7 février 2018
C’est à l’occasion d’un test périodique réalisé ce 4 février 2018 que l’exploitant de Fessenheim s’est rendu compte que le système de validation des mesures de températures du réacteur 1 ne fonctionnait pas. Depuis combien de temps ce système était "indisponible" ? L’exploitant ne nous le dit pas. Trop longtemps en tout cas pour respecter les règles d’exploitation. Comment se fait-il que l’exploitant ne s’en soit pas rendu compte avant ? Ça non plus l’exploitant ne le dit pas. Il faut attendre la sortie de l’avis de l’ASN sur cet évènement significatif pour la sûreté pour en savoir plus : un voyant HS n’a pas permis de détecter que lors d’un essai réalisé le 19 janvier, l’exploitant n’a pas fait le nécessaire pour remettre en service la voie A de l’ébulliomètre, dispositif qui mesure l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante.
Le 07/02/18
Détection tardive de l’indisponibilité d’un système
Au cours d’un test périodique de bon fonctionnement réalisé le 4 février 2018, les équipes de la centrale ont constaté l’indisponibilité d’un système de validation des mesures de températures sur l’unité de production n°1.
Les températures relevées étant restées conformes et le système remis en fonctionnement dès détection de son indisponibilité, cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations.
Il a été déclaré le 6 février 2018 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7, compte tenu de la détection tardive de l’indisponibilité du système eu égard aux règles d’exploitation.
Le 13/07/18
Détection tardive d’un écart affectant le fonctionnement d’un ébulliomètre
Le 6 février 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Fessenheim a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif relatif à la détection tardive d’un écart affectant le fonctionnement de l’ébulliomètre d’une voie de sûreté du réacteur 1.
La température et la pression de l’eau du circuit primaire d’un réacteur doivent respecter des valeurs limites imposées par les règles générales d’exploitation, notamment pour se prémunir contre le risque d’ébullition. En effet, l’ébullition de l’eau diminue l’efficacité du refroidissement du cœur et peut conduire à l’endommagement des assemblages de combustible.
Les ébulliomètres sont des dispositifs qui permettent de mesurer l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante. Ces mesures sont réalisées à partir de thermocouples situés dans la cuve du réacteur. Chaque réacteur dispose de deux voies redondantes de l’ébulliomètre (voie A et voie B).
Le 19 janvier 2018, à la suite d’un essai périodique, l’exploitant de la centrale de Fessenheim n’a pas réalisé toutes les actions nécessaires à la remise en fonctionnement de la voie A de l’ébulliomètre. Un défaut d’un voyant lumineux n’a pas permis à l’exploitant d’identifier ce manquement. Le 4 février 2018, lors de la réalisation d’un autre essai, l’exploitant identifie la panne du voyant lumineux et s’aperçoit ainsi de l’indisponibilité d’une partie de la voie A de l’ébulliomètre depuis l’essai périodique du 19 janvier 2018. Il remet alors en conformité l’installation.
Du fait du fonctionnement satisfaisant de la voie B de l’ébulliomètre, cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de la détection tardive de la perte de la redondance, il a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.