Le jeudi 24 février 2022 à 6h, Vladimir Poutine a déclaré l’invasion de l’Ukraine en lançant la plus grosse offensive militaire que l’Europe ait connu depuis la seconde guerre mondiale. Nous condamnons fermement cette attaque et nos pensées vont vers les victimes du conflit. Ce pays déjà profondément meurtri par la catastrophe de Tchernobyl vit désormais également sous la menace de frappes qui pourraient toucher, directement ou indirectement, les installations nucléaires. Le pays compte 15 réacteurs nucléaires en activité.
Depuis maintenant plusieurs mois, Russes et Ukrainiens se font face sur une ligne de front qui englobe la plus importante centrale nucléaire d’Europe, celle de Zaporijjia et ses six réacteurs.
Malgré les implorations de l’AIEA à créer une zone d’exclusion de combats et de protection dans un large périmètre autour des installations nucléaires, militaires russes et ukrainiens continuent d’échanger des tirs d’obus autour et jusqu’au coeur de l’enceinte de la centrale. Et de s’accuser ensuite mutuellement de responsabilité et d’inconséquence. Les enjeux sont lourds : au-delà des dommages infligés aux réacteurs par des frappes potentiellement destructrices, l’approvisionnement en électricité de la centrale, indispensable pour garantir la sûreté, repose sur des diesels de secours dont la maintenance, selon l’AIEA, n’est plus effectuée, d’autant que l’approvisionnement en pièces de rechange et en carburant est rendu difficile par le contexte de guerre. Le personnel de la centrale, en sous-effectif, subit des conditions de stress susceptibles d’accroître le risque d’erreur humaine. La situation sur le site de la centrale de Tchernobyl, d’où les forces russes sont reparties au printemps en emportant du matériel et en laissant des employé·es épuisé·es, donne un avant-goût de risques potentiels en cas d’évolution de la situation.
S’il devait arriver un accident, dont la probabilité est bien trop élevée au regard du fait que des armements et unités militaires sont stationnés sur place et tout autour, il y a fort à parier que le nuage radioactif irait bien au-delà des lignes de front et même des frontières de l’Ukraine. L’eau du Dniepr, qui se déverse dans la Mer Noire, pourrait également être contaminée.
Pourtant, la communauté internationale tance timidement lorsque l’AIEA s’affole, et le "jeu" de la roulette russe, sans mauvais jeu de mots, se poursuit et menace à chaque instant un nombre considérable de vies dans un rayon de centaines de kilomètres autour de Zaporijjia.
L’irréparable est déjà là, chaque jour qui voit des centaines de vies fauchées par un conflit dont les conséquences économiques et implications géopolitiques calamiteuses touchent l’ensemble de la planète. S’agit-il d’y ajouter une catastrophe nucléaire ? Comment prétendre, en de telles circonstances, qu’il existe un avenir nucléaire qui soit responsable et souhaitable pour l’humanité ?
Au moins une douzaine d’explosions ont à nouveau retenti ce dimanche sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe.
Russes et ukrainiens se renvoient à nouveau la balle sur la responsabilité de ces frappes, la centrale se situant en plein milieu de la ligne de front de la contre-offensive ukrainienne, l’armée russe aurait stocké une quantité conséquente d’armement sur le site nucléaire.
Les réacteurs de la centrale sont actuellement à l’arrêt à froid mais ce refroidissement doit continuer malgré un contexte extrêmement tendu avec des coupures d’électricité récurrentes.
Le directeur de l’AIEA M. Grossi a déclaré au sujet de ces derniers événements : « Des explosions ont eu lieu sur le site de cette centrale nucléaire majeure, ce qui est complètement inacceptable. Qui que ce soit, cela doit s’arrêter immédiatement. Les gens qui font ça savent où ils frappent. C’est absolument délibéré, ciblé. »
Il semblerait que des zones de stockage de combustible nucléaire aient été touchées par ces frappes.
Ce lundi l’opérateur ukrainien Energoatom vient d’annoncer que :
"Le 19 septembre 2022, à 00h20 locales, l’armée russe a bombardé la zone industrielle de la centrale nucléaire de Pivdennoukraïnsk. Une puissante explosion s’est produite à seulement 300 mètres des réacteurs".
Aucune victime n’est à déplorer et l’explosion à principalement fait voler en éclat les vitres des bâtiments annexes.
Quelques nouvelles rassurantes : le site nucléaire de Zaporijjia est à nouveau connecté au réseau électrique ce qui a permis d’arrêter à froid le dernier réacteur encore en activité. La possibilité de l’installation d’une zone de cessez-le-feu protégée par une force liée à l’ONU ou l’AIEA pour protéger le site semble être en vue.
