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Void-Vacon - La plateforme LMC/AREVA hors la loi ?

Article publié le 26 février 2015



Communiqué de presse du collectif des habitants vigilants de Void-Vacon

La plateforme LMC/AREVA hors la loi ?

Un convoi d’hexafluorure d’uranium fissile y stationne plus de 48H, contrairement à l’information donnée aux habitants.

Entre le vendredi 20 février et le lundi 23 février, le Collectif des Habitants vigilants, qui effectue une surveillance régulière et attentive de la plateforme LMC à Void-Vacon (Meuse), a constaté le stationnement d’un convoi nucléaire pendant plus de 48H. Le collectif tient à en informer la population et s’interroge sur le statut légal de cette base logistique qu’AREVA semble utiliser désormais aussi comme base d’entreposage.

Transit ou entreposage : AREVA dans l’illégalité ?

Le vendredi 20 février à 20h15 est repéré sur la plateforme LMC à Void-Vacon un transport de combustible nucléaire neuf. La remorque bâchée bleue comporte à l’arrière une plaque orange sur laquelle on peut lire le code UN 2977 ; il s’agit donc d’hexafluorure d’uranium fissile contenant plus de 1% d’uranium 235 (UF6 enrichi), matière extrêmement dangereuse d’un point de vue chimique, mais aussi en termes de radio toxicité potentielle (*). Ce camion attelé ne quittera la plateforme que le lundi 23 à 5h50.

Pourtant, la plate-forme de Void Vacon est une zone de transit, et non un site d’entreposage de matières radioactives. Ceci permet ainsi à la société de transport LMC d’échapper aux contraintes plus strictes imposées par la loi à une installation nucléaire de base. Les matières radioactives ne doivent donc pas y être entreposées, mais seulement y transiter !

Depuis le démarrage, …secret, opacité et toujours de nombreuses questions sans réponses

La plateforme, filiale d’Areva, installée depuis 2009, était conçue à l’origine pour le transport de pièces neuves à destination des chantiers d’ITER et Georges Besse II. Mais depuis plusieurs mois, elle sert d’aire de repos pour des camions chargés de matières radioactives. Ce n’est que grâce à la vigilance d’habitants de la Meuse que la présence de transports de matières radioactives a pu être repérée et révélée à la population. AREVA, tout comme la précédente municipalité, n’a pas informé la population, méprisant par là-même la sécurité et la santé de la population de Void-Vacon.

Suite à ces révélations, l’ancien maire et actuel conseiller général André Jannot avait été contraint d’écrire aux habitants de sa commune. Tentant de rassurer, il affirmait alors dans son courrier du 30 octobre 2013 que les matières radioactives ne stationnaient à Void que pour une nuitée (arrivée le soir, départ le matin). On s’aperçoit que ce n’est pas le cas.

Rappelons en outre que ces convois traversent le village et que la plateforme est à moins de 500 m d’habitations particulières et à moins d’un kilomètre d’une école maternelle.

Il convient aussi de pointer les questionnements essentiels soulevés de toute façon par la présence régulière de ces convois :

 Comment feraient les services de secours (police, gendarmerie, pompiers, …) en cas d’accident, sachant qu’ils ne semblent ni correctement informés, ni formés à intervenir sur des convois aussi particuliers et dangereux ?

 Comment ferait la population pour réagir et se protéger, sachant qu’elle est tenue dans l’ignorance des dangers et des mesures de protection souhaitables ?

 Quelles seraient les conséquences potentielles d’un accident, compte tenu de la proximité du canal et du comportement des matières concernées en présence d’eau ?

En l’absence de réponse à toutes ces questions, le Collectif des ­Habitants vigilants de la plateforme de Void demande à être reçu, en urgence, par Madame le Maire de Void et Monsieur le Préfet de la Meuse.

Dans l’attente d’une telle rencontre, le Collectif demande à ce que l’activité nucléaire de la plate-forme soit suspendue, afin de préserver la sécurité et la santé des habitants de la commune.

Contacts locaux :
 Collectif des habitants vigilants : Jocelyne Laffaille 06 78 72 50 23
 Claude Kaiser : 06 22 05 09 24

Contact national : Laura Hameaux - Réseau "Sortir du nucléaire - 06 85 23 05 11

(*) A ce titre, il est important de noter que « au cours de sa session de juin 2014, le Sous-comité d’experts du transport de marchandises dangereuses de l’ONU a adopté des modifications du chapitre 3.2 du Règlement type pour les Nos ONU 2977, 2978 et 3507, sur la base du document ST/SG/AC.10/C.3/2014/60. Ces modifications se basent sur des données scientifiques, connues d’ailleurs depuis de nombreuses années et qui démontrent la toxicité et la corrosivité de ces substances. » Document à télécharger :

Communiqué de presse du collectif des habitants vigilants de Void-Vacon

La plateforme LMC/AREVA hors la loi ?

