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Stop au greenwashing ! Le Réseau "Sortir du nucléaire" dépose plainte devant le Jury de Déontologie Publicitaire contre la dernière campagne publicitaire d’Orano

Communiqué du 17 janvier 2022



À grand renfort de publicités fallacieuses, Orano (ex-Areva) cherche à donner du nucléaire une image jeune et écolo, bien éloignée de la réalité. Dans sa dernière campagne de recrutement, elle propose notamment de lutter contre le changement climatique grâce à un gentil « caillou », passant totalement sous silence la pollution engendrée par l’extraction de l’uranium.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" porte plainte ce jour auprès du Jury de Déontologie Publicitaire pour dénoncer cette communication trompeuse.



En novembre 2021, plusieurs médias, dont Le Monde, ont reproduit la campagne publicitaire d’Orano « Surprenez-vous, rejoignez-nous ! », visiblement destinée à attirer un public jeune et sensible à certaines valeurs avec ses petits dessins rappelant le style d’illustratrices engagées comme Pénélope Bagieu.

Lutter contre le changement climatique avec « un caillou » ?

L’un des strips présentait l’uranium comme un « caillou » sympathique aux propriétés naturelles miraculeuses, constituant un levier magique pour lutter contre le changement climatique. Cette communication fallacieuse, non contente de faire l’impasse sur les opérations d’enrichissement de l’uranium, occulte totalement les conséquences de l’utilisation du nucléaire : pollution générée par l’extraction de l’uranium (une des activités principales d’Orano ! ), par le fonctionnement au quotidien des centrales et des usines, question insoluble des déchets radioactifs, risque d’accident…

En outre, elle diffusait un message trompeur sur la contribution réelle du nucléaire à la lutte contre le changement climatique. Trop lente, trop chère et sujette aux aléas, la construction de nouvelles centrales est hors sujet et hors délai face à l’urgence climatique. N’en déplaise à Orano, tous les exercices de prospective officiels réservent le rôle majeur dans la réduction des émissions aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables, pas au nucléaire.

Orano, acteur de l’« économie circulaire » ?

Une autre publicité, qui propose aux futures recrues de participer aux « grands challenges de l’économie circulaire », claironne que le combustible usé serait recyclables à 96 % et qu’il serait même possible de faire « encore mieux ». C’est évidemment faux : l’uranium de retraitement (URT), qui compose 95% du combustible usé, est actuellement stocké sur le site de Pierrelatte dans la Drôme en attendant une potentielle réutilisation qui ne viendra sans doute jamais, l’Autorité de sûreté nucléaire appelant même à en requalifier une partie en déchet. Et aucune recyclabilité n’est envisageable pour les 4 % des déchets les plus dangereux, entreposés à La Hague sans aucune possibilité de retraitement. Orano est bien placée pour le savoir puisque c’est elle qui gère cette usine, l’une des plus polluantes du monde sur le plan chimique et radiologique !

Un arsenal publicitaire au service du greenwashing

Pour Orano, cette campagne publicitaire s’ajoute d’ailleurs à tout un arsenal marketing pour verdir son image et celle du nucléaire. Appels à des influenceurs en vogue, à des « experts » à l’indépendance pourtant douteuse, mise en avant des femmes et des jeunes dans les supports de communication, lancement du jeu en ligne « Go for climate » dans lequel le joueur, en cherchant à composer son mix énergétique idéal, ne peut se passer du nucléaire, expositions virtuelles, visites immersives… Orano veut instiller, dans toutes les strates de l’opinion publique, une image aseptisée et bienveillante du nucléaire, en complète dissonance avec la réalité.

C’est pourquoi le Réseau "Sortir du nucléaire" a décidé de mettre en exergue ce greenwashing insupportable en portant plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire.

Contact presse : Pauline di Nicolantonio - 06 69 21 87 23

Téléchargez la plainte

Extrait de la pub Orano

En novembre 2021, plusieurs médias, dont Le Monde, ont reproduit la campagne publicitaire d’Orano « Surprenez-vous, rejoignez-nous ! », visiblement destinée à attirer un public jeune et sensible à certaines valeurs avec ses petits dessins rappelant le style d’illustratrices engagées comme Pénélope Bagieu.

Lutter contre le changement climatique avec « un caillou » ?

L’un des strips présentait l’uranium comme un « caillou » sympathique aux propriétés naturelles miraculeuses, constituant un levier magique pour lutter contre le changement climatique. Cette communication fallacieuse, non contente de faire l’impasse sur les opérations d’enrichissement de l’uranium, occulte totalement les conséquences de l’utilisation du nucléaire : pollution générée par l’extraction de l’uranium (une des activités principales d’Orano ! ), par le fonctionnement au quotidien des centrales et des usines, question insoluble des déchets radioactifs, risque d’accident…

En outre, elle diffusait un message trompeur sur la contribution réelle du nucléaire à la lutte contre le changement climatique. Trop lente, trop chère et sujette aux aléas, la construction de nouvelles centrales est hors sujet et hors délai face à l’urgence climatique. N’en déplaise à Orano, tous les exercices de prospective officiels réservent le rôle majeur dans la réduction des émissions aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables, pas au nucléaire.

Orano, acteur de l’« économie circulaire » ?

Une autre publicité, qui propose aux futures recrues de participer aux « grands challenges de l’économie circulaire », claironne que le combustible usé serait recyclables à 96 % et qu’il serait même possible de faire « encore mieux ». C’est évidemment faux : l’uranium de retraitement (URT), qui compose 95% du combustible usé, est actuellement stocké sur le site de Pierrelatte dans la Drôme en attendant une potentielle réutilisation qui ne viendra sans doute jamais, l’Autorité de sûreté nucléaire appelant même à en requalifier une partie en déchet. Et aucune recyclabilité n’est envisageable pour les 4 % des déchets les plus dangereux, entreposés à La Hague sans aucune possibilité de retraitement. Orano est bien placée pour le savoir puisque c’est elle qui gère cette usine, l’une des plus polluantes du monde sur le plan chimique et radiologique !

Un arsenal publicitaire au service du greenwashing

Pour Orano, cette campagne publicitaire s’ajoute d’ailleurs à tout un arsenal marketing pour verdir son image et celle du nucléaire. Appels à des influenceurs en vogue, à des « experts » à l’indépendance pourtant douteuse, mise en avant des femmes et des jeunes dans les supports de communication, lancement du jeu en ligne « Go for climate » dans lequel le joueur, en cherchant à composer son mix énergétique idéal, ne peut se passer du nucléaire, expositions virtuelles, visites immersives… Orano veut instiller, dans toutes les strates de l’opinion publique, une image aseptisée et bienveillante du nucléaire, en complète dissonance avec la réalité.

C’est pourquoi le Réseau "Sortir du nucléaire" a décidé de mettre en exergue ce greenwashing insupportable en portant plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire.

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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
Tél : 06 64 66 01 23


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