Nucléaire et risque sismique : arrêt d’urgence aux USA, multiples défaillances en France
Partie 1 : Aux Etats-Unis
Publié le 27 août 2011
Les deux réacteurs nucléaires de la centrale de North Anna (Virginie) aux États-Unis, situés à 110 km de Washington, ont perdu leur alimentation par le réseau électrique le 23 août 2011 à 13h51 (heure locale) après un tremblement de terre, alors qu’ils étaient en fonctionnement. Ils se sont alors arrêtés automatiquement et le refroidissement des réacteurs nucléaires et des piscines de combustible usé a reposé exclusivement sur des groupes électrogènes de secours, dont un est tombé immédiatement en panne.
Les réacteurs 1 et 2 de la centrale de North Anna, en Virginie (États-Unis)
Selon Dominion Virginia Power, l’exploitant de la centrale de North Anna, la perte d’alimentation électrique extérieure serait due à la déconnexion d’un tranformateur (abaisseur) à l’entrée de la centrale sous l’effet du séisme, déconnexion qui aurait provoqué l’arrêt automatique des turbines puis des réacteurs nucléaires.
Un générateur de secours tombe en panne
Lors de l’arrêt automatique, toujours selon l’exploitant, les 4 groupes électrogènes de secours ont démarré, mais l’un d’eux a subi à peine quelques minutes plus tard une fuite de liquide de refroidissement qui a contraint l’exploitant à l’arrêter pour le réparer. Dominion affirme l’avoir remplacé par un 5e groupe électrogène.
Selon l’agence Bloomberg, l’autorité de sûreté américaine (la Nuclear Regulatory Commission) avait pourtant indiqué le 13 mai 2011 à Dominion que ses inspecteurs n’avaient identifié « aucun sujet de préoccupation » concernant la chambre des générateurs diesels de secours et les matériels liés.
Sur le plateau de la chaîne de télévision ABC News, à une journaliste remarquant que « lorsqu’on doit recourir au système de secours du système de secours, il y a de quoi s’inquiéter », le physicien américain d’origine japonaise Michio Kaku a fait cette réponse : « Oui, il y a vraiment de quoi. Nous avons évité le pire de justesse cette fois-ci. Il y a 4 groupes de secours, l’un d’entre eux est tombé en panne... si les quatre faisaient défaut, alors on serait sur la voie d’une fusion nucléaire. C’est ce qui s’est passé à Fukushima. »
Voir l’interview du physicien Michio Kaku sur ABC News (en anglais) :
Dominion Virginia Power a déclaré, suite à la perte d’alimentation par le réseau électrique, que les deux réacteurs ont été refroidis par circulation naturelle (de l’eau dans le circuit primaire) et par des pompes de secours. Les pompes primaires de circulation n’ont pas fonctionné après la perte du réseau. Une pompe primaire a été remise en fonction dans chaque réacteur le 24 août à 11h16 (heure locale) lors de la reconnexion au réseau électrique. Chaque réacteur est équipé de 3 pompes primaires, une sur chaque boucle de refroidissement du circuit primaire.
De la vapeur d’eau a été relâchée par la centrale
Selon la chaîne de télévision CNN, Amanda Reidelbach, une porte-parole des autorités du Comté de Louisa (Virginie), a déclaré que la centrale avait relâché de la vapeur d’eau, mais qu’aucun rejet de radioactivité n’avait eu lieu à cette occasion.
Photos de la vapeur relâchée par la centrale de North Anna Crédit : WAVY
Crédit : CNN
Voir le reportage de CNN (en anglais) :
La centrale se situe à seulement 11 km de l’épicentre du tremblement de terre (de magnitude 5,8 sur l’échelle de Richter) qui a secoué la côte est des États-Unis. Il a déjà été suivi d’au moins cinq répliques (en date du 25 août) dont la plus forte a atteint 4,5 sur l’échelle de Richter, selon le United States Geological Survey (USGS). D’autres répliques pourraient se produire pendant plusieurs semaines.
Les réacteurs 1 et 2 de la centrale de North Anna, en Virginie (États-Unis)
Selon Dominion Virginia Power, l’exploitant de la centrale de North Anna, la perte d’alimentation électrique extérieure serait due à la déconnexion d’un tranformateur (abaisseur) à l’entrée de la centrale sous l’effet du séisme, déconnexion qui aurait provoqué l’arrêt automatique des turbines puis des réacteurs nucléaires.
Un générateur de secours tombe en panne
Lors de l’arrêt automatique, toujours selon l’exploitant, les 4 groupes électrogènes de secours ont démarré, mais l’un d’eux a subi à peine quelques minutes plus tard une fuite de liquide de refroidissement qui a contraint l’exploitant à l’arrêter pour le réparer. Dominion affirme l’avoir remplacé par un 5e groupe électrogène.
Selon l’agence Bloomberg, l’autorité de sûreté américaine (la Nuclear Regulatory Commission) avait pourtant indiqué le 13 mai 2011 à Dominion que ses inspecteurs n’avaient identifié « aucun sujet de préoccupation » concernant la chambre des générateurs diesels de secours et les matériels liés.
Sur le plateau de la chaîne de télévision ABC News, à une journaliste remarquant que « lorsqu’on doit recourir au système de secours du système de secours, il y a de quoi s’inquiéter », le physicien américain d’origine japonaise Michio Kaku a fait cette réponse : « Oui, il y a vraiment de quoi. Nous avons évité le pire de justesse cette fois-ci. Il y a 4 groupes de secours, l’un d’entre eux est tombé en panne... si les quatre faisaient défaut, alors on serait sur la voie d’une fusion nucléaire. C’est ce qui s’est passé à Fukushima. »
Voir l’interview du physicien Michio Kaku sur ABC News (en anglais) :
Dominion Virginia Power a déclaré, suite à la perte d’alimentation par le réseau électrique, que les deux réacteurs ont été refroidis par circulation naturelle (de l’eau dans le circuit primaire) et par des pompes de secours. Les pompes primaires de circulation n’ont pas fonctionné après la perte du réseau. Une pompe primaire a été remise en fonction dans chaque réacteur le 24 août à 11h16 (heure locale) lors de la reconnexion au réseau électrique. Chaque réacteur est équipé de 3 pompes primaires, une sur chaque boucle de refroidissement du circuit primaire.
De la vapeur d’eau a été relâchée par la centrale
Selon la chaîne de télévision CNN, Amanda Reidelbach, une porte-parole des autorités du Comté de Louisa (Virginie), a déclaré que la centrale avait relâché de la vapeur d’eau, mais qu’aucun rejet de radioactivité n’avait eu lieu à cette occasion.
Photos de la vapeur relâchée par la centrale de North Anna Crédit : WAVY
Crédit : CNN
Voir le reportage de CNN (en anglais) :
La centrale se situe à seulement 11 km de l’épicentre du tremblement de terre (de magnitude 5,8 sur l’échelle de Richter) qui a secoué la côte est des États-Unis. Il a déjà été suivi d’au moins cinq répliques (en date du 25 août) dont la plus forte a atteint 4,5 sur l’échelle de Richter, selon le United States Geological Survey (USGS). D’autres répliques pourraient se produire pendant plusieurs semaines.
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