Faire un don

Sortir du nucléaire n°102



Été 2024
Crédit photo : Olivier Le Moal - Adobe

Changer

Les Français et la sobriété

Associée à l’Observatoire Société & Consommation (ObSoCo), l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, a publié en mars 2024 le "Baromètre modes de vie et sobriété". Cet état des lieux repose sur une vaste enquête, menée entre le 21 juillet et le 16 août 2023 auprès d’un échantillon de 4 000 personnes âgées de 18 à 75 ans et représentatif de la population de France métropolitaine.

Maîtrise de l’énergie Politique énergétique

Le baromètre 2024 de l’ADEMEcomporte une première partie visant la reconstitution des modes de vie des répondants en examinant différents secteurs : mobilité, tourisme, numérique, consommation, alimentation, logement. Les enquêtés ont été interrogés sur leurs motivations et le caractère subi ou choisi de leurs pratiques.

Même si les Français adoptent une diversité de pratiques plutôt sobres, cela résulte plus souvent de motivations économiques et peu environnementales. Souvent, la non-sobriété serait liée au manque d’alternatives. L’intégration effective des enjeux environnementaux dans les modes de vie reste largement minoritaire.

Une deuxième partie aborde les valeurs, représentations et mesures collectives : conception du “Bien vivre” et valeurs consuméristes, la notion de sobriété, la disposition au changement, modèle de société et politiques publiques. Les excès liés à une dynamique d’hyperconsommation, néfaste pour l’environnement, semblent être clairement identifiés. Les Français se sentent, dans leur ensemble, relativement peu impliqués, peu directement concernés par les pratiques excessives qu’ils perçoivent dans le reste de la population.

58% des Français pensent qu’il faudra modifier nos modes de vie pour faire face au changement climatique. 83% souhaitent que la consommation prenne moins de place, mais, paradoxe, la majorité souhaite continuer à acheter tout ce qui leur fait envie…

Enfin, la troisième partie apporte un éclairage sur la typologie des Français en fonction de leurs pratiques et leur rapport à la sobriété, en distinguant quatre groupes : conservateur, matérialiste, contraint, sobre par choix.
Les résultats de l’enquête confirment les marges de manœuvre plus importantes des ménages les plus aisés. Ils mettent en évidence l’importance d’un investissement institutionnel dans une planification écologique claire, crédible et juste pour favoriser son déploiement à toutes les échelles.

En résumé, 82% des Français considèrent suivre un mode de vie d’ores et déjà sobre. Chez eux, existe une aspiration collective à choisir un modèle plus sobre, mais pour beaucoup, les mentalités et les choix individuels restent consuméristes.
Les critiques de consommations excessives semblent être plus souvent appliquées aux autres qu’à soi-même. Reste donc du chemin à parcourir pour atteindre notamment les objectifs de neutralité carbone…

Bernard Cottier

Le baromètre 2024 de l’ADEMEcomporte une première partie visant la reconstitution des modes de vie des répondants en examinant différents secteurs : mobilité, tourisme, numérique, consommation, alimentation, logement. Les enquêtés ont été interrogés sur leurs motivations et le caractère subi ou choisi de leurs pratiques.

Même si les Français adoptent une diversité de pratiques plutôt sobres, cela résulte plus souvent de motivations économiques et peu environnementales. Souvent, la non-sobriété serait liée au manque d’alternatives. L’intégration effective des enjeux environnementaux dans les modes de vie reste largement minoritaire.

Une deuxième partie aborde les valeurs, représentations et mesures collectives : conception du “Bien vivre” et valeurs consuméristes, la notion de sobriété, la disposition au changement, modèle de société et politiques publiques. Les excès liés à une dynamique d’hyperconsommation, néfaste pour l’environnement, semblent être clairement identifiés. Les Français se sentent, dans leur ensemble, relativement peu impliqués, peu directement concernés par les pratiques excessives qu’ils perçoivent dans le reste de la population.

58% des Français pensent qu’il faudra modifier nos modes de vie pour faire face au changement climatique. 83% souhaitent que la consommation prenne moins de place, mais, paradoxe, la majorité souhaite continuer à acheter tout ce qui leur fait envie…

Enfin, la troisième partie apporte un éclairage sur la typologie des Français en fonction de leurs pratiques et leur rapport à la sobriété, en distinguant quatre groupes : conservateur, matérialiste, contraint, sobre par choix.
Les résultats de l’enquête confirment les marges de manœuvre plus importantes des ménages les plus aisés. Ils mettent en évidence l’importance d’un investissement institutionnel dans une planification écologique claire, crédible et juste pour favoriser son déploiement à toutes les échelles.

En résumé, 82% des Français considèrent suivre un mode de vie d’ores et déjà sobre. Chez eux, existe une aspiration collective à choisir un modèle plus sobre, mais pour beaucoup, les mentalités et les choix individuels restent consuméristes.
Les critiques de consommations excessives semblent être plus souvent appliquées aux autres qu’à soi-même. Reste donc du chemin à parcourir pour atteindre notamment les objectifs de neutralité carbone…

Bernard Cottier



Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau