Faire un don

Sortir du nucléaire n°66



Août 2015

Nucléaire vs Climat

Les enjeux nucléaires du sommet climat de Paris

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°66 - Août 2015

 Luttes et actions  Nucléaire et climat


Du 30 novembre au 11 décembre 2015 la France accueillera à Paris la COP21, grande conférence de l’ONU destinée à aboutir à un accord international sur la protection du climat. Cette grand-messe internationale est vue par les entreprises françaises de l’industrie nucléaire, et particulièrement EDF, comme une opportunité de promouvoir l’énergie nucléaire qui serait une des meilleures solutions au réchauffement climatique !



En répétant le plus souvent possible que le nucléaire ne produit pas de CO2, l’industrie nucléaire française croit pouvoir faire passer ce mensonge pour une vérité et s’ériger en amie du climat.

La campagne "Le nucléaire ne sauvera pas le climat !" que nous mènerons jusqu’à la fin de l’année aura pour but de démontrer que le nucléaire n’est pas une solution, mais au contraire un élément de blocage puissant dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un puissant verrou aux multiples facettes

Financièrement d’abord car le recours au nucléaire détourne des sommes importantes des investissements dans les énergies renouvelables, beaucoup plus à même de répondre sur le long terme à la problématique du réchauffement. La France est très mauvaise élève en la matière, selon Bastamag si l’on retire l’énergie hydraulique, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité du groupe EDF en France tombe à un misérable 0,1 %" [1]. Des sommes astronomiques sont nécessaires à EDF pour construire de nouveaux réacteurs dont le coût ne cesse d’augmenter. La réalisation des travaux gigantesques de remise aux normes sur les réacteurs vieillissants pour permettre une hypothétique prolongation de leur durée d’activité gèlerait toutes possibilité de développe- ment rapide des énergies renouvelables en France. La volonté acharnée des décideurs politiques français de sauver coûte que coûte l’industrie nucléaire ne peut se faire, dans une économie aux ressources limitées, qu’au détriment d’une vraie politique d’investissement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Pour les politiques français c’est clair, il faut sauver le nucléaire, pas le climat !

"Young Generation Networks" (réseaux jeune génération) de la coalition internationale "Nuclear for climate" (Le nucléaire pour le climat) apportent leur pierre à l’édifice de la propagande pro-nucléaire...

Le nucléaire est tout sauf propre

Notre campagne servira également à rappeler en permanence aux citoyen-ne-s de ce pays, aux médias et aux décideurs qu’en aucun cas cette énergie ne peut être considérée comme "propre". Au contraire, les réacteurs nucléaires et la chaîne du combustible produisent de grandes quantités de déchets radioactifs, qui ne font que s’accumuler. De l’extraction de l’uranium à la gestion des déchets en passant par la construction des centrales, l’industrie nucléaire émet sensiblement plus de gaz à effet de serre que l’éolien ou le solaire photovoltaïque, ou bien les programmes d’efficacité énergétique. Par ailleurs, tous les réacteurs rejettent en permanence de la radioactivité dans l’environnement. Ici encore ,les décideurs français préfèrent enfouir et dissimuler les problèmes posés par le nucléaire plutôt que de prendre le virage radical mais nécessaire que nous demandons pour préserver l’environnement.

... mais infiniment moins que la mine dont est tiré son uranium, les usines qui ont fabriqué son combustible, les engins qui l’ont construite, la berline du directeur de la centrale... Le Forum Nucléaire belge ne fait pas dans la dentelle.

Le risque nucléaire est sans limite

S’il y a bien un domaine où le nucléaire écrase la concurrence c’est bien sur le plan des risques d’accident et de ses conséquences. La poursuite du recours à l’énergie nucléaire promet inévitablement de nouveaux Tchernobyl ou Fukushima, des populations et des territoires touchés à jamais. Les usages militaires et les risques de dissémination incontrôlée des matières nucléaires sont une épée de Damoclès supplémentaire au-dessus de l’humanité. En aucun cas cette énergie mortifère ne peut être une réponse à la crise climatique planétaire. On ne peut accepter le remplacement du pétrole vecteur de guerre et de destruction du climat par le nucléaire porteur de contamination et de destruction durable de l’environnement. Nous vous invitons toutes et tous à nous rejoindre dans cette campagne "Le nucléaire ne sauvera pas le climat !"

