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Sortir du nucléaire n°74



Été 2017

Actions et vie des groupes

Ca bouge dans le Réseau ! Quelques moments forts sur le terrain

Impossible de parler de tout, mais voici en bref quelques temps forts passés ou à venir, en complément des actions mises en lumière dans les autres pages de cette revue. Pour alimenter cette rubrique, merci d’écrire par e-mail à Mélisande Seyzériat, coordinatrice nationale des groupes et actions. Contact : mobilisations@sortirdunucleaire.fr

Entre le 11 mars et le 26 avril, de nombreuses actions ont eu lieu partout en France, entre manifestations interrégionales, projections, réunions publiques... Il y en avait pour tout le monde ! Voici un petit compte rendu non exhaustif de ce printemps d’actions !

Luttes et actions

Fukushima Day dans le Grand Est

Les 11 et 12 mars, entre Strasbourg et Fessenheim, deux journées de mobilisation ont été organisées par les groupes du Grand Est, à l’occasion du triste anniversaire de Fukushima et pour que soit enfin mise en œuvre la fermeture de la doyenne des centrales nucléaires, Fessenheim, avant la fin du mandat Hollande. Des milliers de personnes se sont rassemblées autour de nombreuses activités : cortège, prise de parole, projection-débat, stand d’infos, fresque pour les enfants... L’objectif de ce week-end était aussi de dénoncer le projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure. Ainsi, des dizaines et des dizaines de fûts jaunes, estampillés du logo radioactif ont été entreposés en plein centre de Strasbourg, une façon d’interpeller les passants sur l’avenir de leur région !

© Réseau Sdn

Habillage des ponts du Rhône le 18 mars

Le 18 mars à Lyon, les ponts du Rhône se sont habillés aux couleurs des antinucléaires pour une journée de mobilisation. La centrale du Bugey n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de la capitale des Gaules, on peut d’ailleurs la voir depuis le quartier de la Croix-Rousse, et il était nécessaire d’informer la population des risques de pollution pour la santé et l’environnement.


La Loire à Zéro nucléaire le 8 avril

Dix groupes antinucléaires du bassin de la Loire ont organisé leur première mobilisation régionale "La Loire à Zéro nucléaire" le 8 avril. Il s’agissait de relier – à vélo, à pied, en bateau – la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux à Blois, ville la plus proche.

© SDN Berry-Giennois-Puisaye

Une première prise de parole a eu lieu à Saint-Laurent – siège des accidents nucléaires les plus graves sur notre territoire – par une représentante de SDN 41. Un prélèvement symbolique d’eau de la Loire a été réalisé en "amont" de la centrale, avec un court reportage de France 3 Centre et une émission de Radio Bleu Blois. Soixante cyclistes sont alors partis en direction de Blois. Ils se sont arrêtés au Lac de Loire, où piétons et conducteurs de diverses embarcations les ont rejoints pour pique-niquer.

France 3 a réalisé là un second reportage pour le JT du soir. L’ensemble de la cohorte a rejoint en début d’après-midi le Port de la Creusille à Blois.

Bateaux en ordre de marche sur la Loire.
© SDN Berry-Giennois-Puisaye

Là, des prises de parole ont eu lieu, pour interpeller les candidats à l’élection présidentielle (SDN Berry...), pour faire un état des lieux du parc nucléaire en vallée de Loire (SDN 72), pour détailler les questions relatives aux rejets en Loire (SDN 49) et soutenir le Dr Huez, médecin du travail de la centrale de Chinon (SDN Touraine). Un militant antinucléaire de la "jeune Loire" très en amont des premières centrales, est également intervenu.

Prise de parole devant la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, en bord de Loire, entre Orléans et Blois.
© SDN Berry-Giennois-Puisaye

Après ce rassemblement qui fut studieux mais également festif, environ 130 amateurs se sont rendus à la conférence gesticulée de Johann Charvel : "Atomes fourchus".

© SDN Berry-Giennois-Puisaye

C’est donc entre 200 et 300 personnes qui se sont rassemblées pour demander et argumenter une décision de sortie immédiate du nucléaire, pour le bénéfice de l’ensemble de la population et en particulier pour les habitants de la vallée de la Loire. Sortir du nucléaire c’est bon pour la santé, pour l’environnement, pour l’économie et pour ne pas alourdir le fardeau laissé aux générations futures !

