Hinkley Point : une fuite en avant absurde et suicidaire pour EDF et la Grande-Bretagne
Ne pouvant pas se dégager des accords signés avec la Chine et EDF, le gouvernement britannique a fini par approuver le projet de deux réacteurs EPR sur le site d’Hinkley Point. Ce faisant, il a passé outre toutes les mises en gardes sur les coûts démentiels du projet.
Communiqué du 15 septembre 2016
Loin de marquer la relance du nucléaire en Europe, la décision du gouvernement britannique ouvre la voie à une nouvelle démonstration grandeur nature de l’impasse que constitue le nucléaire. Si le projet est réalisé, EDF et la Grande-Bretagne vont tous deux s’enfoncer dans un bourbier inextricable.
Considéré par EDF comme une planche de salut, ce projet ne fera qu’accélérer la faillite de l’entreprise. Alors qu’elle est déjà plombée par une dette d’au moins 37 milliards d’euros, où trouvera-t-elle les 16 milliards pour financer la construction de ces réacteurs ? Et comment pourra-t-elle prétendre mener de front les travaux de rafistolage de ses réacteurs vieillissants (au minimum 100 milliards d’euros), sans parler du provisionnement des sommes nécessaires pour la gestion de ses déchets radioactifs et le démantèlement de ses installations ? Encore une fois, les contribuables paieront les frais de cette folie.
La Grande-Bretagne, quant à elle, payera très cher le prix fixe garanti à EDF pour son électricité nucléaire. Alors que les coûts de production des énergies renouvelables ne cessent de baisser, ce mécanisme pourrait faire perdre au pays 30 milliards de livres sur 35 ans, selon le National Audit Office. Que dire du choix d’un réacteur inconstructible, accablé de malfaçons et de défauts de conception ? Et au vu des retards des chantiers EPR français et finlandais, dont le fonctionnement n’est même pas garanti, comment peut-elle espérer que les deux réacteurs soient déjà opérationnels en 2025 ?
Toutefois, la justice pourrait bien mettre un coup d’arrêt à ces projets délirants : le mécanisme de financement d’Hinkley Point fait toujours l’objet d’une plainte devant la Cour de justice européenne.
Ce projet doit être abandonné avant qu’il ne soit trop tard. Nucléaire : arrêtons les frais !
Loin de marquer la relance du nucléaire en Europe, la décision du gouvernement britannique ouvre la voie à une nouvelle démonstration grandeur nature de l’impasse que constitue le nucléaire. Si le projet est réalisé, EDF et la Grande-Bretagne vont tous deux s’enfoncer dans un bourbier inextricable.
Considéré par EDF comme une planche de salut, ce projet ne fera qu’accélérer la faillite de l’entreprise. Alors qu’elle est déjà plombée par une dette d’au moins 37 milliards d’euros, où trouvera-t-elle les 16 milliards pour financer la construction de ces réacteurs ? Et comment pourra-t-elle prétendre mener de front les travaux de rafistolage de ses réacteurs vieillissants (au minimum 100 milliards d’euros), sans parler du provisionnement des sommes nécessaires pour la gestion de ses déchets radioactifs et le démantèlement de ses installations ? Encore une fois, les contribuables paieront les frais de cette folie.
La Grande-Bretagne, quant à elle, payera très cher le prix fixe garanti à EDF pour son électricité nucléaire. Alors que les coûts de production des énergies renouvelables ne cessent de baisser, ce mécanisme pourrait faire perdre au pays 30 milliards de livres sur 35 ans, selon le National Audit Office. Que dire du choix d’un réacteur inconstructible, accablé de malfaçons et de défauts de conception ? Et au vu des retards des chantiers EPR français et finlandais, dont le fonctionnement n’est même pas garanti, comment peut-elle espérer que les deux réacteurs soient déjà opérationnels en 2025 ?
Toutefois, la justice pourrait bien mettre un coup d’arrêt à ces projets délirants : le mécanisme de financement d’Hinkley Point fait toujours l’objet d’une plainte devant la Cour de justice européenne.
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