Désarmement
2e rencontres internationales pour le désarmement nucléaire, biologique et chimique
Elles se justifient plus que jamais au moment où le très inquiétant dossier du nucléaire iranien menace, sil ne trouve pas dissue diplomatique, dentraîner une nouvelle conflagration dans un Moyen-Orient déjà à feu et à sang. Lemploi darmes nucléaires fait lui-même partie des options ouvertement envisagées par les stratèges américains.
Un danger grandissant
Malgré la fin de la guerre froide, lhumanité vit en permanence sous la menace de quelque 30 000 armes nucléaires, la plupart 10 fois plus puissantes que les deux bombes qui en août 1945 ont rasé Hiroshima et Nagasaki en quelques secondes. Des milliers dentre elles sont placées en alerte rouge, prêtes à partir vers leurs cibles. Elles peuvent à tout moment, par volonté ou par accident, provoquer une immense catastrophe et rendre la planète invivable.
Depuis 1945, ces armes nont cessé de proliférer. Les Etats-Unis étaient alors le seul pays à en disposer. Maintenant on en compte au moins 9, apparus dans lordre suivant : USA, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord. Une quarantaine dautres pays en sont capables. Les Etats nucléaires officiels (les cinq premiers), par ailleurs membres permanents du Conseil de sécurité de lONU, ont cherché à fermer la porte derrière eux, mais en vain. Le Traité de Non-Prolifération nucléaire (TNP) était destiné à cela. Il a échoué.
La faillite du TNP
Conçu et signé en 1968 par les Etats-Unis, lURSS et le Royaume-Uni, le TNP est entré en vigueur en 1970, et la quasi-totalité des Etats - à 3 exceptions près, Israël, Inde, Pakistan- lont rejoint par la suite (la France seulement en 1992). Cest le traité le plus universel qui soit, mais il va à vau-leau. Les Etats non dotés darmes nucléaires (ENDAN), en échange de leur renonciation à en produire, se voyaient promettre deux choses : laccès aux technologies nucléaires avec le droit de les développer à des fins pacifiques ; et lélimination de leurs propres arsenaux par les Etats dotés (EDAN). Hélas, ces derniers nont jamais tenu leur promesse. Ils ne se sont pas réunis une seule fois pour commencer à en négocier la réalisation. Ils disent ce quil ne faut pas faire, mais ils ne font pas ce quils disent. Par ailleurs, les technologies civiles promues par le TNP et lAIEA ont donné et continuent de donner à divers pays les moyens de développer larme nucléaire - comme la Corée du Nord qui sest retirée du TNP en 2002, juste au moment de lacquérir. Motif moral + moyens techniques + volonté politique = prolifération.
La guerre comme solution
En 1991, la guerre du Golfe permit danéantir le programme darmes nucléaires de lIrak. Au printemps 2002, lInde et le Pakistan faillirent se livrer une guerre atomique. En 2003, les Etats-Unis ont envahi lIrak en prétextant ses armes de destruction massive en fait déjà détruites. Avec cet argument, ils se disent prêts à livrer dautres guerres préventives - par exemple contre lIran -, à employer eux-mêmes en premier des armes nucléaires, y compris contre un Etat qui nen possèderait pas (ou serait présumé tel ). Autant de concepts désormais adoptés par Jacques Chirac, proclamés dans son discours du 19 janvier 2006, et admis par lEurope. Les USA utilisent déjà depuis 1991 des armes à Uranium Appauvri, véritable crime contre lhumanité perpétré en silence. Ils veulent militariser et nucléariser lespace. La Russie, la Chine leur emboîtent le pas. La France modernise son arsenal. Etc. Quant au terrorisme, impossible à dissuader par ces armes, il risque de devenir atomique (nucléaire ou radiologique), soit en se les procurant au marché noir, soit en attaquant des centrales et autres INB, ou des transports de matériaux fissiles.
Seule alternative : sortir du nucléaire militaire et civil
Analyser la situation un an après léchec de la 7e Conférence de révision du TNP et en pleine crise iranienne (et irakienne), dégager une alternative et des moyens dagir pour éliminer toutes les armes de destruction massive, ouvrir la voie à un monde pacifié, dénucléarisé, équitable et durable, telle est la tâche la plus urgente. Les 2e RID-NBC sy consacreront. Vous vous sentez concerné(e) ? Venez-y, ou bien soutenez-les !
Ces Rencontres placées sous le haut patronage de Mikhaïl Gorbatchev, Michel Rocard, Ségolène Royal, ont reçu le soutien des maires dHiroshima et de Nagasaki, de la ville de Saintes, de la Région Poitou-Charentes, du réseau mondial Abolition 2000 et du Réseau Sortir du nucléaire. Elles entendront (en français et en anglais, avec traduction) des représentants dONG internationales comme Greenpeace, Green Cross, Pugwash, dONG nationales des cinq continents, et des victimes de latome. Présent ou retenu en Israël, Mordechai Vanunu en sera lhôte dhonneur.
Elles seront précédées dun Concert international pour la Paix, vendredi 5 mai à 20h30, avec lensemble de musique traditionnelle japonaise MIYABI et la chanteuse franco-chilienne Gabriela Barrenchea.
Inscription :
Il est encore possible de sinscrire aux 2e RID-NBC (dans la limite des places
disponibles), ou de les soutenir financièrement (chèques à lordre de : ACDN) en contactant :
Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)
31 Rue du Cormier
17100 Saintes
contac@acdn.net https://www.acdn.net
Renseignements, réservations :
06 73 50 76 61
(11-12h et 17-18h)
Jean-Marie Matagne