Depuis 1998, le Réseau "Sortir du nucléaire" a été à l’initiative des nombreuses campagnes.
Suivi du convoi et des mobilisations
Lundi 28 novembre 2011
▸22h10 : Arrivée à Gorleben
Photos de Martin Leers
Plusieurs actions sur la route entre Dannenberg et Gorleben ont encore ralenti l’avancée du convoi. Le convoi aura mis cette année 126 heures à rejoindre sa destination. Ce transport était le dernier retour d’une série de douze convoi de déchets allemands "retraités" puis vitrifiés à l’usine AREVA de La Hague. Mais d’autres déchets allemands, retraités cette fois-ci dans l’usine de Sellafield, en Grande-Bretagne, doivent encore être ré-acheminés. Or, Il se pourrait que ces nouveaux convois traversent la France en suivant le même trajet dans un futur proche.
▸ 22h00 : Au cours de l’après-midi, la police s’est attelée à évacuer les actions et sit-in qui entravaient le passage du convoi par camion entre Dannenberg et Gorleben (à Laase, Klein Gusborn, Gorleben, Langendorf). Les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes et des lances à eau, et la police montée a même chargé les manifestants à Laase où des blessés ont été signalés. A Laase toujours, l’eau utilisée contre les manifestants a gelé sur la route. Vers 18h40, le convoi quittait Dannenberg par la route pour rejoindre sa destination finale : le centre d’entreposage de Gorleben, mais quelques actions ont encore ralenti sa progression. Aux alentours de 20h, deux personnes sont montés sur le 1er Castor du convoi, à Grippel, où le convoi s’est arrêté 20 minutes.
▸16h30 : La police essaye de dégager le terrain de Gorleben en brutalisant les manifestants participant au sit-in.
Le camion de greenpeace a été retiré du passage mais un autre camion bloquerait le chemin un peu plus loin à Laase
▸16h00 :
Le 11ème et dernier conteneur vient d’être déchargé de son contenu hyper-radioactif. Les déchets vont prendre la route jusqu’à Gorleben ou un parcours semé d’embûches les attend : le sit-in devant Gorleben dure depuis 25 heures. 1600 personnes assises sur la route.
▸13h45 : Le point de la matinée en photos par Martin Leers
Le déchargement des emballages de déchets vitrifiés (castor) depuis les wagons vers les camions a commencé ce 28.11.11 à Danneberg (Wendland, nord de l’Allemagne). Le déchargement est nécessaire pour transporter les déchets vers la poubelle nucléaire de Gorleben, qui n’est pas reliée au rail.
Au-dessus de l’emballage des déchets, on distingue l’intense chaleur dégagée par la radioactivité des déchets.
Deux activistes de Greenpeace Allemagne se sont enchaînés à un bloc de béton à l’intérieur d’un camion bleu posé en travers de la route qui mène à Gorleben pour bloquer le passage des déchets.
L’action se déroule à Keine Gussborn (Wendand) dans la matinée du 28.11. dernière photo : les activistes enchaînés au bloc de béton dans le camion (en bas de l’image).
▸11h00 : Un sit-in est en cours à Gorleben ou 800 personnes bloquent la voie en prenant leur petit déjeuner dans la joie et la bonne humeur.
2 activistes sont enchainés à un bloc de béton sur la route à Klein Gusborn. Cécile Lecomte, activiste et ancienne championne d’escalade française vivant dans le Wendland est à nouveau en prison. En 2008, elle avait déjà été arrêtée "préventivement", peu avant le passage du Castor, pour l’empêcher de faire des actions. Elle était restée plusieurs jours à la prison pour homme de Brunswick, privée de contact avec l’extérieur et d’accès à ses affaires personnelles, ainsi qu’à ses médicaments, alors qu’elle souffre d’arthrose sévère. Cette année, nous apprenons qu’elle serait à nouveau placée en isolement carcéral. D’après son avocat, elle n’a droit ni à des livres, ni à la promenade, ni de téléphoner... et pas d’accès à ses médicaments.
Beaucoup de gens ont déjà envoyé des messages de soutien, le standard de la prison est tellement débordé qu’il menace maintenant ceux qui manifestent leur solidarité.
▸9h05 : il reste encore 8 containers à décharger sur des camions, le transfert devrait encore durer plusieurs heures. Plus que 20km à parcourir mais la détermination des antinucléaires allemands devrait rendre ce voyage en camion fastidieux. Malgré un climat de non-violence général, la police allemande a déjà arrêté près de 1300 personnes depuis l’entrée du convoi sur le territoire allemand. D’après les mesures de Greenpeace, le rayonnement neutronique est 500 fois supérieur au bruit de fond a 20 m du convoi.
▸6h30 : Dans la nuit, aux alentours de 2h du matin, le sit-in de Hitzacker prend fin. Le convoi est arrivé à Dannenberg et a rejoint la grue de déchargement au terminal ferroviaire à 04h20. Le déchargement est en cours. A 5h, les trois premiers conteneurs Castor étaient déplacés. A 06h30, le premier conteneur était en cours de chargement. Le déchargement devrait encore se poursuivre plusieurs heures. Une fois déchargés du train puis rechargés sur des camions, les conteneurs doivent encore parcourir une vingtaine de km par la route, pour rejoindre le centre d’entreposage de Gorleben. A Nebenstedt, un rassemblement est en cours.
Dimanche 27 novembre 2011
▸23h00 Le train est à l’arrêt à Harlingen. A Hitzacker, la pyramide de béton a donné du fil à retorde aux forces de l’ordre une bonne partie de la journée. Les organisateurs du blocage viennent de décider de mettre fin à l’action. Elle durait depuis plus de 14 heures. Un record ! 1000 personnes venues soutenir les 4 agriculteurs, qui s’était attachés à la pyramide, sont assises sur les rails, dans une ambiance joyeuse. Mais l’évacuation semble imminente, de plus en plus de policiers arrivent sur les lieux. Voir nos photos ci-dessous.
▸Photos exclusives de Martin Leers Hitzacker (Wendland, Allemagne du nord) action de blocage des voies que doit emprunter le convoi de déchets radioactifs par plusieurs agriculteurs dont les bras sont pris dans une pyramide de béton armée. La police est présente en nombre et procède à la désincarcération des agriculteurs avec une meuleuse et une perceuse, sous l’œil d’un médecin et d’infirmiers. Un sit-in de soutien au blocage par plusieurs centaines de personnes a lieu au même endroit.
La solidarité prime au camp antinucléaire de Dannenberg (Wendland) où chacun peut manger chaud pour récupérer des actions de protestation contre le transport de déchets radioactifs.
Un policier lassé de surveiller les rails dans la forêt de Tollendorf (Wendland) pour empêcher les centaines d’activistes cachés dans les bois d’enlever le ballast des voies afin de ralentir la progression du convoi.
▸Vidéos réalisées par notre délégation sur place :
Action en cours à Hitzacker
Interview d’un activiste russe du collectif ecodefense
▸ Témoignage de notre délégation en Allemagne
Vendredi 25 novembre, arrivée dans le Wendland :
Entre Uelzen et Dannenberg, des fourgons de police et quelques canons à eau stationnés tout le long du chemin. Les voitures vertes de la police sont partout sur les routes. L’impression d’un pays occupé !
Ici, quand les 25 000 policiers débarquent, on appelle ça « la cinquième saison ». Et cela recommence à chaque transport depuis plus de deux décennies.
En parallèle, le grand « X » jaune, symbole de la résistance à l’arrivée des déchets radioactifs, apparaît aussi partout depuis quelques kilomètres : planté dans les champs, sur les façades des maisons, placardé sur les arbres…
Nous arrivons au point d’information qui nous a été recommandé. On reconnaît le style très bien organisé des militants allemands :
quelques points d’info, dont un central à Dannenberg ;
des églises ouvertes, pour se réchauffer et dormir ;
au moins sept camps différents, parsemés sur 40 kilomètres à la ronde, et remplis de militants prêts à passer à l’action (dont un spécialisé dans le « Schottern », c’est à dire le déballastage des voies ferrées, qui est d’ailleurs encerclé par la police au moment où nous arrivons).
Une équipe légale
Un coin « out of action » pour les personnes traumatisées par des violences policières ; un peu partout, on trouve d’ailleurs des petits livrets proposant des conseils en cas de confrontation.
Des cantines à prix libres, où la nourriture est délicieuse
De l’info en direct, minutes après minutes : dans chaque camp, on projette sur un écran le « Castorticker », ce fil d’info compilant les nouvelles de la progression du Castor et les actions en court.
