Gravelines : et si on sortait du nucléaire avant l’accident ?
Gravelines (Nord), "le plus important site nucléaire d’Europe de l’ouest" dont 5 des 6 réacteurs fonctionnent avec un combustible au plutonium, cumule les incidents et les anomalies graves.
Dernièrement, une nouvelle anomalie découverte en mai 2011 mais révélée seulement en octobre 2011 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), concerne la vulnérabilité de la tenue au séisme d’installations critiques dans 5 des 6 réacteurs de Gravelines.
La tenue au séisme des supports des filtres du circuit d’eau brute secouru (SEC) n’était pas assurée.
Trois des réacteurs ont été particulièrement touchés par l’anomalie, qui en cas de séisme, rendrait tout simplement inopérantes les 2 voies du circuit d’eau brute secourue. En effet, d’après l’ASN, "compte tenu des anomalies constatées, on ne peut pas exclure, en cas de séisme, la défaillance simultanée des deux lignes du circuit d’eau brute secourue des réacteurs n° 1, 2 et 4."
Le circuit d’eau brute secouru est défini par l’ASN comme servant "à refroidir un autre circuit, appelé circuit de refroidissement intermédiaire, qui assure le refroidissement des matériels importants pour la sûreté du réacteur. C’est un circuit dit « de sauvegarde » constitué de deux lignes redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs. Il fonctionne en permanence, même lorsque le réacteur est à l’arrêt, afin d’assurer, entre autres, le refroidissement de la piscine de stockage du combustible." Selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), ce circuit sert aussi « lors des situations accidentelles pour permettre l’évacuation de la puissance résiduelle par échange de la chaleur dans les échangeurs du système d’aspersion dans l’enceinte. »
En cas de séisme et si le circuit SEC venait à lâcher, il y aurait un risque reconnu et réel de fusion du combustible nucléaire, c’est-à-dire d’accident grave.
Notons aussi qu’ EDF a découvert cette anomalie le 30 mai 2011 mais ne l’a publiée que le 7 septembre dernier. L’ASN a communiqué sur cet évènement le 7 octobre 2011. Elles semblent donc, toutes deux, avoir évité soigneusement d’ébruiter cet incident grave avant d’y avoir remédié. S’agissait-il de ne pas affoler les populations, particulièrement vulnérables au stress, selon les technocrates du lobby nucléaire ?
Comme si cela ne suffisait pas, EDF a déclaré le 19 octobre 2011 l’existence d’une fissure dans un tube traversant la cuve du réacteur 1 de Gravelines, qui a fonctionné 30 ans, âge limite pour lequel il devait être exploité à sa construction.
Rappelons que, deux mois avant Fukushima, un exercice d’évacuation réelle des populations avait été organisé sur le site de Gravelines et que celui-ci fut un échec complet alors que l’exercice avait un périmètre de 2 km seulement.
En l’espace de 11 mois, Gravelines a connu 11 incidents dont plusieurs sont des anomalies et défauts graves. Il apparaît clairement qu’aucun rafistolage ne permettra d’empêcher un accident sur ces réacteurs vieillissants et dangereux.
La centrale de Gravelines possède plusieurs failles structurelles et fonctionne avec une sûreté dégradée :
▸ En effet, la plus grosse centrale nucléaire d’Europe de l’ouest (d’une puissance de 5400 MWe) se situe à proximité de 13 sites classés Seveso "seuil haut" dont un dépôt pétrolier situé à 500 m seulement.
▸ De plus, 5 des 6 réacteurs de Gravelines fonctionnent avec un combustible Mox, plus réactif, plus instable, plus dangereux que le combustible classique à l’uranium.
▸ La centrale de Gravelines se situe en bord de mer du Nord, sur un des passages maritimes les plus fréquentés au monde. Comment assurer la sécurité de la centrale si un navire en difficulté s’échouait devant la centrale ou si une marée noire atteignait la centrale ?
▸ Un accident nucléaire majeur a déjà eu lieu sur un réacteur de technologie similaire à ceux de Gravelines : en 1979, à la centrale de Three Mile Island, aux États-Unis. Cet accident n’a pas été pris en compte lors de la conception et de la construction des réacteurs de Gravelines.
