Communiqué du 21 novembre 2016
Alors que l’Assemblée Nationale s’apprête à voter le budget 2017, le nucléaire civil et militaire bénéficiera encore de milliards pris sur l’argent des contribuables. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à arrêter les frais.
Le budget 2017 prévoit de continuer à augmenter la somme faramineuse consacrée à l’arme nucléaire : celle-ci passerait à 3,87 milliards, une croissance que beaucoup souhaiteraient voir se poursuivre. Un tel investissement est immoral, alors même que l’arme nucléaire, mortifère et polluante, s’avère moins pertinente que jamais face aux nouvelles menaces géopolitiques, y compris la menace terroriste.
Ce projet de doublement du budget de l’arme nucléaire n’a malheureusement rien d’étonnant, alors que la France, contrairement à 123 autres États, a voté le 27 octobre dernier contre une résolution de l’ONU proposant d’engager des négociations pour l’abolition des armes nucléaires.
Le projet de loi de finance proposé au vote n’évoque pas le soutien à l’industrie nucléaire, le montant de celui-ci devant être fixé ultérieurement. Mais comme l’indique une note présentée au Sénat, il est prévu que l’État, via un Compte d’Affectation Spéciale, recapitalise EDF à hauteur de 3 milliards d’euros et Areva pour environ 4 milliards d’euros.
Des milliards d’argent public seront donc dépensés pour renflouer Areva, une entreprise coupable de pratiques inacceptables, qui a fabriqué pendant des décennies des pièces défectueuses et délibérément fraudé pour le dissimuler !
Et que dire d’EDF qui dissimule sa faillite par des comptes qui ne reflètent pas sa mauvaise santé financière ? Selon un récent rapport, l’entreprise sous-estime ses investissements dans l’EPR et dans les travaux de prolongation des centrales, et sous-provisionne drastiquement les sommes nécessaires pour la gestion des déchets.
Il est temps d’arrêter les frais ! Il est indécent que les Français continuent à payer pour une arme nucléaire dangereuse et inutile, pour un EPR inconstructible, pour une illusoire prolongation des réacteurs et des déchets qui continuent de s’accumuler. Il est urgent que la France cesse de soutenir cette filière du passé pour enfin investir dans un avenir vivable, débarrassé des risques nucléaires civils et militaires.
Note du Sénat sur la recapitalisation d’EDF et Areva :
Pas une semaine ne s’écoule sans qu’un nouveau scandale ne démontre le naufrage de l’industrie nucléaire en France. Pourtant, l’État continue de lui apporter un soutien financier toujours plus important, avec l’aide de nos impôts. Avant, pendant et après les élections présidentielles et législatives, mobilisons-nous pour exiger l’arrêt de quatre grands projets nucléaires extrêmement dangereux et coûteux !