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AGE Juin 2010

Article de Libération du 22 juin 2010

Article publié le 2 septembre 2010



Les antinucléaires enterrent la hache de guerre

(Une erreur dans cet article : il n’y a jamais eu de plainte déposée contre sept membres de l’ex-CA... mais uniquement contre Stéphane Lhomme. La plainte a été retirée par une lettre au procureur de la république de Lyon.)

L’explosion prévue dans la nébuleuse antinucléaire n’a pas eu lieu. Echanges houleux, débats imprévus…, après deux jours d’assemblée générale ce week-end, le réseau Sortir du nucléaire se trouve renforcé. « L’ordre du jour a explosé en vol », confirme André Larivière, membre du conseil d’administration reconduit dimanche. Ce changement intempestif a vraisemblablement permis de crever quelques abcès.

D’abord, la plainte, déposée contre Stéphane Lhomme, ancien porte- parole viré en avril, et sept membres de l’ex-CA pour avoir utilisé la liste de diffusion du réseau en mars dans le but d’envoyer une lettre d’explications au goût de règlement de comptes, a été retirée. « Non pas qu’elle était injustifiée, mais parce que nous avons tenu compte du point de vue des autres groupes », explique le directeur du réseau Philippe Brousse.

Autre point pacificateur : les personnes présentes ont voté à 82% pour le retrait de Sortir du nucléaire du groupe d’ONG signataires de « l’ultimatum climatique », un appel lancé à la veille de la conférence onusienne sur le climat par des ONG environnementales (Greenpeace, le Réseau Action Climat…). Au goût des militants, ce texte n’indiquait pas expressément que tout recours au nucléaire devait être exclu pour lutter contre l’effet de serre. « Une fixette qui nous a fait perdre beaucoup de temps », peste un membre. Dans la soirée de samedi, vers 21 heures, deux motions concernant Stéphane Lhomme ont été déposées. Une seule a été retenue car elle demandait clairement si les votants étaient pour ou contre sa réintégration : 45% ont voté contre, 23% pour, 21% des votants ont refusé de se prononcer et 11% se sont abstenus. « On a du pain sur la planche et ces histoires autour de Lhomme sont fatigantes, s’énerve André Larivière. Ce n’est qu’un conflit de gestion du personnel qui a été transformé en défiance vis-à-vis du réseau, au nom de prétendues divergences idéologiques qui n’existent pas. » Dimanche, les militants ont voté pour leur nouveau conseil d’administration et pour la création d’un groupe de restructuration qui doit enfin plancher sur le plan d’action futur du réseau.

Par Laure Noualhat

Les antinucléaires enterrent la hache de guerre

(Une erreur dans cet article : il n’y a jamais eu de plainte déposée contre sept membres de l’ex-CA... mais uniquement contre Stéphane Lhomme. La plainte a été retirée par une lettre au procureur de la république de Lyon.)

L’explosion prévue dans la nébuleuse antinucléaire n’a pas eu lieu. Echanges houleux, débats imprévus…, après deux jours d’assemblée générale ce week-end, le réseau Sortir du nucléaire se trouve renforcé. « L’ordre du jour a explosé en vol », confirme André Larivière, membre du conseil d’administration reconduit dimanche. Ce changement intempestif a vraisemblablement permis de crever quelques abcès.

D’abord, la plainte, déposée contre Stéphane Lhomme, ancien porte- parole viré en avril, et sept membres de l’ex-CA pour avoir utilisé la liste de diffusion du réseau en mars dans le but d’envoyer une lettre d’explications au goût de règlement de comptes, a été retirée. « Non pas qu’elle était injustifiée, mais parce que nous avons tenu compte du point de vue des autres groupes », explique le directeur du réseau Philippe Brousse.

Autre point pacificateur : les personnes présentes ont voté à 82% pour le retrait de Sortir du nucléaire du groupe d’ONG signataires de « l’ultimatum climatique », un appel lancé à la veille de la conférence onusienne sur le climat par des ONG environnementales (Greenpeace, le Réseau Action Climat…). Au goût des militants, ce texte n’indiquait pas expressément que tout recours au nucléaire devait être exclu pour lutter contre l’effet de serre. « Une fixette qui nous a fait perdre beaucoup de temps », peste un membre. Dans la soirée de samedi, vers 21 heures, deux motions concernant Stéphane Lhomme ont été déposées. Une seule a été retenue car elle demandait clairement si les votants étaient pour ou contre sa réintégration : 45% ont voté contre, 23% pour, 21% des votants ont refusé de se prononcer et 11% se sont abstenus. « On a du pain sur la planche et ces histoires autour de Lhomme sont fatigantes, s’énerve André Larivière. Ce n’est qu’un conflit de gestion du personnel qui a été transformé en défiance vis-à-vis du réseau, au nom de prétendues divergences idéologiques qui n’existent pas. » Dimanche, les militants ont voté pour leur nouveau conseil d’administration et pour la création d’un groupe de restructuration qui doit enfin plancher sur le plan d’action futur du réseau.

Par Laure Noualhat