Un wagon « Presse », où nous sommes accueillis à bras ouvert.
Nous y retrouvons Kerstin Rudek, la présidente de l’Initiative Citoyenne de Lüchow-Dannenberg, que nous avions déjà eu l’occasion de rencontrer lors de manifestations en Allemagne. Son association est l’un des piliers de la résistance locale.
Sitôt arrivés, visite du point central d’info, puis du camp de Hitzacker, en compagnie d’un groupe de militants russes (dont Vladimir et Rashid, du groupe Ecodefense, avec qui nous avions déjà eu quelques contacts).
L’ambiance générale de cette mobilisation est à la fois déterminée et chaleureuse et détendue. Les gens que nous rencontrons sont très ouverts et heureux de parler à des Français, heureux de savoir qu’il existe une résistance en France. Le fait d’être là semble aller de soi pour eux, c’est une démarche naturelle, simple et cohérente, à des années-lumières de toute posture idéologique et dogmatique. Beaucoup de jeunes, mais aussi des plus vieux, dont la mobilisation dure depuis des années. On y retrouve toutes les couches de la société.
Samedi 26 novembre : grand rassemblement
Dès le matin, nous procédons à l’installation de la grande banderole « Le nucléaire tue l’avenir », amenée dans nos bagages, sur le site du grand rassemblement, tout près du point d’info. Grâce à une grue prêtée par des gens du coin, elle est accrochée bien en vue à une rangée d’arbres. Elle y restera pendant toute la manifestation, attirant l’attention de nombreux médias et militants.
Une conférence de presse rassemble les principaux organisateurs de la manifestation : l’Initiative Citoyenne de Lüchow-Dannenberg, la Communauté d’Action des Paysans de Dannenberg, le BUND (les Amis de la Terre allemands), Ausgestrahlt (une ONG montante qui a déjà organisé de très grandes chaînes humaines). La parole est aussi donnée au Réseau « Sortir du nucléaire » à cette occasion.
Les gens commencent à arriver en masse, le champ devient une mer de drapeaux de toutes les couleurs. Au plus fort du rassemblement, nous serons 25 000. Dans un coin, des centaines de tracteurs se rassemblent ; il y en aura 480. Prises de paroles et séquences musicales s’alternent. Les hôtes internationaux sont à l’honneur. Un représentant d’une organisation tanzanienne évoque les ravages des mines d’uranium. Un groupe de Japonais prend la parole avec émotion. Enfin, Charlotte prend la parole au nom du Réseau « Sortir du nucléaire », pour exprimer notre solidarité avec les combats des antinucléaires allemands. La foule jubile en apprenant que la résistance va croissant en France. Tous les présents sont invités à rejoindre la chaîne humaine qui aura lieu dans la vallée du Rhône le 11 mars 2012.
Dans la soirée, nous apprenons que l’image de la grande banderole a déjà circulé sur de nombreux médias. Des nouvelles nous parviennent des blocages en court : près de 3000 personnes sont depuis plusieurs heures réunies sur les rails à Harlingen, dans une ambiance festive, et la police n’arrive pas à les déloger.
Quelques bourrasques. On annonce un risque de tempête, qui empêcherait l’utilisation de la grue de déchargement des Castor. La météo aussi se joint au blocage !
Dimanche 27 novembre : actions record
Dans la journée, nous allons nous rendre sur les lieux des actions. A Hitzacker, des membres du Comité d’Urgence des paysans de Lüchow-Dannenberg (3 hommes et un femme de 21 ans) se sont enchaînés à une pyramide de béton posée sur les rails. De nombreuses personnes sont assises sur les rails pour les soutenir, dans une ambiance joyeuse. Des enfants jouent, la cuisine ambulante distribue des repas. Les gens sont venus en famille. Au plus fort de la mobilisation, plus de 1000 personnes se retrouveront sur les rails.
Nous retrouvons également nos amis russes de l’association Ecodefense. Vladimir, le porte-parole, nous explique qu’il est heureux d’être là, en solidarité, pour soutenir les gens du Wendland qui les ont aidé à arrêter les exportations de déchets allemands vers la Russie.
A côté des militants assis sur les rails, de petits groupes de policiers se tiennent debout, imposants mais calmes cependant. Ils font leur boulot, mais ne cherchent pas à abuser de leur autorité. Le contraste est saisissant avec les policiers français. Nous nous rappelons avec quelle violence ils avaient désincarcéré les militants du GANVA l’an dernier, en leur sectionnant des tendons.
▸17h00 La désincarcération des personnes fixées à un bloc de béton est terminée à Vastorf, le train roule à nouveau. A Gedelitz 25 villageois ont déménagé leurs salles de séjour sur la route du village. Il reste de la place sur le canapé. A Gorleben, plus de 1000 personnes participent au sit-in de X-tausendmal quer.
BFM TV : Le train de déchets nucléaires avance lentement
▸15h00 : Le convoi avance lentement En tout début d’après-midi, le convoi a subi un arrêt de 25min à Lüneburg. A Vastorf un deuxième homme a été désincarcéré du bloc de béton. Depuis 14h40, le train est arrêté à Wendisch Evern, où un sit-in de 50 personnes est en place. Les sit-in de Gorleben et de Dannenberg continuent. Le sentiment des militants en Allemagne est que la police est dépassée en permanence et n’arrive pas à refaire surface. Un avis de tempête de force 8 à 9 a été diffusé dans le Wendland. Or, à partir de force 8, il est prévu, pour des raisons de sécurité, de suspendre tout déchargement de déchets. Le déchargement au terminal ferroviaire de Dannenberg pourrait être compromis... Si même le vent se joint aux antinucléaires pour ralentir le convoi, les déchets pourrait bien encore mettre de longues heures avant de rejoindre Gorleben.
▸13h30 : Record de 2010 battu ! le train a quitté la Manche depuis plus de 92h. A 13h, le train quittait Maschen au sud d’Hambourg, après un arrêt forcé de plus de 17 heures. L’avancée du convoi est ralentie depuis deux jours, par des actions diverses et variées : déballastage des voies à Dahlenburg et à Göhrde, sit-in pacifiques et présence sur les voies à Hitzacker, Metzingen, Possad, Hebenshausen, Dannenberg, Lünebourg, Vastorf... A Harlingen, un sit-in qui a rassemblé 4000 personnes a tenu une bonne partie de la soirée. Les militants ont été évacués dans la calme au cours de la nuit. A 8h, la voie à cet endroit était dégagée. A Hitzacker des militants sont ancrés dans un bloc de béton depuis le début de la matinée. Ils ont été rejoints par près de 400 personnes, maintenant assises sur les rails. A Dannenberg, le sit-in est toujours en place, sit-in auquel se sont ajoutés 200 vélos de "la Vélorution". A Gorleben le sit-in de x1000malquer a commencé juste avant l’entrée. Une importante mobilisation est donc toujours en cours et le train est fortement attendu après Lüneburg où une seule voie de passage existe.
▸01h00 : La nuit s’annonce longue et froide dans le Wendland Cela fait maintenant quasiment 82 heures que le convoi de déchets hautement radioactifs a commencé son dangereux périple. Le Castor est toujours à l’arrêt à Maschen. Il n’a pas bougé depuis samedi à 18h45. A Harlingen, de plus en plus de monde rejoint le sit-in. Ils étaient 3200 à être assis sur les rails samedi, peu avant minuit. A 01h00 du matin ce dimanche, ils sont 4000 à occuper les voies. A Lüneburg les activistes de Greenpeace ont tous été délogés. Aux alentours de Lünchow-Dannenberg, la circulation est toujours difficile.
Samedi 26 novembre 2011
▸23h30 : Le convoi est toujours stoppé à Maschen et aucune information ne filtre quant à l’heure de son départ. De nombreuses routes dans le Wendland sont impraticables ; elles sont bloquées par des camions, des pierres, des branches, du sable, des sacs de pommes de terre... A Harlingen, les deux blocages ferroviaires ont pris de l’ampleur. 2500 personnes participent à l’action. Les huit Japonnais qui ont pris la parole au rassemblement de Dannenberg, ont rejoint le sit-in et sont assis sur les voies à Harlingen.
