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Sortir du nucléaire n°58



Eté 2013

Éditorial

"Débat" sur l’enfouissement, ou enterrement de la démocratie ?

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°58 - Eté 2013

 Nucléaire et démocratie


Le "débat national sur la transition énergétique" est maintenant achevé. Il n’en sera ressorti quasi que des déclarations sur le nucléaire "bon marché" et ses emplois. Et le risque nucléaire ? La pollution due aux mines d’uranium et au "retraitement" des déchets à La Hague ? Pas entendu parler. Ça restera enfoui au fond des dossiers.

Place à un autre "débat", sur l’enfouissement des déchets radioactifs. C’est à Bure, en Lorraine, que l’État veut enterrer ce fardeau encombrant, pour prétendre avoir résolu le problème et continuer les affaires atomiques. Il a versé des millions d’euros pour faire accepter Cigéo, le site destiné à accueillir les déchets - et enfouir bien profond les scrupules que certains pourraient avoir à léguer à leurs enfants cet héritage toxique.

L’Andra, l’agence en charge des déchets radioactifs, multiplie les discours rassurants - comme jadis ses homologues allemands pour le site de stockage d’Asse, désormais inondé. Pourtant, des études rappellent qu’à Bure aussi, de l’eau peut s’infiltrer. Et que les fûts de déchets, voués à la corrosion, relâcheront un jour la radioactivité, contaminant eaux et sous-sol. L’Andra a même dissimulé une ressource géothermique qui aurait dû interdire la construction du site de stockage… Elle compte bien veiller à ce que ces informations restent enfouies bien profond et ne ressortent pas à la surface.

Procédure oblige, on organise donc un "débat public". Pas question de remettre en question le projet : il s’agit juste de montrer qu’on a "recueilli" l’avis des opposants. Pour l’enfouir ensuite à jamais dans les archives... C’est pourquoi nous refusons cette procédure bidon qui méprise les citoyens. Et nous refusons qu’en même temps que ces déchets, on enfouisse la vérité sur les désastres à venir.

Car la pollution probable du bassin de la Seine, les convois hautement radioactifs qui sillonne(ro)nt le pays, ça nous regarde tous. Certains de ces déchets ont peut-être été produits tout près de chez vous... Chaque nouveau fût radioactif confirme qu’il faut sortir du nucléaire au plus vite.

Alors, pour lutter contre la politique de l’autruche, vous aussi, participez à notre campagne "De la mine aux déchets : tous concernés !".

Rendez-vous sur : www.sortirdunucleaire.org/tous-concernes!

Le "débat national sur la transition énergétique" est maintenant achevé. Il n’en sera ressorti quasi que des déclarations sur le nucléaire "bon marché" et ses emplois. Et le risque nucléaire ? La pollution due aux mines d’uranium et au "retraitement" des déchets à La Hague ? Pas entendu parler. Ça restera enfoui au fond des dossiers.

Place à un autre "débat", sur l’enfouissement des déchets radioactifs. C’est à Bure, en Lorraine, que l’État veut enterrer ce fardeau encombrant, pour prétendre avoir résolu le problème et continuer les affaires atomiques. Il a versé des millions d’euros pour faire accepter Cigéo, le site destiné à accueillir les déchets - et enfouir bien profond les scrupules que certains pourraient avoir à léguer à leurs enfants cet héritage toxique.

L’Andra, l’agence en charge des déchets radioactifs, multiplie les discours rassurants - comme jadis ses homologues allemands pour le site de stockage d’Asse, désormais inondé. Pourtant, des études rappellent qu’à Bure aussi, de l’eau peut s’infiltrer. Et que les fûts de déchets, voués à la corrosion, relâcheront un jour la radioactivité, contaminant eaux et sous-sol. L’Andra a même dissimulé une ressource géothermique qui aurait dû interdire la construction du site de stockage… Elle compte bien veiller à ce que ces informations restent enfouies bien profond et ne ressortent pas à la surface.

Procédure oblige, on organise donc un "débat public". Pas question de remettre en question le projet : il s’agit juste de montrer qu’on a "recueilli" l’avis des opposants. Pour l’enfouir ensuite à jamais dans les archives... C’est pourquoi nous refusons cette procédure bidon qui méprise les citoyens. Et nous refusons qu’en même temps que ces déchets, on enfouisse la vérité sur les désastres à venir.

Car la pollution probable du bassin de la Seine, les convois hautement radioactifs qui sillonne(ro)nt le pays, ça nous regarde tous. Certains de ces déchets ont peut-être été produits tout près de chez vous... Chaque nouveau fût radioactif confirme qu’il faut sortir du nucléaire au plus vite.

Alors, pour lutter contre la politique de l’autruche, vous aussi, participez à notre campagne "De la mine aux déchets : tous concernés !".

Rendez-vous sur : www.sortirdunucleaire.org/tous-concernes!



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