Centrale de Chinon : un grand cru du risque nucléaire !
Chinon, plaque tournante des convois radioactifs
Publié le 8 avril 2014
Les révélations s’accumulent, il est urgent de fermer le site nucléaire !
À quelques jours du rassemblement « FukuChiNon », le Réseau “Sortir du nucléaire“ révèle, documents officiels allemands à l’appui, l’existence de nombreux convois nucléaires entre la Suède, l’Allemagne et la centrale nucléaire de Chinon, située sur la commune d’Avoine. Abritant un magasin de combustible, Chinon constitue une plaque tournante des transports radioactifs. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ et le collectif Sortir du nucléaire Touraine dénoncent l’opacité de ces transports tenus secrets, ainsi que les risques pour les cheminots et les riverains.
Des documents officiels allemands dévoilent l’existence de nombreux convois nucléaires internationaux vers Chinon
Grâce à un travail d’enquête, le Réseau “Sortir du nucléaire a pu se procurer des documents qui attestent d’un important trafic de matières nucléaires depuis la Suède et l’Allemagne vers plusieurs centrales du Val de Loire, et en particulier Chinon. Ainsi, depuis mai 2008, au moins 35 convois, représentant 198 tonnes de combustible neuf, sont arrivés à Chinon depuis l’usine Westinghouse Electric Sweden (située à Västeras, non loin de Stockholm), en transitant par les ports de Hambourg et Rostock. La centrale a aussi été destinataire d’une quantité non déterminée de combustible fabriqué à l’usine ANF Lingen, dans le nord de l’Allemagne.
La France impose donc d’innombrables convois radioactifs aux pays voisins. Uranium importé, combustible fabriqué en grande partie à l’étranger : le mythe de l’indépendance énergétique française grâce à l’atome ne tient pas la route !
La Touraine, plaque tournante des transports radioactifs
Ces informations confirment que la Touraine constitue une véritable plaque tournante des matières radioactives. En effet, tout le combustible acheminé à Chinon via ces convois internationaux n’est pas nécessairement utilisé à la centrale. Le site de Chinon abrite un « Magasin Inter Régional » (MIR), installation d’entreposage mise en service en 1978 et à nouveau exploitée depuis avril 2011 après un arrêt d’activité, où est stocké de l’uranium enrichi sous forme de barres de combustibles neufs. Ce combustible est destiné à d’autres centrales françaises, occasionnant de nombreux transports dangereux par camion.
En Touraine, la gare de Saint-Pierre-des-Corps est également directement concernée par les convois nucléaires. Selon les investigations du Réseau “Sortir du nucléaire“, il s’agit de l’un des principaux triages de France, par lequel passe la plupart des déchets des centrales du Sud-Ouest et du centre de la France pour rejoindre l’usine Areva de La Hague. Elle a également été traversée par au moins un transport international de combustible usé, en provenance d’Italie [1].
Transports nucléaires : le culte du secret
En Allemagne, l’Agence Fédérale pour la Protection contre les Radiations publie rétrospectivement les autorisations pour tous les convois nucléaires. Il suffit également qu’un élu adresse une demande au gouvernement d’un Land pour connaître le nombre et la nature des convois nucléaires qui en traversent le territoire. Mais en France, ces informations ne sont même pas accessibles aux élus locaux, pourtant en charge de la sécurité de leurs administrés !
Le journal destiné au public édité par la centrale de Chinon [2] ne dit pas un mot de ces trafics nationaux et internationaux de combustible neuf. Quant aux membres de la Commission Locale d’Information de Chinon (CLI), qui devraient être les premiers informés de ce qui se passe sur le site, ils n’ont jamais reçu aucune information sur les transports radioactifs ni sur l’installation MIR. « Commission Locale d’Information »… ou « d’Intoxication », comme l’évoque un des membres de la CLI ?
Des transports à haut risque tenus secrets, une CLI inopérante au service d’EDF, un exploitant délinquant, une centrale vieillissante située en zone inondable et sismique, le site de Chinon cumule décidément toutes les tares et devrait être fermé.
Dans le cadre des 50 jours d’action contre la prolongation du risque nucléaire, le rassemblement « FukuChiNon » du 12 avril sera l’occasion d’exiger l’arrêt immédiat de la centrale !
Récapitulatif des transports arrivant à Chinon :
Un exemplaire des documents attestant des convois internationaux vers Chinon (ici, liste des transports transitant via le port de Hambourg entre le 21 août 2012 et le 6 novembre 2012)
Regarder dans la colonne "Empfängerort" (lieu d’arrivée) : à 5 reprises, Chinon apparaît comme destinataire de convois arrivant de l’usine Westinghouse Electric Sweden, située à Västeras, en Suède. "Unbestrahlte Brennelemente" signifie "éléments de combustible neuf". On voit que les convois ont circulé par camion (LKW).