Pari gagné pour la cohésion du groupe régional ! Les retombées médiatiques justifient déjà la mobilisation.


Action banderoles dans le quartier de la Défense à Paris

Le 26 avril à Paris, une vingtaine de militants de Greenpeace, Sortir du nucléaire Paris et Nuit Debout ont organisé une action "déploiement de banderoles" devant le siège d’Areva à la Défense, notamment pour demander aux élus de divorcer du lobby nucléaire. Sur les banderoles, on pouvait aussi lire "jusqu’où menacer la vie pour sauver le nucléaire". Ces actions à la Défense sont toujours délicates car le dispositif policier est très important. Bravo aux militants d’avoir réussi à rester assez longtemps sur place sans se faire déloger et permettre la prise de nombreux clichés. On se souvient que lors d’une action similaire, qui s’était déroulée au moment de la COP 21 de décembre 2015, certains des participants à l’action banderoles avaient passé la journée en garde à vue au poste de police...

© GP Paris

La veille, les militants s’étaient retrouvés au cinéma les 7 Parnassiens à Montparnasse pour une projection-débat autour du film "De Hiroshima à Fukushima, portrait du Docteur Hida", en présence du réalisateur Marc Petitjean.

© GP Paris

Projection-débat pour l’anniversaire de Tchernobyl à Narbonne

31 ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Tchernobyl, une projection-débat a été organisée par le collectif "Sortir du nucléaire Aude" (SDN 11) au cinéma de Ferrals-les-Corbières autour du film "R.A.S. nucléaire, rien à signaler". Dans son film, le réalisateur Alain de Halleux donne la parole aux ouvriers intérimaires et sous-payés en France et en Belgique, qui travaillent pour des entreprises sous-traitantes de l’industrie nucléaire. Ceux-ci ont souvent pour consigne d’inscrire R.A.S. sur leur rapport d’activité, même en cas d’anomalie constatée.

Un débat passionné a suivi, animé par Michel Leclerc, qui a subi une contamination interne sur le site de l’usine Areva Malvési, où il a travaillé quatre ans pour une entreprise sous-traitante, et de Fulcieri Maltini, ancien ingénieur du nucléaire qui a notamment participé au démantèlement de la centrale de Tchernobyl. Tous deux ont dressé un tableau inquiétant de cette industrie néfaste pour l’homme comme pour l’environnement.


L’usine Areva-Malvési dans le viseur des Narbonnais

Narbonne toujours... Alors que les élections présidentielles se rapprochaient, le collectif STOP-Uranium a bloqué le 15 avril un train chargé d’uranium UF4 (tétrafluorure d’uranium) à l’entrée de Narbonne. Ce trafic dangereux est permanent sur tout le territoire, par route ou voie ferrée. Rien qu’entre l’usine de Malvési/Narbonne (Aude) et l’usine Georges Besse II du Tricastin/Pierrelatte (Drôme-Ardèche), un train transite chaque semaine, traversant de nombreuses grandes villes au mépris de la sécurité et de l’information des populations.

Par cette action, les militants entendaient s’opposer au fonctionnement routinier de l’industrie nucléaire et interpeller les candidats aux présidentielles.

© Jean Paul Bonincontro

Deux autres actions ont ensuite eu lieu, les 13 mai et 9 juin, avec la participation de milliers de personnes (respectivement 1250 et près de 2000) : elles ont formé un papillon humain géant devant l’hôtel de ville pour dire "Oui à la vie, non au TDN", un nouveau procédé de traitement des nitrates de l’usine ArevaMalvési située à 2 km du centre-ville pour vaporiser près de 400 000 m3 d’effluents nitratés radioactifs stockés dans des bassins.

© Stop nucléaire 26-07

Ce procédé nécessite une consommation importante de ressources naturelles. Pour chauffer ces déchets à 850°C, Areva doit brûler 5700 tonnes de charbon par an, utiliser 80000 m3 d’eau... et produire d’importantes quantités de rejets atmosphériques toxiques : oxydes d’azote, particules fines, dioxyde de soufre, ammoniac, COV (composés organiques volatils), benzène, DEHP bis-phtalate, métaux lourds, etc. Une partie des éléments radioactifs se rajouteraient aux pollutions chimiques qui retomberaient dans l’environnement du Narbonnais. Le reste serait conditionné sous forme de déchets solides radioactifs (TFA) qu’Areva projette d’envoyer au CIRES (Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage) à Morvilliers dans l’Aube.

