Faire un don

Sortir du nucléaire n°68



Février 2016

Actions et vies des groupes

Ça bouge dans le Réseau ! Quelques moments forts sur le terrain

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°68 - Février 2016

 Luttes et actions


Impossible de parler de tout, mais voici en bref, quelques temps forts passés ou à venir, en complément des actions mises en lumière dans les autres pages de cette revue. Pour alimenter cette rubrique, merci d’écrire par e-mail à Mélisande Seyzériat, coordinatrice nationale des groupes et actions.

Contact : mobilisations@sortirdunucleaire.fr



Le PDG d’EDF se fait "pipoter" à Science Po !

Le 12 novembre, une vingtaine de militant-e-s se sont rendu-e-s à la conférence que donnait Jean-Bernard Lévy (PDG d’EDF) à Sciences Po sur "le rôle de l’électricité pour préparer le monde décarboné de demain".

Six personnes avaient réussi à avoir le sésame pour participer à la conférence, qui était sur invitation. Elles se sont donc introduites avec des pipeaux, l’arme suprême des J.E.D.I. for Climate pour couper le sifflet aux pourris !

Dès que Jean-Bernard Lévy a ouvert le bec pour diffuser sa propagande pro-nucléaire, un militant s’est levé et lui a lancé un "tiens, je crois qu’on nous joue du pipeau". Tous les autres militants présents se sont alors levés, ont joué du pipeau et chanté "EDF pipote la COP". Ils se sont fait sortir au bout de quelques minutes. Heureusement, un étudiant de Sciences Po appartenant aux J.E.D.I.. était resté très calmement à l’intérieur jusqu’au moment tant attendu des questions du public. Il a pu interpeller Jean-Bernard Lévy sur le coût du nucléaire, le traitement des déchets et sur la fermeture de Nexcis (entreprise photovoltaïque).

Pendant ce temps, à l’extérieur du bâtiment, une quinzaine de militant-e-s avaient déployé deux banderoles "Le nucléaire ne sauvera pas le climat" et "Don’t nuke the climate" et diffusait des tracts à toutes les personnes qui sortaient de Sciences Po. Bien évidemment, nous avons aussi joué du pipeau et chanté en attendant la fin de la conférence... Un joyeux bazar contre le nucléaire !

Un peu avant 20h45, un groupe s’est rendu de l’autre côté du bâtiment de Sciences Po pour être bien certain de pouvoir interpeller le PDG d’EDF à sa sortie, car on se doutait bien qu’il n’emprunterait pas la sortie principale pour ne pas avoir à se confronter aux militants... Et nous avons réussi à l’interpeller avant qu’il ne s’engouffre dans son véhicule.

Une opération réussie malgré la très forte présence de vigiles qui fouillaient toutes les personnes à l’entrée de l’école.

La chaîne humaine pour un climat de paix a rassemblé 10 000 personnes à Paris

Le 29 novembre devait être une grande journée de mobilisation partout en France, avec des dizaines de marches pour le climat organisées un peu partout, où les groupes du Réseau comptaient bien êtres présents pour clamer haut et fort "le nucléaire ne sauvera pas le climat".

Mais le gouvernement a largement utilisé le prétexte sécuritaire de l’état d’urgence pour casser la contestation citoyenne, à la veille de la COP 21. Dans la semaine précédant la mobilisation, les interdictions de rassemblement sont tombées les unes après les autres, contraignant les organisateurs à trouver d’autres manières de faire passer leurs messages.

À Paris, comme dans quelques autres villes françaises, a émergé l’idée de faire une chaîne humaine, afin de contourner l’interdiction. C’est ainsi que "la Chaîne Humaine pour un climat de Paix", s’est tenue le 29 novembre à midi, entre Oberkampf et Nation. Malgré les restrictions imposées par les autorités, cette chaîne humaine a rassemblé plus de 10 000 personnes, dans la bonne humeur.

Les antinucléaires étaient rassemblés vers la place Léon Blum, aux côtés des militant-e-s anti-OGM, anti-gaz de schistes, anti-TAFTA... Pour réclamer un changement de système. Nous étions très visibles grâce aux mains jaunes "Nucléaire Stop", et à tous les éléments artistiques réalisés ces dernières semaines par les artivistes de l’Atelier des Possibles à Montreuil.

