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Sortir du nucléaire n°47



Automne 2010

Alternatives

Totnes, cœur et vitrine du mouvement des Villes en Transition

Energies renouvelables

Avec ses 8000 habitants, Totnes est l’un des hauts lieux de développement des alternatives au Royaume-Uni. Ce n’est donc pas par hasard si elle est devenue le cœur du réseau de la Transition, et en même temps la vitrine du mouvement.

Totnes avant la transition

Bien avant que ne soit lancé le mouvement pour la transition, Totnes était souvent qualifiée de "capitale alternative du sud-ouest [de l’Angleterre]". Elle héberge en effet une école Steiner depuis 1980, le Schumacher College (1) depuis 1991, ainsi que le Dartington College, université consacrée aux Arts qui propose, depuis 1961, des méthodes d’apprentissage alternatif. Elle se situe en bordure du parc naturel national de Dartmoor.

Ces éléments ont attiré à Totnes une population sensibilisée aux questions environnementales, et plutôt propice au lancement d’un mouvement tel que la Transition (2). La concentration en commerces "alternatifs" (magasins d’alimentation biologique, restaurants végétariens, pompes funèbres écologiques…) y est impressionnante. C’est dans ce contexte qu’un petit noyau de militants a décidé, en 2005, de lancer une série de projections publiques sur les thèmes du pic du pétrole et du changement climatique, pour chercher ensuite des réponses originales permettant de relever, collectivement et localement, ces deux enjeux.

Transition Town Totnes

Ces projections et ces réflexions ont entraîné la naissance de “Transition Town Totnes” (TTT)(3). Concrètement, il s’agit d’un groupe de militants et de citoyens préoccupés de l’avenir de leur ville, et plus généralement de l’avenir de nos sociétés. Dans un pays qui importe de l’énergie et 80 % de sa nourriture, comment continuer à se nourrir, se chauffer, s’habiller et se déplacer, lorsque le pétrole viendra à manquer ? TTT organise régulièrement des conférences et des débats dans de nouveaux lieux, pour amener un maximum de citoyens à se poser cette question et à rejoindre le mouvement : ce que le mouvement appelle awareness raising, une notion proche de "l’éveil des consciences" (4). Il ne s’agit pas seulement d’informer et de sensibiliser, mais aussi de convaincre l’auditeur qu’il ne doit pas attendre d’être pris en charge, et qu’il peut lui-même agir en rejoignant le mouvement collectif.

Les citoyens peuvent alors s’investir dans les différents groupes de réflexion et d’action qui composent TTT. Chacun de ces groupes est chargé d’un thème spécifique, à propos duquel il doit poursuivre l’éveil des consciences, mais aussi ébaucher des pistes de solution pour l’avenir et, lorsque cela est possible, commencer à les mettre en œuvre à l’échelle locale.

Un "plan de descente énergétique"

Le groupe consacré à la nourriture a été particulièrement actif, en organisant le garden share dans la ville (jardins partagés), ou en plantant des arbres fruitiers dans des lieux publics pour une consommation locale de fruits. Le groupe "Heart and Soul" réfléchit à la psychologie du changement et tâche de soutenir les militants qui tendraient à douter, s’épuiser ou déprimer. Tous ces groupes se réunissent ensuite pour travailler à un "plan de descente énergétique" (energy descent action plan), sorte de programme dont la mise en pratique permettrait d’amener progressivement Totnes à une relative autosuffisance : il y est proposé de développer la production locale d’énergie renouvelable pour un usage local, de transformer les parkings de la ville en potagers collectifs, etc. L’étape suivante consiste à diffuser ce plan auprès des citoyens pour susciter leur réaction, améliorer ce plan, et amener des élus à le soutenir pour faciliter sa mise en œuvre.

La livre de Totnes

De toutes les actions initiées par les groupes de TTT, celle qui a rencontré le plus d’écho et suscité le plus de curiosité est certainement le lancement en 2006 de la "livre de Totnes" (Totnes pound), une monnaie locale qui doit dans un premier temps rendre visible l’importance du commerce local et des circuits courts, peu consommateurs d’énergies fossiles, et ensuite les aider à se développer. Une livre de Totnes vaut une livre britannique : TTT se charge d’imprimer les billets et d’assurer leur valeur en conservant sur son compte le montant de livres britanniques qui y correspond et qui serait nécessaire si tous les utilisateurs souhaitaient
ré-échanger leurs livres de Totnes contre de la monnaie nationale.