BFMTV : Convoi freiné par les anti-nucléaires allemands
▸20h00 Le convoi est arrêté depuis 18h40 à Maschen. De nombreuses actions et sit-in sur les voies, ainsi que des blocages de routes dans le Wendland sont en cours. Dans l’après midi, lors de la grande manifestation de Dannenberg, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déployé une grande banderole "Le nucléaire tue l’avenir" à l’endroit où les tracteurs étaient rassemblés et est intervenu à la tribune.
▸16h00 : La première partie de journée a été ponctuée par de nombreuses actions de déballastage et de sit-in sur les voies, ralentissant l’avancée du train.
Cette après-midi, à la Grande manifestation de Dannenberg, 25 000 personnes et 500 tracteurs sont rassemblées dans une ambiance festive.
BFM TV : Allemagne : convoi de déchets nucléaires ralenti
▸08h00 : Blocage à Hebenshausen. Une centaine de personnes sont sur les voies. Les forces de l’ordre procèdent aux premières arrestations.
▸00h40 : Charge des policiers allemands sur le camp de Metzingen près de Dannenberg où 3000 militants attendent déjà sur place le convoi.
Une manifestation impressionnante avait déjà eu lieu à Metzingen ce 24 novembre :
Vendredi 25 novembre 2011
▸23h15 : Le train vient de passer en gare de Grube Messel.
Il n’a pas encore effectué le tiers de son trajet sur le territoire allemand qu’il a déjà du faire face à une mobilisation conséquente sur sa route
à Hassloch ou 150 personne du collectif Sudblockade ont tenter de ralentir le train en occupant les rails au cours de 2 opérations. (violentes agressions policières et 60 arrestations)
à Göttingen où un rassemblement à lieu ce soir ce soir qui réunit 250 personnes et 14 tracteurs.
à Schweinfurt et à Fulda ou des actions de visibilité ont été organisées.
▸21h00 : Une seconde action était en cours entre Hassloch et Neudstadt. Elle a pris fin vers 20h45. Le train avance très doucement.
▸19h34 : Photo de Martin Leers
« Après avoir occupé les rails, une soixantaine de militants antinucléaires sont encerclés par la police alors que le convoi passe sur les rails entre Neustadt et Hassloch à 19h34 ce 25.11. »
▸18h52 : Tous les militants ont été évacués ; 60 personnes ont été arrêtées. Le train est reparti, direction Neudstadt, où il est attendu.
▸17h52 : A Hassloch, la police est en train d’évacuer les voies.
▸17h00 : Photos de Martin Leers sur l’arrêt en gare de Neukirchen
Voici le reportage fait ce 25.11 dans la gare de voyageurs de Neunkirchen (sud de l’Allemagne), en pleine ville, où le convoi de déchets nucléaires est resté plus de 5 heures (+/- 11h05 16h25) face aux quais. Une centaine de militants antinucléaires éparpillés en petits groupes étaient présents. Sur l’image 023 on peut voir les policiers s’apprêter à monter dans le convoi. Plusieurs centaines de policiers quadrillaient la zone.
▸16h44 : A Hassloch, près de 100 personnes sont encerclées aux abords des rails. La police se montre agressive.
▸16h10 : Le train est reparti de Neukirchen. Déjà 150 personnes de l’association Sudblockade l’attendent sur les rails, à Hassloch.
▸15h25 : Le train n’a pas bougé de la gare de Neukirchen, des actions de déballastage consistant à retirer du gravier sous les voies en vue de ralentir le passage du train ont commencé. Le train est bloqué.
▸14h00 : Une parenthèse en France ou le chef de l’état s’est rendu sur le site nucléaire du Tricastin pour communiquer son désir de soutenir la filière de l’industrie nucléaire française coûte que coûte, jusqu’à ce qu’un ouvrier du site l’interpelle sur la question du démantèlement...
"c’est vrai, bien sûr, ça coûte de l’argent le nucléaire - fermer le nucléaire c’est une catastrophe" - "le coût du démantèlement n’est pas vraiment pris en compte"
Source : Journal de 13h de France Inter
▸12h40 :
Le convoi est actuellement arrêté pour un changement de locomotive en gare de Neukirchen. D’après des sources policières il ne repartirait qu’à partir de 17h00
▸12h20 :
La mobilisation commence à prendre toute son ampleur en Allemagne.
Plus de 2000 manifestants sont en place dans le Wendland (Basse-Saxe)
500 personnes sont déjà réunies à Gorleben ou vient de se tenir une conférence de presse de lancement des rassemblements.
Le site pro-nucléaire Kernenergie.de aurait été hacké dans la nuit.
▸10h01 : Le train quitte le territoire français pour poursuivre son périple sur le réseau ferré allemand où les possibilités de trajet sont labyrinthesques comme on peut le voir sur cette carte :
Photos du train passant la frontière à Forbach
▸9h24 : le train quitte enfin Rémilly, il se dirige comme certains l’avaient prévu vers Forbach la dernière ville française qu’il traversera avant d’entrer sur le territoire allemand qu’il atteindrait vers 10h13.
▸9h34 le train passe à Faulquemont (57)
Photo de Martin Leers
▸Point de situation à 7h
A 7h, ce vendredi 25 novembre, le train qui doit rejoindre Gorleben était toujours stationné sur les voies de Rémilly. AREVA et la SNCF, qui ont fait partir le convoi du terminal ferroviaire de Valognes avec une journée d’avance pour tenter d’éviter les militants mobilisés sur place, se voient aujourd’hui obligés de stopper le train avant la frontière. L’Allemagne a en effet refusé de faire entrer le train sur son territoire avant l’horaire prévu initialement ce vendredi 25 novembre pour le passage de la frontière. Cet arrêt forcé en zone urbaine, totalement insensé, met en péril la sécurité des populations et expose les agents SNCF à des risques d’irradiations.
Depuis 9h30, le convoi de déchets radioactifs est bloqué en gare de Rémilly pour 24h00 il devrait repartir dans la matinée de ce vendredi 25 novembre. Nous ne sommes toujours pas en mesure de connaitre quelle sera la suite du trajet parmi les 3 possibilités de passage frontière (Forbach,Lauterbourg ou Kehl)
▸17h00 : Retour sur la journée du 23 novembre avec :
10 minutes de "la nouvelle édition" sur CANAL+ consacrées au transport avec notamment une participation de Laura Hameaux notre porte-parole :
Un sujet de la chaine internationale Al-Jazeera sur les événements de Valognes :
Un reportage écrit par Hervé Kempf journaliste du Monde pour Reporterre sur le départ du train, à lire ici.
▸15h51 : Photo du village de Rémilly par Martin Leers
Le village est pris en otage par une installation nucléaire de base illégale et une poubelle nucléaire roulante.
▸15h51 : Le camp de Valognes vient d’être entièrement démonté après une nuit calme.
▸15h40 : Point sur le dispositif policier et les arrestations
On nous signale la présence de plus de 20 bus de police en attente dans la ville de Berg au Sud de l’Allemagne.
Un hélicoptère surveille les voies ferrées à proximité de Morhange (57)
19 interpellations dans la journée du 23 à Valognes, toutes relachées au compte-goutte dans la nuit, 4 personnes sont sorties avec des assignations à comparaitre devant la justice.
▸14h30 : Une personne a été arrêté hier soir en gare de Amiens St-Roch pour le simple port d’un masque à gaz - il le tenait simplement à la main - (classé comme arme de catégorie 3 par la législation française). La personne interpellée est toujours en garde à vue mais celle-ci est illégale car il ne s’agit pas d’une infraction au regard de la Loi.
La police n’a heureusement pas pu empêcher le bon déroulement des actions.
▸12h39 :
Le convoi est toujours immobile à Rémilly, avec tous les dangers que ce stationnement comporte.
D’après le quotidien suisse Romandie News il va rester bloqué pendant 24h en Moselle.
Rien n’est moins sûr quant à sa prochaine destination (Forbach, Kehl ou Lauterbourg), les compagnies de CRS aperçues à Forbach seraient en train de quitter la ville
Devant le refus de la SNCF de préciser la suite du trajet, des cheminots du syndicat SUD-Rail on fait valoir leur droit d’alerte (que tout salarié peut faire valoir en cas de danger grave et imminent pour protéger sa vie ou sa santé)
Comme la SNCF ne conteste pas ce droit d’alerte, un comité d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail devrait être mis en place rapidement.
▸10h42 :
Le train est actuellement à Rémilly, où le changement de locomotives (de françaises à allemandes est en cours).
On attend de savoir par où il se dirigera.
Un policier aurait affirmé à un militant présent à Forbach que le train resterait toute la journée stationné à Rémilly. Il passerait par Forbach mais pas avant demain.
