27 juillet 2018
Une opération de maintenance sur une pompe a eu pour effet de surchauffer l’eau d’un réservoir de secours. La température est montée à plus de 40 degrés, rendant ce réservoir impossible à utiliser pendant près de 24h. L’évènement a été déclaré significatif pour la sûreté et classé niveau 1 puisque les règles générales d’exploitation imposent une température inférieure à 40 degrés et une disponibilité permanente de ce réservoir, toute intervention devant être fait en moins de 8 heures. Le fonctionnement de la pompe, initié le 24 juillet 2018, a été stoppé le 26 juillet. Il aura fallu installer une autre pompe pour refroidir l’eau du réservoir. L’ASN pointe du doigt un défaut de surveillance de la température du réservoir par les équipes d’EDF.
L.B.
Le 27/07/18
Déclaration d’un événement significatif sûreté (ESS) de niveau 1
Le 24 juillet, sur l’unité de production n°2, les équipes de la centrale débutent la réalisation d’une opération de maintenance sur une pompe d’un réservoir d’eau de secours et la font fonctionner afin d’y réaliser un graissage.
Or, le 25 juillet à 15h49, lors de cette maintenance, la température de l’eau située dans le réservoir a atteint 40°C, le rendant indisponible selon les règles générales d’exploitation (RGE).
Le 26 juillet à 9h07, de nouveaux contrôles mettent en évidence une température élevée du réservoir. Celle-ci atteint 46,8°C. Immédiatement, les équipes de la centrale arrêtent la pompe à l’origine de cette élévation de température et refroidissent l’eau du réservoir à l’aide d’une pompe spécifique.
En seulement 1 heure, la température de l’eau est redescendue en-dessous de 40°C, ce qui constitue sa température normale requise.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations sur l’environnement ni sur la sécurité du personnel.
Cependant, le réservoir étant resté indisponible pendant plus de 8 heures, ce qui constitue un écart aux règles générales d’exploitation. La centrale de Golfech a déclaré cet événement à l’ASN le 27 juillet au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7.
Le 10/08/18
Dépassement de la température autorisée d’un réservoir d’eau de secours pendant 15 heures et 18 min
Le 27 juillet 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Golfech a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif au dépassement de la température maximale admissible d’un réservoir d’eau de secours fixée par les règles générales d’exploitation.
Le 24 juillet 2018, le réacteur 2 était à l’arrêt pour maintenance, et les opérations de rechargement du combustible dans la cuve étaient en cours. Afin de procéder au graissage de la pompe d’un réservoir d’eau de secours, qui sert notamment pour le refroidissement du réacteur et l’injection de sécurité en cas d’accident, l’exploitant a fait fonctionner cette pompe en faisant circuler l’eau du réservoir de secours en circuit fermé.
Le 25 juillet, une nouvelle opération de graissage a été réalisée, au cours de laquelle les opérateurs ont décidé de faire fonctionner la pompe de la même manière que la veille, mais plus longtemps. Au bout de 12 heures de fonctionnement de la pompe, la température du réservoir de secours a fortement augmenté et a atteint la température maximale fixée par les règles générales d’exploitation de 40 °C. Ce réservoir a donc été considéré comme indisponible.
Le dépassement de cette température maximale n’a été constaté qu’au bout de 15 heures, grâce au signalement de la présence de fumeroles au niveau de l’évent du réservoir. La température du réservoir avait alors atteint 46,8 °C.
La pompe en fonctionnement a été immédiatement arrêtée et une autre pompe a été mise en service afin de refroidir l’eau du réservoir. La température est redevenue conforme aux règles générales d’exploitation au bout d’une heure.
La détection tardive de l’événement est notamment due à un défaut de surveillance de la température du réservoir, vérification prévue par les procédures à chaque changement d’équipe.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel et sur l’environnement. Cependant, en cas d’accident, la capacité du réservoir à refroidir le réacteur et à y injecter de l’eau en quantité suffisante aurait été détériorée.
Compte tenu de de la détection tardive de cet événement, il a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.