« Ultrapropre », le nucléaire ?
Le salon « Nukléa » aura comme pendant « Ultrapropre, le salon de la maîtrise de la contamination ». Un nom aussi caricatural qu’incantatoire, visant à faire oublier que l’industrie nucléaire n’est ni propre ni maîtrisée : sans même citer les accidents de Tchernobyl et Fukushima, elle est responsable au quotidien de la pollution des mines d’uranium, des rejets chimiques et radioactifs des installations dans l’environnement [1] , de l’irradiation légalisée des travailleurs, de la production de déchets ingérables…
Grenoble, « capitale européenne du nucléaire » … et cité irradieuse ?
Ces salons vantent leur implantation à Grenoble, « au cœur d’une région européenne de production et de démantèlement ». La région cumule en effet les sites à risque, entre la centrale vieillissante du Bugey (qui, en 2013 a déclaré 65 évènements classés sur l’échelle INES) et le chantier de démantèlement du réacteur Superphénix, où restent stockées 14 tonnes de plutonium et qui fait actuellement l’objet d’une procédure en justice pour non-respect de prescriptions de sûreté.
Et que dire du risque nucléaire dans la ville même, entre le chantier de démantèlement des réacteurs de recherche du CEA - qui a récemment connu l’irradiation d’un travailleur – , le tritium massivement rejeté par le réacteur de recherche de l’Institut Laue Langevin [2] – et les déchets radioactifs stockés sous la Bastille ? Tout cela n’est ni maîtrisé, ni « ultrapropre » !
Derrière la vitrine des salons, une industrie en déclin
À travers ces salons, l’industrie nucléaire cherche à faire oublier ses scandales et ses déboires. Dans deux semaines, en région parisienne, Le Bourget accueillera également le « World Nuclear Exhibition », premier salon international du nucléaire. Cette vitrine clinquante ne peut masquer l’évidence : la France peine à vendre sa technologie à l’international et son fleuron, le réacteur EPR, s’avère impossible à construire. Malgré des techniques de propagande dignes de la méthode Coué, le nucléaire est en déclin dans le monde – la production d’électricité atomique mondiale est revenue au niveau de 1999 [3] – et ses coûts de construction et de fonctionnement augmentent constamment. Le nucléaire tue l’avenir, il est urgent de sortir de cette impasse pour se tourner vers les économies d’énergie et les énergies renouvelables !
Contre les « salons qui tuent » et la propagande de l’industrie nucléaire, le mouvement antinucléaire se mobilise ! À Grenoble, les militants de Sortir du nucléaire 38, en tenue de décontamineurs, organisent en ce moment une action devant Alpexpo, où se tient le salon Nukléa. Le 11 octobre, une manifestation nationale, précédée d’une conférence de presse, aura lieu à Paris contre le World Nuclear Exhibition à l’appel du Réseau “Sortir du nucléaire“, d’Attac et des Amis de la Terre.
Plus d’informations sur les « salons qui tuent » et les différentes mobilisations : https://www.sortirdunucleaire.org/Petite-propagande-entre-amis
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Contacts presse :
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