Pourtant, des alternatives existent : cimentation, extraction des nitrates... La préfecture de l’Aude doit statuer avant le 9 août.

Fukushima Day dans le Grand Est

Les 11 et 12 mars, entre Strasbourg et Fessenheim, deux journées de mobilisation ont été organisées par les groupes du Grand Est, à l’occasion du triste anniversaire de Fukushima et pour que soit enfin mise en œuvre la fermeture de la doyenne des centrales nucléaires, Fessenheim, avant la fin du mandat Hollande. Des milliers de personnes se sont rassemblées autour de nombreuses activités : cortège, prise de parole, projection-débat, stand d’infos, fresque pour les enfants... L’objectif de ce week-end était aussi de dénoncer le projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure. Ainsi, des dizaines et des dizaines de fûts jaunes, estampillés du logo radioactif ont été entreposés en plein centre de Strasbourg, une façon d’interpeller les passants sur l’avenir de leur région !

© Réseau Sdn

Habillage des ponts du Rhône le 18 mars

Le 18 mars à Lyon, les ponts du Rhône se sont habillés aux couleurs des antinucléaires pour une journée de mobilisation. La centrale du Bugey n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de la capitale des Gaules, on peut d’ailleurs la voir depuis le quartier de la Croix-Rousse, et il était nécessaire d’informer la population des risques de pollution pour la santé et l’environnement.


La Loire à Zéro nucléaire le 8 avril

Dix groupes antinucléaires du bassin de la Loire ont organisé leur première mobilisation régionale "La Loire à Zéro nucléaire" le 8 avril. Il s’agissait de relier – à vélo, à pied, en bateau – la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux à Blois, ville la plus proche.

© SDN Berry-Giennois-Puisaye

Une première prise de parole a eu lieu à Saint-Laurent – siège des accidents nucléaires les plus graves sur notre territoire – par une représentante de SDN 41. Un prélèvement symbolique d’eau de la Loire a été réalisé en "amont" de la centrale, avec un court reportage de France 3 Centre et une émission de Radio Bleu Blois. Soixante cyclistes sont alors partis en direction de Blois. Ils se sont arrêtés au Lac de Loire, où piétons et conducteurs de diverses embarcations les ont rejoints pour pique-niquer.

France 3 a réalisé là un second reportage pour le JT du soir. L’ensemble de la cohorte a rejoint en début d’après-midi le Port de la Creusille à Blois.

Bateaux en ordre de marche sur la Loire.
© SDN Berry-Giennois-Puisaye

Là, des prises de parole ont eu lieu, pour interpeller les candidats à l’élection présidentielle (SDN Berry...), pour faire un état des lieux du parc nucléaire en vallée de Loire (SDN 72), pour détailler les questions relatives aux rejets en Loire (SDN 49) et soutenir le Dr Huez, médecin du travail de la centrale de Chinon (SDN Touraine). Un militant antinucléaire de la "jeune Loire" très en amont des premières centrales, est également intervenu.

Prise de parole devant la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, en bord de Loire, entre Orléans et Blois.
© SDN Berry-Giennois-Puisaye

Après ce rassemblement qui fut studieux mais également festif, environ 130 amateurs se sont rendus à la conférence gesticulée de Johann Charvel : "Atomes fourchus".

© SDN Berry-Giennois-Puisaye

C’est donc entre 200 et 300 personnes qui se sont rassemblées pour demander et argumenter une décision de sortie immédiate du nucléaire, pour le bénéfice de l’ensemble de la population et en particulier pour les habitants de la vallée de la Loire. Sortir du nucléaire c’est bon pour la santé, pour l’environnement, pour l’économie et pour ne pas alourdir le fardeau laissé aux générations futures !

Pari gagné pour la cohésion du groupe régional ! Les retombées médiatiques justifient déjà la mobilisation.


