30 mai 2016
L’instruction liée au réexamen de sûreté de 2015, pour le MIR de Bugey, fait état de la non-tenue au séisme majoré de sécurité du pont de manutention équipant cette installation.
Non-tenue au séisme du pont de manutention du magasin inter régional
Publié le 03/06/2016
Tous les dix ans, au même titre que les unités de production, le magasin inter régional (MIR) fait l’objet d’un réexamen de sûreté au regard des nouvelles normes en vigueur. Ce magasin est destiné à accueillir des assemblages de combustible neufs, non activés*, en vue des futures opérations de rechargement des réacteurs.
L’instruction liée au réexamen de sûreté de 2015, pour le MIR de Bugey, fait état de la non-tenue au séisme majoré de sécurité** du pont de manutention équipant cette installation.
Dès la détection de cette non-conformité, des travaux ont été engagés par les équipes de la centrale éliminant tout risque dans le bâtiment principal du MIR en cas de séisme majoré de sécurité hautement improbable.
Cet évènement n’a aucune conséquence sur la sûreté et le fonctionnement de l’installation.
La direction de la centrale du Bugey a déclaré cet évènement à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 30 mai 2016, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7, pour non tenue au séisme du pont roulant.
* Les assemblages combustible neufs, avant leur introduction dans le cœur du réacteur, sont très peu radioactifs.
** Le dimensionnement des matériels implique la définition de deux niveaux de séisme de référence : le séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV), qui est supérieur à tous les séismes s’étant produits au voisinage de la centrale depuis mille ans, et le séisme majoré de sécurité (SMS), séisme hypothétique d’intensité encore supérieure. Les matériels dont la tenue au séisme est nécessaire sont dimensionnés à un niveau au moins égal au SMS.
Défaut de dimensionnement au séisme du pont de manutention du combustible
10/06/2016
▸ Magasin interrégional du Bugey - Entreposage de combustible neuf - EDF
La société EDF a déclaré le 30 mai 2016 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à la mise en évidence d’un défaut de dimensionnement au séisme majoré de sécurité [1] (SMS) du pont de manutention du combustible neuf du magasin interrégional (MIR) du Bugey (Ain), à l’occasion du réexamen périodique de cette installation, en cours d’instruction par l’ASN.
Cette installation constitue pour la société EDF, un entreposage intermédiaire d’assemblages combustibles neufs destinés au parc des réacteurs nucléaires. Les assemblages combustibles sont manipulés au moyen d’un pont de manutention qui doit résister au SMS. A l’occasion du réexamen périodique du MIR, EDF a mis en évidence un défaut de dimensionnement de ce pont dont la tenue n’est pas assurée en cas de SMS.
Le pont est habituellement garé en position de sécurité à un emplacement où sa chute ne peut occasionner aucun dommage aux assemblages combustibles. En période de manutention des assemblages et en cas de survenue d’un SMS, le pont pourrait agresser les assemblages et occasionner leur chute.
EDF a pris des dispositions compensatoires pour pallier les conséquences d’une défaillance du pont en cas de séisme. A l’issue de l’instruction du réexamen périodique de l’installation, l’ASN statuera sur les éventuelles dispositions de renforcement du pont à mettre en place.
Aucun séisme ne s’étant produit, l’incident n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté de l’installation, sur les salariés du site ou sur l’environnement. Toutefois, en raison de la découverte, à l’occasion du réexamen périodique de l’installation, d’un écart de conformité remettant en cause la tenue au SMS du pont de manutention des assemblages de combustibles neufs, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES qui compte 8 niveaux, de 0 à 7.
[1] Le séisme majoré de sécurité (SMS) est obtenu en majorant d’un niveau l’intensité du séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV). Les installations nucléaires doivent être conçues et exploitées pour résister à un SMS.