Action aérienne à l’Arche de La Défense

Le mercredi 2 décembre, 4 militant-e-s non-violent-e-s se réclamant du collectif "Degrowth Climbers" ont escaladé l’arche de la Défense, dans le but d’y tendre une grande banderole pour la justice climatique et contre le nucléaire. Pendant leur ascension, ils ont été rattrapés par une équipe spéciale de la police, chargée de la protection des toits. Trois des quatre activistes ont été neutralisé-e-s avant de pouvoir déployer la banderole, mais une grimpeuse qui avait de l’avance sur ses camarades a réussi à se hisser sur un des piliers de la structure de l’arche pour y déployer une banderole "Stop EPR". Les quatre activistes ont été arrêté-e-s pour êtres conduit-e-s au commissariat de La Défense. Ils ont été relâchés au bout de quelques heures. Les salariés travaillant dans les bureaux de l’arche ont eu une sacré surprise à leurs fenêtres. Ils ont posté de nombreuses photos de la militante suspendue dans les airs sur les réseaux sociaux.

Village mondial des alternatives et climat forum, nous y étions !

Le week-end des 5 et 6 décembre se tenait le Village Mondial des Alternatives, où le groupe "Sortir du nucléaire Paris" tenait un stand avec des animations pendant tout le week-end.

En marge du village, se tenait le Climat Forum, où ont eu lieu de nombreuses conférences et ateliers. Le Réseau "Sortir du nucléaire" était présent pour proposer deux conférences. Nous avions pour l’occasion convié des activistes français et étrangers, ainsi que des scientifiques, afin qu’ils viennent témoigner des dommages causés par l’industrie atomique sur leur territoire et la manière de lutter contre des projets nucléaires.

Deux activistes antinucléaires russes, considéré-e-s dans leur pays comme "agents de l’étranger", nous ont exposé les difficultés et la répression qu’ils rencontrent dans leur lutte contre le nucléaire. Ce statut très particulier est réservé aux associations et aux personnes qui reçoivent des fonds de l’étranger. Être agent de l’étranger c’est un peu être considéré comme un espion intérieur, et il devient alors très difficile de militer, tellement difficile qu’une des intervenantes, Nadejda Koutepova, a dû quitter la Russie et est maintenant demandeuse d’asile en France. D’autres témoignages étaient aussi très poignants, comme celui de Yûki Takahata, qui revenait tout juste du Japon et qui nous a donné un aperçu de la réalité de la catastrophe de Fukushima, bientôt cinq ans après l’accident. Les autorités aimeraient bien passer à autre chose, oublier la catastrophe, la radioactivité, que la vie reprenne, que les habitants reviennent dans leurs villages, en zone contaminée... Bref, que l’on fasse comme si les problèmes appartenaient au passé. Sauf que la radioactivité est là, bien présente, et ce n’est pas en fermant les yeux que les choses s’arrangeront... Bien au contraire.

EDF reçoit le diplôme de "Super Menteur" lors d’une action festive !

Jeudi 10 décembre, une délégation colorée s’est rendue dans l’agence EDF Opéra pour remettre à l’entreprise, lors d’une action festive, le diplôme du "Super Menteur" et le trophée du greenwashing, qui prenait la forme d’un "arbre à pinceaux" recouverts de peinture verte.

Après un petit discours félicitant EDF d’être le plus grand mythomane de la COP 21, les activistes ont fait une grosse fête dans l’agence, à coup de sifflet, confettis, paillettes et autres serpentins ! Un joyeux bazar contre les mensonges de l’entreprise !

Par cette action, le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonçait les multiples campagnes de publicité menées par EDF, visant à faire passer l’entreprise pour un défenseur du climat et parer le nucléaire de vertus qu’il n’a pas. Contrairement à ce que prétend EDF, le nucléaire n’est pas "décarboné". Les activistes dénonçaient également l’instrumentalisation de l’enjeu climatique par EDF, sponsor de la COP 21, afin de verdir son image.

Ce diplôme du "Super Menteur" fait suite aux 30 000 signatures demandant à EDF, dans une pétition, d’arrêter de mentir en prétendant que son électricité serait "décarbonée" et bonne pour le climat. EDF s’est déjà vu décerner le Prix Pinocchio du climat dans la catégorie "Greenwashing", par les Amis de la Terre. Elle a en outre dû s’expliquer le vendredi 11 décembre devant le Jury de déontologie publicitaire pour sa campagne "Partenaire officiel d’un monde bas-carbone", où elle prétend produire une électricité "98 % sans CO2".

En réalité, le nucléaire, entrave le développement des vraies solutions face au changement climatique, que sont les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

Action antinucléaire au Bourget, sur le site de la COP

Le lendemain de notre action dans l’agence EDF, le long nez vert de super menteur s’est pointé au Bourget, encore une fois pour dénoncer les mensonges du lobby nucléaire. Des membres du "Nuclear Information and Resource Service", de WISE International et du Women’s Caucus ont rappelé que le nucléaire n’était pas une solution au changement climatique !

