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Sortir du nucléaire n°78



Été 2018

Artistes

Nouvelle galette pour les Bure Haleurs

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°78 - Été 2018

 Culture antinucléaire  Bure


Les joyeux lurons antinucléaires, mais pas que, du groupe Bure Haleurs, proposent une nouvelle galette musicale à déguster autant à la maison qu’au cours de manifestations populaires. Le bon goût y côtoie la suave verve militante de nos compagnons de lutte.

Les trois principaux joyeux lurons des Bure Haleurs.


Jocelyn Peyret : Qui sont les Bure Haleurs ?

Bure Haleurs : Nous sommes principalement trois : David, Piot Pépère et H.Il. Nous travaillons avec le même état d’esprit mais tous dans des styles différents.

Chacun arrive avec sa chanson, souvent un mélange d’humour et d’engagement. Nous ne voulons pas plomber encore plus le moral des gens ! Nous préférons prendre le bon côté des choses, garder de la légèreté dans nos textes.

Autour de ce trio, le groupe est à géométrie variable. Vincent, Jean-Claude et le Jo, quand ils peuvent, viennent aux concerts, alors que d’autres encore ne jouent que sur le CD. Pour cet album, nous avons bénéficié de la participation bénévole de Pit sur les prises de son, certains passages à la guit’ et le mixage final.

Pour le choix du nom du groupe, nous trouvions que cela sonnait bien pour une lutte qui est amenée à prendre de l’ampleur.

Au départ nous nous sommes rencontrés autour d’un projet, le Halage du débat, dont l’idée était de suivre les canaux et voies d’eau pour expliquer que la radioactivité des déchets enfouis à Bure va se diffuser par l’eau. Nous voulions alerter les populations en organisant des soirées d’information musicales. Notre premier Halage a eu lieu en 2012. Nous avons rejoint Saint-Dizier (52) et Auberive (52), vers Dijon.

Puis, l’année dernière, nous sommes partis de Bure (55) et avons longé la Meuse pour finir à Maastricht (Pays-Bas). Nous avons, entre autres, été accueillis par Bouli Lanners (acteur et réalisateur belge). Cette année ce sera le trajet de Trèves (Allemagne) à Bure en passant par la centrale de Cattenom (57).

JP : Comment concevez-vous vos albums ?

Bure Haleurs : Nous prenons notre temps ! Il est difficile de réunir tout le monde depuis Metz (57), Langres (52), Luneville (54) et Sarrebourg (57). Pour l’enregistrement du dernier album, nous dépendions aussi de la disponibilité de Pit. Il est membre d’autres groupes en plus de son travail d’ingénieur du son.

Nous voulions travailler les arrangements des six titres de cet album pour que ce soit moins brut de pomme que pour notre précédent projet. En contre-partie, nous répétons peu, ce qui permet de conserver de la spontanéité en concert. Pour le premier album, comme pour le dernier, ce fut un concours de circonstances. Nous en discutions sans vraiment planifier quoi que ce soit. Et puis, au cours d’une fête, un copain de Metz nous annonce posséder un super studio, ne pas avoir trop de boulot, et du coup il nous propose un tarif très intéressant pour enregistrer.

Pour le deuxième ce fut un peu la même chose avec Pit. Pour les textes, nous ne parlons pas spécifiquement du nucléaire même si c’est notre sujet de prédilection. Nous ne sommes pas près d’en finir avec ça ! Nous parlons du jardin, de la nature, du changement de vie, du tout sécuritaire, etc.

JP : Pourquoi ce choix de l’acoustique ?

Bure Haleurs : Pour être sur le terrain ! Sans micro ni sono, c’est plus facile pour jouer devant la grille de l’Andra, devant le tribunal de Colmar pour soutenir les faucheurs d’OGM, devant une centrale nucléaire, etc. Nous avons ainsi la chance de pouvoir jouer sans être dépendants d’une prise de courant et d’un ampli !

