Tournée de l’ancien Premier Ministre japonais Naoto Kan
Publié le 12 mars 2018
Naoto Kan a été extrêmement marqué par cette catastrophe, qui a fait de lui un fervent antinucléaire. Il met aujourd’hui son témoignage de la gestion impossible de la catastrophe au service de la lutte pour la sortie du nucléaire.
Il est venu en France pour partager son vécu, notamment auprès des élus – à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen de Strasbourg – mais aussi pour soutenir les militants antinucléaires français. Sa venue en France aura été l’occasion de diffuser « Le couvercle du soleil », un docu-fiction exceptionnel sur les quelques jours qui ont suivi la catastrophe. Une plongée au cœur d’un gouvernement en crise, incapable de gérer l’ingérable.
Lundi 12 mars
Avant-première au cinéma les 7 parnassiens avec la présence exceptionnelle de Naoto Kan et M. Tamiyoshi Tachibana, producteur exécutif.
Dans ce film de Furoshi Sato le héros, Nabeshima, journaliste en poste dans le Press Club du Cabinet du premier ministre essaye, au cours des 5 jours après le début de la catastrophe à Fukushima-Daiichi, de comprendre le déroulement des événements en mettant en avant les flottements de la direction de TEPCO et du gouvernement japonais dans les prises de décisions permettant de limiter la catastrophe. À la fin du film, on voit Nabeshima interroger un jeune salarié de la compagnie d’électricité sur la situation actuelle de la centrale. Celui-ci lui dit clairement : « Rien n’a changé au bout de cinq ans. »
La salle était bondée, de nombreuses personnes n’ont pu entrer, les échanges avec Naoto Kan furent riches et nombreux.
Mardi 13 mars
Conférence de presse au parlement à l’invitation de députés de la France Insoumise présences de nombreux journalistes et de députés représentant les différents groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale.
Cette conférence de presse s’est prolongée par un temps d’échange libre avec de nombreux invité.e.s.
Nicolas Hulot, présent à l’Assemblée n’a pas daigné venir saluer Naoto Kan !
Mercredi 14 mars
Conférence de presse à la mairie de Strasbourg puis au Parlement Européen en présence de représentants de nombreuses associations antinucléaires alsaciennes et à l’invitation de Michèle Rivasi et des écologistes européens.
Jeudi 15 mars
Visite en extérieur de la centrale de Flamanville et son EPR en construction, dépôt de gerbe à la stèle des irradiés connus et inconnus. Naoto Kan a déclaré qu’il ne fallait pas démarrer l’EPR.
La projection débat du film « le couvercle du soleil » fut un succès avec plus de 400 personnes.
Vidéo de la conférence tenue ce jeudi soir :
Vendredi 16 mars
Visite en extérieur de l’usine de « retraitement » de la Hague en présence de André Guillemette de l’ACRO qui indique les différents lieux de rejets de déchets radioactifs autour de l’usine.
Au cours de cette visite Naoto Kan s’est exprimé sur les 20 tonnes de plutonium d’origine japonaise (issu du retraitement de combustibles usagés japonais retraités à la Hague il y a quelques années).
La loi française exige que ce plutonium retourne au Japon, Naoto Kan ne souhaite pas son retour en l’état en raison du risque de prolifération. Il suggère de faire comme au USA avec les surplus de plutonium militaire, le remélanger avec un produit neutre empêchant le risque d’atteindre la masse critique permettant une réaction nucléaire avant tout retour au Japon.
Au cours de ses multiples conférences de presse et interviews Naoto Kan n’a cessé de réaffirmer son engagement pour la sortie du nucléaire :
« Fermer au plus vite les centrales nucléaires car une centrale nucléaire sûre est une centrale fermée. »
« Plus les centrales sont vieilles, plus vite il faut les fermer. Je suis complètement opposé à la prolongation de vie des anciennes centrales. »
« Auparavant, avant la catastrophe, j’étais un peu comme tout le monde. Il n’y avait jamais eu de véritables accidents nucléaires au Japon et un mythe de la sécurité s’était mis en place. Pendant longtemps, beaucoup de fonctionnaires japonais y ont cru, et je suis l’un d’entre eux. Le 26 avril 1986, il y a certes eu l’accident de la centrale de Tchernobyl. Mais nous pensions que c’était lié à l’ancienne Union soviétique et qu’au Japon, un pays très sûr, un tel accident ne pouvait arriver. Or cela s’est produit. Et ce fut pire qu’à Tchernobyl ! »
« On ne peut pas courir un tel risque pour les territoires et les populations. Aucune technologie ne peut nous protéger. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai donc décidé de consacrer le reste de ma vie à me battre pour que le nucléaire disparaisse. »
« Les énergies renouvelables peuvent remplacer le nucléaire »
« Elles sont bien moins coûteuses que la production d’une centrale nouvelle génération comme celle de Flamanville »
« Il faut parler des énergies renouvelables et démontrer qu’elles peuvent complètement remplacer le nucléaire. Vous pouvez donner l’exemple des pays voisins de la France comme l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark. Au Danemark, 60% de l’électricité est produite grâce aux énergies renouvelables. Donc pourquoi pas en France ? »
Avant-première au cinéma les 7 parnassiens avec la présence exceptionnelle de Naoto Kan et M. Tamiyoshi Tachibana, producteur exécutif.