Aujourd’hui, plus de 70 commerces locaux indiquent, par un autocollant sur leur vitrine, qu’ils acceptent la livre de Totnes. Une fois cet argent encaissé, certains viennent l’échanger contre des livres britanniques au bureau de TTT, mais d’autres jouent le jeu en réinjectant les livres de Totnes dans l’économie locale : pour se fournir chez des producteurs locaux, rendre la monnaie aux clients qui l’acceptent, ou même payer une partie du salaire des employés qui le réclament.

Si le bilan de cette monnaie reste à faire, la livre de Totnes a certainement contribué à "l’éveil des consciences" sur l’importance de la relocalisation économique, à Totnes et ailleurs : en effet, cette monnaie parallèle et ludique attire immanquablement l’attention des citoyens et des médias sur un sujet généralement difficile à illustrer. De plus, cette expérience est appelée à être reproduite : la ville de Lewes (16 000 habitants, dans le Sussex) a récemment lancé la livre de Lewes.

Totnes, cœur du réseau

Le succès de TTT s’explique aussi en partie par la présence dans la ville des "leaders" du réseau de la transition : Rob Hopkins (5), Ben Brangwyn, Sophy Banks, Naresh Giangrande… Car si le mouvement pour la transition se veut un mouvement partant de la base (grass-roots movement), il n’en a pas moins été initié par un noyau de militants qui se sont trouvés au bon endroit et au bon moment. Tout en gardant un pied à TTT, certains de ces initiateurs s’investissent maintenant dans l’animation du réseau de la Transition. À l’étage au-dessus du bureau de TTT, il y a donc un autre bureau consacré au réseau international de la transition, qui emploie actuellement trois personnes surchargées de travail.

La première partie de leur mission consiste à être les porte-parole de la transition vers l’extérieur : répondre aux sollicitations des médias, mais aussi multiplier les conférences pour présenter la transition dans de nouveaux cercles. Leur travail a par exemple permis le récent rapprochement de la transition avec la Soil Association, qui attribue le label "agriculture biologique" au Royaume-Uni et anime régulièrement des campagnes sur ce thème.

Ces animateurs du réseau se chargent de répondre aux incessantes demandes qui émanent de groupes désireux de lancer chez eux une initiative de transition. Pour ceux-là, il faut trouver des réponses individualisées, multiplier les conseils, et éventuellement aller les soutenir sur place, par exemple en organisant une conférence sur la Transition. Le réseau organise également des formations à destination des militants, sur des thèmes comme la permaculture ou l’éco-construction, mais aussi sur l’animation de débats publics ou le community leadership (animation d’une communauté locale pour l’amener à engager sa propre transition).

Ainsi, en multipliant de manière organisée les sujets de réflexion, les conférences et les actions locales, TTT cherche à inventer une voie vers l’autosuffisance locale. Elle a aussi veillé à partager ses savoirs et à communiquer pour que se multiplient les initiatives de transition, de manière à faire naître un réseau riche en idées et disposant d’une légitimité collective.
A lire : Le Manuel de transition

Une démarche à suivre en 12 étapes pour s’engager en faveur d’un "plan de descente énergétique".

La revue Silence, qui partage les mêmes locaux associatifs que le Réseau "Sortir du nucléaire", a lancé le débat sur la décroissance très tôt en France. Ce débat s’est accéléré en 2003 avec la parution d’un livre, coordonné par la revue, Objectif décroissance (éd. Parangon / Silence, 224 p., plus de 12 000 exemplaires vendus). Le livre a été traduit en espagnol, catalan et italien. Depuis, de nombreux groupes ont vu le jour sur ce thème… et plus de cinquante livres ont déjà été publiés.

En 2008, la rédaction de Silence entre en contact avec Luc Semal et Mathilde Szuba, deux chercheurs qui travaillent sur le mouvement britannique de la Transition. Alors que les groupes sur la décroissance, en France et ailleurs, ont du mal à passer à la pratique, ce mouvement d’outre-Manche semble avoir trouvé une méthode pour allier investissement personnel et démarche politique.

