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Sortir du nucléaire n°26



Février 2005

Incidents

La centrale nucléaire du Bugey se détraque

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°26 - Février 2005

 Risque nucléaire  Bugey
Article publié le : 1er février 2005


Les résultats des inspections de l’autorité de contrôle sont accablants (La Tribune de Genève du 2 septembre 2004)

Mise en service en 1978, la centrale nucléaire du Bugey, dans l’Ain (à 30 km de Lyon), atteint bientôt sa limite d’âge. De conception ancienne, elle ne répondrait plus aux critères de sécurité exigés aujourd’hui. C’est du moins ce qu’affirment les antinucléaires français. Visiblement, ils ne sont pas les seuls à le penser.



EDF se fait régulièrement épingler

Depuis quelques années, EDF se fait régulièrement épingler. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) multiplie les mises en garde. Il y a quelques jours, les associations écologistes affiliées au réseau Sortir du nucléaire ont rendu public un courrier que la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) de Rhône-Alpes a adressé au directeur de la centrale du Bugey le 5 août dernier. Le contenu en est pour le moins inquiétant. Lors des visites d’inspection de la tranche 4, entre mai et juin 2004, les services de la DRIRE ont relevé de nombreuses anomalies, au point d’enjoindre aux responsables du site du Bugey de « sérieusement se remettre en cause ».

Importante fuite détectée depuis novembre 2003

Le rapport de synthèse souligne l’existence « de défaillances occasionnelles et d’un manque de transparence ». Parmi les dysfonctionnements relevés : « une importante fuite détectée depuis novembre 2003 et non réparée sept mois plus tard, des procédures erronées, incomplètes ou mal réalisées ; des informations erronées ou carrément non transmises aux services de contrôle ; insuffisance d’effectifs qui « contribuent à un climat préjudiciable à la qualité des interventions ; manque de rigueur dans le respect des « règles en matière de radioprotection ». La situation est telle que l’autorité de contrôle exige des « actions correctives » dans un délai de « deux mois ».

Dégradation généralisée

Pour Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, « la dégradation généralisée » des conditions de sécurité coïncide avec la mise en œuvre en 2002, d’un « plan de restructuration drastique » dans les centrales nucléaires françaises. Ce plan, qui accompagne le changement de statut d’EDF, a donné lieu à plusieurs incidents sérieux, en marge des mouvements de grève. Le 12 juin 2003, un acte de malveillance a notamment entraîné l’arrêt d’urgence du réacteur de la centrale nucléaire du Bugey.

Le risque sismique a été sous-évalué

Ce n’est pas la première fois que le site est montré du doigt. Il y a un an, un responsable de l’Autorité de sûreté nucléaire reconnaissait que le risque sismique avait été sous-évalué. La remise à niveau des infrastructures de la centrale du Bugey coûterait, selon une estimation interne, plus de 800 millions d’euros. A ce problème s’ajoute celui détecté lors de la canicule de 2003. Les associations écologistes sont d’autant plus inquiètes qu’un arrêté ministériel en date du 11 juin 2004 autorise trois centrales nucléaires, dont la centrale du Bugey, à dépasser les normes jusque-là en vigueur en ce qui concerne le niveau de leurs rejets thermiques. La direction de la Centrale nucléaire du Bugey, par la voie de son service de presse, minimisait la portée des incidents relevés par la DRIRE. Et de préciser : « Ce sont des écarts mineurs relevés au cours d’inspection de routine. Il y en a une par jour sur l’ensemble de nos sites. Chacun de ces contrôles fait l’objet d’un courrier qui relate l’ensemble des choses constatées. Les inspecteurs sont entièrement libres d’aller où ils veulent. Nous allons répondre aux observations qui ont été faites et mettre en œuvre un processus correctif pour progresser. »
Radioactivité, radioprotection,

utilisation d’un compteur Geiger :

formez-vous !

Pour découvrir quelques notions de base sur la radioactivité, les moyens de détection, les effets sur la santé...

Ces formations sont organisées par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) à Valence, dans la Drôme. N’hésitez pas à la contacter pour connaître toutes les dates proposées. Prochaines dates :

- Utilisation d’un compteur Geiger : mercredi 23 mars 2005 - 13h/18h

Inscription : 70 € TTC (ou 44 € en complément à l’achat d’un compteur Geiger).

Pour apprendre à utiliser un compteur Geiger (type Quartex RD 8901), savoir effectuer les mesures, interpréter les résultats et repérer des situations anormales...

- Radioactivité et radioprotection : samedi 9 avril 2005 (9h/13h et 14h/17h)

Inscription : 78 € TTC (repas non compris)

Renseignements et inscriptions au 04 75 41 82 50 ou par mel : formation@criirad.org

ou par internet : www.criirad.org

Incroyable mais vrai !