Gravelines (Nord), "le plus important site nucléaire d’Europe de l’ouest" dont 5 des 6 réacteurs fonctionnent avec un combustible au plutonium, cumule les incidents et les anomalies graves.
Dernièrement, une nouvelle anomalie découverte en mai 2011 mais révélée seulement en octobre 2011 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), concerne la vulnérabilité de la tenue au séisme d’installations critiques dans 5 des 6 réacteurs de Gravelines.
La tenue au séisme des supports des filtres du circuit d’eau brute secouru (SEC) n’était pas assurée.
Trois des réacteurs ont été particulièrement touchés par l’anomalie, qui en cas de séisme, rendrait tout simplement inopérantes les 2 voies du circuit d’eau brute secourue. En effet, d’après l’ASN, "compte tenu des anomalies constatées, on ne peut pas exclure, en cas de séisme, la défaillance simultanée des deux lignes du circuit d’eau brute secourue des réacteurs n° 1, 2 et 4."
Le circuit d’eau brute secouru est défini par l’ASN comme servant "à refroidir un autre circuit, appelé circuit de refroidissement intermédiaire, qui assure le refroidissement des matériels importants pour la sûreté du réacteur. C’est un circuit dit « de sauvegarde » constitué de deux lignes redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs. Il fonctionne en permanence, même lorsque le réacteur est à l’arrêt, afin d’assurer, entre autres, le refroidissement de la piscine de stockage du combustible." Selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), ce circuit sert aussi « lors des situations accidentelles pour permettre l’évacuation de la puissance résiduelle par échange de la chaleur dans les échangeurs du système d’aspersion dans l’enceinte. »
En cas de séisme et si le circuit SEC venait à lâcher, il y aurait un risque reconnu et réel de fusion du combustible nucléaire, c’est-à-dire d’accident grave.
Notons aussi qu’ EDF a découvert cette anomalie le 30 mai 2011 mais ne l’a publiée que le 7 septembre dernier. L’ASN a communiqué sur cet évènement le 7 octobre 2011. Elles semblent donc, toutes deux, avoir évité soigneusement d’ébruiter cet incident grave avant d’y avoir remédié. S’agissait-il de ne pas affoler les populations, particulièrement vulnérables au stress, selon les technocrates du lobby nucléaire ?
Comme si cela ne suffisait pas, EDF a déclaré le 19 octobre 2011 l’existence d’une fissure dans un tube traversant la cuve du réacteur 1 de Gravelines, qui a fonctionné 30 ans, âge limite pour lequel il devait être exploité à sa construction.
Rappelons que, deux mois avant Fukushima, un exercice d’évacuation réelle des populations avait été organisé sur le site de Gravelines et que celui-ci fut un échec complet alors que l’exercice avait un périmètre de 2 km seulement.
En l’espace de 11 mois, Gravelines a connu 11 incidents dont plusieurs sont des anomalies et défauts graves. Il apparaît clairement qu’aucun rafistolage ne permettra d’empêcher un accident sur ces réacteurs vieillissants et dangereux.
La centrale de Gravelines possède plusieurs failles structurelles et fonctionne avec une sûreté dégradée :
▸ En effet, la plus grosse centrale nucléaire d’Europe de l’ouest (d’une puissance de 5400 MWe) se situe à proximité de 13 sites classés Seveso "seuil haut" dont un dépôt pétrolier situé à 500 m seulement.
▸ De plus, 5 des 6 réacteurs de Gravelines fonctionnent avec un combustible Mox, plus réactif, plus instable, plus dangereux que le combustible classique à l’uranium.
▸ La centrale de Gravelines se situe en bord de mer du Nord, sur un des passages maritimes les plus fréquentés au monde. Comment assurer la sécurité de la centrale si un navire en difficulté s’échouait devant la centrale ou si une marée noire atteignait la centrale ?
▸ Un accident nucléaire majeur a déjà eu lieu sur un réacteur de technologie similaire à ceux de Gravelines : en 1979, à la centrale de Three Mile Island, aux États-Unis. Cet accident n’a pas été pris en compte lors de la conception et de la construction des réacteurs de Gravelines.