Contacts :
Pour le Réseau “Sortir du nucléaire“ :
Laura Hameaux (chargée de campagne) – 06 85 23 05 11
Martial Château (administrateur) – 02 43 94 72 88
Pour le collectif Sortir du nucléaire Touraine :
Dominique Boutin (membre de la CLI) – 06 86 71 59 31
Chargée de communication :
Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23
À quelques jours du rassemblement « FukuChiNon », le Réseau “Sortir du nucléaire“ révèle, documents officiels allemands à l’appui, l’existence de nombreux convois nucléaires entre la Suède, l’Allemagne et la centrale nucléaire de Chinon, située sur la commune d’Avoine. Abritant un magasin de combustible, Chinon constitue une plaque tournante des transports radioactifs. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ et le collectif Sortir du nucléaire Touraine dénoncent l’opacité de ces transports tenus secrets, ainsi que les risques pour les cheminots et les riverains.
Des documents officiels allemands dévoilent l’existence de nombreux convois nucléaires internationaux vers Chinon
Grâce à un travail d’enquête, le Réseau “Sortir du nucléaire a pu se procurer des documents qui attestent d’un important trafic de matières nucléaires depuis la Suède et l’Allemagne vers plusieurs centrales du Val de Loire, et en particulier Chinon. Ainsi, depuis mai 2008, au moins 35 convois, représentant 198 tonnes de combustible neuf, sont arrivés à Chinon depuis l’usine Westinghouse Electric Sweden (située à Västeras, non loin de Stockholm), en transitant par les ports de Hambourg et Rostock. La centrale a aussi été destinataire d’une quantité non déterminée de combustible fabriqué à l’usine ANF Lingen, dans le nord de l’Allemagne.
La France impose donc d’innombrables convois radioactifs aux pays voisins. Uranium importé, combustible fabriqué en grande partie à l’étranger : le mythe de l’indépendance énergétique française grâce à l’atome ne tient pas la route !
La Touraine, plaque tournante des transports radioactifs
Ces informations confirment que la Touraine constitue une véritable plaque tournante des matières radioactives. En effet, tout le combustible acheminé à Chinon via ces convois internationaux n’est pas nécessairement utilisé à la centrale. Le site de Chinon abrite un « Magasin Inter Régional » (MIR), installation d’entreposage mise en service en 1978 et à nouveau exploitée depuis avril 2011 après un arrêt d’activité, où est stocké de l’uranium enrichi sous forme de barres de combustibles neufs. Ce combustible est destiné à d’autres centrales françaises, occasionnant de nombreux transports dangereux par camion.
En Touraine, la gare de Saint-Pierre-des-Corps est également directement concernée par les convois nucléaires. Selon les investigations du Réseau “Sortir du nucléaire“, il s’agit de l’un des principaux triages de France, par lequel passe la plupart des déchets des centrales du Sud-Ouest et du centre de la France pour rejoindre l’usine Areva de La Hague. Elle a également été traversée par au moins un transport international de combustible usé, en provenance d’Italie [1].
Transports nucléaires : le culte du secret
En Allemagne, l’Agence Fédérale pour la Protection contre les Radiations publie rétrospectivement les autorisations pour tous les convois nucléaires. Il suffit également qu’un élu adresse une demande au gouvernement d’un Land pour connaître le nombre et la nature des convois nucléaires qui en traversent le territoire. Mais en France, ces informations ne sont même pas accessibles aux élus locaux, pourtant en charge de la sécurité de leurs administrés !
Le journal destiné au public édité par la centrale de Chinon [2] ne dit pas un mot de ces trafics nationaux et internationaux de combustible neuf. Quant aux membres de la Commission Locale d’Information de Chinon (CLI), qui devraient être les premiers informés de ce qui se passe sur le site, ils n’ont jamais reçu aucune information sur les transports radioactifs ni sur l’installation MIR. « Commission Locale d’Information »… ou « d’Intoxication », comme l’évoque un des membres de la CLI ?
Des transports à haut risque tenus secrets, une CLI inopérante au service d’EDF, un exploitant délinquant, une centrale vieillissante située en zone inondable et sismique, le site de Chinon cumule décidément toutes les tares et devrait être fermé.
Dans le cadre des 50 jours d’action contre la prolongation du risque nucléaire, le rassemblement « FukuChiNon » du 12 avril sera l’occasion d’exiger l’arrêt immédiat de la centrale !
Récapitulatif des transports arrivant à Chinon :
Un exemplaire des documents attestant des convois internationaux vers Chinon (ici, liste des transports transitant via le port de Hambourg entre le 21 août 2012 et le 6 novembre 2012)
Regarder dans la colonne "Empfängerort" (lieu d’arrivée) : à 5 reprises, Chinon apparaît comme destinataire de convois arrivant de l’usine Westinghouse Electric Sweden, située à Västeras, en Suède. "Unbestrahlte Brennelemente" signifie "éléments de combustible neuf". On voit que les convois ont circulé par camion (LKW).
Contacts :
Pour le Réseau “Sortir du nucléaire“ :
Laura Hameaux (chargée de campagne) – 06 85 23 05 11
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Pour le collectif Sortir du nucléaire Touraine :
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