Les Irradiés de la République
Les victimes des essais nucléaires français prennent la parole
Bruno Barrillot
Ils étaient 150 000, pour la plupart, de très jeunes hommes. Ils étaient peu ou même pas du tout informés sur les risques de la radioactivité. Désinformés même. Telles ces recommandations remises aux personnels des essais par les autorités de la marine : « Une minute et demi après lexplosion, les débris sont tous retombés et il ny a aucun danger provenant du rayonnement. » Les radiations retardées ? Elles sont « si faibles quelles ne constituent pas un danger. Ne vous en occupez pas » ! Naïfs ? Respectueux de la parole dautorité ? Ils étaient fier de participer à cette grande aventure qui, leur disait-on, allait hisser la France au niveau des plus grands. Et que de souvenirs allaient-ils rapporter de cet immense désert saharien ou des îles paradisiaques du Pacifique. « On a beau savoir que la bombe est un objet de mort, lorsquelle explosa, je fus fasciné par ce lever de soleil artificiel. »
Et on leur disait alors, comme on le répète encore officiellement aujourdhui, que ces bombes étaient « propres » Quel mal pouvait donc les frapper ? Ils ne lapprendront pour les plus chanceux que dix, vingt, trente ans plus tard quand les cancers et autres maladies les atteindront.
Enfin, ils parlent, sortant du mutisme qui, sous prétexte de secret militaire, les avait enfermés dans loubli. Enfin, ils se battent pour que « vérité et justice » soient rendues aux victimes des essais nucléaires.
Co-édition Complexe, Grip et Observatoire des armes nucléaires/CDRPC,
novembre 2003, 240 pages 18 (port compris)
Lhéritage de la bombe
Les faits, les personnels, les populations
Sahara, Polynésie (1960-2002)
Bruno Barrillot
Depuis octobre 1945 lorsque le général de Gaulle, quelques semaines après les bombardements dHiroshima et Nagasaki, décida de créer le Commissariat à lénergie atomique pour « faire la bombe » on a imposé la règle du secret militaire à toutes les activités liées à larme nucléaire : centres de recherche secrets, fonds secrets, sites dexpérimentation secrets (ne parlait-on pas de « Territoires du sud » pour désigner les centres dessais sahariens ?), dossiers médicaux secrets Le fonctionnement normal de la démocratie sest soudain effacé devant la « divinité » nucléaire qui devait hausser la France dans le nirvana des grandes puissances de la planète.
Les essais nucléaires de la France nont pas, contrairement à ce quaffirment sans cesse depuis quarante ans nos dirigeants militaires et politiques et la plupart des scientifiques du CEA, été sans accidents et incidents et leurs conséquences globales nocives pour la santé et lenvironnement.
Aujourdhui, nos lointains compatriotes polynésiens et de nombreux « vétérans » apportent leur pierre à lédification de la vérité sur les essais nucléaires de la France. Beaucoup ont payé un lourd tribut à la bombe : décès prématurés, atteintes cancéreuses, maladies inexpliquées Dans ce livre, ils ouvrent un débat qui na jamais eu lieu dans notre pays, pas même au Parlement. Nest-il pas temps que la voix des citoyens soit enfin entendue par ceux qui, hélas en notre nom, nont prêté loreille quaux
« experts » qui, après tout, nétaient que des « apprentis sorciers ».
Études du CDRPC, 3e édition, février 2005, 304 pages, 21 (port compris)
Vers une Europe sans armes nucléaires
Jean-Marie Collin
Le désarmement nucléaire est en panne. Les puissances nucléaires ont profité de la fin de la guerre froide pour déclasser leurs armes obsolètes, mais toutes modernisent leurs arsenaux, prévoyant même de nouvelles armes nucléaires miniaturisées éventuellement utilisables sur le champ de bataille. On comprendra donc que les appels à la non-prolifération des armes nucléaires ne convainquent guère les quelques pays qui souhaitent entrer dans le « club » des puissances nucléaires. Le blocage est tel que, seule, lEurope qui nest pas menacée peut relancer un processus qui conduirait au désarmement nucléaire mondial prévu par larticle VI du Traité de non-prolifération. La France et le Royaume-Uni les deux seules puissances nucléaires membres de lUnion européenne ont une responsabilité particulière pour proposer un agenda de désarmement nucléaire progressif et contrôlé commençant par lEurope. Tel est le propos argumenté de cette brochure qui sappuie sur des propositions issues du rapport de la Commission Canberra et de la réflexion commune dorganisations françaises et britanniques membres du réseau « Abolition 2000 ». Vers une Europe sans armes nucléaires constitue une contribution importante de la société civile au processus de désarmement nucléaire.
Éditions Observatoire des armes nucléaires/CDRPC, octobre 2003,
112 pages, 13 (port compris)`
Les textes de notre dossier spécial "Derrière les centrales, la bombe atomique" sont extraits de louvrage :
Le complexe nucléaire. Des liens entre latome civil et latome militaire
co-édité en 2005 par lObservatoire des armes nucléaires et le Réseau Sortir du nucléaire.
144 pages, 13 port compris,
Ces ouvrages sont à commander au Réseau Sortir du nucléaire
9, rue Dumenge, 69317 Lyon cedex 04 (chèque à lordre de Sortir du nucléaire).
Pour tout contact
Observatoire des armes nucléaires
CDRPC
187, montée de Choulans
69005 Lyon
Tél : 04 78 36 93 03
Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.