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Nos communiqués de presse

Centrales nucléaires et séismes : défaillance à Saint-Alban (Isère)

Communiqué du 7 août 2007



 Les instruments ne permettent pas de déterminer si la centrale doit être immédiatement arrêtée !

- La centrale de Saint-Alban est justement une des plus mises en cause dans les documents confidentiels révélés le 16 juillet par le Réseau "Sortir du nucléaire" !


Alors que le séisme du 16 juillet au Japon a démontré la vulnérabilité des centrales nucléaires, d’importantes défaillances face au risque sismique viennent d’être mises à jour à la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère).

Lors d’une inspection menée le 19 juin 2007, les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont constaté que "le chef d’exploitation n’est pas en mesure de déterminer en cas de séisme si l’activité sismique a été supérieure au 1/2 séisme de dimensionnement, seuil à partir duquel un repli sans délai est à réaliser pour la mise en sécurité des réacteurs".

L’ASN reconnaît qu’il s’agit là d’ "un constat d’écart notable sur la gestion du risque de séisme"

Il se trouve que cette centrale a été l’objet en septembre 2006 d’un "remplacement du système d’instrumentation de l’enceinte qui centralise les mesures d’activité sismique", mais que "la consigne définissant la conduite à tenir en cas de séisme n’a pas été modifiée" en conséquence. Ce n’est que 10 mois plus tard, au cours d’une inspection, que l’ASN se rend compte du problème que, par contre, EDF a été totalement incapable de constater.

Il est donc légitime de... se féliciter qu’un séisme n’ait pas eu lieu en Isère depuis septembre 2006. Or, justement, la centrale nucléaire de Saint-Alban est une des plus mises en cause dans les documents confidentiels qui ont été rendus publics par le Réseau "Sortir du nucléaire" le 16 juillet dernier.

En particulier, alors qu’EDF estime à 0,08g les accélérations de sol en cas de séisme, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) les estime à 0,2g (soit près de 3 fois plus !)

Une fois de plus, on ne peut que rester pantois face à l’inconsistance d’EDF qui s’apparente parfaitement à celle de son homologue japonais TEPCO qui, elle aussi, a falsifié des documents de sûreté et voir actuellement sa centrale de Kashiwasaki, la plus grande du monde, fermée pour une durée indéterminée (et certainement définitivement).

On ne peut aussi que pointer la faiblesse des contrôles (il a fallu près d’un an à l’ASN pour découvrir le problème) et, comme toujours, l’absence de médiatisation par l’ASN de ce grave problème. C’est une nouvelle preuve que la Loi sur la Transparence nucléaire, votée en 2006, n’est que poudre aux yeux. Une fois de plus, c’est le Réseau "Sortir du nucléaire" qui prend ses responsabilités et fait connaître la gravité de la situation.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que, contrairement à une idée reçue, un séisme en France peut être excessivement puissant (c’est la fréquence des séismes qui est modéré). Faut-il vraiment attendre un "Tchernobyl en France" pour décider de sortir du nucléaire ?

Liens :

- voir (dernière page) les différences d’appréciation concernant Saint-Alban entre EDF et l’IRSN
https://www.sortirdunucleaire.org/actualites/dossiers/seismes2/confidentiel.pdf

- Inspection de l’ASN :
https://www.asn.fr/sections/dernieres_actus/agressions-externes/downloadFile/file/INS-2007-EDFSAL-0007.pdf

 Les instruments ne permettent pas de déterminer si la centrale doit être immédiatement arrêtée !

- La centrale de Saint-Alban est justement une des plus mises en cause dans les documents confidentiels révélés le 16 juillet par le Réseau "Sortir du nucléaire" !


Alors que le séisme du 16 juillet au Japon a démontré la vulnérabilité des centrales nucléaires, d’importantes défaillances face au risque sismique viennent d’être mises à jour à la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère).

Lors d’une inspection menée le 19 juin 2007, les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont constaté que "le chef d’exploitation n’est pas en mesure de déterminer en cas de séisme si l’activité sismique a été supérieure au 1/2 séisme de dimensionnement, seuil à partir duquel un repli sans délai est à réaliser pour la mise en sécurité des réacteurs".

L’ASN reconnaît qu’il s’agit là d’ "un constat d’écart notable sur la gestion du risque de séisme"

Il se trouve que cette centrale a été l’objet en septembre 2006 d’un "remplacement du système d’instrumentation de l’enceinte qui centralise les mesures d’activité sismique", mais que "la consigne définissant la conduite à tenir en cas de séisme n’a pas été modifiée" en conséquence. Ce n’est que 10 mois plus tard, au cours d’une inspection, que l’ASN se rend compte du problème que, par contre, EDF a été totalement incapable de constater.

Il est donc légitime de... se féliciter qu’un séisme n’ait pas eu lieu en Isère depuis septembre 2006. Or, justement, la centrale nucléaire de Saint-Alban est une des plus mises en cause dans les documents confidentiels qui ont été rendus publics par le Réseau "Sortir du nucléaire" le 16 juillet dernier.

En particulier, alors qu’EDF estime à 0,08g les accélérations de sol en cas de séisme, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) les estime à 0,2g (soit près de 3 fois plus !)

Une fois de plus, on ne peut que rester pantois face à l’inconsistance d’EDF qui s’apparente parfaitement à celle de son homologue japonais TEPCO qui, elle aussi, a falsifié des documents de sûreté et voir actuellement sa centrale de Kashiwasaki, la plus grande du monde, fermée pour une durée indéterminée (et certainement définitivement).

On ne peut aussi que pointer la faiblesse des contrôles (il a fallu près d’un an à l’ASN pour découvrir le problème) et, comme toujours, l’absence de médiatisation par l’ASN de ce grave problème. C’est une nouvelle preuve que la Loi sur la Transparence nucléaire, votée en 2006, n’est que poudre aux yeux. Une fois de plus, c’est le Réseau "Sortir du nucléaire" qui prend ses responsabilités et fait connaître la gravité de la situation.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que, contrairement à une idée reçue, un séisme en France peut être excessivement puissant (c’est la fréquence des séismes qui est modéré). Faut-il vraiment attendre un "Tchernobyl en France" pour décider de sortir du nucléaire ?

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https://www.sortirdunucleaire.org/actualites/dossiers/seismes2/confidentiel.pdf

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https://www.asn.fr/sections/dernieres_actus/agressions-externes/downloadFile/file/INS-2007-EDFSAL-0007.pdf


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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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 Risque nucléaire  Saint-Alban