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Sortir du nucléaire n°57



Printemps 2013

Actions et vie des groupes

Chaîne humaine : encerclement des lieux de pouvoir réussi !

Ce samedi 9 mars 2013, nous étions plus de 20000 personnes, venu-e-s de partout en France, de Fessenheim à Plogoff, de Nogent-sur-Seine à Bure et même de l’étranger, à former une chaîne jaune soleil d’un bout à l’autre de Paris, de Bercy à la Défense. Retour sur une journée de mobilisation gaie et ensoleillée.

Luttes et actions

5h30 : la cantine itinérante de nos amis venus de Suisse et du Liechtenstein arrive. Ils ne dormiront que quelques heures avant de servir des centaines de repas.

8h : place de la Bastille, c’est le calme avant la tempête antinucléaire. Le camion-scène arrive et déjà les premiers bénévoles s’activent.

9h : le camion d’Anne, décoré spécialement aux couleurs de la chaîne humaine - jaune et gaie comme cette belle journée de mobilisation qui s’annonce - arrive à la Bastille. Pendant ce temps-là au QG de la chaîne1 on se prépare à gérer les imprévus de dernière minute.

10h : l’Ambassade du Japon recommande à ses ressortissants de ne pas s’approcher de la chaîne humaine, car il y aurait un risque élevé de débordement et d’intervention des forces de l’ordre. Les manifestants seraient-ils plus dangereux que le nucléaire ?

11h : alors que les installations pour le concert du soir se mettent en place, au café de la Gare, le théâtre où a commencé Coluche, on prépare le point presse.

12h : aux quatre coins de Paris, les groupes responsables de l’organisation des tronçons s’affairent. Dans moins d’une heure et demie, les participants commenceront à affluer sur les 18 points de rendez-vous !

12h40 : le point presse commence. Les porte-parole du Réseau rappellent nos revendications et présentent et remercient les intervenants et personnalités venues nous soutenir : des représentants des collectifs locaux d’Ile-de-France et d’ailleurs, le réseau de ressortissants japonais Yosomono-net, des membres d’associations d’Autriche, de Hongrie et de Finlande, Jean-Paul et Béatrice Jaud, réalisateurs du documentaire "Tous cobayes", Philippe Billard, ancien salarié du nucléaire, Greenpeace et Sud-Rail, etc. Ainsi que de nombreux représentants de partis politiques, comme Denis Baupin (EELV), Corinne Lepage (CAP 21), Martine Billard (PG) et Christine Poupin (NPA).

13h : c’est l’effervescence dans la cour du théâtre. Toutes les télévisions nationales sont représentées et de nombreux journalistes de la presse écrite et radio sont présents pour interviewer les porte-parole et personnalités. Coûts du nucléaire, risque d’accident, sort des travailleurs du nucléaire, impasse des déchets radioactifs… nos arguments seront bien repris par les médias.

13h30 : les militants affluent sur les 18 points de rendez-vous et les animations et prises de parole commencent.

14h : place de l’Opéra, SNP (Sortir du Nucléaire Paris) et Yosomono-net informent sur la situation au Japon : à Fukushima la catastrophe continue ! Gare St-Lazare, Sud-Rail dénonce la connivence de la SNCF avec Areva dans le trafic de matières nucléaires. Et si un train nucléaire déraillait ? Petite pensée pour nos ami-e-s de lutte : solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et tou-te-s celles et ceux qui combattent les grands projets inutiles.

Boulevard des Invalides, la police bloque les manifestants venus d’Alsace alors qu’elle laisse circuler librement les passants.

Gare de Lyon, l’ambiance est beaucoup plus détendue, des musiciens animent le parvis, quand soudain, la foule s’effondre au sol, non pas pour faire la sieste, mais pour un die-in géant.

À La Défense, les marches de l’Arche sont redécorées d’une grande banderole "arrêt du nucléaire". Et à Bercy, atelier origami : on plie des grues de papier, symbole à la fois de vœux de bonheur et du refus du nucléaire au Japon.

14h30 : Le "top départ" est donné : les maillons commencent à se déployer. À Bastille, on continue de s’activer pour que tout soit prêt pour accueillir les manifestants. SNP y a installé un stand, et SDN 38 recrute des liquidateurs.

