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Quand le Castor passe, il écrase la démocratie au passage

9 novembre 2010 |




Traduction du communiqué de l’Initative Citoyenne de Lüchow-Dannenberg.

Avec un jour et demi de retard, le douzième transport Castor a atteint sa destination, le centre de stockage intermédiaire de Gorleben. "Ceux qui allongent la durée d’exploitation des centrales doivent aussi compter avec l’allongement de la durée du transport des déchets nucléaires", résume l’Initative Citoyenne de Lüchow-Dannenberg.



La grande affluence à la manifestation, comme à la chaîne humaine d’avril dernier et à la grande manifestation à Berlin reflète bien que les orientations de la politique énergétique du gouvernement allemand ne trouvent pas de soutien auprès de la population.

"Le gouvernement d’Angela Merkel assure les profits des quatre grandes firmes de l’oligopole nucléaire, le développement des énergies renouvelables est bloqué, les gens ont perdu toute confiance dans les politiques", constate Kerstin Rudek, présidente de l’Initiative Citoyenne. Les protestations se focalisent sur le Ministre de l’Environnement Norbert Röttgen (CDU), qui ignore toutes les objections scientifiques qui plaident contre la transformation de Gorleben en site de stockage et qui, le premier octobre, a levé le moratoire qui suspendait les recherches sur le site. Selon Wolfgang Ehmke, porte-parole de l’Initiative Citoyenne, "il parle de dialogue et de transparence, mais a très vite révélé qu’il préférait tout balayer d’un revers de main : Gorleben doit devenir un centre de stockage définitif, sans discussions, sans recherche d’option alternative, sans même que des dispositions soient prises pour que la population puisse s’exprimer. Nous appelons cela de la violence institutionnelle".

Ces derniers jours dans le Wendland ont été agités et émouvants. Pour protester contre les orientations pronucléaires radicales du gouvernement fédéral, cinquante mille personnes se sont rassemblées pour une manifestation samedi dernier à Splietau, tout près de la station de chargement des Castor. Les jours suivants, des milliers de personnes ont participé aux diverses actions pour arrêter le transport : les églises et les salles communales ont fourni des endroits protégés et au chaud, et les nombreux dons de nourriture et de vêtements ont montré que les manifestants de l’extérieur étaient les bienvenus.

À lui seul, le comportement réfléchi des manifestants a largement contribué à ce que Gorleben ne se transforme pas en champ de bataille, comme beaucoup l’avaient annoncé. Le mode d’intervention de la police, dans des situations mêmes où il fallait empêcher l’escalade de la violence, a encore échoué, comme le montrent les images de chasse aux manifestants qui ont essayé dimanche d’enlever le ballast des voies, comme l’encerclement nocturne illégal des militants qui faisaient un sit-in par des températures inférieures à zéro à Harlingen. "L’État nucléaire et l’État de droit s’affrontent, et quand le Castor passe, il écrase la démocratie au passage". Exception notable avec l’intervention de la police lors de l’évacuation du sit-in de cette nuit devant le centre d’entreposage.

Wolfgang Ehmke + 49 170 510 56 06 buero@bi-luechow-dannenberg.de

La grande affluence à la manifestation, comme à la chaîne humaine d’avril dernier et à la grande manifestation à Berlin reflète bien que les orientations de la politique énergétique du gouvernement allemand ne trouvent pas de soutien auprès de la population.

"Le gouvernement d’Angela Merkel assure les profits des quatre grandes firmes de l’oligopole nucléaire, le développement des énergies renouvelables est bloqué, les gens ont perdu toute confiance dans les politiques", constate Kerstin Rudek, présidente de l’Initiative Citoyenne. Les protestations se focalisent sur le Ministre de l’Environnement Norbert Röttgen (CDU), qui ignore toutes les objections scientifiques qui plaident contre la transformation de Gorleben en site de stockage et qui, le premier octobre, a levé le moratoire qui suspendait les recherches sur le site. Selon Wolfgang Ehmke, porte-parole de l’Initiative Citoyenne, "il parle de dialogue et de transparence, mais a très vite révélé qu’il préférait tout balayer d’un revers de main : Gorleben doit devenir un centre de stockage définitif, sans discussions, sans recherche d’option alternative, sans même que des dispositions soient prises pour que la population puisse s’exprimer. Nous appelons cela de la violence institutionnelle".

Ces derniers jours dans le Wendland ont été agités et émouvants. Pour protester contre les orientations pronucléaires radicales du gouvernement fédéral, cinquante mille personnes se sont rassemblées pour une manifestation samedi dernier à Splietau, tout près de la station de chargement des Castor. Les jours suivants, des milliers de personnes ont participé aux diverses actions pour arrêter le transport : les églises et les salles communales ont fourni des endroits protégés et au chaud, et les nombreux dons de nourriture et de vêtements ont montré que les manifestants de l’extérieur étaient les bienvenus.

À lui seul, le comportement réfléchi des manifestants a largement contribué à ce que Gorleben ne se transforme pas en champ de bataille, comme beaucoup l’avaient annoncé. Le mode d’intervention de la police, dans des situations mêmes où il fallait empêcher l’escalade de la violence, a encore échoué, comme le montrent les images de chasse aux manifestants qui ont essayé dimanche d’enlever le ballast des voies, comme l’encerclement nocturne illégal des militants qui faisaient un sit-in par des températures inférieures à zéro à Harlingen. "L’État nucléaire et l’État de droit s’affrontent, et quand le Castor passe, il écrase la démocratie au passage". Exception notable avec l’intervention de la police lors de l’évacuation du sit-in de cette nuit devant le centre d’entreposage.

Wolfgang Ehmke + 49 170 510 56 06 buero@bi-luechow-dannenberg.de



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