Des observations sur l’autre trajet possible confirmeraient ces informations : aucun dispositif policier pour le moment.
Tracé du convoi présumé passant par Forbach :
▸9h30 : Photos de l’arrivée en gare de Rémilly (57) par Martin Leers
La deuxième photo montre que les TER transportant du public passent à proximité immédiate du convoi hyper radioactif à l’arrêt en gare de Remilly, les personnes (enfants comme adultes) sont donc irradiées sans même le savoir.
▸9h20 : le train a été observé à de nombreux endroits cette nuit (cf notre fil twitter). Il est actuellement à Rémilly (arrivée à 09h20) où il est arrêté pour un changement d’équipes et de locomotives. 200 CRS sont présents.
▸01h15 : le train quitte le terminal de Longueau. Il prend la direction de Reims.
▸00h30 : importante faille de sureté au terminal de Longueau Un photographe a pu se promener sans être inquiété pendant dix minutes le long des voies où stationne le convoi, à moins de dix mètres des déchets, sans rencontrer les forces de l’ordre à aucun moment. Une faille de sûreté inadmissible au vu de l’extrême dangerosité du convoi de déchets radioactifs. La photo ci-dessous atteste de l’absence totale de surveillance d’un côté du convoi.
L’hélicoptère censé accompagner le convoi est, quant à lui, cloué au sol à cause du brouillard.
▸Soirée Des trains ont été stoppés dans la région de Rouen par des signaux d’arrêt d’urgence disposés sur les rails. Cette action a été revendiquée par un collectif "Arrêt d’urgence nucléaire". A 22h03 le train a été vu à Saint Martin du Vivier, puis est passé à 22h23 à Montérolier-Buchy. Il n’a donc pas fait d’arrêt au triage de Sotteville, comme prévu initialement afin de rattraper le retard accumulé au départ à Valognes puis lors de l’action réalisée dans la soirée à l’aide de signaux d’urgence. Le train circule donc avec une bonne heure de retard. Il est attendu vers 1h du matin au triage de Longueau (Amiens) où il devrait rester stationner un long moment pour procéder au changement d’équipe. A Valognes, 19 personnes ont été arrêtées, suite aux actions de la journée et à la perquisition du camp de la fin d’après-midi.
Voir leur communiqué :
Mobilisation à la gare de Montérolier (76), photos de Jean-Yves Ferret :
▸19h : Présence policière massive aux abords du camp de Valognes
▸18h : manifestation de soutien à Chambéry (73).
▸17h23 : Après être resté bloqué près de 40 minutes à 100 mètres de son départ, suite au déclenchement d’un signal d’arrêt d’urgence disposé sur les rails, le train poursuit sa route en direction de Caen et Rouen où 80 manifestants attendent son passage.
Photos de Martin Leers :
Train quittant Valognes à 16h50.
Images du départ du convoi réalisées par France 3
Voici les photos de la mini-manifestation qui s’est déroulée dans le calme à Novéant en Moselle où le train pourrait passer demain :
A 16h a eu lieu une manifestation d’écoliers contre le Castor à Göttingen en Allemagne. Les enfants des écoles maternelles ont manifesté, montés sur des voitures à pédale... Article en allemand du Göttinger Tageblatt
▸16h05 :Le train quitte Valognes avec 1h30 de retard par rapport à l’horaire prévu.
▸15h17 :
Des militants qui retournaient au camp ont été violemment chargés par les CRS, qui les ont acculés dans une carrière tout en projetant des gaz lacrymogène et en tirant au flashball. Deux personnes ont été blessées par les tirs de flashball.
Les affrontements ont eu lieu ce matin depuis 8h entre 200 manifestants et les forces de l’ordre au niveau de la ville de Lieusaint (50). Les manifestants sont arrivés à tordre un rail. La matinée s’est déroulée dans un climat de harcèlement permanent.
Les charges de CRS sont particulièrement violentes, avec coups de matraques et lacrymogènes, et des personnes ont été gazées à bout portant. Un militant a été blessé à l’arcade sourcilière et transporté à l’hôpital.
Photos de Martin Leers :
▸12h54 :
On apprend que l’alimentation électrique des voies est détruite a proximité de Valognes.
Le départ du train d’Areva cet après midi à 14h26 compromis.
(Source France 3 Basse-Normandie)
▸12h12 - Bilan des actions de la matinée :
Sur 400 initialement présents, 250 à 300 manifestants sont encore dans les champs environnants de la voie ferrée
Usage répétitif de grenades lacrymogènes et bombes assourdissantes par le dispositif policier du convoi
6 arrestations, 4 personnes ont déjà été relâchées
1 Action de débalastage : un rail de train a été tordu
1 Sabot posé sur la voie retiré par la police après évacuation
▸11h05 :
Un dispositif de sécurité allemand inhabituel est en train d’être mis en place :
Pour 15 000 à 20 000 manifestants attendus, 20 000 policiers vont être mobilisés en Allemagne.
▸10h14 :
Premières images des actions en cours tournées par France Télévisions :
Le dispositif policier aurait menacé de faire usage d’explosifs sans préciser la nature de leur utilisation.
▸9h30 :
Un groupe de manifestants vient d’atteindre la voie ferrée et bloque son passage sur la commune de Lieusaint au lieu dit Percy .
Le départ du train est hypothétiquement prévu dans 5 heures (ou 29 heures si le train part jeudi).
▸9h15 :
Plus de 400 militants sont présents sur le camp de Valognes, ce matin ils tentent de s’approcher des voies ferrées en passant par des champs. Un arrêté stipule qu’ils n’ont pas le droit de s’en approcher à moins de 500 mètres, c’est pourquoi les forces de l’ordre sont en ce moment même en train d’asperger copieusement les champs de gaz lacrymogène et 6 personnes ont été arrêtées...
Vidéo de la manifestation par le quotidien Ouest-France :
▸17h30 :
A cette heure, nous ne savons pas si le train partira mercredi et stationnera dans un triage pendant 24h ou s’il partira jeudi, comme prévu initialement. Il semblerait qu’il ne soit pas autorisé à passer la frontière allemande avant le 25.11. Un arrêté d’interdiction de manifester à 500m de la gare et du terminal de Valognes est tombé dans la journée. Il court depuis ce matin 8h.
▸15h : Conférence de presse devant la gare de Valognes
▸14h32 :
Premières photos d’ambiance prises ce 22.11 dans la matinée à Valognes et au terminal ferroviaire d’Areva dans la même ville, d’où partira le convoi de déchets vitrifiés allemands, déjà sur place.
▸14h09 :
Une petite info en attendant le départ et les premières actions : le GdP, le Syndicat de la Police allemande, est opposé au transport : il a pu consulter les mesures effectuées en 2010 et craint que ses hommes ne soient irradiés.
Selon une étude de Greenpeace, les deux tiers des Allemands sont opposés au transport.
Pour tenter de contrer la mobilisation en préparation à Valognes, la préfecture de la Manche vient d’ordonner la fermeture des deux collèges, l’un public et l’autre privé, ainsi que du lycée. La mairie de Valognes a également pris des arrêtés, à la demande du préfet de la Manche, interdisant le stationnement et la circulation des véhicules de mercredi 06h00 à jeudi 15h00 dans plus d’une vingtaine de rues de la ville, ainsi que sur deux routes. Loin d’être justifiées, ces mesures visent surtout à faire régner un climat de peur et à monter la population contre les antinucléaires qui se mobilisent contre cette industrie mortifère.
Afin de pallier à ces interdictions de circulation, le rassemblement prévu à Valognes mercredi 23 novembre à 10h sera organisé à Lieu-Saint.
▸12h40 :
Plus de 21 rassemblements sont d’ores et déjà prévus en France au long du trajet.(voir la liste des actions prévues)
EELV va également appeler à manifester à Peltre et à Réding en Moselle - plus d’info et contact a venir...
Lundi 21 novembre 2011
▸20h19 :
Des mesures ont été réalisées vendredi dernier au terminal ferroviaire de Valognes par l’irsn et l’acro. Les seuils réglementaires ne sont pas dépassés mais un rayonnement neutronique a ete mesuré a 30m. Voici la vidéo
https://www.nanodata.com/sdn76/video/
▸13h00 :
Basse-Normandie : le train nucléaire supprime les autres trains.
La nouvelle n’a absolument pas été ébruitée. Même les agents de la SNCF ne sont pas au courant ! Et pourtant, il semblerait bien que la SNCF ait décidé de supprimer presque tous ses trains entre Cherbourg et Caen jeudi 24 novembre après-midi.