15h : les lieux de pouvoirs commencent à être encerclés. Un sit-in est organisé devant Bouygues, et le collectif IndependentWHO prend d’assaut le parvis du ministère de la Santé. Devant le siège d’Areva, les militants ont déployé une large banderole "Déchets nucléaires - Santé/vie menacées" contre la façade de l’établissement. "Fukushima… plus jamais ça !", reprend la foule en cœur.

15h30 : La chaîne humaine traverse Paris de part en part. Personne ne peut ignorer dans Paris la présence des antinucléaires : venu-e-s de partout en France, de Fessenheim à Plogoff, de Nogent-sur-Seine à Bure et même de l’étranger, nous sommes plus de 20000.

Ce jour-là, nous encerclons les ministères, l’Assemblée Nationale, les sièges d’EDF et d’Areva, tous les lieux de pouvoir où se prennent les décisions sur le nucléaire, de façon opaque et au mépris des populations. Nous exigeons avec fermeté et détermination de reprendre en main ces choix qui nous appartiennent. Nous voulons l’arrêt du nucléaire civil et militaire, nous voulons une vraie transition énergétique maintenant !

16h20 : une minute de silence traverse la chaîne, en hommage et soutien aux victimes de la catastrophe de Fukushima. Au Japon, ils sont entre 60000 et 70000 à participer à des manifestations partout dans le pays.

17h : de plusieurs points de rassemblement, des militants affluent sur la Place de la Bastille pour le grand concert gratuit en plein air !

17h30 : c’est parti pour trois heures de musique et de prises de parole. Tsunagari Taiko, un groupe de tambours et de danse japonais, Léoparleur et HK & les Saltimbanques font peu à peu monter la fièvre sur la place de la révolution.

20h15 : Le concert prend fin au son de "On lâche rien", une chanson bien pêchue de HK ! Et pendant ce temps, la plupart des journaux télé et radio parlent de notre mobilisation.

20h30 : à l’Espace Jean Dame, sur la scène, un tribunal... Une salle comble assiste à une représentation de la pièce "L’impossible procès" (voir notre article en p.13).

1h : Le démontage place de la Bastille est enfin achevé, le camion-scène s’éloigne et les "survivant-e-s" de l’équipe d’organisation rentrent épuisé-e-s mais heureux/ses de cette belle journée de mobilisation partagée...

Bravo à toutes et tous et à très bientôt pour de nouveaux temps forts de mobilisation !

Notes :

1 : Merci à France Liberté de nous avoir accueillis dans ses locaux, avant et pendant la chaîne humaine.

5h30 : la cantine itinérante de nos amis venus de Suisse et du Liechtenstein arrive. Ils ne dormiront que quelques heures avant de servir des centaines de repas.

8h : place de la Bastille, c’est le calme avant la tempête antinucléaire. Le camion-scène arrive et déjà les premiers bénévoles s’activent.

9h : le camion d’Anne, décoré spécialement aux couleurs de la chaîne humaine - jaune et gaie comme cette belle journée de mobilisation qui s’annonce - arrive à la Bastille. Pendant ce temps-là au QG de la chaîne1 on se prépare à gérer les imprévus de dernière minute.

10h : l’Ambassade du Japon recommande à ses ressortissants de ne pas s’approcher de la chaîne humaine, car il y aurait un risque élevé de débordement et d’intervention des forces de l’ordre. Les manifestants seraient-ils plus dangereux que le nucléaire ?

11h : alors que les installations pour le concert du soir se mettent en place, au café de la Gare, le théâtre où a commencé Coluche, on prépare le point presse.

12h : aux quatre coins de Paris, les groupes responsables de l’organisation des tronçons s’affairent. Dans moins d’une heure et demie, les participants commenceront à affluer sur les 18 points de rendez-vous !

12h40 : le point presse commence. Les porte-parole du Réseau rappellent nos revendications et présentent et remercient les intervenants et personnalités venues nous soutenir : des représentants des collectifs locaux d’Ile-de-France et d’ailleurs, le réseau de ressortissants japonais Yosomono-net, des membres d’associations d’Autriche, de Hongrie et de Finlande, Jean-Paul et Béatrice Jaud, réalisateurs du documentaire "Tous cobayes", Philippe Billard, ancien salarié du nucléaire, Greenpeace et Sud-Rail, etc. Ainsi que de nombreux représentants de partis politiques, comme Denis Baupin (EELV), Corinne Lepage (CAP 21), Martine Billard (PG) et Christine Poupin (NPA).

