8 décembre 2020
Le réacteur 6 de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a été arrêté pour maintenance du 13 juin au 23 novembre 2020. Pourtant, un incident est survenu juste avant son redémarrage. Et quelques jours après, le réacteur s’arrête automatiquement, un dispositif qui se déclenche lorsqu’un problème est détecté par les systèmes de surveillance du fonctionnement du réacteur.
Le réacteur 6 a finalement été redémarré le 8 décembre, sans qu’EDF ne donne d’explication sur le problème en question ni sur son origine. Le réacteur 5 est lui arrêté depuis le 2 décembre pour une intervention nécessaire sur des tuyauteries du bâtiment combustible, et le réacteur 2 vient juste de redémarrer après un problème électrique.
Un incident considéré comme significatif pour la sûreté est d’ailleurs survenu lors du redémarrage du réacteur 6 début novembre après son arrêt pour maintenance : les équipes ont découvert, juste avant de lancer la réaction nucléaire, qu’un instrument de mesure de l’activité du cœur était débranché. Fin septembre, un travailleur a été contaminé par des poussières radioactives après être intervenu sur le réacteur 1. Réacteur 1 qui a aussi connu quelques problèmes de confinement de la radioactivité au moment du déchargement de son combustible fin août.
Les problèmes s’enchaînent sur ce site nucléaire qui est par ailleurs sous le coup d’une mise en demeure par l’Autorité de sûreté nucléaire en raison du manque de résistance de certaines installations aux risques d’explosions (stations de pompage d’eau pour refroidir les réacteurs). Rappelons également que très importants travaux sont en cours sur le site : construction d’une digue contre les inondations, travaux de réfections des installations auxquels viennent s’ajouter d’importantes modifications en vu des 4èmes visites décennales des réacteurs qui approchent à grands pas. Cette multiplication d’interventions de grandes ampleurs sur le site nucléaire crée une complexité de plus à gérer pour EDF, sur un site où les déclarations d’incidents semblent déjà pointer un manque de rigueur, d’organisation et de qualité de maintenance.
L.B.
Le 04/12/2020
Le vendredi 4 décembre, à 14h00, l’unité de production n°6 de la centrale nucléaire de Gravelines s’est arrêtée automatiquement conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur.
Les équipes d’exploitation de la centrale procèdent aux contrôles qui permettront de déterminer l’origine exacte de l’événement et de redémarrer l’unité en toute sûreté dans les meilleurs délais.
Cet arrêt n’a aucun impact sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement et fait l’objet d’échanges avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Les unités de production n° 1 et n°4 et sont actuellement connectées au réseau national d’électricité. Les unités de production n°2,3 et 5 sont à l’arrêt pour maintenance.
Publié le 08/12/2020
L’unité de production n°6 a été reconnectée au réseau électrique national ce mardi 8 décembre 2020 à 4h30.
Elle avait été mise à l’arrêt automatiquement conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur vendredi 4 décembre 2020 à 14h00.
Une série de contrôles a permis de déterminer l’origine exacte de l’événement et de redémarrer l’unité en toute sûreté dans les meilleurs délais.
L’unité de production apporte à nouveau 900 MW supplémentaires et contribue à couvrir la demande en électricité pendant la période hivernale.