Des pistes pour agir localement
Voici quelques ressources que nous pouvons mettre à votre disposition.
Nhésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.
Fiche « Ressources ». Vous souhaitez organiser un événement autour du sujet « sortir du nucléaire » ? Cette fiche répertorie des idées dactions et des personnes contacts à travers la France dans différents domaines : spectacles, conférences, visite de sites, projections, matériel
Fiche envoyée gratuitement sur simple demande par mail à : n-morel@ club-internet.fr ou en téléphonant au 04 78 28 29 22.
Exposition de photos « Lhéritage de Tchernobyl » daprès le reportage du célèbre photographe américain Paul Fusco. Cette exposition permet de faire connaître les conséquences dramatiques de laccident, et de montrer à quoi sont confrontées les populations de la région de Tchernobyl, notamment les maladies des enfants. Cest une exposition assez « choc » qui remporte un grand succès depuis avril 2002.
Conditions de prêt de lexposition : sur réservation en fonction de sa disponibilité.
Coût : seuls les frais denvoi sont à votre charge (35 ou 70 euros, selon les cas)
Fiche de présentation complète sur demande ou contactez Nadège au 04 78 28 29 22
Les photos, présentées dans cette expo, sont extraites dun livre dart : « Lhéritage de Tchernobyl ». Cet ouvrage est diffusé en France exclusivement par le Réseau « Sortir du nucléaire » (on se demande dailleurs bien pourquoi on est les seuls
). Il est disponible au prix de 62 euros, port compris.
Dépôt de matériel : Vous êtes un groupe, ou un particulier motivé pour faire connaître le Réseau et son action ? Vous aimeriez diffuser livres, brochures ou autocollants, dans votre entourage ou en tenant des stands ? Demandez à bénéficier dun dépôt gratuit de matériel. Nous pouvons envisager de vous accorder un dépôt aux conditions suivantes : le matériel vous est envoyé gratuitement (sauf les frais denvois qui sont à votre charge) et vous bénéficiez dune remise sur le prix public (30% environ). Au bout de 2 mois, nous faisons un point obligatoire : vous payez les exemplaires vendus et renvoyez le reste (possibilité de prolonger le dépôt à nouveau pour 2 mois).
Demande de dépôt à adresser au Réseau (par courrier ou téléphone), en motivant votre demande (préciser quel est votre projet de diffusion, si vous êtes un groupe ou plusieurs particuliers
).
Témoignage :
Action doccupation dun site probable denfouissement de déchets nucléaires
A la suite dune visite guidée officielle du possible centre denfouissement en couche géologique profonde de Gorleben (Basse-Saxe, nord de lAllemagne), 13 activistes dont deux jeunes français(e)s ont annoncé leur décision doccuper une galerie et ont présenté leurs revendications notamment larrêt immédiat du nucléaire allemand. A lheure officielle prévue de notre remontée, les accompagnateurs nont pu que prendre acte de la situation, non sans une visible poussée dadrénaline puisque nous navions fixé aucune limite de durée ! Ainsi dès 11 h 45, nous bloquions de fait une galerie. Nous ne disposions pas deau, ce qui rendait notre situation délicate dans ce sous sol salin sec et chaud. Nous sommes cependant parvenus à rester de 9 à 10 heures sous terre, dans une ambiance de plus en plus tendue avec les employés du site. Notre dégagement fut réalisé en deux fois par une vingtaine de policiers en tenue anti-émeute. Cette intervention policière est probablement due à notre annonce de passer la nuit sous terre, déclaration automatiquement suivie deffets puisque la ventilation sest brusquement réduite comme par hasard au minimum (à 840 mètres sous terre, lair frais narrive pas tout seul). Dans le même temps, nos matons devenaient de plus en plus nerveux, nous gratifiant de scènes toutes plus théâtrales les unes que les autres : mielleux, courtois, menaçants, compréhensifs, désolés... tout fut tenté jusqua léternelle histoire familiale des enfants du chef de chantier restés seuls à la maison. Il leur était de surcroît difficile de parler entre eux puisque lun de nous sincrustait fréquemment dans leur groupe pour les entretenir de banalités afin déviter quils ne conspirent un peu trop. Malgré lennui, ça allait à peu près pour nous ; nous avions deux jeux de cartes et on faisait un peu de pétanque avec de gros blocs de sel (toutes les galeries sont creusées dans le sel, et au bout de plusieurs heures nous en étions couverts). Notre « raccompagnement » forcé au dehors du site fut surréaliste, car nous navions aucune idée sur ce qui nous attendait en surface. Sous un magnifique soleil couchant, une cinquantaine de personnes nous attendaient dans une ambiance avec camion sono, musique rock, nourritures, boisson, drapeaux, et bien sûr plusieurs journalistes. Pour imager, notre retour sest vraiment fait dans lambiance de la fin du film « Armaggedon », quand les supers-spationnautes reviennent de lespace sous les ovations de la foule ! Ce nest quune fois passées les trois enceintes de sécurité bardées de policiers que nous avons saisi limportance de ce que nous avions fait : la première occupation en couche géologique profonde, malheureusement trop courte, puisque les dernières personnes furent évacuées passées 21 heures. Limpact médiatique est un succès total puisque nous sommes passés sur les chaînes TV nationales, des radios régionales, et au minimum dans quatre quotidiens nationaux et trois régionaux. De plus, la visite a également été intéressante en elle-même puisque malgré les « bonnes nouvelles », nous avons pu voir au sol de très gros blocs de sel qui se décrochent régulièrement du plafond des galeries. Explication : il faut aérer les galeries pour le personnel, ce qui a pour effet dentraîner des réactions chimiques et de perturber la vie des micros-organismes présents, avec comme corollaire un effritement des galeries. Sajoutent des problèmes de corrosion des métaux par le sel. Enfin, dur à croire mais vrai, personne ne sait encore comment descendre des containers de 110 tonnes à 850 mètres sous terre. Le seul poids des câbles détruirait tous les mécanismes de treuillage ! Un tel chantier parle de lui-même, et encore navons nous pas tout vu