Cependant l’arrêt total de la centrale n’est pas sans conséquence sur l’alimentation électrique du pays, la centrale de Zaporijjia produisait encore il y a peu près de 20% de l’électricité du pays. Des craintes sur une pénurie d’électricité cet hiver émergent déjà de la situation.
L’AIEA a effectué une visite sur le site le jeudi 1er septembre alors même que des combats continuaient à faire rage dans la région de Zaporijjia. Une partie des experts est restée sur place quelques jours pour évaluer la situation. L’AIEA souhaite créer une présence permanente sur place à terme. Mais à ce jour nous n’avons pas encore pris connaissance des constatations réelles découvertes sur le site.
L’alimentation électrique extérieure a été une nouvelle fois coupée cette semaine suite à des incendies, le seul réacteur encore opérationnel fournit l’électricité nécessaire au refroidissement des 5 autres installations à l’arrêt. Selon les déclarations du président de l’AIEA M. Grossi, la situation est actuellement "intenable" sur place, l’agence demande la création d’une zone de protection autour de l’installation. L’opérateur ukrainien Energoatom se dit favorable à l’envoi de casques bleus sur place et le retrait des forces militaires russes autour de l’installation.
La directrice de l’IRSN a déclaré à France Info que : "Nous ne sommes pas à l’abri d’avoir des frappes qui pourraient conduire à des rejets radioactifs dans l’environnement"
Les derniers événements n’ont pas de quoi nous rassurer et il est toujours aussi complexe de connaitre l’état réel de l’installation
Le jeudi 25 août suite à des frappes la centrale a été temporairement déconnectée du réseau électrique entrainant l’arrêt en urgence de tous les réacteurs.
Le samedi 27 août, de nouvelles informations suite à de nouveaux combats ont de quoi faire froid dans le dos, encore une fois ukrainiens et russes se rejettent mutuellement la faute :
▸ Selon l’opérateur ukrainien Energoatom, les troupes russes ont bombardé le site « à plusieurs reprises au cours de la dernière journée. […] Conséquence des bombardements périodiques, l’infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives ».
▸ Selon l’armée russe :« l’artillerie ukrainienne a tiré 17 obus sur l’enceinte de la centrale, Quatre obus sont tombés sur le toit du bâtiment spécial N°1, où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme WestingHouse »....
Une délégation de l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique est en route pour inspecter la sécurité de l’installation.
Depuis plusieurs semaines cet été les combats continuent à faire rage dans la région de la centrale de Zaporijjia, les russes et ukrainiens s’accusent mutuellement de mettre le feu aux poudres autour du site de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.
L’installation a été dans un premier temps bombardée le vendredi 5 août, à la suite de quoi les informations recueillies par la CRIIRAD font mention des dégâts suivants :
▶ Le dispositif de protection d’urgence de l’un des réacteurs s’est déclenché et il a dû être déconnecté du réseau.
▶ L’une des lignes à haute tension a été endommagée mais la centrale n’a pas été privée d’électricité externe, deux lignes électriques restant opérationnelles.
▶ Divers équipements ont été endommagés, notamment une station d’alimentation en azote-oxygène (dont l’incendie a rapidement été maîtrisé) et un bâtiment auxiliaire.
▶ Des bâtiments administratifs auraient été endommagés.
▶ Un employé aurait été blessé et hospitalisé.
▶ Trois des capteurs du système de surveillance des niveaux de radiations sur le site et ses abords auraient également été endommagés.
Aucune source d’information ne fait état de rejets radioactifs incontrôlés mais nous ignorons si le personnel de la centrale a encore accès aux données des autres capteurs (le dispositif de surveillance est constitué de 38 capteurs situés dans le périmètre de la centrale et à proximité).
Aux dernières nouvelles, rien ne permet d’affirmer qu’il y ait eu des fuites radioactives et les réacteurs eux-mêmes n’ont pas été endommagés.
Depuis de nombreuses frappes ont a nouveau eu lieu et les ukrainiens accusent Moscou de vouloir se servir de la centrale comme d’un bouclier pour y stocker des armes lourdes.
L’AIEA souhaite rapidement venir inspecter la centrale pour évaluer la sécurité du site, selon un institut ukrainien, un nuage radioactif créé par une éventuelle catastrophe nucléaire à Zaporijjia pourrait s’étendre jusqu’en Europe très rapidement.