Un convoi d’hexafluorure d’uranium fissile y stationne plus de 48H, contrairement à l’information donnée aux habitants.

Entre le vendredi 20 février et le lundi 23 février, le Collectif des Habitants vigilants, qui effectue une surveillance régulière et attentive de la plateforme LMC à Void-Vacon (Meuse), a constaté le stationnement d’un convoi nucléaire pendant plus de 48H. Le collectif tient à en informer la population et s’interroge sur le statut légal de cette base logistique qu’AREVA semble utiliser désormais aussi comme base d’entreposage.

Transit ou entreposage : AREVA dans l’illégalité ?

Le vendredi 20 février à 20h15 est repéré sur la plateforme LMC à Void-Vacon un transport de combustible nucléaire neuf. La remorque bâchée bleue comporte à l’arrière une plaque orange sur laquelle on peut lire le code UN 2977 ; il s’agit donc d’hexafluorure d’uranium fissile contenant plus de 1% d’uranium 235 (UF6 enrichi), matière extrêmement dangereuse d’un point de vue chimique, mais aussi en termes de radio toxicité potentielle (*). Ce camion attelé ne quittera la plateforme que le lundi 23 à 5h50.

Pourtant, la plate-forme de Void Vacon est une zone de transit, et non un site d’entreposage de matières radioactives. Ceci permet ainsi à la société de transport LMC d’échapper aux contraintes plus strictes imposées par la loi à une installation nucléaire de base. Les matières radioactives ne doivent donc pas y être entreposées, mais seulement y transiter !

Depuis le démarrage, …secret, opacité et toujours de nombreuses questions sans réponses

La plateforme, filiale d’Areva, installée depuis 2009, était conçue à l’origine pour le transport de pièces neuves à destination des chantiers d’ITER et Georges Besse II. Mais depuis plusieurs mois, elle sert d’aire de repos pour des camions chargés de matières radioactives. Ce n’est que grâce à la vigilance d’habitants de la Meuse que la présence de transports de matières radioactives a pu être repérée et révélée à la population. AREVA, tout comme la précédente municipalité, n’a pas informé la population, méprisant par là-même la sécurité et la santé de la population de Void-Vacon.

Suite à ces révélations, l’ancien maire et actuel conseiller général André Jannot avait été contraint d’écrire aux habitants de sa commune. Tentant de rassurer, il affirmait alors dans son courrier du 30 octobre 2013 que les matières radioactives ne stationnaient à Void que pour une nuitée (arrivée le soir, départ le matin). On s’aperçoit que ce n’est pas le cas.

Rappelons en outre que ces convois traversent le village et que la plateforme est à moins de 500 m d’habitations particulières et à moins d’un kilomètre d’une école maternelle.

Il convient aussi de pointer les questionnements essentiels soulevés de toute façon par la présence régulière de ces convois :

 Comment feraient les services de secours (police, gendarmerie, pompiers, …) en cas d’accident, sachant qu’ils ne semblent ni correctement informés, ni formés à intervenir sur des convois aussi particuliers et dangereux ?

 Comment ferait la population pour réagir et se protéger, sachant qu’elle est tenue dans l’ignorance des dangers et des mesures de protection souhaitables ?

 Quelles seraient les conséquences potentielles d’un accident, compte tenu de la proximité du canal et du comportement des matières concernées en présence d’eau ?

En l’absence de réponse à toutes ces questions, le Collectif des ­Habitants vigilants de la plateforme de Void demande à être reçu, en urgence, par Madame le Maire de Void et Monsieur le Préfet de la Meuse.

Dans l’attente d’une telle rencontre, le Collectif demande à ce que l’activité nucléaire de la plate-forme soit suspendue, afin de préserver la sécurité et la santé des habitants de la commune.

Contacts locaux :
 Collectif des habitants vigilants : Jocelyne Laffaille 06 78 72 50 23
 Claude Kaiser : 06 22 05 09 24

Contact national : Laura Hameaux - Réseau "Sortir du nucléaire - 06 85 23 05 11

(*) A ce titre, il est important de noter que « au cours de sa session de juin 2014, le Sous-comité d’experts du transport de marchandises dangereuses de l’ONU a adopté des modifications du chapitre 3.2 du Règlement type pour les Nos ONU 2977, 2978 et 3507, sur la base du document ST/SG/AC.10/C.3/2014/60. Ces modifications se basent sur des données scientifiques, connues d’ailleurs depuis de nombreuses années et qui démontrent la toxicité et la corrosivité de ces substances. » Document à télécharger :