Plusieurs actions sur la route entre Dannenberg et Gorleben ont encore ralenti l’avancée du convoi. Le convoi aura mis cette année 126 heures à rejoindre sa destination. Ce transport était le dernier retour d’une série de douze convoi de déchets allemands "retraités" puis vitrifiés à l’usine AREVA de La Hague. Mais d’autres déchets allemands, retraités cette fois-ci dans l’usine de Sellafield, en Grande-Bretagne, doivent encore être ré-acheminés. Or, Il se pourrait que ces nouveaux convois traversent la France en suivant le même trajet dans un futur proche.
▸ 22h00 : Au cours de l’après-midi, la police s’est attelée à évacuer les actions et sit-in qui entravaient le passage du convoi par camion entre Dannenberg et Gorleben (à Laase, Klein Gusborn, Gorleben, Langendorf). Les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes et des lances à eau, et la police montée a même chargé les manifestants à Laase où des blessés ont été signalés. A Laase toujours, l’eau utilisée contre les manifestants a gelé sur la route. Vers 18h40, le convoi quittait Dannenberg par la route pour rejoindre sa destination finale : le centre d’entreposage de Gorleben, mais quelques actions ont encore ralenti sa progression. Aux alentours de 20h, deux personnes sont montés sur le 1er Castor du convoi, à Grippel, où le convoi s’est arrêté 20 minutes.
▸16h30 : La police essaye de dégager le terrain de Gorleben en brutalisant les manifestants participant au sit-in.
Le camion de greenpeace a été retiré du passage mais un autre camion bloquerait le chemin un peu plus loin à Laase
▸16h00 :
Le 11ème et dernier conteneur vient d’être déchargé de son contenu hyper-radioactif. Les déchets vont prendre la route jusqu’à Gorleben ou un parcours semé d’embûches les attend : le sit-in devant Gorleben dure depuis 25 heures. 1600 personnes assises sur la route.
▸13h45 : Le point de la matinée en photos par Martin Leers
Le déchargement des emballages de déchets vitrifiés (castor) depuis les wagons vers les camions a commencé ce 28.11.11 à Danneberg (Wendland, nord de l’Allemagne). Le déchargement est nécessaire pour transporter les déchets vers la poubelle nucléaire de Gorleben, qui n’est pas reliée au rail.
Au-dessus de l’emballage des déchets, on distingue l’intense chaleur dégagée par la radioactivité des déchets.
Deux activistes de Greenpeace Allemagne se sont enchaînés à un bloc de béton à l’intérieur d’un camion bleu posé en travers de la route qui mène à Gorleben pour bloquer le passage des déchets.
L’action se déroule à Keine Gussborn (Wendand) dans la matinée du 28.11. dernière photo : les activistes enchaînés au bloc de béton dans le camion (en bas de l’image).
▸11h00 : Un sit-in est en cours à Gorleben ou 800 personnes bloquent la voie en prenant leur petit déjeuner dans la joie et la bonne humeur.
2 activistes sont enchainés à un bloc de béton sur la route à Klein Gusborn. Cécile Lecomte, activiste et ancienne championne d’escalade française vivant dans le Wendland est à nouveau en prison. En 2008, elle avait déjà été arrêtée "préventivement", peu avant le passage du Castor, pour l’empêcher de faire des actions. Elle était restée plusieurs jours à la prison pour homme de Brunswick, privée de contact avec l’extérieur et d’accès à ses affaires personnelles, ainsi qu’à ses médicaments, alors qu’elle souffre d’arthrose sévère. Cette année, nous apprenons qu’elle serait à nouveau placée en isolement carcéral. D’après son avocat, elle n’a droit ni à des livres, ni à la promenade, ni de téléphoner... et pas d’accès à ses médicaments.
Beaucoup de gens ont déjà envoyé des messages de soutien, le standard de la prison est tellement débordé qu’il menace maintenant ceux qui manifestent leur solidarité.
▸9h05 : il reste encore 8 containers à décharger sur des camions, le transfert devrait encore durer plusieurs heures. Plus que 20km à parcourir mais la détermination des antinucléaires allemands devrait rendre ce voyage en camion fastidieux. Malgré un climat de non-violence général, la police allemande a déjà arrêté près de 1300 personnes depuis l’entrée du convoi sur le territoire allemand. D’après les mesures de Greenpeace, le rayonnement neutronique est 500 fois supérieur au bruit de fond a 20 m du convoi.
▸6h30 : Dans la nuit, aux alentours de 2h du matin, le sit-in de Hitzacker prend fin. Le convoi est arrivé à Dannenberg et a rejoint la grue de déchargement au terminal ferroviaire à 04h20. Le déchargement est en cours. A 5h, les trois premiers conteneurs Castor étaient déplacés. A 06h30, le premier conteneur était en cours de chargement. Le déchargement devrait encore se poursuivre plusieurs heures. Une fois déchargés du train puis rechargés sur des camions, les conteneurs doivent encore parcourir une vingtaine de km par la route, pour rejoindre le centre d’entreposage de Gorleben. A Nebenstedt, un rassemblement est en cours.
Dimanche 27 novembre 2011
▸23h00 Le train est à l’arrêt à Harlingen. A Hitzacker, la pyramide de béton a donné du fil à retorde aux forces de l’ordre une bonne partie de la journée. Les organisateurs du blocage viennent de décider de mettre fin à l’action. Elle durait depuis plus de 14 heures. Un record ! 1000 personnes venues soutenir les 4 agriculteurs, qui s’était attachés à la pyramide, sont assises sur les rails, dans une ambiance joyeuse. Mais l’évacuation semble imminente, de plus en plus de policiers arrivent sur les lieux. Voir nos photos ci-dessous.
▸Photos exclusives de Martin Leers Hitzacker (Wendland, Allemagne du nord) action de blocage des voies que doit emprunter le convoi de déchets radioactifs par plusieurs agriculteurs dont les bras sont pris dans une pyramide de béton armée. La police est présente en nombre et procède à la désincarcération des agriculteurs avec une meuleuse et une perceuse, sous l’œil d’un médecin et d’infirmiers. Un sit-in de soutien au blocage par plusieurs centaines de personnes a lieu au même endroit.
La solidarité prime au camp antinucléaire de Dannenberg (Wendland) où chacun peut manger chaud pour récupérer des actions de protestation contre le transport de déchets radioactifs.
Un policier lassé de surveiller les rails dans la forêt de Tollendorf (Wendland) pour empêcher les centaines d’activistes cachés dans les bois d’enlever le ballast des voies afin de ralentir la progression du convoi.
▸Vidéos réalisées par notre délégation sur place :
Action en cours à Hitzacker
Interview d’un activiste russe du collectif ecodefense
▸ Témoignage de notre délégation en Allemagne
Vendredi 25 novembre, arrivée dans le Wendland :
Entre Uelzen et Dannenberg, des fourgons de police et quelques canons à eau stationnés tout le long du chemin. Les voitures vertes de la police sont partout sur les routes. L’impression d’un pays occupé !
Ici, quand les 25 000 policiers débarquent, on appelle ça « la cinquième saison ». Et cela recommence à chaque transport depuis plus de deux décennies.
En parallèle, le grand « X » jaune, symbole de la résistance à l’arrivée des déchets radioactifs, apparaît aussi partout depuis quelques kilomètres : planté dans les champs, sur les façades des maisons, placardé sur les arbres…
Nous arrivons au point d’information qui nous a été recommandé. On reconnaît le style très bien organisé des militants allemands :
quelques points d’info, dont un central à Dannenberg ;
des églises ouvertes, pour se réchauffer et dormir ;
au moins sept camps différents, parsemés sur 40 kilomètres à la ronde, et remplis de militants prêts à passer à l’action (dont un spécialisé dans le « Schottern », c’est à dire le déballastage des voies ferrées, qui est d’ailleurs encerclé par la police au moment où nous arrivons).
Une équipe légale
Un coin « out of action » pour les personnes traumatisées par des violences policières ; un peu partout, on trouve d’ailleurs des petits livrets proposant des conseils en cas de confrontation.
Des cantines à prix libres, où la nourriture est délicieuse
De l’info en direct, minutes après minutes : dans chaque camp, on projette sur un écran le « Castorticker », ce fil d’info compilant les nouvelles de la progression du Castor et les actions en court.
