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Nos communiqués de presse

Lettre ouverte du Réseau "Sortir du nucléaire" à Ségolène Royal

Communiqué du 7 février 2007



Le Réseau "Sortir du nucléaire" a adressé ce jour une lettre ouverte à Mme Royal, candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle. Tout en prenant note des différentes déclarations de Mme Royal ou de ses conseillers sur la question de l’énergie, il s’agit en particulier pour le Réseau "Sortir du nucléaire" d’obtenir une position parfaitement claire sur la question du réacteur nucléaire EPR : "vous devez maintenant nous dire si vous vous prononcez ou non pour l’annulation définitive de la construction de ce réacteur et de la filière EPR".
Enfin, le Réseau "Sortir du nucléaire" invite Mme Royal à participer le 17 mars prochain à l’une des cinq manifestations (à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon, Toulouse) organisées contre la construction du réacteur nucléaire EPR.

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Mercredi 7 février 2007

Réseau “Sortir du nucléaire”
Fédération de 765 associations
https://www.sortirdunucleaire.fr


À Mme Royal, candidate du Parti
socialiste à l’élection présidentielle


OBJET : Lettre ouverte - Demande de précisions à propos de vos déclarations quant à votre programme énergétique et notamment à la construction d’un EPR à Flamanville.



Madame,

Nous suivons avec attention vos déclarations et celles de vos conseillers quant à vos positions sur l’énergie :

- Vous avez annoncé que vous envisagiez d’arrêter la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne (avec Phénix à Marcoule, trop souvent oublié…) : elle a en effet atteint la limite d’âge, prévue lors de sa construction.

- Vous envisagez de réduire de 80 à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité vers 2020. Cette position est une avancée mais pas vraiment nouvelle : l’ancien ministre de l’Industrie du gouvernement Jospin, Christian Pierret, l’avait déjà évoquée même si, jusqu’à maintenant, elle n’avait pas été actée par le parti Socialiste.

- Vous proposez de faire passer la part des énergies renouvelables à 20% en 2020 dans la consommation finale d’énergie.
Mais nous continuons toujours à nous interroger quant à votre position sur le projet de l’EPR Flamanville 3.

En réponse à un premier courrier de notre part, vous nous aviez répondu le 13 novembre 2006 :

« Je déplore que la construction de l’EPR ait été décidée dans la précipitation et sans aucun débat démocratique préalable. Les enjeux n’ont pas été correctement analysés et discutés. Ainsi l’EPR correspond-il, en l’état actuel du parc nucléaire français, à un vrai besoin ? En outre, ce choix obère une partie des crédits dédiés à la recherche sur le traitement des déchets, sur les installations de la quatrième génération et sur les énergies renouvelables. On voit que c’est l’ensemble des enjeux énergétiques et des options qui devra être remis à plat »

Cela peut laisser penser que sous votre présidence, des investissements importants seraient encore consacrés à la recherche sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires. Or, vous le savez, cette pseudo quatrième génération n’est que la relance des très dangereux surgénérateurs de type « Superphénix » qui avaient été arrêtés par le gouvernement Jospin.

Vos constats laissent place à toutes les interprétations quant à vos intentions réelles. Si vous êtes élue et si vos amis, parmi lesquels vous comptez chevènementistes pro nucléaires notoires et centralistes, remportent les Législatives, que ferez-vous ?

Continuerez-vous ou arrêterez-vous le projet EPR ?

L’arrêt de ce dernier serait le signal le plus significatif que vous pourriez donner à l’opinion : si l’on veut réduire la part du nucléaire et développer la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables, il faut commencer par ne pas construire ce réacteur. Celui-ci se veut un prototype pour une série qui serait programmée à partir de 2012-2015 et que Madame Lauvergeon, PDG d’AREVA NC veut commercialiser en ASIE, en EUROPE et jusqu’aux Etats-Unis, pour l’instant sans vrai succès : un seul réacteur nucléaire vendu à la Finlande, dont le surcoût sera financé par le contribuable français ; de même pour les contrats chinois, encore hypothétiques. AREVA vient d’ailleurs de passer un accord avec MITSUBISHI pour construire un réacteur de 1000 mégawatts qui serait, parait-il, plus …vendable.

Arrêter la centrale Fessenheim et le projet EPR à Flamanville, pour reconvertir les 3,3 milliards et plus d’euros vers les économies d’énergie et les renouvelables, c’est politiquement possible et c’est beaucoup plus créateur d’emplois.

L’EPR ne correspond pas aux nécessités de la consommation française d’électricité : la production en base par le nucléaire est très excédentaire. Par contre, elle est et insuffisante en pointes du fait du chauffage électrique, fournies par le thermique classique, l’hydraulique et, si peu, l’éolien. Les experts indépendants s’accordent pour affirmer que l’EPR n’apporte pas de solution à l’effet de serre.

