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La sortie du nucléaire marque des points

Japon - 11 gouverneurs pour la réduction ou la suppression des centrales

Article publié le 22 juin 2011



Selon une étude menée par le quotidien japonais Asahi Shimbun, 11 des 47 gouverneurs des préfectures du Japon ont déclaré que les centrales nucléaires devaient être supprimées ou voir leur nombre diminuer à l’avenir.



31 gouverneurs ont éludé la question, soit en répondant « aucune des réponses proposées », soit en ne répondant pas du tout à la question.

Aucun des 47 gouverneurs ne s’est déclaré favorable à la construction de nouvelles centrales. 4 ont estimé que le nombre de centrales devait rester au niveau actuel, et un gouverneur a estimé qu’il devait être réduit ou rester au niveau actuel.

Parmi les 13 préfectures dans lesquelles sont implantées des centrales nucléaires :

* Le gouverneur de la préfecture de Shizuoka, Heita Kawakatsu, a déclaré que le nombre de centrales devait être réduit. La centrale de Hamaoka, à Omaezaki dans cette même préfecture, est située dans la zone focale qui risque d’être frappée par le séisme du Tokai prévu depuis longtemps. Heita Kawaktasu a déclaré : « [L’accident de Fukushima] n’a pas seulement mis en cause la sûreté des centrales nucléaires ; il oblige également le Japon a réviser les fondements de sa politique énergétique. »

* 9 gouverneurs ont répondu « aucune des réponses proposées ». 3 gouverneurs, ceux des préfectures de Fukushima, Fukui et Kagoshima, n’ont pas répondu du tout.

Les gouverneurs des préfectures japonaises ne disposent pas d’une autorité claire dans le champ de la loi qui régit la construction, l’exploitation et l’arrêt des centrales nucléaires. Mais ils ont le pouvoir d’accorder des permissions dans le cadre de lois ou règlements concernant des domaines connexes.

À condition d’obtenir l’accord des exploitants, les gouvernements de préfectures où sont implantées des centrales peuvent demander la suspension de leur activité si elle est susceptible d’affecter l’environnement.

Parmi les préfectures sans centrale nucléaire :

Les gouverneurs des préfectures de Yamagata (Mieko Yoshimura) et de Shiga (Yukiko Kada) ont déclaré que les centrales devaient être supprimées. La préfecture de Yamagata est frontalière avec celle de Fukushima, et la préfecture de Shiga est frontalière avec celle de Fukui.

Mieko Yoshimura a estimé que « les centrales nucléaires devraient être interdites à l’avenir, aussi longtemps qu’elles seront porteuses de risques imprévus ».

Yukiko Kada a déclaré : « Je veux que le gouvernement et les opérateurs électriques prennent une décision historique pour notre descendance, telle qu’une transition de l’énergie nucléaire aux énergies renouvelables. »

Outre le gouverneur de la préfecture du Shizuoka déjà cité, les gouverneurs de 8 préfectures (Tochigi, Saitama, Kanagawa, Nagano, Osaka, Tottori, Okayama et Kochi) ont estimé que le nombre de centrales nucléaires devrait être réduit.

Le gouverneur de la préfecture de Fukui, Issei Nishikawa, n’a pas autorisé le redémarrage des réacteurs qui avaient été arrêtés pour inspection régulière, arguant de l’insuffisance des normes de sûreté gouvernementales. La préfecture de Fukui comporte 15 réacteurs nucléaires, c’est la plus nucléarisée du Japon.

35 gouverneurs, y compris ceux de 6 préfectures nucléarisées, ont déclaré qu’ils soutenaient la position d’Issei Nishikawa. D’autres gouverneurs pourraient donc adopter une posture intransigeante vis-à-vis des opérateurs électriques lorsqu’ils voudront redémarrer leurs réacteurs arrêtés pour inspection.

Le gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, n’a pas répondu du tout à ces deux questions, indiquant que la priorité était de parvenir à mettre fin à l’accident de Fukushima toujours en cours.