Cela donne lieu à la publication de plusieurs dossiers dans la revue (février 2009 : le mouvement des villes en transition, mai 2010 : villes en transition : vers le rationnement, à paraître en décembre 2010 : villes en transition, les indices de résilience).

Fin 2009, Silence passe un accord avec les éditions québécoises Ecosociété pour co-éditer la traduction du Manuel de transition de Rob Hopkins.

Le militant antinucléaire n’aura aucun mal à intégrer sa problématique dans celle des villes en transition : le livre présente une démarche à suivre en 12 étapes pour amener le public le plus large possible à s’engager en faveur d’un "plan de descente énergétique". Le livre sort en librairie le 7 octobre 2010. Il est également disponible directement auprès de Silence.

- Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale, Rob Hopkins, préface de Serge Mongeau, postface de Luc Semal et Mathilde Szuba, éd. Ecosociété & Silence, 20 € (+ 4,50 € de port)

- Abonnement d’essai à la revue Silence (mensuelle) : 20 € pour six mois

CONTACT : Silence, 9 rue Dumenge,
69317 Lyon cedex 04, www.revuesilence.net
Luc Semal et Mathilde Szuba

Les auteurs sont doctorants en socio-anthropologie de l’environnement, au Cetcopra (Centre d’étude des techniques, des connaissances et des pratiques, Paris 1-Panthéon-Sorbonne).
Ils travaillent sur les stratégies de sobriété collective comme réponse à l’urgence écologique.

Article initialement paru dans Silence n° 365, février 2009.

1 : Du nom de E. F. Schumacher, auteur de Small is beautiful, 1973. Edition française : Small is beautiful, une société à la mesure de l’homme, trad. D. et W. Way, M.-C. Florentin, Seuil, 1978.

2 : La Transition a été lancée à Totnes mais ses principes avaient déjà été élaborés et testés lors des deux années précédentes par les professeurs de permaculture à l’origine du mouvement dans la petite ville irlandaise de Kinsale (2300 habitants).

3 : https://totnes.transitionnetwork.org

4 : Selon l’expression utilisée par Pierre Rabhi.

5 : Auteur de The Transition Handbook (Green Books, 2008) et animateur du blog www.transitionculture.orga

Avec ses 8000 habitants, Totnes est l’un des hauts lieux de développement des alternatives au Royaume-Uni. Ce n’est donc pas par hasard si elle est devenue le cœur du réseau de la Transition, et en même temps la vitrine du mouvement.

Totnes avant la transition

Bien avant que ne soit lancé le mouvement pour la transition, Totnes était souvent qualifiée de "capitale alternative du sud-ouest [de l’Angleterre]". Elle héberge en effet une école Steiner depuis 1980, le Schumacher College (1) depuis 1991, ainsi que le Dartington College, université consacrée aux Arts qui propose, depuis 1961, des méthodes d’apprentissage alternatif. Elle se situe en bordure du parc naturel national de Dartmoor.

Ces éléments ont attiré à Totnes une population sensibilisée aux questions environnementales, et plutôt propice au lancement d’un mouvement tel que la Transition (2). La concentration en commerces "alternatifs" (magasins d’alimentation biologique, restaurants végétariens, pompes funèbres écologiques…) y est impressionnante. C’est dans ce contexte qu’un petit noyau de militants a décidé, en 2005, de lancer une série de projections publiques sur les thèmes du pic du pétrole et du changement climatique, pour chercher ensuite des réponses originales permettant de relever, collectivement et localement, ces deux enjeux.

Transition Town Totnes

Ces projections et ces réflexions ont entraîné la naissance de “Transition Town Totnes” (TTT)(3). Concrètement, il s’agit d’un groupe de militants et de citoyens préoccupés de l’avenir de leur ville, et plus généralement de l’avenir de nos sociétés. Dans un pays qui importe de l’énergie et 80 % de sa nourriture, comment continuer à se nourrir, se chauffer, s’habiller et se déplacer, lorsque le pétrole viendra à manquer ? TTT organise régulièrement des conférences et des débats dans de nouveaux lieux, pour amener un maximum de citoyens à se poser cette question et à rejoindre le mouvement : ce que le mouvement appelle awareness raising, une notion proche de "l’éveil des consciences" (4). Il ne s’agit pas seulement d’informer et de sensibiliser, mais aussi de convaincre l’auditeur qu’il ne doit pas attendre d’être pris en charge, et qu’il peut lui-même agir en rejoignant le mouvement collectif.