Dans un contexte d’austérité budgétaire, le ministère de l’Ecologie consacre 28,7% de son budget total (soit 236,78 millions en 2005) pour financer l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui est chargé de la recherche et de l’expertise technique en matière de sécurité nucléaire civile.

D’autre part, 94 % des crédits de recherche de ce même ministère sont affectés au nucléaire !

Etonnant, n’est-ce pas ?

Source : AFP du 22 septembre 2004
Alain JORDAN

EDF se fait régulièrement épingler

Depuis quelques années, EDF se fait régulièrement épingler. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) multiplie les mises en garde. Il y a quelques jours, les associations écologistes affiliées au réseau Sortir du nucléaire ont rendu public un courrier que la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) de Rhône-Alpes a adressé au directeur de la centrale du Bugey le 5 août dernier. Le contenu en est pour le moins inquiétant. Lors des visites d’inspection de la tranche 4, entre mai et juin 2004, les services de la DRIRE ont relevé de nombreuses anomalies, au point d’enjoindre aux responsables du site du Bugey de « sérieusement se remettre en cause ».

Importante fuite détectée depuis novembre 2003

Le rapport de synthèse souligne l’existence « de défaillances occasionnelles et d’un manque de transparence ». Parmi les dysfonctionnements relevés : « une importante fuite détectée depuis novembre 2003 et non réparée sept mois plus tard, des procédures erronées, incomplètes ou mal réalisées ; des informations erronées ou carrément non transmises aux services de contrôle ; insuffisance d’effectifs qui « contribuent à un climat préjudiciable à la qualité des interventions ; manque de rigueur dans le respect des « règles en matière de radioprotection ». La situation est telle que l’autorité de contrôle exige des « actions correctives » dans un délai de « deux mois ».

Dégradation généralisée

Pour Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, « la dégradation généralisée » des conditions de sécurité coïncide avec la mise en œuvre en 2002, d’un « plan de restructuration drastique » dans les centrales nucléaires françaises. Ce plan, qui accompagne le changement de statut d’EDF, a donné lieu à plusieurs incidents sérieux, en marge des mouvements de grève. Le 12 juin 2003, un acte de malveillance a notamment entraîné l’arrêt d’urgence du réacteur de la centrale nucléaire du Bugey.

Le risque sismique a été sous-évalué

Ce n’est pas la première fois que le site est montré du doigt. Il y a un an, un responsable de l’Autorité de sûreté nucléaire reconnaissait que le risque sismique avait été sous-évalué. La remise à niveau des infrastructures de la centrale du Bugey coûterait, selon une estimation interne, plus de 800 millions d’euros. A ce problème s’ajoute celui détecté lors de la canicule de 2003. Les associations écologistes sont d’autant plus inquiètes qu’un arrêté ministériel en date du 11 juin 2004 autorise trois centrales nucléaires, dont la centrale du Bugey, à dépasser les normes jusque-là en vigueur en ce qui concerne le niveau de leurs rejets thermiques. La direction de la Centrale nucléaire du Bugey, par la voie de son service de presse, minimisait la portée des incidents relevés par la DRIRE. Et de préciser : « Ce sont des écarts mineurs relevés au cours d’inspection de routine. Il y en a une par jour sur l’ensemble de nos sites. Chacun de ces contrôles fait l’objet d’un courrier qui relate l’ensemble des choses constatées. Les inspecteurs sont entièrement libres d’aller où ils veulent. Nous allons répondre aux observations qui ont été faites et mettre en œuvre un processus correctif pour progresser. »
Radioactivité, radioprotection,

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Ces formations sont organisées par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) à Valence, dans la Drôme. N’hésitez pas à la contacter pour connaître toutes les dates proposées. Prochaines dates :

- Utilisation d’un compteur Geiger : mercredi 23 mars 2005 - 13h/18h

Inscription : 70 € TTC (ou 44 € en complément à l’achat d’un compteur Geiger).

Pour apprendre à utiliser un compteur Geiger (type Quartex RD 8901), savoir effectuer les mesures, interpréter les résultats et repérer des situations anormales...

- Radioactivité et radioprotection : samedi 9 avril 2005 (9h/13h et 14h/17h)

Inscription : 78 € TTC (repas non compris)

Renseignements et inscriptions au 04 75 41 82 50 ou par mel : formation@criirad.org

ou par internet : www.criirad.org

Incroyable mais vrai !

Dans un contexte d’austérité budgétaire, le ministère de l’Ecologie consacre 28,7% de son budget total (soit 236,78 millions en 2005) pour financer l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui est chargé de la recherche et de l’expertise technique en matière de sécurité nucléaire civile.

D’autre part, 94 % des crédits de recherche de ce même ministère sont affectés au nucléaire !

Etonnant, n’est-ce pas ?

Source : AFP du 22 septembre 2004
Alain JORDAN



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