Le gouverneur de Fukui, Issei Nishikawa, n’a pas répondu à la question sur l’avenir des centrales nucléaires. Il a simplement déclaré : « Il est important de promouvoir la diversification des énergies, pour empêcher une dépendance excessive à l’énergie nucléaire. »

Source : Asahi, Rie Yamada & Chiaki Ogihara, 17 juin 2011, https://www.asahi.com/english/TKY201106160176.html

Traduction : Réseau « Sortir du nucléaire » - Xavier Rabilloud

31 gouverneurs ont éludé la question, soit en répondant « aucune des réponses proposées », soit en ne répondant pas du tout à la question.

Aucun des 47 gouverneurs ne s’est déclaré favorable à la construction de nouvelles centrales. 4 ont estimé que le nombre de centrales devait rester au niveau actuel, et un gouverneur a estimé qu’il devait être réduit ou rester au niveau actuel.

Parmi les 13 préfectures dans lesquelles sont implantées des centrales nucléaires :

* Le gouverneur de la préfecture de Shizuoka, Heita Kawakatsu, a déclaré que le nombre de centrales devait être réduit. La centrale de Hamaoka, à Omaezaki dans cette même préfecture, est située dans la zone focale qui risque d’être frappée par le séisme du Tokai prévu depuis longtemps. Heita Kawaktasu a déclaré : « [L’accident de Fukushima] n’a pas seulement mis en cause la sûreté des centrales nucléaires ; il oblige également le Japon a réviser les fondements de sa politique énergétique. »

* 9 gouverneurs ont répondu « aucune des réponses proposées ». 3 gouverneurs, ceux des préfectures de Fukushima, Fukui et Kagoshima, n’ont pas répondu du tout.

Les gouverneurs des préfectures japonaises ne disposent pas d’une autorité claire dans le champ de la loi qui régit la construction, l’exploitation et l’arrêt des centrales nucléaires. Mais ils ont le pouvoir d’accorder des permissions dans le cadre de lois ou règlements concernant des domaines connexes.

À condition d’obtenir l’accord des exploitants, les gouvernements de préfectures où sont implantées des centrales peuvent demander la suspension de leur activité si elle est susceptible d’affecter l’environnement.

Parmi les préfectures sans centrale nucléaire :

Les gouverneurs des préfectures de Yamagata (Mieko Yoshimura) et de Shiga (Yukiko Kada) ont déclaré que les centrales devaient être supprimées. La préfecture de Yamagata est frontalière avec celle de Fukushima, et la préfecture de Shiga est frontalière avec celle de Fukui.

Mieko Yoshimura a estimé que « les centrales nucléaires devraient être interdites à l’avenir, aussi longtemps qu’elles seront porteuses de risques imprévus ».

Yukiko Kada a déclaré : « Je veux que le gouvernement et les opérateurs électriques prennent une décision historique pour notre descendance, telle qu’une transition de l’énergie nucléaire aux énergies renouvelables. »

Outre le gouverneur de la préfecture du Shizuoka déjà cité, les gouverneurs de 8 préfectures (Tochigi, Saitama, Kanagawa, Nagano, Osaka, Tottori, Okayama et Kochi) ont estimé que le nombre de centrales nucléaires devrait être réduit.

Le gouverneur de la préfecture de Fukui, Issei Nishikawa, n’a pas autorisé le redémarrage des réacteurs qui avaient été arrêtés pour inspection régulière, arguant de l’insuffisance des normes de sûreté gouvernementales. La préfecture de Fukui comporte 15 réacteurs nucléaires, c’est la plus nucléarisée du Japon.

35 gouverneurs, y compris ceux de 6 préfectures nucléarisées, ont déclaré qu’ils soutenaient la position d’Issei Nishikawa. D’autres gouverneurs pourraient donc adopter une posture intransigeante vis-à-vis des opérateurs électriques lorsqu’ils voudront redémarrer leurs réacteurs arrêtés pour inspection.

Le gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, n’a pas répondu du tout à ces deux questions, indiquant que la priorité était de parvenir à mettre fin à l’accident de Fukushima toujours en cours.

Le gouverneur de Fukui, Issei Nishikawa, n’a pas répondu à la question sur l’avenir des centrales nucléaires. Il a simplement déclaré : « Il est important de promouvoir la diversification des énergies, pour empêcher une dépendance excessive à l’énergie nucléaire. »

Source : Asahi, Rie Yamada & Chiaki Ogihara, 17 juin 2011, https://www.asahi.com/english/TKY201106160176.html

Traduction : Réseau « Sortir du nucléaire » - Xavier Rabilloud



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