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France : Cruas-Meysse : Dépassement du délai de repli du réacteur




2 janvier 2015


Le 2 janvier 2015, vers 23h20, alors que l’équipe d’exploitation du réacteur réalisait un essai périodique permettant de vérifier le bon fonctionnement d’une partie du système d’injection de sécurité, un opérateur a brièvement ouvert par erreur une vanne, avant de la refermer et de poursuivre l’essai. Cette ouverture de vanne a conduit à injecter de l’eau contenant une concentration importante d’acide borique dans une portion de tuyauterie du circuit d’injection de sécurité.


Ce que dit EDF :

Détection tardive de l’indisponibilité d’un circuit de secours de l’unité de production n° 4
07/01/2015

L’unité de production n° 4 de la centrale de Cruas-Meysse a été mise à l’arrêt le samedi 3 janvier à 12h15, suite à la réalisation non conforme d’un essai périodique.

Dans le cadre de cet essai, réalisé le vendredi 2 janvier à 23h20, une manoeuvre inappropriée, au niveau d’une vanne, a entraîné une suspicion d’indisponibilité d’un circuit de secours permettant l’injection de bore* dans le circuit primaire en cas de défaillance du circuit principal.

Dès la détection de cet écart, conformément aux procédures, les équipes de la centrale ont procédé à la mise à l’arrêt de l’unité de production n° 4.

Des contrôles ont été réalisés sur l’unité de production n° 4 qui a été redémarrée le mardi 6 janvier, à 5h16.

Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement.

La direction de la centrale de Cruas-Meysse a déclaré cet événement à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le mardi 6 janvier 2015, au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7, en raison du délai de détection tardif de cet écart.

(*) Le bore est un élément naturel utilisé dans les réacteurs nucléaires pour réguler ou stopper la réaction en chaîne en raison de son exceptionnelle capacité d’absorption des neutrons.

https://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45910.html

Ce que dit l’ASN :

Dépassement du délai de repli du réacteur requis par les spécifications techniques d’exploitation : rectificatif
28/07/2015

 Centrale nucléaire de Cruas-Meysse - Réacteurs de 900 MWe - EDF

Rectificatif sur avis d’incident publié le 13/01/2015

Le 6 janvier 2015, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au dépassement du délai de repli du réacteur 4 requis par les spécifications techniques d’exploitation. A la suite d’une mauvaise manœuvre réalisée dans le cadre d’un essai périodique mené sur le circuit d’injection de sécurité du réacteur, les équipes d’EDF n’ont en effet pas identifié que ce système avait potentiellement été rendu indisponible et que les spécifications techniques d’exploitation imposaient que le réacteur devait être mis à l’arrêt dans un délai très court.

Sur les réacteurs exploités par EDF, le circuit d’injection de sécurité permet, notamment en cas de brèche dans le circuit primaire principal, d’introduire de l’eau borée sous pression dans celui-ci. Le but de cette manœuvre est d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur. Le bore est un élément chimique qui a en effet la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire. A forte concentration ou à basse température, le bore peut cependant cristalliser ce qui perturbe le fonctionnement des circuits et les conditions de son injection dans le circuit primaire. Les spécifications techniques d’exploitation des réacteurs fixent donc des conditions de concentration et de température à respecter dans les différentes capacités qui contiennent du bore, pour garantir qu’il reste à l’état dissout dans les circuits d’injection de sécurité.

Le 2 janvier 2015, vers 23h20, alors que l’équipe d’exploitation du réacteur réalisait un essai périodique permettant de vérifier le bon fonctionnement d’une partie du système d’injection de sécurité, un opérateur a brièvement ouvert par erreur une vanne, avant de la refermer et de poursuivre l’essai. Cette ouverture de vanne a conduit à injecter de l’eau contenant une concentration importante d’acide borique dans une portion de tuyauterie du circuit d’injection de sécurité.

A la suite de cette erreur, l’équipe en charge de l’exploitation du réacteur n’a pas immédiatement identifié que le bore risquait de cristalliser et de rendre inopérant le circuit d’injection de sécurité du réacteur.

Le 3 janvier 2015, des analyses complémentaires menées par EDF ont permis de mettre en évidence ce risque. Dès l’identification de cette situation, l’exploitant a amorcé la mise à l’arrêt du réacteur.

Cependant, en application des spécifications techniques d’exploitation, EDF aurait dû réaliser cette mise à l’arrêt dans un délai d’une heure suivant la réalisation de la manœuvre erronée de la vanne.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Compte-tenu du délai mis par l’exploitant pour identifier le risque de cristallisation du bore et amorcer le repli du réacteur, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incident-des-installations-nucleaires/Rectificatif-depassement-du-delai-de-repli-du-reacteur


Dépassement du délai de repli du réacteur requis par les spécifications techniques d’exploitation
13/01/2015

Le 6 janvier 2015, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au dépassement du délai de repli du réacteur n°4 requis par les spécifications techniques d’exploitation. A la suite d’une mauvaise manœuvre réalisée dans le cadre d’un essai périodique mené sur le circuit d’injection de sécurité du réacteur, les équipes d’EDF n’ont en effet pas identifié que ce système avait potentiellement été rendu indisponible et que les spécifications techniques d’exploitation imposaient que le réacteur devait être mis à l’arrêt dans un délai très court.

Sur les réacteurs exploités par EDF, le circuit d’injection de sécurité permet, notamment en cas de brèche dans le circuit primaire principal, d’introduire de l’eau borée sous pression dans celui-ci. Le but de cette manœuvre est d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur. Le bore est un élément chimique qui a en effet la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire. A forte concentration ou à basse température, le bore peut cependant cristalliser ce qui perturbe le fonctionnement des circuits et les conditions de son injection dans le circuit primaire. Les spécifications techniques d’exploitation des réacteurs fixent donc des conditions de concentration et de température à respecter dans les différentes capacités qui contiennent du bore, pour garantir qu’il reste à l’état dissout dans les circuits d’injection de sécurité.

Le 2 janvier 2015, vers 23h20, alors que l’équipe d’exploitation du réacteur réalisait un essai périodique permettant de vérifier le bon fonctionnement d’une partie du système d’injection de sécurité, un opérateur a brièvement ouvert par erreur une vanne, avant de la refermer et de poursuivre l’essai. Cette ouverture de vanne a conduit à injecter de l’eau contenant une concentration importante d’acide borique dans une portion de tuyauterie du circuit d’injection de sécurité.

A la suite de cette erreur, l’équipe en charge de l’exploitation du réacteur n’a pas immédiatement identifié que le bore risquait de cristalliser et de rendre inopérant le circuit d’injection de sécurité du réacteur.

Le 3 janvier 2015, des analyses complémentaires menées par EDF ont permis de mettre en évidence ce risque. Dès l’identification de cette situation, l’exploitant a amorcé la mise à l’arrêt du réacteur.

Cependant, en application des spécifications techniques d’exploitation, EDF aurait dû réaliser cette mise à l’arrêt dans un délai d’une heure suivant la réalisation de la manœuvre erronée de la vanne.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Compte-tenu du délai mis par l’exploitant pour identifier le risque de cristallisation du bore et amorcer le repli du réacteur, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incident-des-installations-nucleaires/Depassement-du-delai-de-repli-du-reacteur-requis-par-les-specifications-techniques-d-exploitation


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