Action banderoles dans le quartier de la Défense à Paris

Le 26 avril à Paris, une vingtaine de militants de Greenpeace, Sortir du nucléaire Paris et Nuit Debout ont organisé une action "déploiement de banderoles" devant le siège d’Areva à la Défense, notamment pour demander aux élus de divorcer du lobby nucléaire. Sur les banderoles, on pouvait aussi lire "jusqu’où menacer la vie pour sauver le nucléaire". Ces actions à la Défense sont toujours délicates car le dispositif policier est très important. Bravo aux militants d’avoir réussi à rester assez longtemps sur place sans se faire déloger et permettre la prise de nombreux clichés. On se souvient que lors d’une action similaire, qui s’était déroulée au moment de la COP 21 de décembre 2015, certains des participants à l’action banderoles avaient passé la journée en garde à vue au poste de police...

© GP Paris

La veille, les militants s’étaient retrouvés au cinéma les 7 Parnassiens à Montparnasse pour une projection-débat autour du film "De Hiroshima à Fukushima, portrait du Docteur Hida", en présence du réalisateur Marc Petitjean.

© GP Paris

Projection-débat pour l’anniversaire de Tchernobyl à Narbonne

31 ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Tchernobyl, une projection-débat a été organisée par le collectif "Sortir du nucléaire Aude" (SDN 11) au cinéma de Ferrals-les-Corbières autour du film "R.A.S. nucléaire, rien à signaler". Dans son film, le réalisateur Alain de Halleux donne la parole aux ouvriers intérimaires et sous-payés en France et en Belgique, qui travaillent pour des entreprises sous-traitantes de l’industrie nucléaire. Ceux-ci ont souvent pour consigne d’inscrire R.A.S. sur leur rapport d’activité, même en cas d’anomalie constatée.

Un débat passionné a suivi, animé par Michel Leclerc, qui a subi une contamination interne sur le site de l’usine Areva Malvési, où il a travaillé quatre ans pour une entreprise sous-traitante, et de Fulcieri Maltini, ancien ingénieur du nucléaire qui a notamment participé au démantèlement de la centrale de Tchernobyl. Tous deux ont dressé un tableau inquiétant de cette industrie néfaste pour l’homme comme pour l’environnement.


L’usine Areva-Malvési dans le viseur des Narbonnais

Narbonne toujours... Alors que les élections présidentielles se rapprochaient, le collectif STOP-Uranium a bloqué le 15 avril un train chargé d’uranium UF4 (tétrafluorure d’uranium) à l’entrée de Narbonne. Ce trafic dangereux est permanent sur tout le territoire, par route ou voie ferrée. Rien qu’entre l’usine de Malvési/Narbonne (Aude) et l’usine Georges Besse II du Tricastin/Pierrelatte (Drôme-Ardèche), un train transite chaque semaine, traversant de nombreuses grandes villes au mépris de la sécurité et de l’information des populations.

Par cette action, les militants entendaient s’opposer au fonctionnement routinier de l’industrie nucléaire et interpeller les candidats aux présidentielles.

© Jean Paul Bonincontro

Deux autres actions ont ensuite eu lieu, les 13 mai et 9 juin, avec la participation de milliers de personnes (respectivement 1250 et près de 2000) : elles ont formé un papillon humain géant devant l’hôtel de ville pour dire "Oui à la vie, non au TDN", un nouveau procédé de traitement des nitrates de l’usine ArevaMalvési située à 2 km du centre-ville pour vaporiser près de 400 000 m3 d’effluents nitratés radioactifs stockés dans des bassins.

© Stop nucléaire 26-07

Ce procédé nécessite une consommation importante de ressources naturelles. Pour chauffer ces déchets à 850°C, Areva doit brûler 5700 tonnes de charbon par an, utiliser 80000 m3 d’eau... et produire d’importantes quantités de rejets atmosphériques toxiques : oxydes d’azote, particules fines, dioxyde de soufre, ammoniac, COV (composés organiques volatils), benzène, DEHP bis-phtalate, métaux lourds, etc. Une partie des éléments radioactifs se rajouteraient aux pollutions chimiques qui retomberaient dans l’environnement du Narbonnais. Le reste serait conditionné sous forme de déchets solides radioactifs (TFA) qu’Areva projette d’envoyer au CIRES (Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage) à Morvilliers dans l’Aube.

Pourtant, des alternatives existent : cimentation, extraction des nitrates... La préfecture de l’Aude doit statuer avant le 9 août.



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