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Une haletante chasse au CASTOR

Compte-rendu des actions contre le transport Sellafield-Suisse de septembre 2015

22 octobre 2015 |




Le 14 septembre dernier arrivait au port de Cherbourg un bateau chargé de déchets nucléaires vitrifiés suisses venant de Sellafield (équivalent au Royaume-Uni de l’usine Areva de La Hague). Ce transport était le premier retour de déchets suisses que le pays doit récupérer. En effet, la Suisse n’ayant pas d’usine de "retraitement" des déchets, une partie du combustible irradié sortant de ses centrales a été traitée à Sellafield. Mais la législation en la matière impose au pays de récupérer ses déchets ; ainsi, on multiplie les transports dangereux. Par exemple, l’activité totale de ce convoi CASTOR (sigle anglais pour CASk for STORage and transport of radioactive material) était de 1150 millions de milliards de becquerels ! Il s’agit des déchets les plus nocifs, dont l’industrie nucléaire ne sait que faire.

© Greenpeace / Lutz Weseloh

Photo d’un wagon CASTOR du convoi Sellafield - Bâle prise à la caméra thermique. Malgré le blindage des "colis" radioactifs, la caméra détecte bien un dégagement thermique. Par ailleurs, un cheminot ou un policier stationnant 30 minutes au contact d’un wagon CASTOR reçoit l’équivalent de la dose annuelle autorisée !



Afin de suivre ce convoi, nous sommes remontés dans les archives des derniers transports similaires, afin d’étudier les différents trajets possibles et d’en informer les groupes antinucléaires des départements traversés, pour qu’ils se mobilisent. Des rassemblements ont donc eu lieu au départ, au port de Cherbourg, avec un point presse, puis en gare de Rouen, Amiens, Strasbourg et Colmar, pour dénoncer ce convoi.

Les vigies sont aussi très importantes pour le suivi de ces convois, car il est impossible d’obtenir des informations sur ces transports de la part des autorités compétentes, et pour pouvoir les dénoncer, il faut savoir où ils passent, à quelle fréquence, et si la réglementation est respectée.

C’est ainsi qu’une vingtaine de vigies ont pris place tout au long du trajet, que le train passe en pleine journée ou en pleine nuit ! Et il en a fallu de la patience à ces vigies, car le train qui partait le mercredi matin de Valognes à 2h40 devait mettre entre 15 et 20 heures à rejoindre Bâle, et aura mis en réalité plus de deux jours ! Nous avons cru l’avoir perdu à deux reprises, mais c’est le mauvais temps qui l’avait retardé (une tempête a eu lieu en Lorraine au moment où le train devait passer). On peut se réjouir du fait qu’il n’y ait pas eu d’incident majeur à déplorer à cause des intempéries, mais on se demande bien où exactement a été stocké le convoi pendant ses longues heures d’attente, et si les autorités étaient au courant qu’un train de déchets radioactifs stationnait sur leur commune. Car si les citoyens ne sont pas informés, les maires des communes traversées non plus ! Ainsi, des militants antinucléaires d’Amiens ont décidé d’interpeller leurs élus sur ces transports.

© G Varela

Pendant tout le temps du convoi, une "cellule de vigilance" est restée en alerte au Réseau "Sortir du nucléaire" afin d’assurer le suivi, presque minute par minute, en faisant le lien avec les vigies, les militant-e-s et les médias, et en alimentant notre site web avec les informations et les images qui nous parvenaient. Un fil Twitter avait aussi été mis en place pour cette occasion, ce qui nous a d’ailleurs permis de retrouver le convoi en Alsace, peu avant le passage de la frontière suisse. Une personne nous a en effet interpellé via Twitter pour nous demander, photo à l’appui, si le train qu’elle avait vu était bien le CASTOR recherché ! Bingo !

