Article publié le 25 avril 2013
L’uranium, le combustible principal des centrales nucléaires, est un minerai qui est extrait de la roche, dans des mines, le plus souvent à ciel ouvert. Depuis la fermeture des mines d’uranium françaises, notre pays se fournit à l’autre bout de la planète.
Pendant des années, des mines d’uranium ont été exploitées en France par la Cogéma (devenue depuis AREVA). Des études ont montré que l’environnement avait été contaminé à des degrés divers par ces activités, avec des risques non négligeables pour la santé des populations. Les mines d’uranium françaises sont aujourd’hui fermées, mais la contamination demeure. Les sites restent généralement accessibles au public, le danger n’est pas toujours correctement signalé. Les rejets de ces mines (qu’on appelle les "stériles") sont restés sur place. L’eau de pluie qui les traverse se charge de radioactivité, que l’on retrouve dans l’eau de boisson des habitants et du bétail.
Depuis la fermeture des mines françaises, la France importe la totalité de l’uranium utilisé dans les réacteurs français. L’uranium qui alimente les centrales nucléaires provient principalement d’Australie, du Canada, du Kazakhstan et du Niger. Le nucléaire rend la France totalement dépendante de cet uranium provenant de l’étranger. Loin de profiter de ce minerai, les peuples qui habitent les régions concernées sont victimes du néocolonialisme. Leur environnement est gravement pollué par l’extraction minière d’AREVA, qui empoisonne l’eau, le sol et l’air. Les mineurs et les populations locales sont malades de la radioactivité.
Après extraction, l’uranium subit, sur place, ses premières transformations, pour devenir une pâte jaune : le yellow cake.
Il est ensuite acheminé en France, par bateau principalement au port du Havre, et parfois à Sète. Puis, il poursuit son long et dangereux périple à travers l’Hexagone.