Un wagon « Presse », où nous sommes accueillis à bras ouvert.
Nous y retrouvons Kerstin Rudek, la présidente de l’Initiative Citoyenne de Lüchow-Dannenberg, que nous avions déjà eu l’occasion de rencontrer lors de manifestations en Allemagne. Son association est l’un des piliers de la résistance locale.
Sitôt arrivés, visite du point central d’info, puis du camp de Hitzacker, en compagnie d’un groupe de militants russes (dont Vladimir et Rashid, du groupe Ecodefense, avec qui nous avions déjà eu quelques contacts).
L’ambiance générale de cette mobilisation est à la fois déterminée et chaleureuse et détendue. Les gens que nous rencontrons sont très ouverts et heureux de parler à des Français, heureux de savoir qu’il existe une résistance en France. Le fait d’être là semble aller de soi pour eux, c’est une démarche naturelle, simple et cohérente, à des années-lumières de toute posture idéologique et dogmatique. Beaucoup de jeunes, mais aussi des plus vieux, dont la mobilisation dure depuis des années. On y retrouve toutes les couches de la société.
Samedi 26 novembre : grand rassemblement
Dès le matin, nous procédons à l’installation de la grande banderole « Le nucléaire tue l’avenir », amenée dans nos bagages, sur le site du grand rassemblement, tout près du point d’info. Grâce à une grue prêtée par des gens du coin, elle est accrochée bien en vue à une rangée d’arbres. Elle y restera pendant toute la manifestation, attirant l’attention de nombreux médias et militants.
Une conférence de presse rassemble les principaux organisateurs de la manifestation : l’Initiative Citoyenne de Lüchow-Dannenberg, la Communauté d’Action des Paysans de Dannenberg, le BUND (les Amis de la Terre allemands), Ausgestrahlt (une ONG montante qui a déjà organisé de très grandes chaînes humaines). La parole est aussi donnée au Réseau « Sortir du nucléaire » à cette occasion.
Les gens commencent à arriver en masse, le champ devient une mer de drapeaux de toutes les couleurs. Au plus fort du rassemblement, nous serons 25 000. Dans un coin, des centaines de tracteurs se rassemblent ; il y en aura 480. Prises de paroles et séquences musicales s’alternent. Les hôtes internationaux sont à l’honneur. Un représentant d’une organisation tanzanienne évoque les ravages des mines d’uranium. Un groupe de Japonais prend la parole avec émotion. Enfin, Charlotte prend la parole au nom du Réseau « Sortir du nucléaire », pour exprimer notre solidarité avec les combats des antinucléaires allemands. La foule jubile en apprenant que la résistance va croissant en France. Tous les présents sont invités à rejoindre la chaîne humaine qui aura lieu dans la vallée du Rhône le 11 mars 2012.
Dans la soirée, nous apprenons que l’image de la grande banderole a déjà circulé sur de nombreux médias. Des nouvelles nous parviennent des blocages en court : près de 3000 personnes sont depuis plusieurs heures réunies sur les rails à Harlingen, dans une ambiance festive, et la police n’arrive pas à les déloger.
Quelques bourrasques. On annonce un risque de tempête, qui empêcherait l’utilisation de la grue de déchargement des Castor. La météo aussi se joint au blocage !
Dimanche 27 novembre : actions record
Dans la journée, nous allons nous rendre sur les lieux des actions. A Hitzacker, des membres du Comité d’Urgence des paysans de Lüchow-Dannenberg (3 hommes et un femme de 21 ans) se sont enchaînés à une pyramide de béton posée sur les rails. De nombreuses personnes sont assises sur les rails pour les soutenir, dans une ambiance joyeuse. Des enfants jouent, la cuisine ambulante distribue des repas. Les gens sont venus en famille. Au plus fort de la mobilisation, plus de 1000 personnes se retrouveront sur les rails.
Nous retrouvons également nos amis russes de l’association Ecodefense. Vladimir, le porte-parole, nous explique qu’il est heureux d’être là, en solidarité, pour soutenir les gens du Wendland qui les ont aidé à arrêter les exportations de déchets allemands vers la Russie.
A côté des militants assis sur les rails, de petits groupes de policiers se tiennent debout, imposants mais calmes cependant. Ils font leur boulot, mais ne cherchent pas à abuser de leur autorité. Le contraste est saisissant avec les policiers français. Nous nous rappelons avec quelle violence ils avaient désincarcéré les militants du GANVA l’an dernier, en leur sectionnant des tendons.
▸17h00 La désincarcération des personnes fixées à un bloc de béton est terminée à Vastorf, le train roule à nouveau. A Gedelitz 25 villageois ont déménagé leurs salles de séjour sur la route du village. Il reste de la place sur le canapé. A Gorleben, plus de 1000 personnes participent au sit-in de X-tausendmal quer.
BFM TV : Le train de déchets nucléaires avance lentement
▸15h00 : Le convoi avance lentement En tout début d’après-midi, le convoi a subi un arrêt de 25min à Lüneburg. A Vastorf un deuxième homme a été désincarcéré du bloc de béton. Depuis 14h40, le train est arrêté à Wendisch Evern, où un sit-in de 50 personnes est en place. Les sit-in de Gorleben et de Dannenberg continuent. Le sentiment des militants en Allemagne est que la police est dépassée en permanence et n’arrive pas à refaire surface. Un avis de tempête de force 8 à 9 a été diffusé dans le Wendland. Or, à partir de force 8, il est prévu, pour des raisons de sécurité, de suspendre tout déchargement de déchets. Le déchargement au terminal ferroviaire de Dannenberg pourrait être compromis... Si même le vent se joint aux antinucléaires pour ralentir le convoi, les déchets pourrait bien encore mettre de longues heures avant de rejoindre Gorleben.
▸13h30 : Record de 2010 battu ! le train a quitté la Manche depuis plus de 92h. A 13h, le train quittait Maschen au sud d’Hambourg, après un arrêt forcé de plus de 17 heures. L’avancée du convoi est ralentie depuis deux jours, par des actions diverses et variées : déballastage des voies à Dahlenburg et à Göhrde, sit-in pacifiques et présence sur les voies à Hitzacker, Metzingen, Possad, Hebenshausen, Dannenberg, Lünebourg, Vastorf... A Harlingen, un sit-in qui a rassemblé 4000 personnes a tenu une bonne partie de la soirée. Les militants ont été évacués dans la calme au cours de la nuit. A 8h, la voie à cet endroit était dégagée. A Hitzacker des militants sont ancrés dans un bloc de béton depuis le début de la matinée. Ils ont été rejoints par près de 400 personnes, maintenant assises sur les rails. A Dannenberg, le sit-in est toujours en place, sit-in auquel se sont ajoutés 200 vélos de "la Vélorution". A Gorleben le sit-in de x1000malquer a commencé juste avant l’entrée. Une importante mobilisation est donc toujours en cours et le train est fortement attendu après Lüneburg où une seule voie de passage existe.
▸01h00 : La nuit s’annonce longue et froide dans le Wendland Cela fait maintenant quasiment 82 heures que le convoi de déchets hautement radioactifs a commencé son dangereux périple. Le Castor est toujours à l’arrêt à Maschen. Il n’a pas bougé depuis samedi à 18h45. A Harlingen, de plus en plus de monde rejoint le sit-in. Ils étaient 3200 à être assis sur les rails samedi, peu avant minuit. A 01h00 du matin ce dimanche, ils sont 4000 à occuper les voies. A Lüneburg les activistes de Greenpeace ont tous été délogés. Aux alentours de Lünchow-Dannenberg, la circulation est toujours difficile.
Samedi 26 novembre 2011
▸23h30 : Le convoi est toujours stoppé à Maschen et aucune information ne filtre quant à l’heure de son départ. De nombreuses routes dans le Wendland sont impraticables ; elles sont bloquées par des camions, des pierres, des branches, du sable, des sacs de pommes de terre... A Harlingen, les deux blocages ferroviaires ont pris de l’ampleur. 2500 personnes participent à l’action. Les huit Japonnais qui ont pris la parole au rassemblement de Dannenberg, ont rejoint le sit-in et sont assis sur les voies à Harlingen.
BFMTV : Convoi freiné par les anti-nucléaires allemands
▸20h00 Le convoi est arrêté depuis 18h40 à Maschen. De nombreuses actions et sit-in sur les voies, ainsi que des blocages de routes dans le Wendland sont en cours. Dans l’après midi, lors de la grande manifestation de Dannenberg, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déployé une grande banderole "Le nucléaire tue l’avenir" à l’endroit où les tracteurs étaient rassemblés et est intervenu à la tribune.