Danyel Dubreuil
Chargé des campagnes


Notes

[1www.bastamag.net/Le-veritable- bilan-annuel-d-EDF-pourquoi-l-Etat- actionnaire-devient-totalement

En répétant le plus souvent possible que le nucléaire ne produit pas de CO2, l’industrie nucléaire française croit pouvoir faire passer ce mensonge pour une vérité et s’ériger en amie du climat.

La campagne "Le nucléaire ne sauvera pas le climat !" que nous mènerons jusqu’à la fin de l’année aura pour but de démontrer que le nucléaire n’est pas une solution, mais au contraire un élément de blocage puissant dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un puissant verrou aux multiples facettes

Financièrement d’abord car le recours au nucléaire détourne des sommes importantes des investissements dans les énergies renouvelables, beaucoup plus à même de répondre sur le long terme à la problématique du réchauffement. La France est très mauvaise élève en la matière, selon Bastamag si l’on retire l’énergie hydraulique, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité du groupe EDF en France tombe à un misérable 0,1 %" [1]. Des sommes astronomiques sont nécessaires à EDF pour construire de nouveaux réacteurs dont le coût ne cesse d’augmenter. La réalisation des travaux gigantesques de remise aux normes sur les réacteurs vieillissants pour permettre une hypothétique prolongation de leur durée d’activité gèlerait toutes possibilité de développe- ment rapide des énergies renouvelables en France. La volonté acharnée des décideurs politiques français de sauver coûte que coûte l’industrie nucléaire ne peut se faire, dans une économie aux ressources limitées, qu’au détriment d’une vraie politique d’investissement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Pour les politiques français c’est clair, il faut sauver le nucléaire, pas le climat !

"Young Generation Networks" (réseaux jeune génération) de la coalition internationale "Nuclear for climate" (Le nucléaire pour le climat) apportent leur pierre à l’édifice de la propagande pro-nucléaire...

Le nucléaire est tout sauf propre

Notre campagne servira également à rappeler en permanence aux citoyen-ne-s de ce pays, aux médias et aux décideurs qu’en aucun cas cette énergie ne peut être considérée comme "propre". Au contraire, les réacteurs nucléaires et la chaîne du combustible produisent de grandes quantités de déchets radioactifs, qui ne font que s’accumuler. De l’extraction de l’uranium à la gestion des déchets en passant par la construction des centrales, l’industrie nucléaire émet sensiblement plus de gaz à effet de serre que l’éolien ou le solaire photovoltaïque, ou bien les programmes d’efficacité énergétique. Par ailleurs, tous les réacteurs rejettent en permanence de la radioactivité dans l’environnement. Ici encore ,les décideurs français préfèrent enfouir et dissimuler les problèmes posés par le nucléaire plutôt que de prendre le virage radical mais nécessaire que nous demandons pour préserver l’environnement.

... mais infiniment moins que la mine dont est tiré son uranium, les usines qui ont fabriqué son combustible, les engins qui l’ont construite, la berline du directeur de la centrale... Le Forum Nucléaire belge ne fait pas dans la dentelle.

Le risque nucléaire est sans limite

S’il y a bien un domaine où le nucléaire écrase la concurrence c’est bien sur le plan des risques d’accident et de ses conséquences. La poursuite du recours à l’énergie nucléaire promet inévitablement de nouveaux Tchernobyl ou Fukushima, des populations et des territoires touchés à jamais. Les usages militaires et les risques de dissémination incontrôlée des matières nucléaires sont une épée de Damoclès supplémentaire au-dessus de l’humanité. En aucun cas cette énergie mortifère ne peut être une réponse à la crise climatique planétaire. On ne peut accepter le remplacement du pétrole vecteur de guerre et de destruction du climat par le nucléaire porteur de contamination et de destruction durable de l’environnement. Nous vous invitons toutes et tous à nous rejoindre dans cette campagne "Le nucléaire ne sauvera pas le climat !"

Danyel Dubreuil
Chargé des campagnes



Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau