Pièces défectueuses sur les wagons de transports nucléaires : le Réseau “Sortir du nucléaire“ et le syndicat SUD-Rail demandent un moratoire sur les transports de matières radioactives
Publié le 3 février 2017
Nouveau rebondissement dans l’affaire des falsifications à l’usine Areva du Creusot : après les cuves et les générateurs de vapeur, des emballages destinés aux transports radioactifs sont également concernés par des non-conformités !
Le 15 novembre 2016, l’Autorité de sûreté nucléaire a publié sur son site une lettre de suite d’inspection sur la thématique des transports, dans laquelle elle pointe des « irrégularités de plusieurs types » dans le processus de fabrication. En cause : des pièces présentant un taux de carbone non-conforme (alors que ce paramètre est essentiel pour la résistance des emballages au feu et aux chocs) et la falsification de dossiers de fabrication de pièces défectueuses composant les emballages de transports de matières radioactives.
Alors qu’AREVA TN (filiale transport) est censée assurer la sûreté des transports, elle n’est même pas capable de fournir la liste exacte des pièces concernées à la demande de l’ASN. Pire, AREVA TN n’a pas non plus daigné en informer la SNCF.
La situation est grave. Les malfaçons concernent les wagons Q70 et leurs emballages, surnommés “Castors”, dans lesquels sont acheminés le combustible nucléaire mais aussi les déchets radioactifs, fortement irradiants. Chaque année, 500 trains de transports radioactifs sillonnent en tous sens la France. Le risque est d’autant plus grand que les emballages Castors peuvent se trouver dans des convois comportant d’autres matières dangereuses, ce qui augmente considérablement le risque de sur-accident. Et bien souvent, ces trains s’arrêtent dans les gares ou dans des triages sans que personne, ni les populations, ni les élus locaux n’en soient informés.
La SNCF est responsable de ces convois mais fait jusqu’à aujourd’hui une confiance aveugle à AREVA. Malgré nos alertes, la direction de la SNCF se retranche pour le moment derrière le fait que le risque n’est pas imminent ! Quid du principe de précaution et des risques de contamination en cas d’accident ?
Pour le Réseau “Sortir du nucléaire“ et SUD-Rail, il n’y a plus de confiance possible entre le chargeur AREVA et le transporteur SNCF. Afin de rendre l’information publique, nous avons transmis ces informations au site Le Lanceur, qui vient de consacrer un article à cette question.
Nous demandons un moratoire sur les transports de matières radioactives. Nous exigeons également de la SNCF et l’Autorité de sûreté nucléaire qu’elles prennent leurs responsabilités, en arrêtant la circulation des trains transportant du combustible et des déchets radioactifs tant que la liste des emballages concernés n’aura pas pu être établie et que tous les risques d’autres malfaçons n’auront pu être écartés.
Retrouver le courrier de l’ASN :
Contacts presse :
Philippe Guiter (Sud RAIL / Réseau “Sortir du nucléaire“) - 06 77 35 53 03
Laura Hameaux (Réseau “Sortir du nucléaire“) - 06 85 23 05 11
Le 15 novembre 2016, l’Autorité de sûreté nucléaire a publié sur son site une lettre de suite d’inspection sur la thématique des transports, dans laquelle elle pointe des « irrégularités de plusieurs types » dans le processus de fabrication. En cause : des pièces présentant un taux de carbone non-conforme (alors que ce paramètre est essentiel pour la résistance des emballages au feu et aux chocs) et la falsification de dossiers de fabrication de pièces défectueuses composant les emballages de transports de matières radioactives.
Alors qu’AREVA TN (filiale transport) est censée assurer la sûreté des transports, elle n’est même pas capable de fournir la liste exacte des pièces concernées à la demande de l’ASN. Pire, AREVA TN n’a pas non plus daigné en informer la SNCF.
La situation est grave. Les malfaçons concernent les wagons Q70 et leurs emballages, surnommés “Castors”, dans lesquels sont acheminés le combustible nucléaire mais aussi les déchets radioactifs, fortement irradiants. Chaque année, 500 trains de transports radioactifs sillonnent en tous sens la France. Le risque est d’autant plus grand que les emballages Castors peuvent se trouver dans des convois comportant d’autres matières dangereuses, ce qui augmente considérablement le risque de sur-accident. Et bien souvent, ces trains s’arrêtent dans les gares ou dans des triages sans que personne, ni les populations, ni les élus locaux n’en soient informés.
La SNCF est responsable de ces convois mais fait jusqu’à aujourd’hui une confiance aveugle à AREVA. Malgré nos alertes, la direction de la SNCF se retranche pour le moment derrière le fait que le risque n’est pas imminent ! Quid du principe de précaution et des risques de contamination en cas d’accident ?
Pour le Réseau “Sortir du nucléaire“ et SUD-Rail, il n’y a plus de confiance possible entre le chargeur AREVA et le transporteur SNCF. Afin de rendre l’information publique, nous avons transmis ces informations au site Le Lanceur, qui vient de consacrer un article à cette question.
Nous demandons un moratoire sur les transports de matières radioactives. Nous exigeons également de la SNCF et l’Autorité de sûreté nucléaire qu’elles prennent leurs responsabilités, en arrêtant la circulation des trains transportant du combustible et des déchets radioactifs tant que la liste des emballages concernés n’aura pas pu être établie et que tous les risques d’autres malfaçons n’auront pu être écartés.
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