Bravo à ces militant-e-s qui ont réussi à faire une action sur le site de la COP, malgré un dispositif sécuritaire extrêmement présent.

Le 12 décembre, nous avons eu le dernier mot !

Le Réseau se félicite du succès de l’ensemble des actions du 12 décembre et en particulier de l’action "Lignes Rouges pour une planète vivable", à laquelle nous avons participé activement aux côtés de 350.org, Attac, la Confédération Paysanne, Solidaires et de nombreux autres collectifs. Avec plus de 10 000 personnes, cette action organisée malgré les interdictions et en plein état d’urgence a su montrer la détermination des participants.

Ces lignes rouges étaient destinées à matérialiser les limites qui ne doivent pas, ou ne doivent plus, être franchies par les responsables du changement climatique, que sont notamment les grosses multinationales, dont EDF. Pendant la COP 21, sponsorisée à hauteur de 1,5 million d’euros par l’entreprise, ces lignes rouges ont volé en éclat avec la promotion de l’atome... Et nous étions là pour le dénoncer ! Dans le plus positif des scénarios que nous avions envisagé pour cette action, nous n’imaginions pas que cela puisse aussi bien se passer. Le blocage de l’avenue de la Grande Armée, qui avait commencé par un moment de recueille- ment dans le silence, s’est transformé au fil des minutes en une joyeuse fête. Les cubes gonflables qui devaient servir au blocage ont été transformés en ballons géants, qui naviguaient de part et d’autre du rassemblement sous les lancers des militant-e-s. Les kilomètres de lignes rouges déroulés en direction de La Défense pointaient du doigt les responsables de la crise climatique que nous vivons. La grande flèche rouge que nous formions est venu dénoncer, comme nous le souhaitions, ce symbole du capitalisme qu’est le quartier de La Défense, avec des entreprises comme EDF, Areva, Engie...

Ensuite, de nombreuses personnes se sont retrouvées sur les Champs de Mars, pour former une nouvelle chaîne humaine. Puis pour clore cette journée, un concert et des prises de paroles ont eu lieu au Mur pour la Paix. Cette belle mobilisation portée par une dynamique commune à de nombreuses associations et organisations ne s’arrête pas avec la fin de la COP 21, et elle se poursuivra dans de nombreuses actions en 2016. Comme le scandait le chanteur HK au soir du 12 décembre : on lâche rien !

Le PDG d’EDF se fait "pipoter" à Science Po !

Le 12 novembre, une vingtaine de militant-e-s se sont rendu-e-s à la conférence que donnait Jean-Bernard Lévy (PDG d’EDF) à Sciences Po sur "le rôle de l’électricité pour préparer le monde décarboné de demain".

Six personnes avaient réussi à avoir le sésame pour participer à la conférence, qui était sur invitation. Elles se sont donc introduites avec des pipeaux, l’arme suprême des J.E.D.I. for Climate pour couper le sifflet aux pourris !

Dès que Jean-Bernard Lévy a ouvert le bec pour diffuser sa propagande pro-nucléaire, un militant s’est levé et lui a lancé un "tiens, je crois qu’on nous joue du pipeau". Tous les autres militants présents se sont alors levés, ont joué du pipeau et chanté "EDF pipote la COP". Ils se sont fait sortir au bout de quelques minutes. Heureusement, un étudiant de Sciences Po appartenant aux J.E.D.I.. était resté très calmement à l’intérieur jusqu’au moment tant attendu des questions du public. Il a pu interpeller Jean-Bernard Lévy sur le coût du nucléaire, le traitement des déchets et sur la fermeture de Nexcis (entreprise photovoltaïque).

Pendant ce temps, à l’extérieur du bâtiment, une quinzaine de militant-e-s avaient déployé deux banderoles "Le nucléaire ne sauvera pas le climat" et "Don’t nuke the climate" et diffusait des tracts à toutes les personnes qui sortaient de Sciences Po. Bien évidemment, nous avons aussi joué du pipeau et chanté en attendant la fin de la conférence... Un joyeux bazar contre le nucléaire !

Un peu avant 20h45, un groupe s’est rendu de l’autre côté du bâtiment de Sciences Po pour être bien certain de pouvoir interpeller le PDG d’EDF à sa sortie, car on se doutait bien qu’il n’emprunterait pas la sortie principale pour ne pas avoir à se confronter aux militants... Et nous avons réussi à l’interpeller avant qu’il ne s’engouffre dans son véhicule.