Les infrastructures des centrales nucléaires ne sont pas conçues pour résister à des fortes explosions lors d’un conflit armé, nous nous inquiétons à nouveau très sérieusement du risque d’emballement de la situation, un risque que nous avons déjà connu à de nombreuses reprises cette année vis à vis du nucléaire en Ukraine.
Il devient urgent que les belligérants remettent les pieds sur terre pour comprendre à quel point il est suicidaire de continuer à utiliser des armes dans un tel environnement.
Dans notre dernière revue nous avons consacré le dossier central sur la guerre en Ukraine et ses répercussions au niveau du nucléaire civil et militaire mais aussi sur ses conséquences humanitaires.
Retrouvez le dossier complet et ses articles ci-dessous.
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Suite aux difficultés à occuper le territoire Ouest de l’Ukraine, l’armée russe vient de quitter la région de Tchernobyl et a redonné le contrôle de la centrale à l’opérateur ukrainien Energo. Il semblerait que de nombreux soldats russes aient été victime du mal des radiations après des manœuvres complètement absurdes dans la zone interdite. Aucun équipement de protection n’aurait été fourni aux militaires qui auraient même été jusqu’à creuser des tranchées dans la "forêt rouge" une zone très contaminée par les radionucléides issus de la catastrophe.
▸ Un laboratoire d’analyse servant à caractériser les déchets radioactifs aurait été détruit par l’armée russe à Tchernobyl.
▸ D’importants feux de forêt dans la région se manifestent à nouveau cette année, une menace récurrente susceptibles de réinjecter de la radioactivité dans l’air ambiant, le conflit n’arrangeant en rien les choses.
▸ Les équipes de techniciens chargées de surveiller Tchernobyl reçoivent enfin du relai après presque un mois de travail non stop sous la menace des armes. Les équipes n’ont été cependant que partiellement remplacées.
Au 18 mars voici les données que nous avons pu recueillir sur la situation des installations nucléaires en Ukraine :
▸ L’électricité aurait été rétablie sur le site de Tchernobyl. 200 personnes sont toujours retenues en otage par l’armée russe sur le site pour continuer à en assurer la sécurité, les mêmes personnes depuis près de 3 semaines dans des conditions de vie dégradées et sous la menace des armes.
▸ La centrale de Zaporijjia a perdu au moins l’une de ses sources d’approvisionnement électrique pour une raison encore inconnue, mais il semble en rester entre une ou deux qui lui permettent d’assurer son fonctionnement et sa sécurité.
Alors que le gestionnaire du réseau électrique ukrainien, annonçait le 13 mars qu’il avait rétabli le courant le 13 mars sur le site de Tchernoby, il annonce pour la seconde fois que les russes ont endommagé les lignes haute tension et que l’électricité est à nouveau coupée sur le site. Il est difficile de connaitre la réelle situation sur place tant les informations sont contradictoires suivant les sources depuis quelques jours.
À la centrale de Zaporijjia, des ingénieurs russes sont arrivés et demandent à prendre le contrôle total de la centrale.
L’opérateur ukrainien Ukrenergo vient d’annoncer une rupture d’alimentation électrique sur le site de Tchernobyl. Particulièrement préoccupant car le site nécessite pour sa sécurité des systèmes de pompes pour le refroidissement du combustible nucléaire usagé et d’autres systèmes de sécurité pour contrôler l’intérieur du réacteur accidenté.
Selon le laboratoire indépendant ACRO :
"Les diesels de secours n’ont une réserve d’essence que pour 48h. La situation est donc critique, mais, comme les 20 000 assemblages de combustibles usés sont anciens, le dégagement thermique est moindre que dans une centrale en activité. Le refroidissement passif pourrait suffire. En revanche, l’absence d’accès aux capteurs rend tout contrôle impossible."
L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique s’inquiète du sort des employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle des forces russes, qui doivent travailler sous la pression et dans le stress.
Toute opération technique menée dans la centrale doit maintenant être validée par le commandant russe. Internet et plusieurs réseaux mobiles ont été coupés, empêchant la transmission de certaines informations. Plus de téléphone fixe, ni de mails ni de fax.
Pendant ce temps, à Tchernobyl, la communication n’est possible que par mail et les 200 gardes et membres du personnel technique n’ont pas pu faire de rotation depuis... le 23 février.
D’ordinaire, 500 personnes assurent la sûreté à Tchernobyl. Depuis le 23 février, les 200 mêmes personnes restent en poste sans relève, épuisées, se contentant apparemment d’un repas par jour.
L’autorité de sûreté du nucléaire ukrainien dénonce un nouvel acte de terrorisme nucléaire après le bombardement de l’Institut National de Recherche de Kharkiv. Des bâtiments abritant une installation nucléaire de recherche ont été touchés..
