Vendredi 11 octobre 2019
ACDN vous invite
Vendredi 11 octobre 2019 à 18h
à SAINTES, Salle Saintonge
11 Rue Fernand-Chapsal
à la projection du film (53’)
« Bons baisers de Moruroa »
de Larbi Benchiha
et au débat qui suivra :
Inactifs aujourd’hui, radioactifs demain !
Dans ce documentaire diffusé le 15 février 2016 sur France 3, Larbi Benchiha aborde les conséquences trans-générationnelles des irradiations dues aux essais nucléaires pratiqués sur l’atoll de 1966 à 1996. La radioactivité frappe toutes les générations, présentes et à venir. Invisible, incolore, inodore, sans saveur, sans panache et sans frontières, elle passe inaperçue. Tapie au fond de nos cellules, ses effets morbides et mortifères se révèleront un jour dans les corps de ses victimes, plus ou moins aléatoires. Quels moyens avons-nous de nous en protéger ?
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=UutlPcfiEV0
"Mon plus grand regret c’est d’avoir contaminé mes filles et, peut-être, mes petits-enfants". Florence Bourel a effectué plusieurs séjours dans les bases atomiques de Moruroa. Sa fille Marion, à 22 ans, est atteinte de plusieurs maladies radio induites et d’un cancer. Comme sa mère, elle a peur de l’avenir : "... si j’ai des enfants, seront-ils en bonne santé ?".
André Potin a passé 5 ans à Moruroa et assisté de très près à toutes les explosions atomiques atmosphériques…. Opéré de plusieurs cancers, il est décédé en 2015, peu après avoir livré son témoignage à Larbi Benchiha.
Les scientifiques sont formels, les pathologies cancéreuses dont souffrent les vétérans sont bien l’effet de leurs séjours sur les bases nucléaires. Et les radiations atomiques engendrent des anomalies génétiques transmises à leurs descendants.
Selon Bruno Barrillot, expert en armement nucléaire, depuis 1960, la hiérarchie militaire, les ministres de la défense et les présidents de la République successifs étaient parfaitement informés des risques auxquels ils exposaient les personnels des sites nucléaires et les populations, sur place et bien au-delà. Aujourd’hui moins que jamais, ils ne peuvent ignorer les effets induits de la radioactivité artificielle, d’origine tant civile que militaire. A nous de nous insurger, à nous de renverser cette politique.