Et puis, les gens sont sensibles au “vrai“ son. Les enfants sont abreuvés de musique au format MP3 compressé. Quand tu joues sur un marché, quand ils entendent un instrument en direct, ils restent scotchés. Entre ce que le môme peut entendre sur un pauvre Ipod et le vrai son d’un instrument, c’est le jour et la nuit.

Interview par Jocelyn Peyret

Jocelyn Peyret : Qui sont les Bure Haleurs ?

Bure Haleurs : Nous sommes principalement trois : David, Piot Pépère et H.Il. Nous travaillons avec le même état d’esprit mais tous dans des styles différents.

Chacun arrive avec sa chanson, souvent un mélange d’humour et d’engagement. Nous ne voulons pas plomber encore plus le moral des gens ! Nous préférons prendre le bon côté des choses, garder de la légèreté dans nos textes.

Autour de ce trio, le groupe est à géométrie variable. Vincent, Jean-Claude et le Jo, quand ils peuvent, viennent aux concerts, alors que d’autres encore ne jouent que sur le CD. Pour cet album, nous avons bénéficié de la participation bénévole de Pit sur les prises de son, certains passages à la guit’ et le mixage final.

Pour le choix du nom du groupe, nous trouvions que cela sonnait bien pour une lutte qui est amenée à prendre de l’ampleur.

Au départ nous nous sommes rencontrés autour d’un projet, le Halage du débat, dont l’idée était de suivre les canaux et voies d’eau pour expliquer que la radioactivité des déchets enfouis à Bure va se diffuser par l’eau. Nous voulions alerter les populations en organisant des soirées d’information musicales. Notre premier Halage a eu lieu en 2012. Nous avons rejoint Saint-Dizier (52) et Auberive (52), vers Dijon.

Puis, l’année dernière, nous sommes partis de Bure (55) et avons longé la Meuse pour finir à Maastricht (Pays-Bas). Nous avons, entre autres, été accueillis par Bouli Lanners (acteur et réalisateur belge). Cette année ce sera le trajet de Trèves (Allemagne) à Bure en passant par la centrale de Cattenom (57).

JP : Comment concevez-vous vos albums ?

Bure Haleurs : Nous prenons notre temps ! Il est difficile de réunir tout le monde depuis Metz (57), Langres (52), Luneville (54) et Sarrebourg (57). Pour l’enregistrement du dernier album, nous dépendions aussi de la disponibilité de Pit. Il est membre d’autres groupes en plus de son travail d’ingénieur du son.

Nous voulions travailler les arrangements des six titres de cet album pour que ce soit moins brut de pomme que pour notre précédent projet. En contre-partie, nous répétons peu, ce qui permet de conserver de la spontanéité en concert. Pour le premier album, comme pour le dernier, ce fut un concours de circonstances. Nous en discutions sans vraiment planifier quoi que ce soit. Et puis, au cours d’une fête, un copain de Metz nous annonce posséder un super studio, ne pas avoir trop de boulot, et du coup il nous propose un tarif très intéressant pour enregistrer.

Pour le deuxième ce fut un peu la même chose avec Pit. Pour les textes, nous ne parlons pas spécifiquement du nucléaire même si c’est notre sujet de prédilection. Nous ne sommes pas près d’en finir avec ça ! Nous parlons du jardin, de la nature, du changement de vie, du tout sécuritaire, etc.

JP : Pourquoi ce choix de l’acoustique ?

Bure Haleurs : Pour être sur le terrain ! Sans micro ni sono, c’est plus facile pour jouer devant la grille de l’Andra, devant le tribunal de Colmar pour soutenir les faucheurs d’OGM, devant une centrale nucléaire, etc. Nous avons ainsi la chance de pouvoir jouer sans être dépendants d’une prise de courant et d’un ampli !

Et puis, les gens sont sensibles au “vrai“ son. Les enfants sont abreuvés de musique au format MP3 compressé. Quand tu joues sur un marché, quand ils entendent un instrument en direct, ils restent scotchés. Entre ce que le môme peut entendre sur un pauvre Ipod et le vrai son d’un instrument, c’est le jour et la nuit.

Interview par Jocelyn Peyret



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