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En Alsace, la CGT Equipement demande la fermeture de la centrale de Fessenheim

Article publié le 30 juillet 2014



Article de Hervé Kempf à lire sur : https://www.reporterre.net/spip.php?article6205
Non, la CGT n’est pas unie pour le maintien du nucléaire : les syndicalistes alsaciens du premier syndicat français prennent position « pour la fermeture de Fessenheim », dans une lettre que Reporterre révèle aujourd’hui.



La CGT n’est plus monolithique sur l’énergie nucléaire. Dans une lettre adressée à son secrétaire général, Thierry Lepaon, et que Reporterre publie aujourd’hui en primeur, la section CGT Equipement Environnement d’Alsace prend position sans ambiguïté pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Les syndicalistes alsaciens de la Confédération générale du travail réagissent à des déclarations de M. Lepaon en juin : celui-ci affirmait que la centrale devait rester en activité et annonçait que « la CGT ira au rapport de force en cas de fermeture de Fessenheim ».

Ces propos, jugent les cégétistes alsaciens, « décrédibilisent la CGT auprès de tous les salariés. En tant que secrétaire général de la CGT, ces prises de parole devraient représenter la position partagée des militants de la CGT, : tu ne l’as peut-être pas remarqué du fait de ton départ rapide, mais tes propos sur le nucléaire ont suscité un vif émoi parmi les camarades présents le 12/6/2014 et encore plus parmi ceux qui les ont lus dans la presse ensuite !

Ils dénoncent ensuite le « chantage à l’emploi » pratiqué par « les capitalistes qui défendent le nucléaire » et explique que « les populations ont raison de s’inquiéter du fonctionnement de ces centrales nucléaires qui menacent leur vie et leur territoire, avec des sous-traitants en cascade sans formation, une absence totale de transparence, des options évaluées entre initiés, sans contrôle démocratique, et sans tenir compte de l’ensemble des conséquences des choix. »

Les syndicalistes de la coordination régionale Alsace de la fédération CGT équipement–environnemen tdéveloppent ensuite un argumentaire contre l’énergie nucléaire que des écologistes auraient pu signer. Ils citent d’ailleurs un rapport de Greenpeace décrivant les dangers que représenterait l’allongement de la durée de fonctionnement des centrales au-delà de quarante ans.

Selon les têtes de chapitre de cet argumentaire, « Le nucléaire n’est pas une voie d’avenir », « L’énergie nucléaire est chère », « Les risques s’aggravent ».

Ils soulignent que « nous pouvons très bien nous passer de Fessenheim, puisque malgré l’arrêt complet de la centrale depuis le 18/4/2014, aucune restriction d’usage de l’électricité n’est venue perturber la vie en Alsace, ni d’ailleurs l’activité industrielle ».

Ils concluent : "POUR LA FERMETURE DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE FESSENHEIM DANS LE HAUT - RHIN.

NOUS AVONS BESOIN DE TOUS LES SALARIES DU NUCLEAIRE EDF et SOUS-TRAITANTS

Le débat sur l’utilisation d’une énergie non maîtrisée d’une part et les missions de service public des agents d’ERDF et de tous les sous traitants qui travaillent avec eux d’autre part est fondamental. Pour regagner la confiance des salariés, du public comme du privé, il faut aujourd’hui organiser une consultation des militants sur le sujet."

La CGT n’est plus monolithique sur l’énergie nucléaire. Dans une lettre adressée à son secrétaire général, Thierry Lepaon, et que Reporterre publie aujourd’hui en primeur, la section CGT Equipement Environnement d’Alsace prend position sans ambiguïté pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Les syndicalistes alsaciens de la Confédération générale du travail réagissent à des déclarations de M. Lepaon en juin : celui-ci affirmait que la centrale devait rester en activité et annonçait que « la CGT ira au rapport de force en cas de fermeture de Fessenheim ».

Ces propos, jugent les cégétistes alsaciens, « décrédibilisent la CGT auprès de tous les salariés. En tant que secrétaire général de la CGT, ces prises de parole devraient représenter la position partagée des militants de la CGT, : tu ne l’as peut-être pas remarqué du fait de ton départ rapide, mais tes propos sur le nucléaire ont suscité un vif émoi parmi les camarades présents le 12/6/2014 et encore plus parmi ceux qui les ont lus dans la presse ensuite !

Ils dénoncent ensuite le « chantage à l’emploi » pratiqué par « les capitalistes qui défendent le nucléaire » et explique que « les populations ont raison de s’inquiéter du fonctionnement de ces centrales nucléaires qui menacent leur vie et leur territoire, avec des sous-traitants en cascade sans formation, une absence totale de transparence, des options évaluées entre initiés, sans contrôle démocratique, et sans tenir compte de l’ensemble des conséquences des choix. »

Les syndicalistes de la coordination régionale Alsace de la fédération CGT équipement–environnemen tdéveloppent ensuite un argumentaire contre l’énergie nucléaire que des écologistes auraient pu signer. Ils citent d’ailleurs un rapport de Greenpeace décrivant les dangers que représenterait l’allongement de la durée de fonctionnement des centrales au-delà de quarante ans.

Selon les têtes de chapitre de cet argumentaire, « Le nucléaire n’est pas une voie d’avenir », « L’énergie nucléaire est chère », « Les risques s’aggravent ».

Ils soulignent que « nous pouvons très bien nous passer de Fessenheim, puisque malgré l’arrêt complet de la centrale depuis le 18/4/2014, aucune restriction d’usage de l’électricité n’est venue perturber la vie en Alsace, ni d’ailleurs l’activité industrielle ».

Ils concluent : "POUR LA FERMETURE DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE FESSENHEIM DANS LE HAUT - RHIN.

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Le débat sur l’utilisation d’une énergie non maîtrisée d’une part et les missions de service public des agents d’ERDF et de tous les sous traitants qui travaillent avec eux d’autre part est fondamental. Pour regagner la confiance des salariés, du public comme du privé, il faut aujourd’hui organiser une consultation des militants sur le sujet."



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