13h : c’est l’effervescence dans la cour du théâtre. Toutes les télévisions nationales sont représentées et de nombreux journalistes de la presse écrite et radio sont présents pour interviewer les porte-parole et personnalités. Coûts du nucléaire, risque d’accident, sort des travailleurs du nucléaire, impasse des déchets radioactifs… nos arguments seront bien repris par les médias.

13h30 : les militants affluent sur les 18 points de rendez-vous et les animations et prises de parole commencent.

14h : place de l’Opéra, SNP (Sortir du Nucléaire Paris) et Yosomono-net informent sur la situation au Japon : à Fukushima la catastrophe continue ! Gare St-Lazare, Sud-Rail dénonce la connivence de la SNCF avec Areva dans le trafic de matières nucléaires. Et si un train nucléaire déraillait ? Petite pensée pour nos ami-e-s de lutte : solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et tou-te-s celles et ceux qui combattent les grands projets inutiles.

Boulevard des Invalides, la police bloque les manifestants venus d’Alsace alors qu’elle laisse circuler librement les passants.

Gare de Lyon, l’ambiance est beaucoup plus détendue, des musiciens animent le parvis, quand soudain, la foule s’effondre au sol, non pas pour faire la sieste, mais pour un die-in géant.

À La Défense, les marches de l’Arche sont redécorées d’une grande banderole "arrêt du nucléaire". Et à Bercy, atelier origami : on plie des grues de papier, symbole à la fois de vœux de bonheur et du refus du nucléaire au Japon.

14h30 : Le "top départ" est donné : les maillons commencent à se déployer. À Bastille, on continue de s’activer pour que tout soit prêt pour accueillir les manifestants. SNP y a installé un stand, et SDN 38 recrute des liquidateurs.

15h : les lieux de pouvoirs commencent à être encerclés. Un sit-in est organisé devant Bouygues, et le collectif IndependentWHO prend d’assaut le parvis du ministère de la Santé. Devant le siège d’Areva, les militants ont déployé une large banderole "Déchets nucléaires - Santé/vie menacées" contre la façade de l’établissement. "Fukushima… plus jamais ça !", reprend la foule en cœur.

15h30 : La chaîne humaine traverse Paris de part en part. Personne ne peut ignorer dans Paris la présence des antinucléaires : venu-e-s de partout en France, de Fessenheim à Plogoff, de Nogent-sur-Seine à Bure et même de l’étranger, nous sommes plus de 20000.

Ce jour-là, nous encerclons les ministères, l’Assemblée Nationale, les sièges d’EDF et d’Areva, tous les lieux de pouvoir où se prennent les décisions sur le nucléaire, de façon opaque et au mépris des populations. Nous exigeons avec fermeté et détermination de reprendre en main ces choix qui nous appartiennent. Nous voulons l’arrêt du nucléaire civil et militaire, nous voulons une vraie transition énergétique maintenant !

16h20 : une minute de silence traverse la chaîne, en hommage et soutien aux victimes de la catastrophe de Fukushima. Au Japon, ils sont entre 60000 et 70000 à participer à des manifestations partout dans le pays.

17h : de plusieurs points de rassemblement, des militants affluent sur la Place de la Bastille pour le grand concert gratuit en plein air !

17h30 : c’est parti pour trois heures de musique et de prises de parole. Tsunagari Taiko, un groupe de tambours et de danse japonais, Léoparleur et HK & les Saltimbanques font peu à peu monter la fièvre sur la place de la révolution.

20h15 : Le concert prend fin au son de "On lâche rien", une chanson bien pêchue de HK ! Et pendant ce temps, la plupart des journaux télé et radio parlent de notre mobilisation.

20h30 : à l’Espace Jean Dame, sur la scène, un tribunal... Une salle comble assiste à une représentation de la pièce "L’impossible procès" (voir notre article en p.13).

1h : Le démontage place de la Bastille est enfin achevé, le camion-scène s’éloigne et les "survivant-e-s" de l’équipe d’organisation rentrent épuisé-e-s mais heureux/ses de cette belle journée de mobilisation partagée...

Bravo à toutes et tous et à très bientôt pour de nouveaux temps forts de mobilisation !

Notes :

1 : Merci à France Liberté de nous avoir accueillis dans ses locaux, avant et pendant la chaîne humaine.



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