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Sortir du nucléaire n°87



Automne 2020

Éditorial

Qui ose encore prétendre que le nucléaire est propre et sain ?

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°87 - Automne 2020





On ne peut que se réjouir de l’arrêt des deux réacteurs de Fessenheim. Les luttes régionales avaient empêché la construction de plus d’une dizaine de réacteurs, sans parvenir cependant à bloquer celle de Fessenheim malgré tous les risques encourus. Et pourtant, les problèmes de cette centrale sont loin d’être terminés : il faudra encore refroidir ses déchets, lui fournir de l’énergie, assurer sa maintenance durant des années. Pire encore, voilà que ressort cette idée de mettre en place un ‘’technocentre’’ : déconstruire les gros composants des centrales nucléaires européennes pour les transformer en objets de la vie quotidienne ! Luttons pour que ce cauchemar ne devienne pas réalité.

On connaît déjà les pratiques de ces grandes sociétés extractives qui pillent les minerais de pays tenus à leur merci. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les filières d’extraction d’uranium, dont la filière française, sévissent scandaleusement en Afrique. Elles laissent derrière elles des espaces ravagés et radioactifs, des contaminations quasiment éternelles, des populations souffrant de multiples pathologies. Et c’est encore ce qui est en train d’arriver au Niger ; dénonçons cette imposture d’un nucléaire propre et sain.

Et que dire des déchets radioactifs ingérables, immensément dangereux, qui s’accumulent dans notre pays ? Il existe des projets pharaoniques de stockage géologique et de piscines atomiques géantes, mais qui assume les risques et qui va payer ? Certainement pas l’industrie nucléaire qui vit au-dessus de ses moyens, dans la fuite en avant et dans ses mensonges. Comme les militants et militantes sur le terrain, mobilisons-nous contre ces projets fous.

Et le nucléaire présenté comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique, y avez-vous réfléchi ? Certains experts, et même ‘’youtubers’’ semblent capables d’instiller leurs poisons chimériques à leurs concitoyen·nes. Mais où est leur honnêteté quand bon nombre de paramètres sont sciemment ‘’oubliés’’, à commencer par le fait que les centrales nucléaires émettent bien d’autres gaz à effet de serre que le CO2 ?

Difficile donc de se faire entendre au milieu du tapage médiatique orienté vers d’autres sujets et manipulé souvent par la communication nucléocrate. Faudra-t-il qu’advienne un ‘’gros pépin’’ ? Pourtant même les pompiers le disent : la France n’est pas prête à faire face à un accident nucléaire. Habituée à fermer les yeux sur les contaminations radioactives, la puissance publique est incapable de protéger les populations.

Ce même État, encore inféodé au lobby de l’atome, saura-t-il concilier transition écologique et justice sociale ? Rien n’est moins sûr, et cependant certaines collectivités l’organisent déjà. Soutenons et, mieux, participons à ces initiatives qui rendront inutile le recours au nucléaire tant civil que militaire.

L’équipe du Réseau “Sortir du nucléaire“

On ne peut que se réjouir de l’arrêt des deux réacteurs de Fessenheim. Les luttes régionales avaient empêché la construction de plus d’une dizaine de réacteurs, sans parvenir cependant à bloquer celle de Fessenheim malgré tous les risques encourus. Et pourtant, les problèmes de cette centrale sont loin d’être terminés : il faudra encore refroidir ses déchets, lui fournir de l’énergie, assurer sa maintenance durant des années. Pire encore, voilà que ressort cette idée de mettre en place un ‘’technocentre’’ : déconstruire les gros composants des centrales nucléaires européennes pour les transformer en objets de la vie quotidienne ! Luttons pour que ce cauchemar ne devienne pas réalité.

On connaît déjà les pratiques de ces grandes sociétés extractives qui pillent les minerais de pays tenus à leur merci. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les filières d’extraction d’uranium, dont la filière française, sévissent scandaleusement en Afrique. Elles laissent derrière elles des espaces ravagés et radioactifs, des contaminations quasiment éternelles, des populations souffrant de multiples pathologies. Et c’est encore ce qui est en train d’arriver au Niger ; dénonçons cette imposture d’un nucléaire propre et sain.

Et que dire des déchets radioactifs ingérables, immensément dangereux, qui s’accumulent dans notre pays ? Il existe des projets pharaoniques de stockage géologique et de piscines atomiques géantes, mais qui assume les risques et qui va payer ? Certainement pas l’industrie nucléaire qui vit au-dessus de ses moyens, dans la fuite en avant et dans ses mensonges. Comme les militants et militantes sur le terrain, mobilisons-nous contre ces projets fous.

Et le nucléaire présenté comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique, y avez-vous réfléchi ? Certains experts, et même ‘’youtubers’’ semblent capables d’instiller leurs poisons chimériques à leurs concitoyen·nes. Mais où est leur honnêteté quand bon nombre de paramètres sont sciemment ‘’oubliés’’, à commencer par le fait que les centrales nucléaires émettent bien d’autres gaz à effet de serre que le CO2 ?

Difficile donc de se faire entendre au milieu du tapage médiatique orienté vers d’autres sujets et manipulé souvent par la communication nucléocrate. Faudra-t-il qu’advienne un ‘’gros pépin’’ ? Pourtant même les pompiers le disent : la France n’est pas prête à faire face à un accident nucléaire. Habituée à fermer les yeux sur les contaminations radioactives, la puissance publique est incapable de protéger les populations.

Ce même État, encore inféodé au lobby de l’atome, saura-t-il concilier transition écologique et justice sociale ? Rien n’est moins sûr, et cependant certaines collectivités l’organisent déjà. Soutenons et, mieux, participons à ces initiatives qui rendront inutile le recours au nucléaire tant civil que militaire.

L’équipe du Réseau “Sortir du nucléaire“



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