Cette nuit, des tirs de chars russes ont touché la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus importante d’Europe. Des bâtiments administratifs ont pris feu et deux personnes ont été blessées. Si, comme l’indique l’autorité de sûreté ukrainienne, l’incendie est maintenant éteint et aucune élévation de la radioactivité ambiante n’a été constatée, nous exprimons nos plus vives inquiétudes pour la sûreté et la sécurité du site à moyen terme.
Parmi les 6 réacteurs du site, un seul est actuellement en fonctionnement, mais tous ont besoin d’être refroidis en permanence, tout comme les piscines qui abritent le combustible nucléaire usé. Une perte de refroidissement résultant d’une atteinte aux lignes THT, une difficulté à approvisionner les diesels de secours (qui ont déjà connu des ratés par le passé), pourraient avoir des conséquences extrêmement graves. De manière générale, assurer les opérations nécessaires au fonctionnement sûr de la centrale dans une situation aussi chaotique, sous la pression de l’armée russe qui occupe désormais le site, relève du défi pour les travailleurs du site, dont nous saluons le courage.
Hier soir, le site de la centrale nucléaire de Zaporijia a été visée par des frappes russes (possiblement des tirs de chars ou peut-être des missiles). Un incendie s’est déclaré sur un bâtiment de formation et un laboratoire selon les autorités ukrainiennes, celui-ci a été maitrisé ce matin par les pompiers. D’après l’AIEA les niveaux de radioactivité restent stables sur le site. Les forces russes annoncent à nouveau à l’instant la prise de contrôle du site.
❗️Video of the missile hitting the nuclear power plant (presumably). Russia is committing another genocide of the people, a threat to the whole of Europe❗️#StopRussia #Energodar #Chernobyl #StopPutinNOW #StopPutin @OlafScholz @BorisJohnson @SecBlinken @cnnbrk @nytimes @BBCWorld pic.twitter.com/KoLARLdE0C
— Juliya Senisko (@juliya_senisko) March 4, 2022
Les forces russes pourraient ne pas avoir encore pris pleinement possession du site même de la centrale nucléaire de Zaporijia.
Plusieurs sources font état de combats en cours et d’incendies dans la ville d’Energodar qui jouxte la centrale, habitée essentiellement par le personnel.
Les combats font rage juste à côté d'Energodar, qui abrite la centrale #nucléaire de Zaporizhzhia, la plus importante d'#Ukraine et d'Europe.
Arrêtez cette folie ! https://t.co/9zZ1ZeuBEm— Sortir du nucléaire (@sdnfr) March 3, 2022
Les capteurs de radioactivité de la zone de Tchernobyl et de la centrale de Zaporijjia sont à nouveau hors service (après une reprise temporaire du service qui indiquait un retour à des valeurs normales).
L’AIEA vient de publier un communiqué indiquant que les mêmes équipes étaient en poste à Tchernobyl depuis le début de l’invasion et s’inquiète pour leur capacité à effectuer leur travail correctement.
À Saint Petersbourg : arrestation d’une survivante du siège de Leningrad, Yelena Osipova, 77 ans qui tenait des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Non aux armes nucléaires dans le monde entier". Nos pensées vont aussi à toutes celles et ceux qui continuent à manifester malgré la répression féroce de l’état russe.
In #StPetersburg, #Russia, the police detained a well-known survivor of the Siege of Leningrad Yelena Osipova at an anti-war #protest : pic.twitter.com/QFhPrWKcCo
— Alex Kokcharov (@AlexKokcharov) March 2, 2022
Selon plusieurs sources et d’après les infos recueillies par l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique), les forces russes auraient pris le contrôle du territoire autour de la centrale de Zaporijia. Les habitants qui avaient monté un barrage devant la ville d’Energohar ont été dispersés par des bombes lacrymogènes et ce qui semble être des tirs de semonce d’une colonne de l’armée russe.
Le directeur de l’AIEA, Mariano Grossi, vient de s’exprimer lors d’une conférence de presse pour faire le point sur la situation en Ukraine, l’agence a été contactée par les responsables ukrainiens mais le dialogue avec les russes semble être absent. L’AIEA ne compte pas envoyer d’experts pour contrôler la situation à Tchernobyl pour le moment.
A la question d’une journaliste faisant référence à la possibilité d’une perte d’alimentation électrique d’un réacteur, Grossi a répondu que les centrales ont maintenant 7 à 10 jours de réserve de diesel pour en assurer le refroidissement à l’aide de pompes de secours et que c’est le cas en Ukraine.