Une opération réussie malgré la très forte présence de vigiles qui fouillaient toutes les personnes à l’entrée de l’école.

La chaîne humaine pour un climat de paix a rassemblé 10 000 personnes à Paris

Le 29 novembre devait être une grande journée de mobilisation partout en France, avec des dizaines de marches pour le climat organisées un peu partout, où les groupes du Réseau comptaient bien êtres présents pour clamer haut et fort "le nucléaire ne sauvera pas le climat".

Mais le gouvernement a largement utilisé le prétexte sécuritaire de l’état d’urgence pour casser la contestation citoyenne, à la veille de la COP 21. Dans la semaine précédant la mobilisation, les interdictions de rassemblement sont tombées les unes après les autres, contraignant les organisateurs à trouver d’autres manières de faire passer leurs messages.

À Paris, comme dans quelques autres villes françaises, a émergé l’idée de faire une chaîne humaine, afin de contourner l’interdiction. C’est ainsi que "la Chaîne Humaine pour un climat de Paix", s’est tenue le 29 novembre à midi, entre Oberkampf et Nation. Malgré les restrictions imposées par les autorités, cette chaîne humaine a rassemblé plus de 10 000 personnes, dans la bonne humeur.

Les antinucléaires étaient rassemblés vers la place Léon Blum, aux côtés des militant-e-s anti-OGM, anti-gaz de schistes, anti-TAFTA... Pour réclamer un changement de système. Nous étions très visibles grâce aux mains jaunes "Nucléaire Stop", et à tous les éléments artistiques réalisés ces dernières semaines par les artivistes de l’Atelier des Possibles à Montreuil.

Action aérienne à l’Arche de La Défense

Le mercredi 2 décembre, 4 militant-e-s non-violent-e-s se réclamant du collectif "Degrowth Climbers" ont escaladé l’arche de la Défense, dans le but d’y tendre une grande banderole pour la justice climatique et contre le nucléaire. Pendant leur ascension, ils ont été rattrapés par une équipe spéciale de la police, chargée de la protection des toits. Trois des quatre activistes ont été neutralisé-e-s avant de pouvoir déployer la banderole, mais une grimpeuse qui avait de l’avance sur ses camarades a réussi à se hisser sur un des piliers de la structure de l’arche pour y déployer une banderole "Stop EPR". Les quatre activistes ont été arrêté-e-s pour êtres conduit-e-s au commissariat de La Défense. Ils ont été relâchés au bout de quelques heures. Les salariés travaillant dans les bureaux de l’arche ont eu une sacré surprise à leurs fenêtres. Ils ont posté de nombreuses photos de la militante suspendue dans les airs sur les réseaux sociaux.

Village mondial des alternatives et climat forum, nous y étions !

Le week-end des 5 et 6 décembre se tenait le Village Mondial des Alternatives, où le groupe "Sortir du nucléaire Paris" tenait un stand avec des animations pendant tout le week-end.

En marge du village, se tenait le Climat Forum, où ont eu lieu de nombreuses conférences et ateliers. Le Réseau "Sortir du nucléaire" était présent pour proposer deux conférences. Nous avions pour l’occasion convié des activistes français et étrangers, ainsi que des scientifiques, afin qu’ils viennent témoigner des dommages causés par l’industrie atomique sur leur territoire et la manière de lutter contre des projets nucléaires.

Deux activistes antinucléaires russes, considéré-e-s dans leur pays comme "agents de l’étranger", nous ont exposé les difficultés et la répression qu’ils rencontrent dans leur lutte contre le nucléaire. Ce statut très particulier est réservé aux associations et aux personnes qui reçoivent des fonds de l’étranger. Être agent de l’étranger c’est un peu être considéré comme un espion intérieur, et il devient alors très difficile de militer, tellement difficile qu’une des intervenantes, Nadejda Koutepova, a dû quitter la Russie et est maintenant demandeuse d’asile en France. D’autres témoignages étaient aussi très poignants, comme celui de Yûki Takahata, qui revenait tout juste du Japon et qui nous a donné un aperçu de la réalité de la catastrophe de Fukushima, bientôt cinq ans après l’accident. Les autorités aimeraient bien passer à autre chose, oublier la catastrophe, la radioactivité, que la vie reprenne, que les habitants reviennent dans leurs villages, en zone contaminée... Bref, que l’on fasse comme si les problèmes appartenaient au passé. Sauf que la radioactivité est là, bien présente, et ce n’est pas en fermant les yeux que les choses s’arrangeront... Bien au contraire.