Le suivi de ce convoi a permis de créer une belle dynamique entre différents groupes et militant-e-s qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble, n’étant pas sur le même territoire. Un grand merci à tou-te-s pour ce beau travail en équipe, car les retombées médiatiques ont été très importantes, aussi bien dans les grands médias nationaux que dans les journaux locaux. Une mobilisation "en réseau" comme on les aime !

Si vous souhaitez vous aussi agir contre les transports, n’hésitez pas à nous contacter pour être inscrit-e sur notre liste de diffusion [rezo-transports]. Si vous appartenez à un groupe, nous pouvons aussi délivrer des formations spécifiques sur ces transports : comment les reconnaître ? Comment agir ? Comment informer ? Alors, n’hésitez pas à nous contacter !

Mélisande Seyzériat

Contact : mobilisations@sortirdunucleaire.fr

Afin de suivre ce convoi, nous sommes remontés dans les archives des derniers transports similaires, afin d’étudier les différents trajets possibles et d’en informer les groupes antinucléaires des départements traversés, pour qu’ils se mobilisent. Des rassemblements ont donc eu lieu au départ, au port de Cherbourg, avec un point presse, puis en gare de Rouen, Amiens, Strasbourg et Colmar, pour dénoncer ce convoi.

Les vigies sont aussi très importantes pour le suivi de ces convois, car il est impossible d’obtenir des informations sur ces transports de la part des autorités compétentes, et pour pouvoir les dénoncer, il faut savoir où ils passent, à quelle fréquence, et si la réglementation est respectée.

C’est ainsi qu’une vingtaine de vigies ont pris place tout au long du trajet, que le train passe en pleine journée ou en pleine nuit ! Et il en a fallu de la patience à ces vigies, car le train qui partait le mercredi matin de Valognes à 2h40 devait mettre entre 15 et 20 heures à rejoindre Bâle, et aura mis en réalité plus de deux jours ! Nous avons cru l’avoir perdu à deux reprises, mais c’est le mauvais temps qui l’avait retardé (une tempête a eu lieu en Lorraine au moment où le train devait passer). On peut se réjouir du fait qu’il n’y ait pas eu d’incident majeur à déplorer à cause des intempéries, mais on se demande bien où exactement a été stocké le convoi pendant ses longues heures d’attente, et si les autorités étaient au courant qu’un train de déchets radioactifs stationnait sur leur commune. Car si les citoyens ne sont pas informés, les maires des communes traversées non plus ! Ainsi, des militants antinucléaires d’Amiens ont décidé d’interpeller leurs élus sur ces transports.

© G Varela

Pendant tout le temps du convoi, une "cellule de vigilance" est restée en alerte au Réseau "Sortir du nucléaire" afin d’assurer le suivi, presque minute par minute, en faisant le lien avec les vigies, les militant-e-s et les médias, et en alimentant notre site web avec les informations et les images qui nous parvenaient. Un fil Twitter avait aussi été mis en place pour cette occasion, ce qui nous a d’ailleurs permis de retrouver le convoi en Alsace, peu avant le passage de la frontière suisse. Une personne nous a en effet interpellé via Twitter pour nous demander, photo à l’appui, si le train qu’elle avait vu était bien le CASTOR recherché ! Bingo !

Le suivi de ce convoi a permis de créer une belle dynamique entre différents groupes et militant-e-s qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble, n’étant pas sur le même territoire. Un grand merci à tou-te-s pour ce beau travail en équipe, car les retombées médiatiques ont été très importantes, aussi bien dans les grands médias nationaux que dans les journaux locaux. Une mobilisation "en réseau" comme on les aime !

Si vous souhaitez vous aussi agir contre les transports, n’hésitez pas à nous contacter pour être inscrit-e sur notre liste de diffusion [rezo-transports]. Si vous appartenez à un groupe, nous pouvons aussi délivrer des formations spécifiques sur ces transports : comment les reconnaître ? Comment agir ? Comment informer ? Alors, n’hésitez pas à nous contacter !

Mélisande Seyzériat

Contact : mobilisations@sortirdunucleaire.fr



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