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En direct de New York : 3è jour à la conférence d’interdiction des armes nucléaires à l’ONU

20 juin 2017 |




Messages politiques et interdictions

Editorial de Ray Acheson, 19 juin 2017

Extraits et traduction Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Source : https://www.reachingcriticalwill.org/images/documents/Disarmament-fora/nuclear-weapon-ban/reports/NBD2.3.pdf



Que voulons nous dans un Traité d’interdiction des armes nucléaires ? C’est la question la plus importante si l’on considère à la fois le préambule et les interdictions, comme l’ont fait les délégués vendredi dernier. La réponse peut sembler évidente mais il y a plusieurs façons d’envisager les choses et de préciser comment les réaliser.

L’atmosphère générale est dynamique et constructive. Cependant plusieurs agendas se font sentir. Pour certains un préambule bien ferme et des interdictions claires semblent être le but. D’autres semblent se comporter comme pour les résolutions de l’ONU et vouloir un texte pour exprimer leurs frustrations et préciser un engagement général à désarmer. Certains veulent un impact concret sur les activités et les politiques qui facilitent la maintenance des armes nucléaires alors que d’autres ne le souhaitent pas pour ne pas perturber leur propre comportement.

Ces différents agendas signifient que le texte va être tiraillé dans diverses orientations. C’est normal avec plus de 100 participants. Mais cela veut dire que les Etats qui veulent que le traité ait un impact sur les pratiques actuelles doivent bien s’exprimer et faire avancer le texte dans cette direction.

Le préambule contient le message principal du Traité et comme l’a dit l’Irlande vendredi dernier, il ne faut pas diluer ce message. Quelques points essentiels peuvent être inclus comme l’environnement et le genre masculin/féminin, l’impact humanitaire sur les populations indigènes, les droits humains et l’éducation, ces éléments peuvent être ajoutés dans le texte actuel sans l’alourdir.

Lorsqu’il s’agira des interdictions, il faudra se focaliser pour renforcer les contraintes sur les pratiques et politiques actuelles des pays nucléaires. En particulier sur l’interdiction des essais nucléaires que la Suède et le Mexique ne veulent pas mentionner. Leur argument est que nous avons déjà le traité d’interdiction des essais, mais ce traité n’est pas encore entré officiellement en vigueur. Insister sur cette obligation renforcera ce traité et l’importance du système de surveillance qui dispose déjà de 300 installations. Oublier l’interdiction d’essais nucléaires c’est se priver de surveiller des programmes de reconstitution d’arsenaux nucléaires.

Deux autres activités devraient être explicitement interdites, la préparation de plans d’utilisation d’armes nucléaires et le transit de telles armes sur les eaux territoriales ou dans les espaces aériens des pays membres du traité d’interdiction. De telles interdictions serait une façon très concrète de s’opposer à la politique de « dissuasion nucléaire élargie ».

Plusieurs pays ont soulevé la question du transit. Il y a déjà une Convention sur les matières nucléaires en général qui interdit le transit. L’Equateur s’est étonné que les armes nucléaires ne relèvent pas d’une telle Convention. De même une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU stipule l’interdiction aux frontières de passage d’armes nucléaires ou de leurs vecteurs. Un nouvelle précision de cette interdiction renforcerait cette obligation.

Il y a beaucoup de sujets dans ces négociations. Il faut se focaliser contre les pratiques et les justifications des pays nucléaires. Cette semaine il sera étudié le reste du projet de Traité. Il faudrait garder l’essentiel en vue sans se disperser pour réussir à obtenir un texte final avant le 7 juillet.

Ce qui se passe ici à l’ONU n’arrive pas dans du vide. Samedi nous avons défilé pour la « Marche des femmes contre la bombe » sous une pluie torrentielle. En lien avec 200 autres événements dans le monde. Vous pouvez voir des photos de la manifestation à New York en dernière page du Nuclear Ban Daily de ce jour.

Le Monde nous regarde.

Que voulons nous dans un Traité d’interdiction des armes nucléaires ? C’est la question la plus importante si l’on considère à la fois le préambule et les interdictions, comme l’ont fait les délégués vendredi dernier. La réponse peut sembler évidente mais il y a plusieurs façons d’envisager les choses et de préciser comment les réaliser.

L’atmosphère générale est dynamique et constructive. Cependant plusieurs agendas se font sentir. Pour certains un préambule bien ferme et des interdictions claires semblent être le but. D’autres semblent se comporter comme pour les résolutions de l’ONU et vouloir un texte pour exprimer leurs frustrations et préciser un engagement général à désarmer. Certains veulent un impact concret sur les activités et les politiques qui facilitent la maintenance des armes nucléaires alors que d’autres ne le souhaitent pas pour ne pas perturber leur propre comportement.

Ces différents agendas signifient que le texte va être tiraillé dans diverses orientations. C’est normal avec plus de 100 participants. Mais cela veut dire que les Etats qui veulent que le traité ait un impact sur les pratiques actuelles doivent bien s’exprimer et faire avancer le texte dans cette direction.

Le préambule contient le message principal du Traité et comme l’a dit l’Irlande vendredi dernier, il ne faut pas diluer ce message. Quelques points essentiels peuvent être inclus comme l’environnement et le genre masculin/féminin, l’impact humanitaire sur les populations indigènes, les droits humains et l’éducation, ces éléments peuvent être ajoutés dans le texte actuel sans l’alourdir.

Lorsqu’il s’agira des interdictions, il faudra se focaliser pour renforcer les contraintes sur les pratiques et politiques actuelles des pays nucléaires. En particulier sur l’interdiction des essais nucléaires que la Suède et le Mexique ne veulent pas mentionner. Leur argument est que nous avons déjà le traité d’interdiction des essais, mais ce traité n’est pas encore entré officiellement en vigueur. Insister sur cette obligation renforcera ce traité et l’importance du système de surveillance qui dispose déjà de 300 installations. Oublier l’interdiction d’essais nucléaires c’est se priver de surveiller des programmes de reconstitution d’arsenaux nucléaires.

Deux autres activités devraient être explicitement interdites, la préparation de plans d’utilisation d’armes nucléaires et le transit de telles armes sur les eaux territoriales ou dans les espaces aériens des pays membres du traité d’interdiction. De telles interdictions serait une façon très concrète de s’opposer à la politique de « dissuasion nucléaire élargie ».

Plusieurs pays ont soulevé la question du transit. Il y a déjà une Convention sur les matières nucléaires en général qui interdit le transit. L’Equateur s’est étonné que les armes nucléaires ne relèvent pas d’une telle Convention. De même une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU stipule l’interdiction aux frontières de passage d’armes nucléaires ou de leurs vecteurs. Un nouvelle précision de cette interdiction renforcerait cette obligation.

Il y a beaucoup de sujets dans ces négociations. Il faut se focaliser contre les pratiques et les justifications des pays nucléaires. Cette semaine il sera étudié le reste du projet de Traité. Il faudrait garder l’essentiel en vue sans se disperser pour réussir à obtenir un texte final avant le 7 juillet.

Ce qui se passe ici à l’ONU n’arrive pas dans du vide. Samedi nous avons défilé pour la « Marche des femmes contre la bombe » sous une pluie torrentielle. En lien avec 200 autres événements dans le monde. Vous pouvez voir des photos de la manifestation à New York en dernière page du Nuclear Ban Daily de ce jour.

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