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Des accidents nucléaires partout

France : Comurhex Pierrelatte : Violation de la masse maximale autorisée en uranium 235 dans un fût




20 décembre 2013


Lors d’une inspection de l’un des ateliers de l’usine de conversion d’uranium de Comurhex, l’ASN a relevé la non-conformité d’un fût d’entreposage de matières uranifères.


Ce que dit Areva :

COMURHEX Tricastin : Non-conformité d’un fût d’entreposage
20/12/13

Lors d’une inspection de l’un des ateliers de l’usine de conversion d’uranium de COMURHEX, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a relevé la non-conformité d’un fût d’entreposage de matières uranifères.

Cet atelier, définitivement arrêté en 1996, est actuellement en attente de démantèlement. Il avait pour vocation de convertir l’uranium issu du recyclage des combustibles usés en hexafluorure d’uranium (UF6) en vue des opérations d’enrichissement. Les résidus uranifères issus du procédé étaient reconditionnés sous forme solide dans des fûts entreposés dans un parc à proximité de l’installation.

Les premières analyses conduites montrent que, lors de leur production, l’ensemble des fûts du parc répondait pleinement aux prescriptions règlementaires. A la suite d’une nouvelle procédure administrative décidée en 2001, visant à améliorer les conditions d’entreposage, une prescription technique complémentaire a fixé à 2,5 kg la masse autorisée en uranium 235.

L’inspection a mis en évidence un écart de 14 grammes sur l’un de ces fûts, soit moins de 1% de la limite fixée par les règles d’exploitation. L’analyse de cet écart montre que la sûreté de cet entreposage n’a pas été remise en cause et qu’il n’a pas eu de conséquence sur le personnel du site et sur l’environnement.

Une étude a été lancée pour évaluer les conditions de remise en conformité de ce fût. Par ailleurs, l’inventaire réalisé du parc d’entreposage confirme le respect des exigences réglementaires de l’ensemble des fûts du même type. L’exploitant, au regard de ces éléments, propose aujourd’hui à l’Autorité de sûreté nucléaire de classer cet écart au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires (INES), graduée jusqu’à 7.

https://www.areva.com/FR/actualites-10099/comurhex-tricastin-nonconformite-d-un-fut-d-entreposage.html

Ce que dit l’ASN :

Non respect de la masse maximale autorisée en uranium 235 dans un fût entreposé sur l’établissement de COMURHEX Pierrelatte (Drôme)
Paris, le 23 Décembre 2013

La société COMURHEX Pierrelatte a déclaré le 20 décembre 2013 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un dépassement de la quantité maximale autorisée d’uranium 235U dans un fût de résidus uranifères entreposé sur une aire de l’installation nucléaire de base (INB) n° 105.

Implantée sur le site du Tricastin dans la Drôme, la société COMURHEX Pierrelatte a pour activité principale la conversion chimique de l’uranium sous forme d’UF6 en vue de son enrichissement. L’INB n°105, à l’arrêt depuis 2008, a notamment été utilisée pour recycler de l’uranium issu de combustible non irradié, dont est issu le fût concerné.

L’anomalie a été détectée à la suite d’une inspection de l’ASN qui a eu lieu le 28 novembre 2013. Les inspecteurs ont relevé qu’un fût entreposé sur une aire de l’INB contenait une masse en 235U égale à 2,514 kg alors que les prescriptions techniques (PT) de l’INB en limitent la quantité autorisée à 2,5 kg. Ce fût contient 136 kg de résidus uranifères.

Ce dépassement est issu d’une évolution en 2001 des exigences relatives à la prévention du risque de criticité. Jusqu’en 2001, les règles applicables en matière de prévention de ce risque consistaient à limiter à 150 kg la masse en résidus uranifères par fût et à limiter l’enrichissement en 235U à 2,5 %. Ce fût, entreposé avant 2001, respectait initialement les règles applicables.

Depuis 2001, une prescription technique limite à 2,5 kg la masse d’235U par fût. Pour le fût concerné, l’exploitant n’a pas pris en compte cette nouvelle prescription.

Le dépassement de la masse autorisée n’étant que de 14 grammes d’235U, cet écart n’a pas eu d’impact pour les travailleurs, le public ou l’environnement.

Du fait du non-respect d’une prescription technique depuis plusieurs années, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires) qui en compte 7.

https://www.asn.fr/layout/set/print/content/view/full/87823


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