Dans ce film de Furoshi Sato le héros, Nabeshima, journaliste en poste dans le Press Club du Cabinet du premier ministre essaye, au cours des 5 jours après le début de la catastrophe à Fukushima-Daiichi, de comprendre le déroulement des événements en mettant en avant les flottements de la direction de TEPCO et du gouvernement japonais dans les prises de décisions permettant de limiter la catastrophe. À la fin du film, on voit Nabeshima interroger un jeune salarié de la compagnie d’électricité sur la situation actuelle de la centrale. Celui-ci lui dit clairement : « Rien n’a changé au bout de cinq ans. »
La salle était bondée, de nombreuses personnes n’ont pu entrer, les échanges avec Naoto Kan furent riches et nombreux.
Mardi 13 mars
Conférence de presse au parlement à l’invitation de députés de la France Insoumise présences de nombreux journalistes et de députés représentant les différents groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale.
Cette conférence de presse s’est prolongée par un temps d’échange libre avec de nombreux invité.e.s.
Nicolas Hulot, présent à l’Assemblée n’a pas daigné venir saluer Naoto Kan !
Mercredi 14 mars
Conférence de presse à la mairie de Strasbourg puis au Parlement Européen en présence de représentants de nombreuses associations antinucléaires alsaciennes et à l’invitation de Michèle Rivasi et des écologistes européens.
Jeudi 15 mars
Visite en extérieur de la centrale de Flamanville et son EPR en construction, dépôt de gerbe à la stèle des irradiés connus et inconnus. Naoto Kan a déclaré qu’il ne fallait pas démarrer l’EPR.
La projection débat du film « le couvercle du soleil » fut un succès avec plus de 400 personnes.
Vidéo de la conférence tenue ce jeudi soir :
Vendredi 16 mars
Visite en extérieur de l’usine de « retraitement » de la Hague en présence de André Guillemette de l’ACRO qui indique les différents lieux de rejets de déchets radioactifs autour de l’usine.
Au cours de cette visite Naoto Kan s’est exprimé sur les 20 tonnes de plutonium d’origine japonaise (issu du retraitement de combustibles usagés japonais retraités à la Hague il y a quelques années).
La loi française exige que ce plutonium retourne au Japon, Naoto Kan ne souhaite pas son retour en l’état en raison du risque de prolifération. Il suggère de faire comme au USA avec les surplus de plutonium militaire, le remélanger avec un produit neutre empêchant le risque d’atteindre la masse critique permettant une réaction nucléaire avant tout retour au Japon.
Au cours de ses multiples conférences de presse et interviews Naoto Kan n’a cessé de réaffirmer son engagement pour la sortie du nucléaire :
« Fermer au plus vite les centrales nucléaires car une centrale nucléaire sûre est une centrale fermée. »
« Plus les centrales sont vieilles, plus vite il faut les fermer. Je suis complètement opposé à la prolongation de vie des anciennes centrales. »
« Auparavant, avant la catastrophe, j’étais un peu comme tout le monde. Il n’y avait jamais eu de véritables accidents nucléaires au Japon et un mythe de la sécurité s’était mis en place. Pendant longtemps, beaucoup de fonctionnaires japonais y ont cru, et je suis l’un d’entre eux. Le 26 avril 1986, il y a certes eu l’accident de la centrale de Tchernobyl. Mais nous pensions que c’était lié à l’ancienne Union soviétique et qu’au Japon, un pays très sûr, un tel accident ne pouvait arriver. Or cela s’est produit. Et ce fut pire qu’à Tchernobyl ! »
« On ne peut pas courir un tel risque pour les territoires et les populations. Aucune technologie ne peut nous protéger. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai donc décidé de consacrer le reste de ma vie à me battre pour que le nucléaire disparaisse. »
« Les énergies renouvelables peuvent remplacer le nucléaire »
« Elles sont bien moins coûteuses que la production d’une centrale nouvelle génération comme celle de Flamanville »
« Il faut parler des énergies renouvelables et démontrer qu’elles peuvent complètement remplacer le nucléaire. Vous pouvez donner l’exemple des pays voisins de la France comme l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark. Au Danemark, 60% de l’électricité est produite grâce aux énergies renouvelables. Donc pourquoi pas en France ? »