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Réacteurs EPR d’Hinkley Point : l’inacceptable fuite en avant d’EDF

Communiqué du 21 octobre 2015



Alors qu’EDF s’apprête à signer avec ses partenaires chinois un accord sur le financement de la construction des réacteurs EPR d’Hinkley Point, le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce une fuite en avant inacceptable, qui coûtera extrêmement cher aux Français et aux Britanniques.



Alors que la filière nucléaire est en déclin, EDF joue son va-tout pour sauver le projet d’EPR en Grande-Bretagne. Les déclarations triomphalistes autour de l’accord trouvé avec les partenaires chinois ne doivent pas occulter l’inconsciente prise de risque de l’électricien français. Déjà endetté à hauteur de 37,5 milliards d’euros, censé racheter les activités réacteurs d’Areva, celui-ci prévoit également de dépenser 50 milliards d’euros sur 10 ans (une somme sous-estimée selon l’Autorité de sûreté nucléaire) sur les travaux de remise aux normes et de prolongation des réacteurs français.

Encore une fois, ce sont les contribuables et les consommateurs français (par le biais de l’augmentation des tarifs déjà annoncée) qui financeront cette gabegie. Il est fortement à craindre qu’elle se traduise aussi par des économies sur la sûreté des réacteurs et un recours accru à la sous-traitance, accentuant un processus de fragilisation déjà en cours.

Cette fuite en avant est d’autant plus révoltante qu’elle a pour seul objet de donner les apparences d’une "relance du nucléaire" par le sauvetage artificiel du "fleuron" du nucléaire français. En déclin partout dans le monde, la filière nucléaire ne peut survivre que sous perfusion d’argent public. Les projets d’EPR en Grande-Bretagne illustrent la création d’un statut d’exception, la vente de réacteurs n’étant possible qu’au prix de mécanismes financiers délirants (avec un prix de rachat de l’électricité produite garanti sur 35 ans) et d’entorses manifestes au droit européen de la concurrence, comme le soulignent les plaintes déposées par l’Autriche et le fournisseur alternatif EWS Schönau [1].

Il est inacceptable que Français et Britanniques s’endettent pour le dernier représentant d’une technologie dangereuse et qui appartient déjà au passé. Les chantiers d’Olkiluoto et Flamanville, avec leurs multitudes de malfaçons (cuve défectueuse, béton de mauvaise qualité…) ont déjà apporté la démonstration du caractère absurde de la construction du réacteur. On peut d’ores et déjà imaginer les retards et malfaçons qui attendent le chantier d’Hinkley Point qui, s’il se concrétise, pourrait faire intervenir une cascade de plus de 150 contrats de sous-traitance. Si les EPR d’Hinkley Point sont un jour construits, leur électricité, à 92 £ (soit 125 €) le MWh, sera moins compétitive que celles des énergies renouvelables, dont les coûts ne cessent de baisser.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" espère vivement que les plaintes déposées devant la Cour de Justice Européenne feront échouer le projet d’EPR. En France comme en Grande-Bretagne, il est urgent d’abandonner les énergies du passé et de se tourner enfin vers les économies d’énergie et les énergies renouvelables, seules à même de répondre aux défis climatiques et énergétiques de demain.

Alors que la filière nucléaire est en déclin, EDF joue son va-tout pour sauver le projet d’EPR en Grande-Bretagne. Les déclarations triomphalistes autour de l’accord trouvé avec les partenaires chinois ne doivent pas occulter l’inconsciente prise de risque de l’électricien français. Déjà endetté à hauteur de 37,5 milliards d’euros, censé racheter les activités réacteurs d’Areva, celui-ci prévoit également de dépenser 50 milliards d’euros sur 10 ans (une somme sous-estimée selon l’Autorité de sûreté nucléaire) sur les travaux de remise aux normes et de prolongation des réacteurs français.

Encore une fois, ce sont les contribuables et les consommateurs français (par le biais de l’augmentation des tarifs déjà annoncée) qui financeront cette gabegie. Il est fortement à craindre qu’elle se traduise aussi par des économies sur la sûreté des réacteurs et un recours accru à la sous-traitance, accentuant un processus de fragilisation déjà en cours.

Cette fuite en avant est d’autant plus révoltante qu’elle a pour seul objet de donner les apparences d’une "relance du nucléaire" par le sauvetage artificiel du "fleuron" du nucléaire français. En déclin partout dans le monde, la filière nucléaire ne peut survivre que sous perfusion d’argent public. Les projets d’EPR en Grande-Bretagne illustrent la création d’un statut d’exception, la vente de réacteurs n’étant possible qu’au prix de mécanismes financiers délirants (avec un prix de rachat de l’électricité produite garanti sur 35 ans) et d’entorses manifestes au droit européen de la concurrence, comme le soulignent les plaintes déposées par l’Autriche et le fournisseur alternatif EWS Schönau [1].

Il est inacceptable que Français et Britanniques s’endettent pour le dernier représentant d’une technologie dangereuse et qui appartient déjà au passé. Les chantiers d’Olkiluoto et Flamanville, avec leurs multitudes de malfaçons (cuve défectueuse, béton de mauvaise qualité…) ont déjà apporté la démonstration du caractère absurde de la construction du réacteur. On peut d’ores et déjà imaginer les retards et malfaçons qui attendent le chantier d’Hinkley Point qui, s’il se concrétise, pourrait faire intervenir une cascade de plus de 150 contrats de sous-traitance. Si les EPR d’Hinkley Point sont un jour construits, leur électricité, à 92 £ (soit 125 €) le MWh, sera moins compétitive que celles des énergies renouvelables, dont les coûts ne cessent de baisser.

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