EDF reçoit le diplôme de "Super Menteur" lors d’une action festive !

Jeudi 10 décembre, une délégation colorée s’est rendue dans l’agence EDF Opéra pour remettre à l’entreprise, lors d’une action festive, le diplôme du "Super Menteur" et le trophée du greenwashing, qui prenait la forme d’un "arbre à pinceaux" recouverts de peinture verte.

Après un petit discours félicitant EDF d’être le plus grand mythomane de la COP 21, les activistes ont fait une grosse fête dans l’agence, à coup de sifflet, confettis, paillettes et autres serpentins ! Un joyeux bazar contre les mensonges de l’entreprise !

Par cette action, le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonçait les multiples campagnes de publicité menées par EDF, visant à faire passer l’entreprise pour un défenseur du climat et parer le nucléaire de vertus qu’il n’a pas. Contrairement à ce que prétend EDF, le nucléaire n’est pas "décarboné". Les activistes dénonçaient également l’instrumentalisation de l’enjeu climatique par EDF, sponsor de la COP 21, afin de verdir son image.

Ce diplôme du "Super Menteur" fait suite aux 30 000 signatures demandant à EDF, dans une pétition, d’arrêter de mentir en prétendant que son électricité serait "décarbonée" et bonne pour le climat. EDF s’est déjà vu décerner le Prix Pinocchio du climat dans la catégorie "Greenwashing", par les Amis de la Terre. Elle a en outre dû s’expliquer le vendredi 11 décembre devant le Jury de déontologie publicitaire pour sa campagne "Partenaire officiel d’un monde bas-carbone", où elle prétend produire une électricité "98 % sans CO2".

En réalité, le nucléaire, entrave le développement des vraies solutions face au changement climatique, que sont les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

Action antinucléaire au Bourget, sur le site de la COP

Le lendemain de notre action dans l’agence EDF, le long nez vert de super menteur s’est pointé au Bourget, encore une fois pour dénoncer les mensonges du lobby nucléaire. Des membres du "Nuclear Information and Resource Service", de WISE International et du Women’s Caucus ont rappelé que le nucléaire n’était pas une solution au changement climatique !

Bravo à ces militant-e-s qui ont réussi à faire une action sur le site de la COP, malgré un dispositif sécuritaire extrêmement présent.

Le 12 décembre, nous avons eu le dernier mot !

Le Réseau se félicite du succès de l’ensemble des actions du 12 décembre et en particulier de l’action "Lignes Rouges pour une planète vivable", à laquelle nous avons participé activement aux côtés de 350.org, Attac, la Confédération Paysanne, Solidaires et de nombreux autres collectifs. Avec plus de 10 000 personnes, cette action organisée malgré les interdictions et en plein état d’urgence a su montrer la détermination des participants.

Ces lignes rouges étaient destinées à matérialiser les limites qui ne doivent pas, ou ne doivent plus, être franchies par les responsables du changement climatique, que sont notamment les grosses multinationales, dont EDF. Pendant la COP 21, sponsorisée à hauteur de 1,5 million d’euros par l’entreprise, ces lignes rouges ont volé en éclat avec la promotion de l’atome... Et nous étions là pour le dénoncer ! Dans le plus positif des scénarios que nous avions envisagé pour cette action, nous n’imaginions pas que cela puisse aussi bien se passer. Le blocage de l’avenue de la Grande Armée, qui avait commencé par un moment de recueille- ment dans le silence, s’est transformé au fil des minutes en une joyeuse fête. Les cubes gonflables qui devaient servir au blocage ont été transformés en ballons géants, qui naviguaient de part et d’autre du rassemblement sous les lancers des militant-e-s. Les kilomètres de lignes rouges déroulés en direction de La Défense pointaient du doigt les responsables de la crise climatique que nous vivons. La grande flèche rouge que nous formions est venu dénoncer, comme nous le souhaitions, ce symbole du capitalisme qu’est le quartier de La Défense, avec des entreprises comme EDF, Areva, Engie...

Ensuite, de nombreuses personnes se sont retrouvées sur les Champs de Mars, pour former une nouvelle chaîne humaine. Puis pour clore cette journée, un concert et des prises de paroles ont eu lieu au Mur pour la Paix. Cette belle mobilisation portée par une dynamique commune à de nombreuses associations et organisations ne s’arrête pas avec la fin de la COP 21, et elle se poursuivra dans de nombreuses actions en 2016. Comme le scandait le chanteur HK au soir du 12 décembre : on lâche rien !



Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau