L’eau est un bien commun essentiel pour le vivant, que l’industrie nucléaire s’accapare et pollue.
L’eau est une ressource indispensable pour le vivant que les industries s’accaparent et salissent. Le nucléaire ne fait pas exception. Troisième consommateur d’eau derrière l’agriculture et l’eau potable (en deuxième position jusqu’à très récemment), régulièrement condamné pour des faits de pollutions chimiques ou radioactives dans l’environnement :
Alors que le gouvernement annonce une relance à "marche forcée" de la filière nucléaire, nous dénonçons l’impasse vers laquelle nous mène ce choix énergétique : nous ne devons pas fonder notre principale source d’approvisionnement en électricité sur une énergie à l’impact majeur sur l’eau et son cycle.
L’été 2022 a vu se succéder des sécheresses, vagues de chaleurs, et intempéries, conséquence directe du changement climatique. En France, les cours d’eau ont été particulièrement affectés, tout comme la faune et la flore aquatiques.
Dans ce contexte, les substances chimiques et radioactives rejetées par les centrales nucléaires toute l’année ont un impact d’autant plus important sur les écosystèmes aquatiques. Ainsi, une étude réalisée l’été dernier par la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) sur la contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale de Golfech a démontré que la radioactivité rejetée dans le fleuve par le site nucléaire est incorporée par les plantes : elle devient alors un composant de leur organisme.
Pour protéger l’eau, la société civile doit continuer à faire entendre sa voix et montrer le pouvoir de sa contre-expertise !
Au-delà des centrales nucléaires, c’est toute la chaîne du combustible, de l’extraction à l’enfouissement, qui impacte l’eau. Au Niger, des nappes phréatiques sont polluées par l’extraction des gisements d’uranium, à La Hague, l’usine de retraitement des déchets a — entre autres — déversé 2 000 tonnes de nitrates directement dans la Manche, et à Bure, le besoin en eau potable du centre de stockage Cigéo est estimé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à 200 m³ d’eau par jour, s’il entrait en fonctionnement.
Le contexte d’urgence écologique devrait nous inviter à prendre soin de nos biens communs et à les partager de façon raisonnée entre tous les êtres vivants. Ensemble, refusons l’accaparement de l’eau par les industries et agissons pour que cette précieuse ressource ne soit plus jamais mise en danger par le nucléaire !
L’équipe du Réseau “Sortir du nucléaire”
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