Les forces russes se rapprochent de la ville d’Energodar, qui abrite la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe. D’après les dernières informations de l’opérateur ukrainien 3 réacteurs sur 6 sont déjà à l’arrêt
Les habitants de la ville et le personnel de la centrale bloquent l’accès au site :
Les habitants d'Energodar qui abrite la centrale #nucléaire de Zaporijia en #Ukraine (la plus grande d'Europe) bloquent les accès à la ville : https://t.co/N7pHkad30H
— Sortir du nucléaire (@sdnfr) March 2, 2022
La guerre qui a lieu en Ukraine fait courir des risques considérables aux populations de la région et bien au-delà. Le laboratoire indépendant de la CRIIRAD fait le point global sur les risques d’excursions radiologiques qui pourraient apparaitre dans ce très violent conflit.
Solidaires des victimes du conflit, nos organisations condamnent fermement l’attaque de l’Ukraine par les forces armées russes. Aux horreurs de la guerre s’ajoutent également les menaces très réelles liées au nucléaire civil et militaire.
« L’armée russe a pris le contrôle des villes d’Energodar et de Berdyansk, ainsi que du territoire entourant la centrale nucléaire de Zaporijia, a déclaré un représentant du ministère russe de la Défense, il s’agit de la plus importante centrale sur le territoire ukrainien avec plus de 6 réacteurs. Selon l’opérateur ukrainien Energoatom, la centrale ne serait pas passée sous contrôle russe et fonctionne « normalement ». Dans tous les cas, la situation reste très préoccupante.
Le risque posé par une centrale nucléaire en temps de guerre ne se limite pas à l’intégrité du site. Une atteinte accidentelle aux lignes THT du fait des combats en Ukraine, engendrant une perte d’alimentation électrique, aurait des conséquences très graves sur la sûreté.
"J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat", a déclaré Vladimir Poutine lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision. Une véritable escalade dans les tensions diplomatiques avec la menace d’utiliser les armes nucléaires (la Russie est le pays qui possède le plus d’ogives nucléaires opérationnelles (jusqu’à 6000). Pour certains analystes il s’agit d’une des plus graves déclarations que le monde ait connu à ce sujet depuis la crise des missiles de Cuba en 1963.
Un site d’entreposage de déchets radioactifs de l’entreprise d’État "Radon" près de Kiev a été touché par les bombardements. Selon les autorités ukrainiennes, les déchets sont intacts mais la situation est sous surveillance
Nous dénonçons fermement l’envahissement de l’Ukraine par la Russie. Solidaires des victimes de ce conflit, nous invitons l’ensemble des antinucléaires à être présents dans les manifestations contre la guerre et l’arme atomique.
Un réseau citoyen de mesure de la radioactivité indique que le rayonnement gamma mesuré dans la zone d’exclusion de Tchernobyl a explosé sur certains capteurs (20 à 30 fois plus élevé que le rayonnement habituel) Selon plusieurs experts cette hausse de la radioactivité serait liée au passage des blindés russes qui remuent les poussières radioactives du sol.
Depuis 23h les capteurs ne transmettent plus de données, nous ne sommes plus en mesure de connaitre la situation sur place.
Après des combats dans la zone d’exclusion de Tchernobyl qui nous ont fait craindre le pire (si un dépôt de déchets nucléaires ou le sarcophage avaient été touchés) l’armée russe vient de prendre possession de la centrale de Tchernobyl. Le personnel technique ukrainien aurait été pris en otage pour continuer d’exercer la surveillance sur les installations. La raison de cette invasion semble être liée à une volonté des forces russes d’occuper le plus court chemin jusqu’à Kiev en faisant passer les troupes par la Biélorussie.
This is pretty simple #geolocation, Russian forces in #Chernobyl powerplant. There can be seen Prometheus monument on the left. Also, again V invasion sign on russian armor.
51.38883370316795, 30.11043371238353
Vid : https://t.co/q6a7EK5PT0#UkraineInvasion #OSINT #geolocated pic.twitter.com/oynQbw3Dgl— Peter Sabo (@Sabados7) February 24, 2022
Les 15 réacteurs nucléaires en activité en Ukraine représentent un risque considérable en cas de frappes "accidentelles" pendant le conflit.
Vers 6 h, heure de Moscou, au cours d’une allocution télévisée vraisemblablement préenregistrée, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une « opération militaire spéciale » en Ukraine. Quelques minutes plus tard, des frappes de missiles commencent dans divers endroits à travers le pays, à proximité de la capitale Kiev mais aussi notamment dans la région de Tchernobyl.