L’EPR bafoue la démocratie
Publié le 6 septembre 2012
- Le débat public sur l’EPR s’est déroulé à partir d’octobre 2005 alors que
la loi qui entérinait le choix de l’EPR, la Loi d’orientation sur l’énergie,
avait déjà été votée en juillet 2005.
Au moment où le débat public commençait, le Premier ministre
Dominique de Villepin a annoncé que l’EPR serait construit.
A quoi peut donc servir un débat s’il intervient après les décisions ?
Le débat public sur l’EPR n’avait pas pour but la prise de décision.
Voici comment est défini le débat par la Commission particulière du débat
public sur l’EPR : “Ainsi, sans être le temps de la décision, le débat public
est un temps d’écoute et d’ouverture (...)”. [1]
- Le "Débat national sur l’énergie" n’a pas eu lieu
Organisé en 2003 par la ministre de l’Industrie, Mme Fontaine, le Débat
national sur l’énergie fut une mascarade rebaptisée le "Débat bidon" par
les principales associations de protection de l’environnement. Ce débat a
surtout permis à l’Etat de réaffirmer dogmatiquement la nécessité du
recours au nucléaire alors même que “le rapport des sages”, réalisé à l’occasion de ce débat et sur demande de la ministre de l’Industrie, affirmait
qu’il n’existait pas d’urgence à construire l’EPR. [2]
- Les parlementaires votent la construction de l’EPR avant la tenue du
débat public
Juin 2005 : la Commission nationale du débat public annonce le début du
"Débat public sur l’EPR" pour le mois de septembre 2005.
Le débat n’a pas commencé que, le 13 juillet 2005, les parlementaires
adoptent la décision de construire l’EPR. Le débat public perd dès lors son
sens, il sera boycotté par le Réseau “Sortir du nucléaire”. L’association
sera rejointe rapidement par les principales associations de protection de
l’environnement suite à la censure imposée à la contribution du Réseau
“Sortir du nucléaire” au cahier d’acteurs publié par la Commission parti-
culière du débat public EPR.
- Pendant le débat public, EDF lance des appels d’offres pour l’EPR
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a rendu public, le 19 octobre 2005, alors
que le débat public sur l’EPR suit son cours sans les associations, des
documents qui montrent qu’EDF a secrètement lancé des appels d’offres
pour l’EPR. C’est une nouvelle preuve que le débat public n’a aucune
influence sur la décision de construire le réacteur.
- L’enquête d’utilité publique de l’EPR a été bâclée
Cette enquête a été réalisée en catimini du 15 juin au 31 juillet 2006, à cheval entre la Coupe du monde de football et les vacances d’été. Elle a
concerné une poignée de communes alors que la construction de l’EPR
engage le pays entier. Malgré une majorité de points de vue défavorables,
le Commissaire enquêteur a donné un avis favorable à l’EPR.
- L’opinion est majoritairement opposée à l’EPR
De nombreux sondages montrent que l’ensemble des citoyens s’opposent
à l’EPR.
Ainsi seuls 8 % des Français souhaitent des investissements dans le
nucléaire, selon l’Eurobaromètre de janvier 2006 [3]. Selon le sondage BVA
des 21 et 22 juillet 2006, moins de 31 % des Français désirent que l’énergie
nucléaire soit développée pour répondre à la crise énergétique actuelle,
84 % des Français plaident en faveur des énergies renouvelables et 77 %
d’entre eux veulent que la maîtrise de l’énergie soit développée.
Notes
[2] Annexe au procès-verbal de la séance du 2 juin 2004. Sénat, Session Ordinaire 2003-
2004, Edgar Morin
- Le débat public sur l’EPR s’est déroulé à partir d’octobre 2005 alors que
la loi qui entérinait le choix de l’EPR, la Loi d’orientation sur l’énergie,
avait déjà été votée en juillet 2005.
Au moment où le débat public commençait, le Premier ministre
Dominique de Villepin a annoncé que l’EPR serait construit.
A quoi peut donc servir un débat s’il intervient après les décisions ?
Le débat public sur l’EPR n’avait pas pour but la prise de décision.
Voici comment est défini le débat par la Commission particulière du débat
public sur l’EPR : “Ainsi, sans être le temps de la décision, le débat public
est un temps d’écoute et d’ouverture (...)”. [1]
- Le "Débat national sur l’énergie" n’a pas eu lieu
Organisé en 2003 par la ministre de l’Industrie, Mme Fontaine, le Débat
national sur l’énergie fut une mascarade rebaptisée le "Débat bidon" par
les principales associations de protection de l’environnement. Ce débat a
surtout permis à l’Etat de réaffirmer dogmatiquement la nécessité du
recours au nucléaire alors même que “le rapport des sages”, réalisé à l’occasion de ce débat et sur demande de la ministre de l’Industrie, affirmait
qu’il n’existait pas d’urgence à construire l’EPR. [2]
- Les parlementaires votent la construction de l’EPR avant la tenue du
débat public
Juin 2005 : la Commission nationale du débat public annonce le début du
"Débat public sur l’EPR" pour le mois de septembre 2005.
Le débat n’a pas commencé que, le 13 juillet 2005, les parlementaires
adoptent la décision de construire l’EPR. Le débat public perd dès lors son
sens, il sera boycotté par le Réseau “Sortir du nucléaire”. L’association
sera rejointe rapidement par les principales associations de protection de
l’environnement suite à la censure imposée à la contribution du Réseau
“Sortir du nucléaire” au cahier d’acteurs publié par la Commission parti-
culière du débat public EPR.
- Pendant le débat public, EDF lance des appels d’offres pour l’EPR
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a rendu public, le 19 octobre 2005, alors
que le débat public sur l’EPR suit son cours sans les associations, des
documents qui montrent qu’EDF a secrètement lancé des appels d’offres
pour l’EPR. C’est une nouvelle preuve que le débat public n’a aucune
influence sur la décision de construire le réacteur.
- L’enquête d’utilité publique de l’EPR a été bâclée
Cette enquête a été réalisée en catimini du 15 juin au 31 juillet 2006, à cheval entre la Coupe du monde de football et les vacances d’été. Elle a
concerné une poignée de communes alors que la construction de l’EPR
engage le pays entier. Malgré une majorité de points de vue défavorables,
le Commissaire enquêteur a donné un avis favorable à l’EPR.
- L’opinion est majoritairement opposée à l’EPR
De nombreux sondages montrent que l’ensemble des citoyens s’opposent
à l’EPR.
Ainsi seuls 8 % des Français souhaitent des investissements dans le
nucléaire, selon l’Eurobaromètre de janvier 2006 [3]. Selon le sondage BVA
des 21 et 22 juillet 2006, moins de 31 % des Français désirent que l’énergie
nucléaire soit développée pour répondre à la crise énergétique actuelle,
84 % des Français plaident en faveur des énergies renouvelables et 77 %
d’entre eux veulent que la maîtrise de l’énergie soit développée.
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