▸16h00 : La première partie de journée a été ponctuée par de nombreuses actions de déballastage et de sit-in sur les voies, ralentissant l’avancée du train.
Cette après-midi, à la Grande manifestation de Dannenberg, 25 000 personnes et 500 tracteurs sont rassemblées dans une ambiance festive.
BFM TV : Allemagne : convoi de déchets nucléaires ralenti
▸08h00 : Blocage à Hebenshausen. Une centaine de personnes sont sur les voies. Les forces de l’ordre procèdent aux premières arrestations.
▸00h40 : Charge des policiers allemands sur le camp de Metzingen près de Dannenberg où 3000 militants attendent déjà sur place le convoi.
Une manifestation impressionnante avait déjà eu lieu à Metzingen ce 24 novembre :
Vendredi 25 novembre 2011
▸23h15 : Le train vient de passer en gare de Grube Messel.
Il n’a pas encore effectué le tiers de son trajet sur le territoire allemand qu’il a déjà du faire face à une mobilisation conséquente sur sa route
à Hassloch ou 150 personne du collectif Sudblockade ont tenter de ralentir le train en occupant les rails au cours de 2 opérations. (violentes agressions policières et 60 arrestations)
à Göttingen où un rassemblement à lieu ce soir ce soir qui réunit 250 personnes et 14 tracteurs.
à Schweinfurt et à Fulda ou des actions de visibilité ont été organisées.
▸21h00 : Une seconde action était en cours entre Hassloch et Neudstadt. Elle a pris fin vers 20h45. Le train avance très doucement.
▸19h34 : Photo de Martin Leers
« Après avoir occupé les rails, une soixantaine de militants antinucléaires sont encerclés par la police alors que le convoi passe sur les rails entre Neustadt et Hassloch à 19h34 ce 25.11. »
▸18h52 : Tous les militants ont été évacués ; 60 personnes ont été arrêtées. Le train est reparti, direction Neudstadt, où il est attendu.
▸17h52 : A Hassloch, la police est en train d’évacuer les voies.
▸17h00 : Photos de Martin Leers sur l’arrêt en gare de Neukirchen
Voici le reportage fait ce 25.11 dans la gare de voyageurs de Neunkirchen (sud de l’Allemagne), en pleine ville, où le convoi de déchets nucléaires est resté plus de 5 heures (+/- 11h05 16h25) face aux quais. Une centaine de militants antinucléaires éparpillés en petits groupes étaient présents. Sur l’image 023 on peut voir les policiers s’apprêter à monter dans le convoi. Plusieurs centaines de policiers quadrillaient la zone.
▸16h44 : A Hassloch, près de 100 personnes sont encerclées aux abords des rails. La police se montre agressive.
▸16h10 : Le train est reparti de Neukirchen. Déjà 150 personnes de l’association Sudblockade l’attendent sur les rails, à Hassloch.
▸15h25 : Le train n’a pas bougé de la gare de Neukirchen, des actions de déballastage consistant à retirer du gravier sous les voies en vue de ralentir le passage du train ont commencé. Le train est bloqué.
▸14h00 : Une parenthèse en France ou le chef de l’état s’est rendu sur le site nucléaire du Tricastin pour communiquer son désir de soutenir la filière de l’industrie nucléaire française coûte que coûte, jusqu’à ce qu’un ouvrier du site l’interpelle sur la question du démantèlement...
"c’est vrai, bien sûr, ça coûte de l’argent le nucléaire - fermer le nucléaire c’est une catastrophe" - "le coût du démantèlement n’est pas vraiment pris en compte"
Source : Journal de 13h de France Inter
▸12h40 :
Le convoi est actuellement arrêté pour un changement de locomotive en gare de Neukirchen. D’après des sources policières il ne repartirait qu’à partir de 17h00
▸12h20 :
La mobilisation commence à prendre toute son ampleur en Allemagne.
Plus de 2000 manifestants sont en place dans le Wendland (Basse-Saxe)
500 personnes sont déjà réunies à Gorleben ou vient de se tenir une conférence de presse de lancement des rassemblements.
Le site pro-nucléaire Kernenergie.de aurait été hacké dans la nuit.
▸10h01 : Le train quitte le territoire français pour poursuivre son périple sur le réseau ferré allemand où les possibilités de trajet sont labyrinthesques comme on peut le voir sur cette carte :
Photos du train passant la frontière à Forbach
▸9h24 : le train quitte enfin Rémilly, il se dirige comme certains l’avaient prévu vers Forbach la dernière ville française qu’il traversera avant d’entrer sur le territoire allemand qu’il atteindrait vers 10h13.
▸9h34 le train passe à Faulquemont (57)
Photo de Martin Leers
▸Point de situation à 7h
A 7h, ce vendredi 25 novembre, le train qui doit rejoindre Gorleben était toujours stationné sur les voies de Rémilly. AREVA et la SNCF, qui ont fait partir le convoi du terminal ferroviaire de Valognes avec une journée d’avance pour tenter d’éviter les militants mobilisés sur place, se voient aujourd’hui obligés de stopper le train avant la frontière. L’Allemagne a en effet refusé de faire entrer le train sur son territoire avant l’horaire prévu initialement ce vendredi 25 novembre pour le passage de la frontière. Cet arrêt forcé en zone urbaine, totalement insensé, met en péril la sécurité des populations et expose les agents SNCF à des risques d’irradiations.
Depuis 9h30, le convoi de déchets radioactifs est bloqué en gare de Rémilly pour 24h00 il devrait repartir dans la matinée de ce vendredi 25 novembre. Nous ne sommes toujours pas en mesure de connaitre quelle sera la suite du trajet parmi les 3 possibilités de passage frontière (Forbach,Lauterbourg ou Kehl)
▸17h00 : Retour sur la journée du 23 novembre avec :
10 minutes de "la nouvelle édition" sur CANAL+ consacrées au transport avec notamment une participation de Laura Hameaux notre porte-parole :
Un sujet de la chaine internationale Al-Jazeera sur les événements de Valognes :
Un reportage écrit par Hervé Kempf journaliste du Monde pour Reporterre sur le départ du train, à lire ici.
▸15h51 : Photo du village de Rémilly par Martin Leers
Le village est pris en otage par une installation nucléaire de base illégale et une poubelle nucléaire roulante.
▸15h51 : Le camp de Valognes vient d’être entièrement démonté après une nuit calme.
▸15h40 : Point sur le dispositif policier et les arrestations
On nous signale la présence de plus de 20 bus de police en attente dans la ville de Berg au Sud de l’Allemagne.
Un hélicoptère surveille les voies ferrées à proximité de Morhange (57)
19 interpellations dans la journée du 23 à Valognes, toutes relachées au compte-goutte dans la nuit, 4 personnes sont sorties avec des assignations à comparaitre devant la justice.
▸14h30 : Une personne a été arrêté hier soir en gare de Amiens St-Roch pour le simple port d’un masque à gaz - il le tenait simplement à la main - (classé comme arme de catégorie 3 par la législation française). La personne interpellée est toujours en garde à vue mais celle-ci est illégale car il ne s’agit pas d’une infraction au regard de la Loi.
La police n’a heureusement pas pu empêcher le bon déroulement des actions.
▸12h39 :
Le convoi est toujours immobile à Rémilly, avec tous les dangers que ce stationnement comporte.
D’après le quotidien suisse Romandie News il va rester bloqué pendant 24h en Moselle.
Rien n’est moins sûr quant à sa prochaine destination (Forbach, Kehl ou Lauterbourg), les compagnies de CRS aperçues à Forbach seraient en train de quitter la ville
Devant le refus de la SNCF de préciser la suite du trajet, des cheminots du syndicat SUD-Rail on fait valoir leur droit d’alerte (que tout salarié peut faire valoir en cas de danger grave et imminent pour protéger sa vie ou sa santé)
Comme la SNCF ne conteste pas ce droit d’alerte, un comité d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail devrait être mis en place rapidement.
▸10h42 :
Le train est actuellement à Rémilly, où le changement de locomotives (de françaises à allemandes est en cours).
On attend de savoir par où il se dirigera.
Un policier aurait affirmé à un militant présent à Forbach que le train resterait toute la journée stationné à Rémilly. Il passerait par Forbach mais pas avant demain.
Des observations sur l’autre trajet possible confirmeraient ces informations : aucun dispositif policier pour le moment.
