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La sortie du nucléaire marque des points

Allemagne - L’Agence Fédérale de l’Environnement préconisait la sortie du nucléaire dès 2017

Article publié le 24 juin 2011



Selon une étude publiée en mai 2011 par l’Agence Fédérale de l’Environnement (Umweltbundesamt), intitulée « Réorganisation de la production électrique en Allemagne », une sortie totale du nucléaire à échéance 2017 est possible, sans nuire à l’approvisionnement électrique et sans aller à l’encontre des objectifs de lutte contre le changement climatique.



Il est donc clair que l’horizon 2022 pour la sortie du nucléaire est en soi un compromis, et que l’Allemagne aurait même pu adopter un objectif encore plus ambitieux.

Voici les points principaux de cette étude :

Fermeture des 7 centrales les plus anciennes et de Krümmel

17 réacteurs allemands : 20,5 GW On peut fermer définitivement Krümmel et les 7 réacteurs arrêtés lors du moratoire, sans réduire la sécurité d’approvisionnement, sachant que des réserves d’environ 10 GW sont actuellement disponibles sur le parc de production électrique allemand.

Construction et démantèlement déjà prévus de centrales électriques

Construction déjà en cours de centrales à gaz et charbon, pour une puissance installée d’environ 11 GW. D’ici 2020, les plus anciennes (qui sont moins performantes et plus polluantes) doivent être fermées, représentant 6 GW.

Pas besoin de prévoir de nouvelles centrales à charbon

On a au plus besoin de 5 GW de nouvelle capacité pour sortir du nucléaire en 2017 plutôt qu’en 2020. Ceux-ci peuvent être produits par des centrales au gaz naturel ou des centrales à gaz à cycle combiné ou, au moins en partie, par des énergies renouvelables.

Disponibilité suffisante du gaz naturel dans les années qui viennent

On peut assurer la sécurité du réseau électrique à partir de 2017. Avec la fermeture de 8 réacteurs, la pointe hivernale devra être bien gérée, grâce à des mesures d’ajustement et à la réactivation de petites unités de production actuellement en réserve. À moyen et long terme, des investissements importants seront nécessaires pour garantir la stabilité du réseau électrique. Toutefois, d’ici 2017, avec la construction des unités de production nécessaires, la situation serait stable.

Les importations d’électricité ne sont pas nécessaires

L’Allemagne exporte en moyenne beaucoup plus d’électricité qu’elle n’en importe, et les importations sont beaucoup plus dues au moindre coût du kWh importé qu’à des manques effectifs de production. Pendant la fermeture des 8 réacteurs, l’Allemagne peut assurer ses besoins avec ses capacités domestiques.

Pas d’effets négatifs sur la lutte contre le changement climatique

Les objectifs allemands de lutte contre le changement climatique restent inchangés. La production énergétique est soumise aux quotas de CO2, et il y a toujours le même nombre de crédits sur le marché, si bien qu’une éventuelle hausse des émissions en Allemagne serait compensée ailleurs en Europe. L’impact sur le prix des certificats d’émissions restera faible (entre 2 et 4 € maximum par tonne de CO2, selon l’Öko-Institut).

Une hausse des prix qui resterait modérée

Selon le bureau d’étude BET, on peut tabler sur une hausse des prix de 6 à 8 € par MWh pour les vingt prochaines années, ce qui reste bas comparé aux fluctuations du prix du gaz et du charbon ces dernières années. Pour les ménages, cela ne représenterait qu’une augmentation de 4%.

L’efficacité énergétique et la mise en oeuvre de mesures supplémentaires peuvent soutenir une sortie accélérée du nucléaire.

Une sortie du nucléaire plus rapide bénéficie à l’ensemble de la société

Pas d’obstacle notable à la croissance, et moins de risques pour l’ensemble de la société, qui de surcroît évite les coûts d’un accident potentiel.

Source : Umstrukturierung der Stromversorgung in Deutschland, Umwelt Bundesamt,

Il est donc clair que l’horizon 2022 pour la sortie du nucléaire est en soi un compromis, et que l’Allemagne aurait même pu adopter un objectif encore plus ambitieux.

Voici les points principaux de cette étude :

Fermeture des 7 centrales les plus anciennes et de Krümmel

17 réacteurs allemands : 20,5 GW On peut fermer définitivement Krümmel et les 7 réacteurs arrêtés lors du moratoire, sans réduire la sécurité d’approvisionnement, sachant que des réserves d’environ 10 GW sont actuellement disponibles sur le parc de production électrique allemand.

Construction et démantèlement déjà prévus de centrales électriques

Construction déjà en cours de centrales à gaz et charbon, pour une puissance installée d’environ 11 GW. D’ici 2020, les plus anciennes (qui sont moins performantes et plus polluantes) doivent être fermées, représentant 6 GW.

Pas besoin de prévoir de nouvelles centrales à charbon

On a au plus besoin de 5 GW de nouvelle capacité pour sortir du nucléaire en 2017 plutôt qu’en 2020. Ceux-ci peuvent être produits par des centrales au gaz naturel ou des centrales à gaz à cycle combiné ou, au moins en partie, par des énergies renouvelables.

Disponibilité suffisante du gaz naturel dans les années qui viennent

On peut assurer la sécurité du réseau électrique à partir de 2017. Avec la fermeture de 8 réacteurs, la pointe hivernale devra être bien gérée, grâce à des mesures d’ajustement et à la réactivation de petites unités de production actuellement en réserve. À moyen et long terme, des investissements importants seront nécessaires pour garantir la stabilité du réseau électrique. Toutefois, d’ici 2017, avec la construction des unités de production nécessaires, la situation serait stable.

Les importations d’électricité ne sont pas nécessaires

L’Allemagne exporte en moyenne beaucoup plus d’électricité qu’elle n’en importe, et les importations sont beaucoup plus dues au moindre coût du kWh importé qu’à des manques effectifs de production. Pendant la fermeture des 8 réacteurs, l’Allemagne peut assurer ses besoins avec ses capacités domestiques.

Pas d’effets négatifs sur la lutte contre le changement climatique

Les objectifs allemands de lutte contre le changement climatique restent inchangés. La production énergétique est soumise aux quotas de CO2, et il y a toujours le même nombre de crédits sur le marché, si bien qu’une éventuelle hausse des émissions en Allemagne serait compensée ailleurs en Europe. L’impact sur le prix des certificats d’émissions restera faible (entre 2 et 4 € maximum par tonne de CO2, selon l’Öko-Institut).

Une hausse des prix qui resterait modérée

Selon le bureau d’étude BET, on peut tabler sur une hausse des prix de 6 à 8 € par MWh pour les vingt prochaines années, ce qui reste bas comparé aux fluctuations du prix du gaz et du charbon ces dernières années. Pour les ménages, cela ne représenterait qu’une augmentation de 4%.

L’efficacité énergétique et la mise en oeuvre de mesures supplémentaires peuvent soutenir une sortie accélérée du nucléaire.

Une sortie du nucléaire plus rapide bénéficie à l’ensemble de la société

Pas d’obstacle notable à la croissance, et moins de risques pour l’ensemble de la société, qui de surcroît évite les coûts d’un accident potentiel.

Source : Umstrukturierung der Stromversorgung in Deutschland, Umwelt Bundesamt,



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