Les citoyens peuvent alors s’investir dans les différents groupes de réflexion et d’action qui composent TTT. Chacun de ces groupes est chargé d’un thème spécifique, à propos duquel il doit poursuivre l’éveil des consciences, mais aussi ébaucher des pistes de solution pour l’avenir et, lorsque cela est possible, commencer à les mettre en œuvre à l’échelle locale.

Un "plan de descente énergétique"

Le groupe consacré à la nourriture a été particulièrement actif, en organisant le garden share dans la ville (jardins partagés), ou en plantant des arbres fruitiers dans des lieux publics pour une consommation locale de fruits. Le groupe "Heart and Soul" réfléchit à la psychologie du changement et tâche de soutenir les militants qui tendraient à douter, s’épuiser ou déprimer. Tous ces groupes se réunissent ensuite pour travailler à un "plan de descente énergétique" (energy descent action plan), sorte de programme dont la mise en pratique permettrait d’amener progressivement Totnes à une relative autosuffisance : il y est proposé de développer la production locale d’énergie renouvelable pour un usage local, de transformer les parkings de la ville en potagers collectifs, etc. L’étape suivante consiste à diffuser ce plan auprès des citoyens pour susciter leur réaction, améliorer ce plan, et amener des élus à le soutenir pour faciliter sa mise en œuvre.

La livre de Totnes

De toutes les actions initiées par les groupes de TTT, celle qui a rencontré le plus d’écho et suscité le plus de curiosité est certainement le lancement en 2006 de la "livre de Totnes" (Totnes pound), une monnaie locale qui doit dans un premier temps rendre visible l’importance du commerce local et des circuits courts, peu consommateurs d’énergies fossiles, et ensuite les aider à se développer. Une livre de Totnes vaut une livre britannique : TTT se charge d’imprimer les billets et d’assurer leur valeur en conservant sur son compte le montant de livres britanniques qui y correspond et qui serait nécessaire si tous les utilisateurs souhaitaient
ré-échanger leurs livres de Totnes contre de la monnaie nationale.

Aujourd’hui, plus de 70 commerces locaux indiquent, par un autocollant sur leur vitrine, qu’ils acceptent la livre de Totnes. Une fois cet argent encaissé, certains viennent l’échanger contre des livres britanniques au bureau de TTT, mais d’autres jouent le jeu en réinjectant les livres de Totnes dans l’économie locale : pour se fournir chez des producteurs locaux, rendre la monnaie aux clients qui l’acceptent, ou même payer une partie du salaire des employés qui le réclament.

Si le bilan de cette monnaie reste à faire, la livre de Totnes a certainement contribué à "l’éveil des consciences" sur l’importance de la relocalisation économique, à Totnes et ailleurs : en effet, cette monnaie parallèle et ludique attire immanquablement l’attention des citoyens et des médias sur un sujet généralement difficile à illustrer. De plus, cette expérience est appelée à être reproduite : la ville de Lewes (16 000 habitants, dans le Sussex) a récemment lancé la livre de Lewes.

Totnes, cœur du réseau

Le succès de TTT s’explique aussi en partie par la présence dans la ville des "leaders" du réseau de la transition : Rob Hopkins (5), Ben Brangwyn, Sophy Banks, Naresh Giangrande… Car si le mouvement pour la transition se veut un mouvement partant de la base (grass-roots movement), il n’en a pas moins été initié par un noyau de militants qui se sont trouvés au bon endroit et au bon moment. Tout en gardant un pied à TTT, certains de ces initiateurs s’investissent maintenant dans l’animation du réseau de la Transition. À l’étage au-dessus du bureau de TTT, il y a donc un autre bureau consacré au réseau international de la transition, qui emploie actuellement trois personnes surchargées de travail.

La première partie de leur mission consiste à être les porte-parole de la transition vers l’extérieur : répondre aux sollicitations des médias, mais aussi multiplier les conférences pour présenter la transition dans de nouveaux cercles. Leur travail a par exemple permis le récent rapprochement de la transition avec la Soil Association, qui attribue le label "agriculture biologique" au Royaume-Uni et anime régulièrement des campagnes sur ce thème.

