Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.
Bure. Petit village de 92 habitants à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne. L’État a ciblé ce secteur en 1994 pour y implanter à 500 mètres de profondeur un « laboratoire de recherches scientifiques souterrain ». Sous le terme de « laboratoire » se cache une autre réalité : l’enfouissement programmé des déchets nucléaires les plus nocifs.
Mis en œuvre par l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) et appelé CIGÉO (Centre Industriel de stockage GÉOlogique) ce projet entré en phase de conception industrielle en 2012 comprendrai :
▸ Un site d’enfouissement à 500 m sous terre d’une surface de 15 km² et devant accueillir à terme environ 10 000 m3 de déchets HAVL (Haute Activité à Vie Longue) et 70 000 m3 de déchets MAVL (Moyenne Activité à Vie Longue).
▸ Un site nucléaire en surface de 70 ha comprenant : une zone de stockage intermédiaire qui accueillera les déchets le temps nécessaire à leur refroidissement et une usine de reconditionnement afin de compacter certains déchets dans leur format définitif de stockage.
▸ Un puits de ventilation relié directement au site à 500m de profondeur afin de créer un renouvellement d’air (nécessaire notamment pour évacuer l’hydrogène dégagé par certains déchets). Ce puits sera également classé INB (Installation Nucléaire de Base).
Les travaux ne devant débuter qu’en 2017, rien n’est fait aujourd’hui et l’ANDRA n’ est toujours que dans une phase de "recherche".
C’est dans ce cadre flamboyant et pour contrer la propagande effrénée de l’Andra qu’est née en 2004 "La maison de résistance à la poubelle nucléaire de Bure".
Cette maison est gérée par le collectif Bure Zone Libre via une SCI dont BZL détient 60% des parts et le réseau « Sortir du Nucléaire » 40%. Bure Zone Libre est une association antinucléaire spécifiquement axée sur l’opposition à l’enfouissement des déchets nucléaires mais assure également son soutien à de nombreuses luttes nationales et internationales. Au delà des moyens d’actions classiques de toute association souhaitant diffuser de l’information, nous disposons d’un outil particulièrement précieux qu’est la Maison de résistance à la poubelle nucléaire.
Grâce à cet outil nous avons pu mettre en place une présence constante sur le site où est programmé l’enfouissement des déchets. Cette présence peut être comparée à une vigie : être présent, observer et témoigner de ce que nous pouvons voir ici loin des sièges des médias, rappeler constamment l’existence d’une opposition à chaque occasion médiatique, accueil de visiteurs et de journalistes, tenue de stands dans les lieux publics chaque fois que cela est possible.
En outre la Maison permet d’offrir un toit, une table, une douche et un lit aux militants désireux de travailler ensemble. C’est un lieu de vie et un outil pour tous les acteurs de la lutte qui nous permet d’accueillir toute personne qui a un projet antinucléaire. De plus la présence d’un atelier, d’une grange, et bientôt d’une salle multi-activités à disposition permet d’offrir un soutien logistique aux projets des militants.
C’est à ce titre que la Maison a acquis son identité première : un lieu où se rencontrent des gens pour travailler ensemble (a l’échelle locale, nationale et franco-allemande). Ce qui n’est pas étonnant puisqu’elle est l’unique maison antinucléaire de France, qui prend place dans un bâtiment impressionnant par ses proportions et presque mythique par sa rusticité ! C’est un lieu désormais chargé d’histoire car sauvé de la ruine à la force du poignet, située sur le lieu même de son combat, et fréquentée par des militants de toute la France, d’Allemagne et d’ailleurs.
La lutte contre l’enfouissement des déchets concerne chacun de nous !
Sachez qu’aujourd’hui les travaux du futur site d’enfouissement ne sont pas encore commencés ! Les déchets ne sont pas encore à Bure ! Venez rejoindre nos rangs pour dire non à l’enfouissement.
Quelques dates importantes :
▸ 2013 : Organisation d’un "débat public".
▸ Fin 2014 - Début 2015 : Dépôt de la demande d’autorisation de création par l’Andra
▸ 2016 : Décret d’autorisation de création
▸ 2017 : Début des travaux de construction
▸ 2025 : Arrivée des premiers colis
Nous préparons activement notre non participation au pseudo "débat public" de 2013 et nous vous tiendrons informé rapidement des actions et mobilisations qui en découleront.
Pour suivre l’actualité de la maison :
Pour nous contacter :
Plus d’infos sur la lutte contre l’enfouissement des déchets radioactifs sur les différents sites des collectifs :
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