et le tournage s’est déroulé au printemps 1965. Une fois le montage de La Bombe achevé, la B.B.C. a saisi le film pour statuer sur son sort. A partir de ce moment-là, on ne m’a plus donné une information sur ce qui se passait.
Par la suite, j’ai appris que les pontes de la B.B.C. avaient, en septembre 1965 et par deux fois, secrètement projeté le film aux membres du Cabinet du Premier ministre d’alors, Harold Wilson, et les avaient invités à donner leur opinion sur le bien fondé de sa diffusion à la télévision britannique. Avaient été aussi conviés à ces projections, le British Home Office, le ministère de la Défense nationale et le Post Office (le CSA anglais, NDR). En agissant de la sorte, la B.B.C. avait violé sa Charte d’Indépendance. J’ai donc immédiatement remis ma démission, et j’ai informé la presse de cette affaire. Ignorant les milliers de lettres des téléspectateurs et les injonctions de nombreux notables qui demandaient que La Bombe soit diffusé, la B.B.C. a décidé, en novembre 1965, de bannir le film. Face à la montée de la protestation populaire, la B.B.C. s’est résolue, en février 1966, à organiser six projections exceptionnelles de La Bombe au National Film Theatre à Londres. Seuls étaient invités, toutefois, les membres de l’establishment et des journalistes pro-nucléaires. Les autres, à savoir le reste de la presse et le public, ne pouvaient pas accéder à la salle, un cordon de sbires de la B.B.C. leur en interdisant l’accès.
Avec ce documentaire, je n’ai pas cherché à exagérer l’horreur de la situation. Si La bombe choque le spectateur, ce n’est pas parce qu’on a eu recours à des effets de terreur, mais parce qu’il voit pour la première fois, avec l’évidence de l’image, ce qu’il ne veut pas voir et ce qu’on ne lui laisse pas voir."

Tarifs : 3,80 € ou coupon abonnement du Cinéma LUX.

21h00 au Cinéma Lux à Caen (14), 6 avenue Ste Thérèse.
Film de Peter Watkins, britannique, 1965, 50’.
Projection suivie d’un débat avec des membres du GANVA et de l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest).

Une soirée proposée par le GANVA (Groupes d’Actions Non Violentes Antinucléaire)

En pleine guerre froide, une escalade d’incidents graves à Berlin déclenche une attaque nucléaire soviétique sur la Grande-Bretagne. Les autorités se révèlent incapables de faire face à l’ampleur du désastre et du chaos généralisé. Un réquisitoire implacable, basé sur une recherche approfondie des conséquences des bombardements de Dresde, Hambourg, Hiroshima et Nagasaki. L’aboutissement de l’expérimentation initiée par Peter Watkins depuis Forgotten Faces. La censure du film par la BBC, sous la pression du gouvernement, provoquera la démission de son auteur et marquera le début de sa marginalisation. (Source : Ciné-Club de Caen)

Peter Watkins à propos de "La Bombe" : _ "J’ai réalisé La Bombe à une époque où le gouvernement anglais (et la B.B.C.) faisait l’apologie de la force de dissuasion nucléaire. La propagande officielle assurait la population que les mesures prises par la Protection Civile en Grande-Bretagne ­ une farce aux bonnes intentions ­ permettraient au pays de pouvoir se relever après une guerre nucléaire totale.
Juste avant de démarrer le tournage du film, j’ai envoyé le scénario au British Home Office (l’équivalent de notre Ministère de l’Intérieur, NDR), institution gouvernementale en charge du Programme de Protection Civile.
J’avais dans l’idée de leur poser des questions sur la localisation des abris anti-atomiques en Grande-Bretagne. Le British Home Office a appelé la chaine en état de panique et, dès lors, la B.B.C. a tout fait pour m’empêcher de tourner ­ les prises de vue ont duré quatre semaines, et le tournage s’est déroulé au printemps 1965. Une fois le montage de La Bombe achevé, la B.B.C. a saisi le film pour statuer sur son sort. A partir de ce moment-là, on ne m’a plus donné une information sur ce qui se passait.
Par la suite, j’ai appris que les pontes de la B.B.C. avaient, en septembre 1965 et par deux fois, secrètement projeté le film aux membres du Cabinet du Premier ministre d’alors, Harold Wilson, et les avaient invités à donner leur opinion sur le bien fondé de sa diffusion à la télévision britannique. Avaient été aussi conviés à ces projections, le British Home Office, le ministère de la Défense nationale et le Post Office (le CSA anglais, NDR). En agissant de la sorte, la B.B.C. avait violé sa Charte d’Indépendance. J’ai donc immédiatement remis ma démission, et j’ai informé la presse de cette affaire. Ignorant les milliers de lettres des téléspectateurs et les injonctions de nombreux notables qui demandaient que La Bombe soit diffusé, la B.B.C. a décidé, en novembre 1965, de bannir le film. Face à la montée de la protestation populaire, la B.B.C. s’est résolue, en février 1966, à organiser six projections exceptionnelles de La Bombe au National Film Theatre à Londres. Seuls étaient invités, toutefois, les membres de l’establishment et des journalistes pro-nucléaires. Les autres, à savoir le reste de la presse et le public, ne pouvaient pas accéder à la salle, un cordon de sbires de la B.B.C. leur en interdisant l’accès.
Avec ce documentaire, je n’ai pas cherché à exagérer l’horreur de la situation. Si La bombe choque le spectateur, ce n’est pas parce qu’on a eu recours à des effets de terreur, mais parce qu’il voit pour la première fois, avec l’évidence de l’image, ce qu’il ne veut pas voir et ce qu’on ne lui laisse pas voir."

Tarifs : 3,80 € ou coupon abonnement du Cinéma LUX.




Depuis plus de 20 ans Le Réseau "Sortir du nucléaire" apporte son soutien aux groupes antinucléaires. Ils sont le fondement de notre association et du mouvement antinucléaire en France. Chaque année, le Réseau relaie massivement leurs actions et les soutient financièrement. Nous souhaitons pouvoir continuer à impulser et amplifier cette dynamique d’actions contre le nucléaire, et ce sera grâce à votre soutien :

Faire un don


Ajoutez votre événement antinucléaire à l’agenda



Recevez par mail les infos sur les actions antinucléaires dans votre département :