Construire un réacteur de 1650 mégawatts à la pointe du Cotentin et une ligne THT 400 000 volts Cotentin Maine vers les Pays de Loire et la Bretagne avec ses pertes en lignes, les effets électromagnétiques sur la santé humaine et les élevages, est une aberration économique. Qui plus est, RTE a déjà réalisé des appels d’offres pour pallier aux faiblesses de production/THT du Grand Ouest avec une centrale thermique à ST Brieuc et un projet GDF à ST Nazaire-Montoir de Bretagne.L’argument du déficit énergétique de l’Ouest de la France n’est qu’un prétexte !

L’intérêt commercial d’AREVA NC ne s’identifie nullement à l’intérêt public.

Le projet EPR n’en est qu’à ses travaux préliminaires, le début de la construction « proprement » nucléaire ne doit être entrepris qu’en décembre 2007, après la Présidentielle et les Législatives. Bien sûr, le Gouvernement et le lobby se précipitent pour donner au plus vite les autorisations administratives nécessaires et essayer de rendre les décisions irréversibles. Nous ne comprendrions pas que vous vous réfugiiez derrière cette tactique détestable. Rien n’est définitif. Ce qu’une volonté politique a fait, une autre volonté politique peut toujours le défaire.

Après la Manifestation de Cherbourg, à Pâques 2006, qui a été un vrai succès aux yeux de tous les observateurs (30 000 manifestants), le Collectif STOP EPR (Coordination de plus de 1000 organisations nationales et groupes locaux dans 47 pays) et le Réseau Sortir du Nucléaire organisent 5 manifestations en France, le samedi 17 mars 2007 dont le mot d’ordre est : « Pour des alternatives au nucléaire, STOP EPR ».

Vous devez une réponse claire aux interrogations des dizaines de milliers de manifestants qui défileront ce jour-là notamment pour interpeller les candidat-e-s aux Présidentielles. C’est pourquoi nous vous demandons une rencontre pour en discuter de vive voix et/ou à défaut une réponse précise à notre courrier.

Concernant l’EPR, nous avons bien noté vos remarques concernant la prise de décision "dans la précipitation et sans aucun débat démocratique". Mais vous devez maintenant nous dire si vous vous prononcez ou non pour l’annulation définitive de la construction de ce réacteur et de la filière EPR.

Nous vous invitons également à l’une de ces 5 manifestations du 17 mars 2007.

Nous vous prions de croire, Madame, à nos salutations militantes.


Le Conseil d’Administration du Réseau "Sortir du nucléaire"

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a adressé ce jour une lettre ouverte à Mme Royal, candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle. Tout en prenant note des différentes déclarations de Mme Royal ou de ses conseillers sur la question de l’énergie, il s’agit en particulier pour le Réseau "Sortir du nucléaire" d’obtenir une position parfaitement claire sur la question du réacteur nucléaire EPR : "vous devez maintenant nous dire si vous vous prononcez ou non pour l’annulation définitive de la construction de ce réacteur et de la filière EPR".
Enfin, le Réseau "Sortir du nucléaire" invite Mme Royal à participer le 17 mars prochain à l’une des cinq manifestations (à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon, Toulouse) organisées contre la construction du réacteur nucléaire EPR.

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Mercredi 7 février 2007

Réseau “Sortir du nucléaire”
Fédération de 765 associations
https://www.sortirdunucleaire.fr


À Mme Royal, candidate du Parti
socialiste à l’élection présidentielle


OBJET : Lettre ouverte - Demande de précisions à propos de vos déclarations quant à votre programme énergétique et notamment à la construction d’un EPR à Flamanville.



Madame,

Nous suivons avec attention vos déclarations et celles de vos conseillers quant à vos positions sur l’énergie :

- Vous avez annoncé que vous envisagiez d’arrêter la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne (avec Phénix à Marcoule, trop souvent oublié…) : elle a en effet atteint la limite d’âge, prévue lors de sa construction.

- Vous envisagez de réduire de 80 à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité vers 2020. Cette position est une avancée mais pas vraiment nouvelle : l’ancien ministre de l’Industrie du gouvernement Jospin, Christian Pierret, l’avait déjà évoquée même si, jusqu’à maintenant, elle n’avait pas été actée par le parti Socialiste.

- Vous proposez de faire passer la part des énergies renouvelables à 20% en 2020 dans la consommation finale d’énergie.
Mais nous continuons toujours à nous interroger quant à votre position sur le projet de l’EPR Flamanville 3.