Tracé du convoi présumé passant par Forbach :
▸9h30 : Photos de l’arrivée en gare de Rémilly (57) par Martin Leers
La deuxième photo montre que les TER transportant du public passent à proximité immédiate du convoi hyper radioactif à l’arrêt en gare de Remilly, les personnes (enfants comme adultes) sont donc irradiées sans même le savoir.
▸9h20 : le train a été observé à de nombreux endroits cette nuit (cf notre fil twitter). Il est actuellement à Rémilly (arrivée à 09h20) où il est arrêté pour un changement d’équipes et de locomotives. 200 CRS sont présents.
▸01h15 : le train quitte le terminal de Longueau. Il prend la direction de Reims.
▸00h30 : importante faille de sureté au terminal de Longueau Un photographe a pu se promener sans être inquiété pendant dix minutes le long des voies où stationne le convoi, à moins de dix mètres des déchets, sans rencontrer les forces de l’ordre à aucun moment. Une faille de sûreté inadmissible au vu de l’extrême dangerosité du convoi de déchets radioactifs. La photo ci-dessous atteste de l’absence totale de surveillance d’un côté du convoi.
L’hélicoptère censé accompagner le convoi est, quant à lui, cloué au sol à cause du brouillard.
▸Soirée Des trains ont été stoppés dans la région de Rouen par des signaux d’arrêt d’urgence disposés sur les rails. Cette action a été revendiquée par un collectif "Arrêt d’urgence nucléaire". A 22h03 le train a été vu à Saint Martin du Vivier, puis est passé à 22h23 à Montérolier-Buchy. Il n’a donc pas fait d’arrêt au triage de Sotteville, comme prévu initialement afin de rattraper le retard accumulé au départ à Valognes puis lors de l’action réalisée dans la soirée à l’aide de signaux d’urgence. Le train circule donc avec une bonne heure de retard. Il est attendu vers 1h du matin au triage de Longueau (Amiens) où il devrait rester stationner un long moment pour procéder au changement d’équipe. A Valognes, 19 personnes ont été arrêtées, suite aux actions de la journée et à la perquisition du camp de la fin d’après-midi.
Voir leur communiqué :
Mobilisation à la gare de Montérolier (76), photos de Jean-Yves Ferret :
▸19h : Présence policière massive aux abords du camp de Valognes
▸18h : manifestation de soutien à Chambéry (73).
▸17h23 : Après être resté bloqué près de 40 minutes à 100 mètres de son départ, suite au déclenchement d’un signal d’arrêt d’urgence disposé sur les rails, le train poursuit sa route en direction de Caen et Rouen où 80 manifestants attendent son passage.
Photos de Martin Leers :
Train quittant Valognes à 16h50.
Images du départ du convoi réalisées par France 3
Voici les photos de la mini-manifestation qui s’est déroulée dans le calme à Novéant en Moselle où le train pourrait passer demain :
A 16h a eu lieu une manifestation d’écoliers contre le Castor à Göttingen en Allemagne. Les enfants des écoles maternelles ont manifesté, montés sur des voitures à pédale... Article en allemand du Göttinger Tageblatt
▸16h05 :Le train quitte Valognes avec 1h30 de retard par rapport à l’horaire prévu.
▸15h17 :
Des militants qui retournaient au camp ont été violemment chargés par les CRS, qui les ont acculés dans une carrière tout en projetant des gaz lacrymogène et en tirant au flashball. Deux personnes ont été blessées par les tirs de flashball.
Les affrontements ont eu lieu ce matin depuis 8h entre 200 manifestants et les forces de l’ordre au niveau de la ville de Lieusaint (50). Les manifestants sont arrivés à tordre un rail. La matinée s’est déroulée dans un climat de harcèlement permanent.
Les charges de CRS sont particulièrement violentes, avec coups de matraques et lacrymogènes, et des personnes ont été gazées à bout portant. Un militant a été blessé à l’arcade sourcilière et transporté à l’hôpital.
Photos de Martin Leers :
▸12h54 :
On apprend que l’alimentation électrique des voies est détruite a proximité de Valognes.
Le départ du train d’Areva cet après midi à 14h26 compromis.
(Source France 3 Basse-Normandie)
▸12h12 - Bilan des actions de la matinée :
Sur 400 initialement présents, 250 à 300 manifestants sont encore dans les champs environnants de la voie ferrée
Usage répétitif de grenades lacrymogènes et bombes assourdissantes par le dispositif policier du convoi
6 arrestations, 4 personnes ont déjà été relâchées
1 Action de débalastage : un rail de train a été tordu
1 Sabot posé sur la voie retiré par la police après évacuation
▸11h05 :
Un dispositif de sécurité allemand inhabituel est en train d’être mis en place :
Pour 15 000 à 20 000 manifestants attendus, 20 000 policiers vont être mobilisés en Allemagne.
▸10h14 :
Premières images des actions en cours tournées par France Télévisions :
Le dispositif policier aurait menacé de faire usage d’explosifs sans préciser la nature de leur utilisation.
▸9h30 :
Un groupe de manifestants vient d’atteindre la voie ferrée et bloque son passage sur la commune de Lieusaint au lieu dit Percy .
Le départ du train est hypothétiquement prévu dans 5 heures (ou 29 heures si le train part jeudi).
▸9h15 :
Plus de 400 militants sont présents sur le camp de Valognes, ce matin ils tentent de s’approcher des voies ferrées en passant par des champs. Un arrêté stipule qu’ils n’ont pas le droit de s’en approcher à moins de 500 mètres, c’est pourquoi les forces de l’ordre sont en ce moment même en train d’asperger copieusement les champs de gaz lacrymogène et 6 personnes ont été arrêtées...
Vidéo de la manifestation par le quotidien Ouest-France :
▸17h30 :
A cette heure, nous ne savons pas si le train partira mercredi et stationnera dans un triage pendant 24h ou s’il partira jeudi, comme prévu initialement. Il semblerait qu’il ne soit pas autorisé à passer la frontière allemande avant le 25.11. Un arrêté d’interdiction de manifester à 500m de la gare et du terminal de Valognes est tombé dans la journée. Il court depuis ce matin 8h.
▸15h : Conférence de presse devant la gare de Valognes
▸14h32 :
Premières photos d’ambiance prises ce 22.11 dans la matinée à Valognes et au terminal ferroviaire d’Areva dans la même ville, d’où partira le convoi de déchets vitrifiés allemands, déjà sur place.
▸14h09 :
Une petite info en attendant le départ et les premières actions : le GdP, le Syndicat de la Police allemande, est opposé au transport : il a pu consulter les mesures effectuées en 2010 et craint que ses hommes ne soient irradiés.
Selon une étude de Greenpeace, les deux tiers des Allemands sont opposés au transport.
Pour tenter de contrer la mobilisation en préparation à Valognes, la préfecture de la Manche vient d’ordonner la fermeture des deux collèges, l’un public et l’autre privé, ainsi que du lycée. La mairie de Valognes a également pris des arrêtés, à la demande du préfet de la Manche, interdisant le stationnement et la circulation des véhicules de mercredi 06h00 à jeudi 15h00 dans plus d’une vingtaine de rues de la ville, ainsi que sur deux routes. Loin d’être justifiées, ces mesures visent surtout à faire régner un climat de peur et à monter la population contre les antinucléaires qui se mobilisent contre cette industrie mortifère.
Afin de pallier à ces interdictions de circulation, le rassemblement prévu à Valognes mercredi 23 novembre à 10h sera organisé à Lieu-Saint.
▸12h40 :
Plus de 21 rassemblements sont d’ores et déjà prévus en France au long du trajet.(voir la liste des actions prévues)
EELV va également appeler à manifester à Peltre et à Réding en Moselle - plus d’info et contact a venir...
Lundi 21 novembre 2011
▸20h19 :
Des mesures ont été réalisées vendredi dernier au terminal ferroviaire de Valognes par l’irsn et l’acro. Les seuils réglementaires ne sont pas dépassés mais un rayonnement neutronique a ete mesuré a 30m. Voici la vidéo
https://www.nanodata.com/sdn76/video/
▸13h00 :
Basse-Normandie : le train nucléaire supprime les autres trains.
La nouvelle n’a absolument pas été ébruitée. Même les agents de la SNCF ne sont pas au courant ! Et pourtant, il semblerait bien que la SNCF ait décidé de supprimer presque tous ses trains entre Cherbourg et Caen jeudi 24 novembre après-midi.