Ces animateurs du réseau se chargent de répondre aux incessantes demandes qui émanent de groupes désireux de lancer chez eux une initiative de transition. Pour ceux-là, il faut trouver des réponses individualisées, multiplier les conseils, et éventuellement aller les soutenir sur place, par exemple en organisant une conférence sur la Transition. Le réseau organise également des formations à destination des militants, sur des thèmes comme la permaculture ou l’éco-construction, mais aussi sur l’animation de débats publics ou le community leadership (animation d’une communauté locale pour l’amener à engager sa propre transition).

Ainsi, en multipliant de manière organisée les sujets de réflexion, les conférences et les actions locales, TTT cherche à inventer une voie vers l’autosuffisance locale. Elle a aussi veillé à partager ses savoirs et à communiquer pour que se multiplient les initiatives de transition, de manière à faire naître un réseau riche en idées et disposant d’une légitimité collective.
A lire : Le Manuel de transition

Une démarche à suivre en 12 étapes pour s’engager en faveur d’un "plan de descente énergétique".

La revue Silence, qui partage les mêmes locaux associatifs que le Réseau "Sortir du nucléaire", a lancé le débat sur la décroissance très tôt en France. Ce débat s’est accéléré en 2003 avec la parution d’un livre, coordonné par la revue, Objectif décroissance (éd. Parangon / Silence, 224 p., plus de 12 000 exemplaires vendus). Le livre a été traduit en espagnol, catalan et italien. Depuis, de nombreux groupes ont vu le jour sur ce thème… et plus de cinquante livres ont déjà été publiés.

En 2008, la rédaction de Silence entre en contact avec Luc Semal et Mathilde Szuba, deux chercheurs qui travaillent sur le mouvement britannique de la Transition. Alors que les groupes sur la décroissance, en France et ailleurs, ont du mal à passer à la pratique, ce mouvement d’outre-Manche semble avoir trouvé une méthode pour allier investissement personnel et démarche politique.

Cela donne lieu à la publication de plusieurs dossiers dans la revue (février 2009 : le mouvement des villes en transition, mai 2010 : villes en transition : vers le rationnement, à paraître en décembre 2010 : villes en transition, les indices de résilience).

Fin 2009, Silence passe un accord avec les éditions québécoises Ecosociété pour co-éditer la traduction du Manuel de transition de Rob Hopkins.

Le militant antinucléaire n’aura aucun mal à intégrer sa problématique dans celle des villes en transition : le livre présente une démarche à suivre en 12 étapes pour amener le public le plus large possible à s’engager en faveur d’un "plan de descente énergétique". Le livre sort en librairie le 7 octobre 2010. Il est également disponible directement auprès de Silence.

- Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale, Rob Hopkins, préface de Serge Mongeau, postface de Luc Semal et Mathilde Szuba, éd. Ecosociété & Silence, 20 € (+ 4,50 € de port)

- Abonnement d’essai à la revue Silence (mensuelle) : 20 € pour six mois

CONTACT : Silence, 9 rue Dumenge,
69317 Lyon cedex 04, www.revuesilence.net
Luc Semal et Mathilde Szuba

Les auteurs sont doctorants en socio-anthropologie de l’environnement, au Cetcopra (Centre d’étude des techniques, des connaissances et des pratiques, Paris 1-Panthéon-Sorbonne).
Ils travaillent sur les stratégies de sobriété collective comme réponse à l’urgence écologique.

Article initialement paru dans Silence n° 365, février 2009.

1 : Du nom de E. F. Schumacher, auteur de Small is beautiful, 1973. Edition française : Small is beautiful, une société à la mesure de l’homme, trad. D. et W. Way, M.-C. Florentin, Seuil, 1978.

2 : La Transition a été lancée à Totnes mais ses principes avaient déjà été élaborés et testés lors des deux années précédentes par les professeurs de permaculture à l’origine du mouvement dans la petite ville irlandaise de Kinsale (2300 habitants).

3 : https://totnes.transitionnetwork.org

4 : Selon l’expression utilisée par Pierre Rabhi.

5 : Auteur de The Transition Handbook (Green Books, 2008) et animateur du blog www.transitionculture.orga



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