En réponse à un premier courrier de notre part, vous nous aviez répondu le 13 novembre 2006 :

« Je déplore que la construction de l’EPR ait été décidée dans la précipitation et sans aucun débat démocratique préalable. Les enjeux n’ont pas été correctement analysés et discutés. Ainsi l’EPR correspond-il, en l’état actuel du parc nucléaire français, à un vrai besoin ? En outre, ce choix obère une partie des crédits dédiés à la recherche sur le traitement des déchets, sur les installations de la quatrième génération et sur les énergies renouvelables. On voit que c’est l’ensemble des enjeux énergétiques et des options qui devra être remis à plat »

Cela peut laisser penser que sous votre présidence, des investissements importants seraient encore consacrés à la recherche sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires. Or, vous le savez, cette pseudo quatrième génération n’est que la relance des très dangereux surgénérateurs de type « Superphénix » qui avaient été arrêtés par le gouvernement Jospin.

Vos constats laissent place à toutes les interprétations quant à vos intentions réelles. Si vous êtes élue et si vos amis, parmi lesquels vous comptez chevènementistes pro nucléaires notoires et centralistes, remportent les Législatives, que ferez-vous ?

Continuerez-vous ou arrêterez-vous le projet EPR ?

L’arrêt de ce dernier serait le signal le plus significatif que vous pourriez donner à l’opinion : si l’on veut réduire la part du nucléaire et développer la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables, il faut commencer par ne pas construire ce réacteur. Celui-ci se veut un prototype pour une série qui serait programmée à partir de 2012-2015 et que Madame Lauvergeon, PDG d’AREVA NC veut commercialiser en ASIE, en EUROPE et jusqu’aux Etats-Unis, pour l’instant sans vrai succès : un seul réacteur nucléaire vendu à la Finlande, dont le surcoût sera financé par le contribuable français ; de même pour les contrats chinois, encore hypothétiques. AREVA vient d’ailleurs de passer un accord avec MITSUBISHI pour construire un réacteur de 1000 mégawatts qui serait, parait-il, plus …vendable.

Arrêter la centrale Fessenheim et le projet EPR à Flamanville, pour reconvertir les 3,3 milliards et plus d’euros vers les économies d’énergie et les renouvelables, c’est politiquement possible et c’est beaucoup plus créateur d’emplois.

L’EPR ne correspond pas aux nécessités de la consommation française d’électricité : la production en base par le nucléaire est très excédentaire. Par contre, elle est et insuffisante en pointes du fait du chauffage électrique, fournies par le thermique classique, l’hydraulique et, si peu, l’éolien. Les experts indépendants s’accordent pour affirmer que l’EPR n’apporte pas de solution à l’effet de serre.

Construire un réacteur de 1650 mégawatts à la pointe du Cotentin et une ligne THT 400 000 volts Cotentin Maine vers les Pays de Loire et la Bretagne avec ses pertes en lignes, les effets électromagnétiques sur la santé humaine et les élevages, est une aberration économique. Qui plus est, RTE a déjà réalisé des appels d’offres pour pallier aux faiblesses de production/THT du Grand Ouest avec une centrale thermique à ST Brieuc et un projet GDF à ST Nazaire-Montoir de Bretagne.L’argument du déficit énergétique de l’Ouest de la France n’est qu’un prétexte !

L’intérêt commercial d’AREVA NC ne s’identifie nullement à l’intérêt public.

Le projet EPR n’en est qu’à ses travaux préliminaires, le début de la construction « proprement » nucléaire ne doit être entrepris qu’en décembre 2007, après la Présidentielle et les Législatives. Bien sûr, le Gouvernement et le lobby se précipitent pour donner au plus vite les autorisations administratives nécessaires et essayer de rendre les décisions irréversibles. Nous ne comprendrions pas que vous vous réfugiiez derrière cette tactique détestable. Rien n’est définitif. Ce qu’une volonté politique a fait, une autre volonté politique peut toujours le défaire.

Après la Manifestation de Cherbourg, à Pâques 2006, qui a été un vrai succès aux yeux de tous les observateurs (30 000 manifestants), le Collectif STOP EPR (Coordination de plus de 1000 organisations nationales et groupes locaux dans 47 pays) et le Réseau Sortir du Nucléaire organisent 5 manifestations en France, le samedi 17 mars 2007 dont le mot d’ordre est : « Pour des alternatives au nucléaire, STOP EPR ».

Vous devez une réponse claire aux interrogations des dizaines de milliers de manifestants qui défileront ce jour-là notamment pour interpeller les candidat-e-s aux Présidentielles. C’est pourquoi nous vous demandons une rencontre pour en discuter de vive voix et/ou à défaut une réponse précise à notre courrier.

Concernant l’EPR, nous avons bien noté vos remarques concernant la prise de décision "dans la précipitation et sans aucun débat démocratique". Mais vous devez maintenant nous dire si vous vous prononcez ou non pour l’annulation définitive de la construction de ce réacteur et de la filière EPR.

Nous vous invitons également à l’une de ces 5 manifestations du 17 mars 2007.

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